Tuez-les tous, l’Occident reconnaitra les siens…
En 1935, le Congrès des écrivains américains a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont appelé “des centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes pour discuter de l’effondrement rapide du capitalisme et de l’annonce d’une autre guerre”. Il s’agissait d’événements électriques qui, selon un récit, ont réuni 3.500 membres du public et essuyé plus d’un millier de refus. Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu’il incombait aux écrivains et aux journalistes de s’exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus. La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abri et des chômeurs, et “nous tous sous l’ombre d’une grande puissance violente”. Martha, a confié plus tard devant son habituel verre de Famous Grouse et de soda : “La responsabilité que je ressentais en tant que journaliste était immense. J’avais été témoin des injustices et des souffrances causées par la dépression, et je savais, nous le savions tous, ce qui allait arriver si les silences n’étaient pas brisés”…
Ses paroles résonnent à travers les silences d’aujourd’hui : ce sont des silences remplis d’un consensus de propagande qui contamine presque tout ce que nous lisons, voyons et entendons. Les dessous judiciaires et politiques de l’affaire du vol de ma LéaFrancis ont en effet des liens avec les tueries du Brabant-Wallon en Belgique pays ou l’Otan à son centre… Je n’écris rien d’autre qui ne vous concerne toutes et tous qu’en faits. Il faut savoir qu’il n’y a nulles LOIS que Gouvernementales, et en lois de l’Ordre, ce ne sont que des directives destinées à asseoir un pouvoir comme on oblige des soldats à marcher au pas. Nulle loi n’existe pour obliger à marcher au pas. L’autorité des lois ne repose que sur le crédit qu’on leur fait… Les lois se maintiennent en crédit non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont lois. C’est le fondement mystique de leur autorité, elles n’en ont point d’autre. Qui bien leur sert. Elles sont souvent faites par des gens qui en haine d’équalité (du latin æqualitas, même signification) ont faute d’équité, mais toujours par des hommes, auteurs vains et irrésolus.
Il n’est rien si lourdement, si ordinairement et si largement fautier (en ancien français cet adjectif signifiait fautif, coupable) que les lois… Quiconque leur obéit parce qu’elles sont justes ne leur obéit pas justement par où il doit. Si les miroirs n’existaient pas, nous serions beaucoup moins portés à tomber dans l’illusion de la dualité. Devoir rester dans les clous d’un passage piétonnier, n’est qu’une des directives d’asservissement qu’on vous dit LOI parce que vous êtes crédule concernant les hommes qui ne sont que des hommes/animaux formatés depuis l’enfance pour fonctionner dans une société imposée. L’endoctrinement religieux y vient parfaire la crédulité comme étant une nécessité. Vous vivez avec cette dualité. Mes échanges verbeux avec l’Ordre en font fi puisque je n’en dépends pas. Toutefois je ne suis pas naïf, si la France dispose de “L’Escroquerie au Jugement”, ce n’y est pas une conséquence des LOIS mais une conséquence de Jurisprudence qui est une sorte de rébellion de Juges d’équité qui transforment les Lois par de la Jurisprudence faisant LOI…
Me concernant,,.,j’ai compris “sur le terrain” comment fonctionne tout Procureur “OTANisé” en Réquisitions/Réquisitoires qui ne sont tous que des histoires rendues crédibles que de par leur seule personne. Par exemple l’ex-Procureur Ignacio de la Serna qui a dirigé un des procès d’appel de Mons concernant le vol de ma LéaFrancis : C’est le frère de Réginald de la Serna qui était ami avec des tueurs dits du Brabant Wallon et l’un de ses corps de ferme de luxe était aménagé comme une planque au croisement des autoroutes ou s’évanouissaient les tueurs. J’ai des photos de Réginald de la Serna avec l’un d’eux avec une voiture dont on voit la plaque d’immatriculation qui mène à la dite ferme… L’homme est décédé il y a peu avec ses souvenirs et traces. Ma vision “vécue” est que Réginald dirige les dits tueurs. Qu’est-ce qu’Ignacio peut-il donc objecter devant mon réquisitoire ? Que par le même silence que mes avocats et moi-même devant l’autorité ultime ? Silence…
Ce même silence le rend complice de la bande criminelle organisée ayant volé et exfiltré ma LéaFrancis comme un remerciement d’autres affaires. Qui dit Tueurs du Brabant finit au Colryut ou ont été tué un couple qui voulait monnayer des cassettes relatives aux Ballets Roses et à Julie et Mélissa. S’y mêle Charlie dePauw (dont j’étais architecte de son projet de musée automobile au centre de Bruxelles), qui acceptait de payer les dites cassettes 140 millions de FB pour faire chanter le Roi de Belgique mais s’est fait doubler par ses hommes de main Bejier et Bouhouche simultanément liés aux Tueurs du Brabant… D’un coup tout se comprend différemment, tout se trouve dans un ensemble crédible et explicatif qui n’est que la contre-partie des agissements de divers politiques et magistrats. C’est le miracle du “Réquisitoire-Souverain” ici inversé ! Normalement je devrais être réduit au silence mais rien ne se passe. Ou sont mes pièces ? Si je mentais, pour sûr que j’aurais déjà été attaqué d’autre façon qu’actuellement. Du coup ce qu’Ignacio de la Serna m’a fait à Mons et Bruxelles est éclairé différemment.
Le 7 mars dernier, les deux plus anciens journaux d’Australie, le Sydney Morning Herald et The Age, ont publié plusieurs pages sur “la menace imminente” de la Chine. Ils ont coloré l’océan Pacifique en rouge. Les yeux des Chinois étaient martiaux, en marche et menaçants. Le Péril Jaune était sur le point de s’effondrer comme sous le poids de la gravité. Aucune raison logique n’a été donnée pour une attaque contre l’Australie par la Chine. Un “groupe d’experts” n’a présenté aucune preuve crédible : l’un d’eux était un ancien directeur de “l’Australian Strategic Policy Institute”, une façade du ministère de la Défense à Canberra, du Pentagone à Washington, des gouvernements britannique, japonais et taïwanais et de l’industrie de guerre de l’Occident…. “Pékin pourrait frapper d’ici trois ans”, avaient-ils prévenu. “Nous ne sommes pas prêts. Des milliards de dollars doivent être dépensés pour les sous-marins nucléaires américains, mais cela, semble-t-il, ne suffit pas. Les vacances de l’Australie loin de l’histoire sont terminées”… ont-ils conclu quoi que cela puisse signifier.
Il n’y a jamais eu de menace pour l’Australie, aucune. Le lointain pays “chanceux” n’a pas d’ennemis, si ce ne sont ses autochtones décimés comme les Amérindiens, encore moins la Chine, son plus grand partenaire commercial. Pourtant, le dénigrement de la Chine qui s’inspire de la longue histoire de racisme de l’Australie envers l’Asie est devenu une sorte de sport pour les experts autoproclamés. Qu’en pensent les sino-australiens ? Beaucoup sont confus et craintifs. Les auteurs de cette pièce grotesque de hurlements de chiens et d’obséquiosités envers le pouvoir américain sont Peter Hartcher et Matthew Knott, des “journalistes de la sécurité nationale” je pense qu’ils se nomment ainsi eux-mêmes. Hartcher et ses escapades payées par le gouvernement israélien. L’autre, Knott, est le porte-parole des costumés de Canberra. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais vu une zone de guerre et ses extrêmes de dégradation et de souffrance humaine.
Comment en est-on arrivé là ? Où diable sont les voix qui disent non ? Ces voix sont entendues dans le samizdat de divers sites Web et autres (Le samizdat était un système clandestin de circulation d’écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l’Est, manuscrits ou dactylographiés par les nombreux membres de ce réseau informel). En littérature, les goûts de John Steinbeck, Carson McCullers, George Orwell sont obsolètes. Le post-modernisme est désormais aux commandes. Le libéralisme a remonté l’échelle politique. Nos démocraties somnolentes, promulguent de nouvelles lois protégeant le pouvoir secret et autoritaire et empêchant le droit de savoir. Les dénonciateurs sont des hors-la-loi, devant être jugés en secret. Une loi particulièrement sinistre finira par interdire l’ingérence étrangère autre qu’Américaine par. Cela signifie que nos prétendues démocraties sont conceptuelles ; il y a l’élite toute-puissante de la corporation fusionnée avec l’État et les exigences “identitaires”.
Des généraux et amiraux américains sont payés des milliers de dollars par jour par les contribuables pour des “conseils”. Partout en Occident, notre imagination politique a été pacifiée par les relations publiques et distraite par les intrigues de politiciens corrompus et à loyer modique : aux images cartes-postales d’un Johnson ou un Trump ou d’un Sleepy Joe (Biden) ou d’un Zelensky… Aucun congrès d’écrivains en 2023 ne s’inquiète du “capitalisme en ruine” et des provocations meurtrières des dirigeants. Le plus tristement célèbre d’entre eux, Tonny Blair, un criminel prima facie selon la norme de Nuremberg, est libre et riche. Julian Assange, qui a osé prouver aux journalistes que leurs lecteurs avaient le droit de savoir, en est à sa deuxième décennie d’incarcération. La montée du fascisme en Europe est incontestable. Ou “néo-nazisme” ou “nationalisme extrême”, comme vous préférez.
L’Ukraine en tant que ruche fasciste de l’Europe moderne a vu la réémergence du culte de Stepan Bandera, l’antisémite passionné et meurtrier de masse qui a loué la “politique juive d’Hitler” (sic !) et qui a fait massacrer 1,5 million de Juifs ukrainiens. “Nous poserons vos têtes aux pieds d’Hitler”, proclamait un pamphlet banderiste aux Juifs ukrainiens. Aujourd’hui, Bandera est vénéré en héros dans l’ouest de l’Ukraine et des dizaines de statues de lui et de ses compagnons fascistes ont été payées par l’UE et les États-Unis, remplaçant celles des géants culturels russes et d’autres qui ont libéré l’Ukraine des premiers nazis.
En 2014, les néo-nazis ont joué un rôle clé dans un coup d’État financé par les États-Unis contre le président élu, Viktor Ianoukovitch, accusé d’être “pro-Moscou”. Le régime du coup d’État comprenait d’éminents “nationalistes extrêmes”, des nazis en tout sauf le nom, tous financés par les USA !
Au début, cela a été longuement rapporté par la BBC et les médias européens et américains. En 2019, le magazine Time présentait les “milices suprématistes blanches” actives en Ukraine. NBC News rapportait que “le problème nazi de l’Ukraine est réel”. L’immolation de syndicalistes à Odessa a été filmée et documentée. Même ARTe en a réalisé un reportage édifiant malgré que l’abominable BHL en soit financier… ! Une erreur ou une revanche de l’intérieur ?
Dirigée par le régiment d’Azov, dont l’insigne, le “Wolfsangel”, a été rendu tristement célèbre par les SS allemands, l’armée ukrainienne a envahi la région orientale du Donbass russophone. Selon les Nations Unies, 14,000 personnes dans l’est ont été tuées. Sept ans plus tard, avec les conférences de paix de Minsk sabotées par l’Occident, comme Angela Merkel l’a avoué, l’Armée russe est intervenue. Cette version des événements n’a pas été rapportée en Occident. Si on ne fait que la suggérer, on est immédiatement et abusivement accusé d’être un “apologiste de Poutine”.
Comprendre l’explication par Moscou que l’extrême provocation qu’une frontière armée par l’Otan, l’Ukraine, soit la même frontière par laquelle Hitler a envahi la Russie, est un anathème. Les journalistes qui se sont rendus dans le Donbass ont été réduits au silence voire traqués dans leur propre pays. Le journaliste allemand Patrik Baab a perdu son emploi et une jeune journaliste indépendante allemande, Alina Lipp, a vu son compte bancaire sous séquestre.
En Grande-Bretagne, le silence de l’intelligensia libérale est le silence de l’intimidation. Les problèmes parrainés par l’État comme l’Ukraine et Israël sont à éviter si vous souhaitez conserver un emploi sur le campus ou un poste d’enseignant. Ce qui est arrivé à Jeremy Corbyn en 2019 se répète sur les campus où les opposants à l’apartheid israélien sont accusés avec désinvolture d’être des antisémites.
Le professeur David Miller, ironiquement la principale autorité du pays en matière de propagande moderne, a été limogé par l’Université de Bristol pour avoir suggéré publiquement que les “atouts” d’Israël en Grande-Bretagne et son lobbying politique exerçaient une influence disproportionnée dans le monde entier, un fait pour lequel les preuves sont volumineuses. L’université a embauché un QC de premier plan pour enquêter sur l’affaire de manière indépendante. Son rapport a exonéré Miller de la “question importante de la liberté d’expression universitaire” et a conclu que “les commentaires du professeur Miller ne constituaient pas un discours illégal”. Pourtant, Bristol l’a limogé. Le message est clair : quel que soit l’outrage qu’il commet, Israël bénéficie de l’immunité et ses détracteurs doivent être punis.
Il y a quelques années, Terry Eagleton, alors professeur de littérature anglaise à l’Université de Manchester, estimait que pour la première fois en deux siècles, il n’y a pas d’éminent poète, dramaturge ou romancier britannique prêt à remettre en question les fondements du mode de vie occidental. Aucun Shelley n’a parlé pour les pauvres, aucun Blake pour les rêves utopiques, aucun Byron n’a maudit la corruption de la classe dirigeante, aucun Thomas Carlyle et John Ruskin n’ont révélé le désastre moral du capitalisme. William Morris, Oscar Wilde, HG Wells, George Bernard Shaw n’ont pas d’équivalent aujourd’hui. Harold Pinter était alors vivant, le dernier à élever la voix.
D’où vient le post-modernisme, le rejet de la politique réelle et de la dissidence authentique ? La publication en 1970 du livre à succès de Charles Reich, “The Greening of America”, offre un indice. L’Amérique était alors en plein bouleversement; Nixon était à la Maison Blanche, une résistance civile, connue sous le nom de “mouvement”, avait éclaté des marges de la société au milieu d’une guerre qui touchait presque tout le monde. En alliance avec le mouvement des droits civiques, il a présenté le défi le plus sérieux au pouvoir de Washington depuis un siècle. Sur la couverture du livre de Reich figuraient ces mots : “Il y a une révolution qui approche. Ce ne sera pas comme les révolutions du passé. Cela viendra de l’individu”. À l’époque, le New Yorker avait sensationnellement sérialisé “l’action politique et la vérité” des années 1960 qui avaient échoué soulignant que seules “la culture et l’introspection” changeraient le monde. C’était comme si l’hippydom (la mode et le comportement hippie, ou la condition d’être hippie) réclamait les classes de consommation. Et dans un sens ça l’était.
En quelques années, le culte du “moi-isme” avait presque submergé le sens de l’action collective, de la justice sociale et de l’internationalisme de beaucoup de gens. La classe, le sexe et la race étaient séparés. Le personnel était le politique et les médias diffusaient le message : “Gagnez de l’argent !”… Quant au “mouvement”, son espoir et ses chants, les années de Ronald Reagan et de Bill Clinton ont mis fin à tout cela. La police était maintenant en guerre ouverte avec les Noirs ; Les fameux projets de loi sur l’aide sociale de Clinton ont vu des records mondiaux du nombre de Noirs envoyés en prison. Lorsque le 11 septembre s’est produit, la fabrication de nouvelles “menaces” sur la “frontière de l’Amérique” (comme le Projet pour un nouveau siècle américain a appelé le monde) a achevé la désorientation politique de ceux qui, 20 ans plus tôt, auraient formé une opposition véhémente.
Dans les années qui ont suivi, l’Amérique est entrée en guerre avec le monde entier. Selon un rapport largement ignoré des “Physicians for Social Responsibility, Physicians for Global Survival et International Physicians for the Prevention of Nuclear War”, lauréat du prix Nobel, le bilan dans la “guerre contre le terrorisme” des États-Unis était d’au moins 1,3 million de morts en Afghanistan, Irak et Pakistan. Ce chiffre n’inclut pas les morts des guerres menées et alimentées par les États-Unis au Yémen, en Libye, en Syrie, en Somalie et au-delà. Le vrai chiffre, selon le rapport, dépassait 20 millions, environ 10 fois plus que celui dont le public, les experts et les décideurs avaient connaissance et était propagé par les médias et les principales ONG. Au moins un million de personnes ont été tuées en Irak, soit 5% de la population. L’énormité de cette violence et de cette souffrance semble n’avoir aucune place dans la conscience occidentale. “Personne ne sait combien” est le refrain des médias. Blair et George W. Bush et Straw et Cheney et Powell et Rumsfeld et les autres responsables, n’ont jamais été en danger de poursuites. Le maestro de la propagande de Blair, Alistair Campbell, est célébré comme une personnalité médiatique.
En 2003, Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation, à Washington s’est épanché sur l’invasion de l’Irak quelques mois plus tôt : “Et si les médias constitutionnellement les plus libres du monde avaient sérieusement défié George W. Bush et Donald Rumsfeld et enquêté sur leurs revendications, au lieu de répandre ce qui s’est avéré être une propagande grossière ?... Si les journalistes, avaient fait leur travail, la guerre en Irak n’aurait pas eu lieu”.
Aucune admirable contrition d’avoir été dupé venant des journalistes privés de leur courage de le dire. Si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient interrogé et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, un million d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens seraient peut-être en vie aujourd’hui; des millions d’autres n’auraient peut-être pas fui leur foyer; la guerre sectaire entre sunnites et chiites n’aurait pas éclaté et l’État islamique (Daesh) n’aurait pas existé. Jetez cette vérité à travers les guerres rapaces déclenchées depuis 1945 par les États-Unis et leurs “alliés” et la conclusion est à couper le souffle. Est-ce que cela a déjà été évoqué dans les écoles de journalisme ? Seraient-elles des écoles de putes ?
Aujourd’hui, la guerre des médias est une tâche clé du journalisme mainstream, rappelant celle décrite par un procureur de Nuremberg en 1945 : “Avant chaque agression majeure, à quelques exceptions près fondées sur l’opportunité, ils ont lancé une campagne de presse destinée à affaiblir leur victimes et à préparer psychologiquement le peuple allemand. Dans le système de propagande, c’était la presse quotidienne et la radio qui étaient les armes les plus importantes”. L’un des courants persistants de la vie politique américaine est un extrémisme sectaire qui se rapproche du fascisme. Bien que Trump en ait été crédité, c’est pendant les deux mandats d’Obama que la politique étrangère américaine a sérieusement flirté avec le fascisme. Cela n’a presque jamais été signalé : “Je crois en l’exceptionnalisme américain avec chaque fibre de mon être”, a déclaré Obama, qui a développé un passe-temps présidentiel préféré, les attentats à la bombe et les escadrons de la mort appelés “opérations spéciales”, comme aucun autre président ne l’avait fait depuis la première guerre froide. Poutine qui doit être un bon humoriste a utilisé le même terme pour justifier la libération du Donbass Ukrainien des forces nazifiantes.
Selon une enquête du “Council on Foreign Relations”, en 2016, Obama a largué 26.171 bombes. C’est l’équivalent de 72 bombes par jour. Il a bombardé les personnes les plus pauvres et les personnes de couleur : en Afghanistan, en Libye, au Yémen, en Somalie, en Syrie, en Irak, au Pakistan.
“Chaque mardi”, a rapporté le New York Times “il sélectionnait personnellement ceux qui seraient assassinés par des missiles infernaux tirés par des drones. Des mariages, des funérailles, des bergers ont été attaqués, ainsi que ceux qui tentaient de récupérer les parties du corps ornant la cible terroriste”. Un sénateur républicain de premier plan, Lindsey Graham , a estimé, avec approbation, que les drones d’Obama avaient tué 4.700 personnes : “Parfois, vous frappez des innocents mais nous avons éliminé des membres très importants d’Al-Qaïda. Du moins c’est ce qu’on espère car nous avons lourdement frappé au hasard”.
En 2011, Obama a déclaré aux médias que le président libyen Mouammar Kadhafi prévoyait un “génocide” contre son propre peuple. “Nous savions…“, a-t-il affirmé, “que si nous attendions un jour de plus, Benghazi, une ville de la taille de Charlotte en Caroline du Nord, pourrait subir un massacre qui se serait répercuté sur toute la région et aurait souillé la conscience du monde”... C’était un mensonge. La seule “menace” était la prochaine défaite des islamistes fanatiques par les forces gouvernementales libyennes. Avec ses projets de renaissance du panafricanisme indépendant, une banque africaine et une monnaie africaine, le tout financé par le pétrole libyen, Kadhafi a été présenté comme un ennemi du colonialisme occidental sur un continent dans lequel la Libye était le deuxième État le plus moderne. L’objectif était de détruire la “menace” de Kadhafi et son État moderne.
Soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France de Sarkozy (qui voulait ainsi effacer les 100 millions reçu), l’Otan a lancé 9.700 attaques aériennes contre la Libye. “La majorité visait des infrastructures et des cibles civiles”, a rapporté l’ONU. “Des ogives en uranium ont été utilisées, les villes de Misurata et de Syrte ont été bombardées en tapis. La Croix-Rouge a identifié des fosses communes et l’Unicef a signalé que la plupart des enfants tués avaient moins de dix ans. C’était collatéral et on s’en moque de ces arabes”... Quand Hillary Clinton, la secrétaire d’État d’Obama, a appris que Kadhafi avait été capturé par les insurgés et sodomisé avec une barre de fer, elle a ri et a dit à la caméra: “Nous sommes venus, nous avons vu, on l’a enculé et il est mort!”…
Le 14 septembre 2016, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes à Londres a rendu compte de la conclusion d’une étude d’un an sur l’attaque de l’OTAN contre la Libye, qu’elle a décrite comme un “ensemble de mensonges” y compris l’histoire du massacre de Benghazi : “Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres, transformant volontairement la Libye du pays africain au niveau de vie le plus élevé en un État en faillite déchiré par la guerre”...
Sous Obama, les États-Unis ont étendu les opérations secrètes des “forces spéciales” à 138 pays, soit 70% de la population mondiale. Le premier président afro-américain a lancé ce qui équivalait à une invasion à grande échelle de l’Afrique. Rappelant la ruée vers l’Afrique au XIXe siècle, le Commandement américain pour l’Afrique (Africom) a depuis construit un réseau de suppliants parmi les régimes africains collaboratifs avides de pots-de-vin et d’armements américains. La doctrine “soldat à soldat” d’Africom intègre des officiers américains à tous les niveaux de commandement, du général à l’adjudant. Seuls les casques coloniaux manquent. C’est comme si la fière histoire de libération de l’Afrique, de Patrice Lumumba à Nelson Mandela, avait été reléguée aux oubliettes par l’élite coloniale noire d’un nouveau maître blanc. La “mission historique de cette élite” ..est la promotion d’un “capitalisme rampant quoique camouflé”…
L’année où l’OTAN a envahi la Libye, en 2011, Obama a annoncé ce qui est devenu connu sous le nom de “pivot vers l’Asie”. Près des deux tiers des forces navales américaines seraient transférées en Asie-Pacifique pour “faire face à la menace chinoise”, selon les mots de son secrétaire à la Défense. Il n’y avait aucune menace de la Chine, il y avait par contre une totale menace contre la Chine de la part des États-Unis, quelque 400 bases militaires américaines formant un arc le long du bord du cœur industriel de la Chine, qu’un responsable du Pentagone a décrit avec approbation et en riant comme un “nœud coulant”. Dans le même temps, Obama a placé des missiles en Europe de l’Est visant la Russie. C’est le récipiendaire béatifié du prix Nobel de la paix qui a augmenté les dépenses consacrées aux ogives nucléaires à un niveau supérieur à celui de toute administration américaine depuis la guerre froide, après avoir promis, dans un discours émouvant au centre de Prague en 2009, d’aider à débarrasser le monde des armes nucléaires.
C’était ce qu’on nomme “Un faux cul”, une authentique crapule ! Obama et son administration savaient très bien que le coup d’État préparé et peaufiné à l’extrème pour lequel sa secrétaire d’État adjointe, Victoria Nuland avait été envoyée pour superviser contre le gouvernement ukrainien en 2014, provoquerait une réponse russe et conduirait probablement à la guerre. Et c’est ainsi… Ceux qui ont appris à reconnaître le bourdonnement distinctif des moteurs des géants B-52, qui larguaient leur carnage du haut des nuages du Vietnam et n’épargnaient rien ni personne, ont simultanément appris à ne pas se détourner devant un arbre calciné recouvert de morceaux de corps humains ! Ils ont appris que les guerres ne convenaient pas aux gens sains d’esprit et que ce qu’était la propagande occidentale.
La propagande américaine disait qu’un Vietnam victorieux propagerait sa maladie communiste dans le reste de l’Asie, permettant au Grand Péril Jaune du nord de s’abattre et que les pays tomberaient comme des “dominos”, d’où l’obligation “morale” de l’Amérique… Fadaises et mensonges, le Vietnam de Ho Chi Minh a été victorieux, et rien de ce qui a été annoncé ne s’est produit. Au lieu de cela, la civilisation vietnamienne s’est épanouie, remarquablement, malgré le prix qu’elle a payé: trois millions de morts, des mutilés, des difformes, des toxicomanes, des empoisonnés, des perdus. Si les propagandistes actuels obtiennent leur guerre avec la Russie et la Chine, ce ne sera qu’une fraction de ce qui est à venir.