Une guerre d’escroqueries au profit de l’Oxydant…
La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine a été provoquée/imaginée/cordonnée par les Pays Occidentaux, Amérique en tête, ce qui tourne une page dans l’histoire, que les nationalistes des deux bords (Russes et Ukrainiens) écrivaient depuis 20 ou 30 ans et qui devient vraie : la haine que sème la guerre actuelle est désormais considérée comme ancestrale, alors que ce n’était pas le cas.
À rebours il est nécessaire de démonter le mécanisme qui a conduit à la guerre actuelle pour rappeler que, si elle est devenue inévitable, les raisons en sont platement politiques et financières… Les dirigeants occidentaux se goinfrent en effet des % reçus de leurs DONS par milliards (qui viennent des finances payées en impôts par les populations de leurs pays respectifs), sur des comptes Off-Shores indétectables… Le Pianiste “pénien” des débuts, à très vite compris comment remplir ses bourses sans jouer du piano avec sa verge…
En 2014-2017, l’UE avait prêté, pas donné, “le montant le plus élevé jamais versé à un pays non membre de l’UE”, soit 2,81 milliards d’euros sur trois ans… Moins que le budget d’une ville comme Genève sur le même exercice. En somme, on voulait bien séduire l’Ukraine, mais pas au point de se mettre en frais pour elle. Et on n’évoquera pas ici “l’engagement de la France en Ukraine et sa volonté de voir le pays avancer” alors qu’elle livrait des équipements militaires à la Russie entre 2015 et 2020…
L’approche russe russe de la question ukrainienne est bien différente. On ne parlera pas ici des justifications historiques et idéologiques qu’avance Vladimir Poutine et on discutera plutôt le positionnement qu’il adopte. On a souligné son anti-occidentalisme sans le mettre en contexte. Dans le discours du 21 février 2022 qui reconnaissait les républiques séparatistes du Donbass, deux jours avant de déclencher la guerre, un passage a été peu commenté. Dans une séquence digne de la téléréalité, le président russe a déclaré en regardant le téléspectateur dans les yeux : “Je vais vous dire quelque chose que je n’ai jamais dit en public, que je vais dire pour la première fois”. S’ensuivit le récit d’une idylle avortée lors de la visite du président américain Bill Clinton à Moscou en 2000. Le Russe lui demande “Comment l’Amérique envisagerait l’adhésion de la Russie à l’OTAN”… et la réponse fut tout à fait réservée. Surtout, les actes considérés comme hostiles se succèdent, comme l’élargissement de l’OTAN à d’autres pays d’Europe orientale alors que la proposition russe n’avait même pas été considérée. En fait Vladimir Poutine avait déjà raconté l’anecdote dans un documentaire réalisé en 2017 par le cinéaste américain Oliver Stone. La question n’est pas l’orgueil blessé de l’homme Poutine, mais les enjeux d’une telle proposition et de son refus.
Pas plus que Recep Tayyip Erdoğan aujourd’hui, Vladimir Poutine ne voulait faire partie de l’OTAN en 2000. Par attachement aux valeurs libérales affichées par le “Monde libre”. Il entendait par contre que son grand pays participe pleinement à la domination du monde. L’idée d’un tel condominium n’avait rien d’insensée. On pense aux accords de Yalta partageant l’Europe en zones d’influence où les parties prenantes maintenaient l’ordre, de l’écrasement des communistes grecs par les Anglais (1949) à celui de la révolution hongroise par les Soviétiques (1956). Exemple plus parlant pour un conservateur comme Poutine, la couronne russe avait fait sa part au XIXe siècle au point que le tsar Nicolas 1er y gagna le surnom de gendarme de l’Europe. Arrivé au pouvoir en 1825 après l’écrasement de la révolte des Décembristes à Saint-Pétersbourg, il intervint militairement au royaume de Pologne en 1831, le privant de ses dernières prérogatives de souveraineté. En février 1848, il apostropha ses officiers : “Sellez vos chevaux, messieurs, la république est proclamée en France”. Finalement, lors de ce “Printemps des peuples”, l’armée russe réduisit le soulèvement hongrois en 1849 pour le compte de la dynastie des Habsbourg. La Russie était ainsi cœur de la Sainte-Alliance des conservateurs européens.
Les références du dirigeant russe aux populations “russes et orthodoxes” partageant “un espace spirituel” ainsi que le soutien appuyé que lui apporte l’Église orthodoxe achèvent de dessiner le paysage mental de ce conservatisme russe nationaliste, tel qu’il s’est formé sous le tsarisme… Le facteur subjectif qui empêche aujourd’hui l’entente avec les Occidentaux vient sans doute de là : le rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont proposées aujourd’hui par ceux qui prétendent au pouvoir mondial (selon les mots du patriarche Kirill). Ces considérations élevées n’ont toutefois pas empêché les autorités russes de rendre des services qualifiés à l’Occident décadent quand il s’agissait de maintenir l’ordre impérialiste dans le monde. En 2015, l’intervention russe en Syrie aux côtés de Bachar El Assad voulait aider à fonder une véritable coalition mondiale contre le terrorisme… En janvier 2022 encore, l’envoi d’une unité des forces spéciales au Kazakhstan pour soutenir le président Kassym-Jomart Tokaïev et rétablir l’ordre après la révolte populaire n’avait pas suscité l’émoi des chancelleries ni guère d’indignation chez les éditorialistes. Les grands groupes pétroliers occidentaux (tels Chevron, ExxonMobil, Shell, ENI, Total) avaient par contre vite pu reprendre leurs affaires… Pour Poutine, l’attitude des dirigeants occidentaux dépasse donc l’ingratitude : “Vous ne voulez pas nous voir comme un ami et un allié, d’accord ! Mais pourquoi faire de nous un ennemi ? “.
L’explication est évidente dans une perspective nationaliste : le seul but est d’empêcher le développement de la Russie. Peut-être l’actuel dirigeant russe pense-t-il à Nicolas 1er récompensé de son ardeur répressive en Europe par la Guerre de Crimée où les Anglo-Français s’allièrent aux Turcs en 1853 pour bloquer l’expansion russe vers le sud… Aujourd’hui que l’opposition est muselée à Moscou, c’est l’écran ukrainien qui barre l’horizon russe. L’Ukraine joue d’après Poutine le rôle de place d’armes avancée de l’OTAN et des États-Unis contre la Russie. L’État russe préfère que ce soit ses troupes qui stationnent aujourd’hui en Ukraine plutôt qu’à terme celles de l’OTAN. On entendait les mêmes propos dénués d’idéologie en URSS dans les années 1980 pour justifier
l’intervention en Afghanistan. Si la comparaison entre les deux guerres ne tient pas militairement, elle permet de rappeler quelques données socio-politiques importantes. D’abord, les populations payent le prix du sang pour des parties d’échec planétaires qu’elles perdent toujours alors qu’on ne
les consulte pas. Ensuite, la stratégie occidentale de tester et d’épuiser l’adversaire dans un conflit périphérique finit par avoir des conséquences au centre, qu’on pense à l’action d’Al Qaeda en 2001 ou au piteux retrait américain de Kaboul. Et du côté russe, les guerres extérieures ont régulièrement révélé au grand jour les faiblesses d’une “Puissance pauvre”. Deux fois, en 1905 et 1917, elles provoquèrent une révolution. Un empire s’effondre d’abord sous le poids de ses contradictions. Son armée se retrouve maintenant enlisée en Ukraine alors qu’elle comptait abattre cet État artificiel en quelques jours.
On assiste à l’opposition de deux impérialismes. L’un correspond à la définition de Lénine qui décrit une tendance à la domination économique du capital qui provoque des conflits entre États. Il reste que l’exportation de capitaux vers Kiev aura été fort limitée en temps de paix. Les sommes ne se chiffrent en milliards cash que depuis qu’il s’agit d’acheter des armes aux entreprises occidentales pour “aider” l’Ukraine dans la guerre… En réalité, ceux qui s’aident par eux-mêmes sont nos cadors chefs de gouvernements, par un système de ristournes jusqu’à 50% des dons versés à Volodymir Zemlinsky, ristournés sur divers comptes offshores indétectables appartenant aux “donneurs politiques européens”, chacun à le sien… A noter que Miss Von DerLeyen n’était pas en reste avec ses détournements de fond au détriment des budgets de l’armée Allemande…
L’autre “impérialisme”, le Russe, est plus archaïque et s’entend au sens ancien d’un État étendant son territoire pour des raisons stratégiques au détriment des peuples voisins et sans trop de souci d’une rationalité économique. Le district de Vovtchansk, qui ne s’était guère développé à l’occasion du “choix européen”, est aujourd’hui occupé par l’Armée russe. En plus d’y trouver des nazis Azoff et de farouches nationalistes, les nouvelles autorités ont du arrêter les chauffeurs d’un convoi humanitaire qui transportaient des armes Françaises…
2 commentaires
Maître,
Votre article est remarquable. En tant qu’idéaliste, j’aime me tourner vers Dostoïevski pour explorer l’âme russe, avec ses tourments, ses aspirations et ses contradictions. L’une des idées centrales de l’œuvre de Dostoïevski est que le destin de la Russie va bien au-delà des simples enjeux géopolitiques ou économiques. Il met en lumière une mission spirituelle et historique unique, forgée par des siècles de souffrance, de quête d’identité et de résistance contre des forces extérieures perçues comme menaçantes. Cette perspective résonne particulièrement dans le contexte actuel, où la Russie, sous la direction de Poutine, semble chercher à redéfinir son rôle sur la scène mondiale, non seulement par la force militaire, mais aussi par une volonté de retrouver une grandeur historique et spirituelle. Dans *Les Démons*, par exemple, Dostoïevski explore les conséquences de l’absence de valeurs morales et spirituelles dans une société en crise. Il montre comment cette vacuité peut mener à la destruction, à la violence et au chaos, ce qui fait écho aux tensions que vous décrivez entre les deux impérialismes actuels. De même, *Les Frères Karamazov* aborde les questions du bien et du mal, de la liberté et du destin. Poutine, en adoptant un discours nationaliste et en se positionnant comme le protecteur des valeurs traditionnelles, semble s’inscrire dans cette longue tradition d’un État qui se voit comme le gardien d’une mission sacrée contre un Occident perçu comme décadent et moralement corrompu.Ainsi, il ne s’agit pas seulement d’une question d’orgueil blessé ou de stratégie militaire, mais d’une lutte pour l’âme même de la nation, une tentative de préserver et de revendiquer une identité historique et spirituelle unique. Du moins, c’est ce que semble vouloir incarner le personnage que joue Poutine. Par ailleurs, un avantage non négligeable est que les œuvres de Dostoïevski sont maintenant dans le domaine public, ce qui les rend bien plus accessibles que les montants et les destinations des commissions offshore cachées dans des paradis fiscaux après les ventes d’armes. Comme quoi, certains mystères sont plus faciles à percer que d’autres ! Merci encore d’éclairer vos lecteurs sur certaines réalités peu accessibles par des moyens de presse traditionnels et moins indépendants d’esprit que vous.
Avec toute ma considération,
La guerre froide n’a pas pris fin pour les États-Unis avec l’effondrement de l’Union soviétique, au lieu de cela, les États-Unis se sont lancés dans un effort systématique de plus de 30 ans pour saper, humilier et menacer l’État Russe. Cela a finalement conduit à la tragédie de la guerre en Ukraine. Bien sûr, cela n’a rien de nouveau. Les invasions occidentales du territoire russe ont été régulières et destructrices. Napoléon envahit le pays en 1812, tuant 500.000 Russes. La guerre de Crimée de 1853 à 1856 fit 250.000 morts. La Première Guerre mondiale a fait 3.300.000 morts russes et la Seconde Guerre mondiale, 27.000.000. Au total, les puissances occidentales ont été responsables de la mort de 30 à 35 millions de Russes, sans parler de la transformation de l’ouest de la Russie en un paysage lunaire, sur deux siècles. Tout le monde a attaqué la Russie via l’Ukraine. Ceci est connu dans les cercles historiques. Boris Eltsine, alcoolique et malade, était candidat à la présidence en 1996. Eltsine était le favori des États-Unis, mais les sondages étaient à un chiffre. Grâce à l’injection d’un prêt de 10 milliards de dollars du FMI organisé par les États-Unis, à l’aide des spécialistes des relations publiques de Madison Avenue et du magazine Time, il a pu être réélu. Ingérence électorale ? Bien sûr. Dès les années 1990, toute une phalange de personnes compétentes et expérimentées a commencé à mettre en garde contre l’expansion de l’OTAN. Mais comme lors des préparatifs de la guerre en Irak, ils ont non seulement été ignorés, mais supprimés.
George Kennan a écrit un long Memo au Département d’État, dans lequel il a inventé la stratégie de confinement qui définissait la politique des États-Unis pour vaincre l’URSS. En 1997, consterné par les pressions en faveur de l’expansion de l’OTAN, Kennan écrivait : “L’expansion de l’OTAN serait l’erreur la plus fatidique de la politique américaine de l’après-guerre froide. On peut s’attendre à ce qu’une telle décision… entraîne la politique étrangère russe dans des directions qui ne nous plaisent pas du tout”. Un langage diplomatique pour indiquer qu’on risque la guerre.
Jack Matlock a été ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union soviétique de 1987 jusqu’à quelques semaines avant son effondrement le 26 décembre 1991. Il a également traduit les discours de Khrouchtchev pour Kennedy lors de la crise des missiles de Cuba, en d’autres termes un diplomate avec une profonde compréhension de la psyché russe. Matlock a fait écho au point de vue de Kennan, déclarant : “Je considère que la recommandation de l’administration d’accueillir de nouveaux membres dans l’OTAN à ce stade est erronée. S’il devait être approuvé par le Sénat américain, il pourrait bien entrer dans l’histoire comme la plus grave erreur stratégique commise depuis la fin de la guerre froide”.
Jeffrey Sachs est directeur du Centre pour le développement durable et président de l’Earth Institute du Réseau de solutions pour le développement durable des Nations Unies, et a été conseiller spécial des secrétaires généraux des Nations Unies de 2001 à 2018. Sachs a publiquement condamné les États-Unis pour avoir complètement ignoré les besoins légitimes de sécurité de la Russie et avoir précipité la guerre en Ukraine.
John Mearsheimer est connu mondialement comme le doyen de l’école réaliste de science politique. En 2015, il écrivait que l’Occident mène l’Ukraine sur la voie de la primevère et le résultat final est que l’Ukraine va être détruite.
En 1999 a eu lieu la quatrième expansion de l’OTAN, qui comprenait la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. Ceci malgré les avertissements de Kennan et Matlock. Les deux ont été ignorés.
En 2000, la Douma russe a proposé l’entrée de la Russie dans l’UE mais cela a été rejeté par l’UE.
En 2001, Vladimir Poutine a reproposé qur la Russie entre dans l’OTAN, mais cette proposition a été de nouveau rejetée par l’UE et les USA.
En 2004 a eu lieu la cinquième expansion de l’OTAN, ajoutant sept pays à la liste, notamment la Roumanie, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.
En 2008 a eu lieu le sommet de Bucarest, au cours duquel l’OTAN a encouragé l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’UE et l’OTAN. Cela a incité William Burns, directeur de la CIA mais à l’époque ambassadeur en Russie, à rédiger le mémo “Nyet signifie Nyet” au Département d’État, dans lequel il déclarait : “Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov et d’autres hauts responsables ont réitéré leur forte opposition, soulignant que la Russie considérerait une nouvelle expansion vers l’Est comme une menace militaire potentielle”
L’avertissement de Burns a été ignoré. Ensuite, en février 2010, la Roumanie a accepté d’héberger le système de missiles THAAD SM-3 à Deveselu, le principe étant de protéger l’Europe des missiles balistiques intercontinentaux iraniens. L’absurdité de cette affirmation mise à part, ces batteries avaient la capacité supplémentaire de lancer des missiles Tomahawk à pointe nucléaire avec un temps de vol de 35 minutes vers Moscou.
Les Tomahawks ont la caractéristique supplémentaire de pouvoir voler suffisamment bas pour éviter la détection radar. Vladimir Poutine a qualifié les Tomahawks de ‘couteau sous la gorge’.
En décembre 2013, la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland a déclaré : “Nous avons investi plus de 5 milliards de dollars pour aider l’Ukraine à atteindre ces objectifs et d’autres qui garantiront une Ukraine sûre prospère et démocratique pro USA et anti russie”…
Une grande partie de ces fonds ont été distribués par le National Endowment for Democracy (NED). Lors de sa création, la NED a assumé certaines activités auparavant exercées par la CIA et est connue pour avoir été impliquée dans de nombreuses opérations de changement de régime à l’appui des objectifs de la politique étrangère américaine.
Puis vint le lent coup d’État en Ukraine, culminant en février 2014 avec le soulèvement de Maïdan lorsqu’un président démocratiquement élu et sympathique à la Russie fut contraint de fuir pour sauver sa vie. Le coup d’État a été encouragé par Nuland et l’ambassadeur Geoffrey Pyatt. Dans un enregistrement d’appel téléphonique divulgué , on entend Nuland dire à Pyatt qui devrait diriger l’Ukraine à la suite des émeutes ajoutant, et c’est enregistré, que l’Amérique Fuck l’Europe”
Ce qui a suivi en Ukraine a été l’interdiction de la langue russe et de tout parti politique non partisan du nouveau régime de Kiev. Puis, en mai 2014, une manifestation pacifique à Odessa a été dispersée par une foule et une centaine de russophones ont été brûlés vifs dans un bâtiment syndical. Une guerre civile de huit ans s’ensuit dans le Donbass, faisant entre 15.000 et 18.000 morts, principalement dans le Donbass.
En réponse à ces événements, la Russie a annexé la Crimée afin d’y protéger les citoyens russophones, qui constituent 76 % de la population, ainsi que son seul port d’eau chaude à Sébastopol. Dans les sondages menés à la fois par le Conseil des gouverneurs de la radiodiffusion du gouvernement américain et par Gallup, l’annexion a été soutenue par 83 % des Criméens dans les deux sondages.
En 2018, le Pentagone a publié une nouvelle stratégie, déclarant que la concurrence entre les grandes puissances – et non le terrorisme – est désormais la priorité principale de la sécurité nationale des États-Unis.
Cela visait clairement et explicitement la Russie et la Chine. On ne sait pas exactement comment la Russie a acquis ce surnom, étant donné que la Russie ne partage aucune frontière avec les États-Unis, qu’elle n’était pas à l’époque engagée dans des menaces ou des actions actives contre les alliés des États-Unis et qu’elle est souvent ridiculisée comme ayant une économie la plus puissante possible. taille du Texas et/ou de l’Italie. La Russie violait cependant la doctrine Wolfowitz, dans la mesure où elle résistait à la poussée vers l’est de l’OTAN.
Le 30 décembre 2021, Poutine et Biden ont eu une conversation téléphonique de 50 minutes. Au cours de cette conversation, Biden a déclaré que les États-Unis n’avaient pas l’intention de déployer des armes offensives en Ukraine… Cependant, le 12 février 2022, lors d’un autre appel téléphonique entre les deux dirigeants, le Kremlin a déclaré qu’il n’avait reçu aucune réponse substantielle sur des éléments clés, notamment l’expansion de l’OTAN et le déploiement de forces offensives en Ukraine.
Compte tenu de cette histoire, associée aux destructions américano-européennes infligées à l’Afghanistan, à l’Irak, à la Libye et à la Syrie, n’est-il pas étonnant que la Russie ait émis des réserves quant aux intentions bienveillantes des États-Unis et de l’OTAN ? Néanmoins, Washington a continué à attirer toujours plus étroitement l’Ukraine dans l’orbite occidentale.
À la fin de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev cherchait un rapprochement avec l’Occident. Il était prêt à permettre l’unification de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest en échange de l’assurance que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est. Il a reçu ces assurances du secrétaire d’État américain James Baker le 9 janvier 1990, lorsque Baker a promis que l’OTAN ne bougerait pas d’un pouce vers l’est.
Ces assurances ont été réitérées au cours de la période 1990-91 par George W. Bush, James Baker, Robert Gates (États-Unis), Margaret Thatcher, Douglas Hurd, John Major (Royaume-Uni), Hans-Dietrich Genscher, Helmut Kohl (Allemagne), François Mitterrand. (France) et Manfred Woerner (secrétaire général de l’OTAN). Bien entendu, aucun de ces engagements n’a été honoré. Ceux qui ont des doutes peuvent se référer aux archives de la sécurité nationale de l’université George Washington.
En 1991, Paul Wolfowitz a écrit sa fameuse Doctrine Wolfowitz : “Les États-Unis doivent faire preuve du leadership nécessaire pour établir et protéger un nouvel ordre qui promet de convaincre les concurrents potentiels qu’ils n’ont pas besoin d’aspirer à un rôle plus important ni d’adopter une posture plus agressive pour protéger leurs intérêts légitimes”.
En d’autres termes, les seuls intérêts légitimes étaient ceux des États-Unis.
S’en est suivi une série d’événements et de politiques visant clairement à rendre la Russie non seulement sans objet sur la scène internationale, mais également vulnérable aux menaces croissantes de l’Occident.
Voilà… Ni vous ni moi ne pouvons changer le monde, mais nous connaissons déjà la fin…
Merci de me lire et commenter.