United Scammers Associates & co… #3La “crise” n’existe que parce que tous y croient !Depuis 1973, année du “choc pétrolier”, c’est la crise…, pour beaucoup d’économistes, le premier choc pétrolier en 1973 est la conséquence directe de la réaction de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à la forte baisse du dollar après la fin des accords de Bretton Woods. Le 15 août 1971, les États-Unis suspendent la convertibilité du dollar en or permettant au dollar de “flotter”…, le système des taux de change fixes s’écroule définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de changes flottants…, le résultat est une dépréciation de la valeur du dollar américain, monnaie dans laquelle les prix du pétrole sont fixés et a pour conséquence pour les producteurs de pétrole un revenu inférieur pour le même prix nominal.
Le cartel de l’OPEP se doute que si les USA ont suspendu la convertibilité du dollar en or, c’est que les USA ont dilapidé tout leur or ainsi que celui que les pays Européens ont placés aux USA… Le dollar n’a donc plus aucune valeur réelle, il n’a que la valeur de confiance qu’on veut bien lui donner…et en conséquence, l’OPEP publie un communiqué indiquant que dorénavant, le prix du baril de pétrole sera fixé par rapport à l’or. Le 6 octobre 1973 une coalition arabe menée par l’Égypte et la Syrie lance une attaque militaire surprise en réponse à la défaite de la guerre des Six Jours qui avait opposé, du 5 au 10 juin 1967, Israël à : l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak…, dans l’espoir de récupérer par la force les territoires conquis par Israël : la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan en particulier. L’offensive éclair déstabilise Israël…, Tsahal ne parvient pas à rétablir la situation…, les USA sont sur le point de perdre leur chien de garde du Moyen-Orient… L’aide militaire américaine, marquée par des livraisons d’armes par pont aérien à partir du 14 octobre 1973, permet à l’État hébreu de débloquer sa situation critique. La réaction arabe face à l’intervention américaine ne se fait pas attendre…, réunis le 16 octobre 1973 à Koweït City, les principaux producteurs du Golfe décident d’augmenter de 70 % le prix du baril de brut… Le 19 octobre, le roi Fayçal d’Arabie Saoudite décide un embargo total sur les livraisons de pétrole destinées aux États-Unis, puis aux Pays-Bas… et impose via l’OPEP, quelques jours plus tard, une réduction mensuelle de 5 % de la production pétrolière et un embargo sur les livraisons de pétrole à destination des États-Unis et de l’Europe occidentale jusqu’à l’évacuation des territoires occupés par Israël et la reconnaissance des droits des Palestiniens… Le prix du baril sur le marché libre passe de 3 à 18 dollars en quelques semaines…, fin décembre 1973, les pays de l’OPEP réunifient le prix du baril à 11,65 $. Entre le mois d’octobre 1973 et le mois de janvier 1974, le prix du baril du brut de référence qu’est “l’Arabe léger”, est quadruplé, passant de 2,32 $ à 9 $…, dans ce prix, l’État producteur prélève, en 1973, 2,09 $/baril et 8,7 $/baril en janvier 1974 soit plus de quatre fois plus.La pénurie suscite une sorte de panique ; les prix poursuivent leur ascension vertigineuse : ils quadruplent à la suite des augmentations d’octobre et de décembre…, les pays consommateurs réagissent d’une manière désordonnée, cherchant à tirer leur épingle du jeu. L’Agence internationale de l’énergie (AIE), créée à cette occasion, n’est pas en mesure d’établir un certain ordre (sic !) et ce sont les grandes compagnies elles-mêmes qui sont chargées de répartir le rationnement d’une manière égale en jouant sur les sources d’approvisionnement arabes et non arabes.Certains pays arabes souhaitent une réduction de la production pour maintenir les prix à la hausse, mais les États-Unis refusent cette perspective…, ils tentent de constituer un cartel international de consommateurs face à l’OPEP mais échouent en raison de l’opposition de la France. Pour s’opposer à toute diminution de la production, les États-Unis sont prêts à intervenir militairement dans la péninsule arabique pour prendre le contrôle des principaux champs pétrolifères…, comme la Russie est partenaire économique de nombreux pays arabes, cela risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale et atomique…, à défaut d’une intervention, les USA sont disposés à faire de l’Iran le gendarme du golfe Persique…Le VIe sommet arabe d’Alger (du 26 au 28 novembre 1973), arrête que les États-Unis doivent infléchir leur politique jugée trop favorable à Israël, tout comme l’Europe occidentale et le Japon… Le 18 mars 1974, Sadate se contente de la promesse des USA et obtient la levée de l’embargo…, cette première crise pétrolière pousse les États à diversifier leurs ressources énergétiques pour chercher des alternatives au tout pétrole. La France développe, à partir de 1973, un programme massif de construction de centrales nucléaires…, c’est aussi le début des politiques d’économie énergétique, d’autant que les compagnies pétrolières sont accusées de manipulations destinées à faire grimper le prix du pétrole sur les marchés internationaux :
Les États-Unis reprennent l’offensive en créant, en 1974, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour faciliter la coordination des politiques énergétiques des pays membres…, sa première mission auto-proclamée est d’assurer la sécurité des approvisionnements énergétiques, principalement le pétrole, afin de soutenir la croissance.
Cette première crise de l’offre pétrolière amplifie l’inflation mondiale…, le chômage monte dans les pays industrialisés, les gouvernements acceptent des déficits budgétaires pour amortir la récession…, c’est la stagflation mondiale de 1974-1975.
Le second choc pétrolier qui éclate en 1979 dans le contexte de la révolution iranienne, suivie de la guerre entre l’Irak et l’Iran, entérine cette situation inédite pour la politique économique.
Le keynésianisme cède la place au libéralisme… et les USA obligent Israël, leur “toutou”, à “faire le beau” pour redorer son image…
Tout va y passer, d’abord le Concours Eurovision de la chanson remporté à trois reprises (en 1978, 1979 et 1998)…, ensuite la réactualisation du fond de commerce qu’est la Shoah…
Bien…, sauf qu’il n’y eut jamais de pénurie !
Le choc pétrolier de 1973 et ses conséquences relèvent pour une bonne part d’une imposture gigantesque, efficacement orchestrée.
La vérité est bien éloignée de la légende : en 1973, il n’y a jamais eu de véritable pénurie de pétrole…, il suffit d’examiner les faits un à un.
Pendant des décennies, le pétrole, abondant et bon marché, a servi à l’Occident d’euphorisant et d’anesthésiant…, il nous a rendus prospères, mais aussi arrogants et aveugles.
A l’issue de la Première Guerre mondiale, il existait en tout et pour tout 2 millions de voitures et de camions à travers le monde…, au milieu des années 1950, le nombre de véhicules est passé à 100 millions, pour atteindre, au moment de l’embargo, plus de 300 millions de voitures et camions, dont 200 millions pour les seuls Etats-Unis.
En quelques jours, des pays producteurs de pétrole, auxquels jusqu’ici personne ne semblait s’intéresser, prennent en otage l’économie mondiale et la font vaciller…, c’est du moins le souvenir durable que nous en avons gardé…, un souvenir totalement erroné, en grande partie fabriqué.
Le 19 octobre 1973, au moment même où le royaume saoudien et ses homologues arabes décident de l’entrée en vigueur de l’embargo, le président Richard Nixon annonce publiquement l’octroi d’une aide militaire d’un montant de 2,2 milliards de dollars à destination d’Israël…
Dès le 8 octobre, deux jours après le déclenchement du conflit, le chef de l’Etat américain avait autorisé des avions d’El Al dépourvus d’immatriculation à se poser aux Etats-Unis pour approvisionner l’Etat hébreu en fournitures militaires.
Un soutien aussi appuyé à Jérusalem, alors que sur le terrain Tsahal a repris l’offensive et qu’un cessez-le-feu n’est toujours pas signé, aurait dû provoquer la fureur des pays producteurs et les inciter à durcir encore leurs positions…, il n’en est rien… et l’embargo s’achève au bout de trois mois comme il s’est déroulé : dans la plus grande confusion, sans que l’on sache exactement combien de temps il a duré, la rigueur avec laquelle il a été appliqué et pourquoi il y a été mis fin…, les pays producteurs n’ont pas obtenu le moindre gain politique !
L’Arabie saoudite, qui aurait dû être à la pointe du combat, s’est montrée la plus mesurée…, le roi Fayçal, alors sur le trône, a toujours écarté l’usage du pétrole comme arme politique et ne s’est rallié à cette décision qu’avec réticence, pour ne pas se retrouver isolé.
En septembre 1973, un mois avant le déclenchement de la crise, il déclare qu’un “simple désaveu par les Etats-Unis de la politique et de l’action israéliennes aurait une portée considérable et permettrait de désamorcer l’arme du pétrole”…, des propos qui ne rencontrent aucun écho à Washington, où personne, à la Maison-Blanche, au Pentagone ou au Département d’Etat, ne prend au sérieux une telle demande.
Selon Sheikh Yamani, le ministre saoudien du pétrole, Henry Kissinger minimisait auprès de Nixon les menaces proférées par Fayçal…, les Saoudiens n’ont jamais appliqué à la lettre l’embargo, utilisant les services d’opérateurs indépendants et de spéculateurs pour le contourner et vendre aux pays théoriquement boycottés.
La vérité est donc bien éloignée de la légende : en 1973, il n’y a jamais eu de crise, ni de véritable pénurie de pétrole…, “on” a par contre créé un climat d’hystérie dans les pays consommateurs.
Pendant des décennies, le prix du baril a stagné à 1 ou 2 dollars…, pour la première fois de son histoire, le monde riche a atteint un niveau de bien-être et de développement économique sans précédent, grâce à une matière première achetée à un prix quasi symbolique…, ce constat rend les mouvements de panique encore plus indécents.
Aux Etats-Unis, sur la côte Est comme à Los Angeles, des files de voitures s’allongeaient à proximité des stations-service en activité, les conducteurs maintenant les moteurs allumés et l’air conditionné branché, brûlant plus d’essence qu’ils ne pouvaient en acheter…., le consommateur américain était poussé par les médias à vivre dans l’angoisse du réservoir vide et à ne penser qu’à faire le plein…, alors que jusqu’à ce moment il circulait normalement avec une jauge proche de zéro.
Les stockages de précaution se multipliaient et les Etats-Unis, comme l’Europe, confrontés cette année-là à un hiver glacial, ont vécu une forte augmentation de la demande mondiale en pétrole…, il existait pourtant une large capacité excédentaire mais, face à l’ampleur de cette demande “forcée” par les médias, elle a disparu rapidement, provoquant une importante tension sur les prix…
Les consommateurs, angoissés par cette pénurie (sic !) et des prix qui atteignaient le “sommet vertigineux” de 5 dollars le baril, attendaient avec impatience le retour aux niveaux raisonnables d’avant.
La crise de 1973 venait de sonner le glas du pétrole bradé et de la toute-puissance des compagnies pétrolières, qui contrôlaient 80 % des exportations mondiales.
Au plus fort de l’embargo, les “sept sœurs” : Exxon, Shell, Texaco, Mobil, BP, Chevron et Gulf…, ont publié des bénéfices records…, ceux d’Exxon, par exemple, étaient en hausse de 80 % par rapport à l’année précédente…, ces gains provennaient de la plus-value considérable réalisée sur les stocks détenus par ces compagnies.
Les consommateurs soupçonnaient ces firmes d’avoir partie liée avec les pays producteurs…, après des décennies de règne sans partage, les grandes sociétés pétrolières voyaient une grande partie du pouvoir leur échapper, au profit de pays producteurs qu’elles avaient pendant longtemps méprisés.
Mais le soupçon des consommateurs n’était pas dénué de fondement…, en coulisse, dans le plus grand secret, producteurs et majors du pétrole avaient noué la plus improbable des alliances ; une vérité soigneusement cachée encore aujourd’hui…, sans cet accord, le “choc pétrolier” n’aurait jamais eu lieu.
Phénomène identique pour les prix…, à la fin de l’année 1973, le coût du baril est passé de 5,20 à 11,65 dollars en deux mois…, mais, contrairement à ce qui a toujours été affirmé, ce n’est pas le bref embargo décrété par les producteurs qui a conduit au quadruplement des prix, même si désormais, la leçon retenue, les prix élevés agiront sur eux comme un aimant.
Créé par de savants articles grassement payés aux médias et à leurs “journaleux de sévices” aux ordres des “sept-sœurs”, le climat d’hystérie, la peur de manquer qui régnaient dans les pays industrialisés ont provoqué la flambée des cours…, les consommateurs, en se comportant au fond comme des enfants gâtés et égoïstes refusant d’affronter la réalité, ont contribué à amplifier une crise qui n’existait pas !.
Une situation fascinante à observer : une opinion qui rejette la plus petite contrainte imposée à son mode de vie et de consommation ; des responsables politiques atones, incapables de réagir efficacement et d’anticiper l’avenir.
Pour éviter de devenir impopulaires en imposant une réduction de la consommation, ils décident de réduire la vitesse sur les routes (le seul résultat sera la réduction de 23 % du nombre de victimes d’accidents)… et d’amplifier les consignes pour lutter contre le gaspillage d’énergie sur les lieux de travail…, une illustration parfaite de la formule cynique du pilier de la IVe République, Henri Queuille : “Il n’y a pas de problème, si complexe soit-il, qui ne puisse être résolu par une absence de décision politique”…
L’OPEP, fut un coupable tout trouvé…, lorsque Richard Nixon est apparu à la télévision, le 27 novembre 1973, épuisé, butant sur les mots…, son allocution a marqué les esprits : “Les Etats-Unis, vont avoir à affronter les restrictions d’énergie les plus sévères qu’ils aient jamais connues, même pendant la Seconde Guerre mondiale”.
Ces propos vont impressionner…, et très vite l’ensemble des responsables vont désigner le coupable tout trouvé : l’OPEP… et notamment ses membres arabes (ce scénario sera repris plus tard pour désigner les Etats-voyous et terroristes)…
Prenant la parole au Sénat, le sénateur Fullbright, président de la commission des Affaires étrangères, un des esprits les plus indépendants du Congrès, va déclarer : “Les producteurs arabes de pétrole n’ont que des forces militaires insignifiantes dans le monde d’aujourd’hui. Ils sont comme de faibles gazelles dans une jungle de grands fauves. Nous devons, comme amis, le leur rappeler. Ils prendraient pour eux-mêmes des risques terribles, s’ils en venaient à menacer vraiment l’équilibre économique et social des grandes puissances industrielles, la nôtre en particulier”…
L’avertissement était clair, mais les pays producteurs n’ont jamais songé à s’engager dans une épreuve de force avec l’Occident…, ils n’en avaient ni la volonté ni les moyens.
Pourtant, une campagne extrêmement efficace va souligner les dangers que ces pays en développement faisaient peser sur “notre” indépendance et “notre” prospérité…, dans la presse, l’OPEP devint brusquement un “cartel” dictant sa loi… et aucun connaisseur du dossier ne prit la peine de rappeler qu’entre 1960, date de sa création, et 1971, date de la signature des accords de Téhéran, l’OPEP n’avait jamais été en mesure d’arracher une seule hausse des prix du pétrole, même de quelques centimes.
Pis, durant cette crise, le prix du pétrole, en valeur absolue, n’avait cessé de baisser…, on évoqua ensuite sa richesse nouvelle, les pétrodollars qui lui conféraient une puissance vertigineuse.
En 1974, les pays de l’OPEP ont engrangé 140 milliards de dollars, dont 60 milliards pour les seuls membres arabes de l’organisation…, un long article publié par l’hebdomadaire britannique The Economist expliquait combien de minutes, d’heures, de jours de surplus-OPEP seraient nécessaires pour acquérir tel ou tel pan de l’économie mondiale…, l’Express, peu après, soulignait qu’il suffirait de 15,6 années de surplus-OPEP pour acheter la totalité des sociétés cotées en Bourse à travers le monde…, 3,2 années pour acheter tout l’or des banques centrales au prix de 850 dollars l’once…, de 10 jours pour acheter l’ensemble des Champs-Elysées…, de 8 minutes seulement pour acheter la société de la Tour Eiffel…
Là encore, la réalité tenait peu de place…, personne ne s’attachait à une autre interprétation des chiffres, qui auraient relativisé, elle, la puissance financière de l’OPEP.
Ce montant, en apparence impressionnant, de 60 milliards de dollars équivalait à 14% du revenu national du Japon, à seulement 18% de la trésorerie des firmes multinationales, évaluée à plus de 300 milliards de dollars au début de l’année 1974, à 4,3% du revenu national des Etats-Unis ou, dernier exemple, à près des deux tiers des exportations de l’Allemagne fédérale…
Ce vertige ne touchait pas seulement les esprits occidentaux, au début de l’année 1974, à Alger, Belaïd Abdessalam, le ministre du pétrole, pur produit du parti unique, un homme massif et doctrinaire, défendait l’industrialisation à outrance de son pays, grâce aux revenus pétroliers qui allaient permettre un rééquilibrage planétaire.
Certains responsables de pays en développement commençaient à ébaucher l’idée d’un nouvel ordre économique mondial qui, selon Abdessalam, contraindrait l’Occident à accepter le transfert de 25 % de son potentiel industriel vers le tiers-monde, pour éviter d’être à nouveau frappé par l’arme du pétrole…, il s’agissait non seulement d’un projet irréaliste, mais d’une vision déjà dépassée, le développement de l’agriculture aurait été un choix plus judicieux !
Son collègue iranien, Amouzegar, analysait de manière plus fine et réaliste l’état des rapports de force en confiant : “Comme tout est fragile”…, quatre ans plus tard, en 1978, le monde, étonné, va découvrir que les surplus financiers de l’OPEP avaient fondu comme neige au soleil sous les effets conjugués de l’inflation, de la chute du dollar et des prix des produits industriels et alimentaires importés à 90 % par la majorité des Etats arabes membres de l’OPEP.
Certains pays, comme l’Irak, et justement l’Algérie, manquaient même cruellement de capitaux et, suprême humiliation, devaient emprunter au prix fort sur les marchés internationaux…, entre-temps, la peur avait disparu et le monde développé repris sa marche en avant.
En renouant avec la croissance, il recommençait à croire que celle-ci apporterait des solutions à tous les problèmes économiques et sociaux, sans imaginer une seconde qu’elle puisse atteindre un terme ou se révéler elle-même source de problèmes.
Les vraies raisons de l’imposture sont simples, en analysant froidement les faits, on constate que ces cris d’effroi et ces lamentations servaient à masquer une gigantesque manipulation.
Depuis deux ans, les responsables de l’industrie pétrolière ne cachaient pas que les investissements futurs exigeraient des sommes énormes, qui ne pourraient être obtenues que par une augmentation notable des prix.
Prenant la parole à Rome en 1973, David Rockefeller, président de la Chase Manhattan Bank et chef de file de la célèbre dynastie, chiffrait à 3 trilliards de dollars (3.000 milliards de dollars) les besoins de l’industrie pétrolière pour les années à venir en matière d’investissements : “Pour ces firmes, l’investissement commande la production”…
Un fait essentiel a été soigneusement caché, qui explique l’intervention de David Rockefeller à Rome en 1973, sur les immenses besoins en capitaux de l’industrie pétrolière : à la veille du soi-disant “choc” de 1973, les grandes compagnies affrontaient d’énormes difficultés financières, qu’elles dissimulaient soigneusement…, certaines d’entre elles étaient même au bord du dépôt de bilan…, elles avaient investi dans des projets dont le coût final se révélait dans certains cas cinq à dix fois supérieur aux estimations de départ…, avec la crise inventée, les prix multipliés, les compagnies renouaient avec les profits…
La crise inventée faisait pourtant des ravages dans notre économie et dans la population…, nous étions plongés dans cette crise qui obscurcissait nos chances d’avoir un emploi à hauteur de nos espérances… et teintait notre quotidien de grisaille…, nos politiciens nous en parlaient comme d’une maladie irrépressible qui rongeait notre pays…, nous devions tracer notre route dans un pays affaibli, rongé par la crise…, bref, il fallait naviguer sur un navire en perdition.
Économistes, politiciens, journalistes de tous poils et de tous bords, tous avaient une explication différente, préconisaient des solutions divergentes, débattaient à longueur de temps des causes et des remèdes…., mais absolument tous s’accordaient sur un point : c’était la crise… et avec elle : le hideux chômage, la terrible inflation, l’effroyable détumescence de notre taux de croissance et le ralentissement économique, la récession et leurs petits frères : la balance des paiements déficitaire, le déficit commercial et la surproduction agricole (complètement passée de mode), enfin la “rigueur” et la “dépression économique”.
Le discours sur la crise n’a depuis jamais cessé de s’amplifier : à tous les maux déjà cités se sont ajoutés peu à peu d’autres symptômes de la maladie économique : la mondialisation, les bulles, la crise financière, les subprimes et la déflation, bien plus redoutable que l’inflation, parait-il…
Il est facile de trouver des sites internet qui recueillent consciencieusement tout le vocabulaire accumulé sur la crise depuis 40 ans…, les meilleurs partent de 1973 et de la crise pétrolière, puis compilent méthodiquement toute la phraséologie accumulée par sédimentation…, un vrai
voyage dans le temps…
Aujourd’hui nous sommes plongés dans la crise mondiale qui a débuté en 2008, ce qui est étonnant quand on pense que personne n’a songé à dire que nous n’étions plus en crise en 2007…
Et je lis dans le dictionnaire, au mot ’crise’ : “Ensemble des phénomènes pathologiques se manifestant de façon brusque et intense, mais pendant une période limitée, et laissant prévoir un changement généralement décisif, en bien ou en mal, dans l’évolution d’une maladie”.
Bizarre : comment une crise peut-elle durer toute une vie, alors que, par définition, il s’agit d’un phénomène paroxystique limité dans le temps ?
Où est passée la crise d’antan ? Le terme de crise est-il encore pertinent ?
Crise…, ce mot est utilisé par tous pour justifier l’environnement économique actuel…, mais la durée du phénomène doit désormais nous pousser à nous interroger : “Et si nous n’étions finalement pas en crise, mais vivions plutôt une transition profonde et durable ?”…
Parler d’une crise sous-entend que l’état final de l’économie redevient conforme à l’état initial, à savoir celui du couple croissance/inflation que nous avons connu au cours des trois dernières décennies…, or ce n’est pas le cas : nous vivons probablement aujourd’hui une transition nous faisant entrer dans un monde dans lequel le couple stagnation/déflation l’emporte.
Elle est là, parmi nous, depuis longtemps recyclée par toutes les idéologies, dans les éléments de langage des politiques, à la une des médias, omniprésente au café du coin…, mais c’est quoi cette crise ? La fin d’un système, le début d’un âge nouveau, un mal français, un spasme planétaire ?
C’est un mot écran…, normalement il décrit une situation aiguë, conjoncturelle…, mais là on parle d’une crise qui durerait depuis les années 70…, il vaudrait mieux emprunter à Karl Polanyi son concept de “grande transformation” pour qualifier cette nouvelle mutation profonde, à la fois écologique, globale, sociale et informationnelle…, ou parler, avec Edgar Morin, de “métamorphose”.
En fait, la crise est une arnaque…, c’est le récit qu’a inventé une oligarchie mondiale pour préserver ses intérêts alors que le monde est bousculé par cette “grande transformation”…, cela passe notamment par le discours sur la dette, le processus de la dette est apparu avec les politiques reaganiennes et thatchériennes… et cela relève davantage de l’escroquerie en bande organisée que de la crise !
Mais ne jouons pas sur les mots et tâchons de faire le bilan des ravages de cette crise économique qui sévit depuis 40 ans…, comparons des données économiques de base entre 1973 et 2013.
Très certainement, les crises et tous leurs symptômes variés et protéiformes, auront laissé des stigmates terribles dans notre pays : la France…, commençons par le PIB, indicateur de base de la production de richesse.
•1973 : PIB = 177,5 milliards d’euros
•2013 : PIB = 2.060,0 milliards d’euros
Oui, vous avez bien lu : la France produit chaque année 11,5 fois plus de richesses qu’en 1973, début des crises économiques.
La conclusion saute aux yeux : la France a décollé économiquement à la fin des années 60, et n’a pas cessé de s’envoler dans les années 1970, 1980, 1990, 2000 et 2010.
Où est la crise dont on m’a rebattu les oreilles toute ma vie ?
1% de croissance de 2013 = 11,5% de 1973…
En terme macro-économique, sur le moyen-terme, elle n’existe pas !
Les notions de “30 glorieuses” et de “40 piteuses” apparaissent comme des aberrations lorsqu’on examine 10 secondes l’évolution de la production de richesse en France.
Prenons un exemple simple pour comprendre comment un économiste peut vous convaincre que vous avez tout raté, alors que vous développez constamment votre activité :
Année 1 : vous produisez 100. OK !
Année 2 : vous produisez 110. Bravo : les économistes vous adorent.
Année 3 : vous renouvelez l’exploit et produisez à nouveau 10 de plus, soit 120 au total…, fiers de vous, vous publiez vos résultats.
Aïe ! les économistes détectent immédiatement que votre taux de croissance est passé de 10 % à 9,09 %…, la tendance est négative…, vous êtes sous
surveillance.
Année 4 : vous mettez le paquet et produisez pour 130…, vous pensez bêtement avoir progressé de 30% en à peine 3 ans ?
Las ! les économistes se chargent de vous faire prendre conscience qu’en réalité c’est un désastre : vous venez de confirmer que votre taux de croissance s’effondre à 8,33 %…, le déclin est amorcé, la faillite est annoncée.
Renouvelez 40 fois l’opération : vous aurez quintuplé votre activité, mais votre taux de croissance sera tombé à 2,04 %…, tous les économistes annonceront votre irrémédiable décadence…, d’ailleurs ils vous l’avaient bien dit dès l’année 3 (et toutes les années suivantes…) ; la plupart ne comprendront même pas que vous continuiez à exister !
La France a fait beaucoup mieux, puisqu’elle a plus que décuplé son activité…, pour un économiste ça ne change rien : la mort est annoncée… et voici comment on peut expliquer à tout une population, durant 40 ans, que tout va mal et que l’économie s’effondre, alors qu’en réalité le pays a connu une croissance continue de la production de richesse.
Le vrai bilan de 40 ans d’activité économique :
En 1973, nous étions 52 millions de français…, aujourd’hui nous sommes 65 millions…, autrement dit, une population qui a crû de 25 % a augmenté de 1.050 % sa production annuelle de richesse.
Il en va de même en ce qui concerne les autres indicateurs de base de la santé économique du pays :
Exportations :
•en 1973, nous exportions pour 46 milliards de dollars ;
•en 2012, nous exportions pour 716 milliards de dollars, soit 15 fois plus.
La “crise” n’existe que parce que tous y croient !
La “crise” n’est que le résultat d’une angoisse collective…, une angoisse qui monte…, qui se propage…, qui maraude de cerveau en cerveau…, une infection collective…, pour alimenter le système, un ordinateur central type HAL ou Big Brother n’est même pas nécessaire !
Les salaires sont payés, les retraites sont payées, les allocations sont payées…, nos oligarques gagnent de plus en plus, nos politiciens aussi et les pauvres ne meurent pas de faim…, les routes sont de plus en plus encombrées d’autos, celles des vacances aussi…, nos gouvernements dépensent sans compter, arment leurs armées, partent en guerre de milliardaires, crachent sur leurs débouchés économiques et s’amusent à se tirer des balles dans les pieds…
L’Amérique lorsqu’elle vient à manquer de dollars, fait tourner les machines à billets, à l’infini de rien…, le puits sans fond dépasse les milliards de milliards de dollars et tout le monde s’en f…, en redemande…, la “crise” n’existe que parce que tous y croient…J’entends d’ici les oracles de la crise me dire : “N’existe-t-il pas des faits vérifiables ? Les banques ne sont-elles pas responsables de la crise de l’immobilier, n’ont-elles pas poussé les pays européens à s’endetter ?”…, ou sa variante : “Nos dirigeants politiques irresponsables n’ont-ils pas continuellement agi à l’encontre des marchés en jetant sans vergogne l’argent du contribuable par les fenêtres, aux frais des générations futures ?”…
Tout cela n’entre plus en ligne de compte depuis longtemps, l’état d’esprit conditionne l’histoire…, ce ne sont pas les événements du monde réel qui décident de l’avenir, mais exclusivement les attentes collectives fictives.
Comment disait Epictète, déjà, 2000 ans et plus : “Ce qui trouble les gens, ce ne sont pas les événements, mais l’idée qu’ils se font des événements”.
Comme en 1973, “on” souffle de la peur et de l’effroi dans les médias aux ordres…, les vilains spéculateurs ne sont pas les seuls à spéculer contre l’euro…, depuis longtemps, une industrie de la peur et de l’effroi est à l’œuvre dans les médias, qui misent essentiellement sur la surenchère de titres chocs : “Ambiance d’apocalypse dans la zone euro” ; “La fin du règne de l’argent” ; “L’adieu à la prospérité”.
Des professeurs en colère viennent même pérorer dans les émissions de débat sur l’air de “je l’ai toujours su”…, à chaque nouveau débat, la petite musique de la peur monte d’une octave.
Cette “fearconomy” [économie de la peur] n’a-t-elle pas supplanté depuis longtemps déjà une économie réelle qui, elle, doit miser sur le changement, l’ajustement et le renouvellement ?
Terrorisme, alerte, horreur, fin, déclin, crise, banqueroute, danger, gouffre, inquiétude et accident nucléaire ne forment-ils pas le modèle économique le plus formidable de tous les temps, si l’on considère que l’homme est au plus profond de son être un angoissé ?
C’est l’informatisation elle-même, l’interconnexion du monde entier, qui est la cause du vent de panique mondial.. et qui permet à divers “orchestrateurs” de se faire de l’argent, et même un énorme paquet !Il est temps d’admettre que nous vivons dans une économie factice…, les gens réclament des emplois et les politiciens les leur promettent, mais les politiciens ne peuvent créer d’emplois… et il ne faut pas compter sur les médias pour nous ouvrir les yeux, tout occupés qu’ils sont à glorifier les ‘people’, parce qu’ils sont riches…
Voici 10 autres preuves qui attestent de l’illusion de nos économies :
1/ Les faux emplois. Non seulement les chiffres du chômage sont minimisés artificiellement par les instances gouvernementales, mais 80% des emplois ne produisent aucune valeur. Ils pourraient disparaître demain sans menacer la survie et le bonheur de l’humanité.
2/ Les problèmes créent des emplois, et non des solutions. Nous ne réglerons jamais les problèmes de la drogue, de la violence, des codes des impôts trop complexes, …etc., parce que ces problèmes permettent d’employer des policiers, des percepteurs, des gardiens de prison, des fonctionnaires… En d’autres termes, nous avons besoin de ces problèmes totalement fabriqués pour créer de l’emploi artificiel.
3/ L’argent n’a pas de valeur. L’argent est l’illusion la plus trompeuse. L’argent n’a de la valeur que parce que la loi le décrète. Mais l’argent n’est que du papier avec de l’encre, et sa valeur réelle est nulle. Les seules choses qui aient de la valeur, c’est le travail, les matériaux, la nourriture, l’eau et l’énergie.
4/ Les banques centrales rachètent les dettes des nations. Aux Etats Unis, la Fed prête de l’argent au gouvernement américain qui émet des obligations pour financer ses dépenses. Ces obligations sont ensuite proposées aux investisseurs. Mais en pratique, c’est la Fed qui en rachète près de 90%. C’est ce que l’on appelle la monétisation de la dette. Dans la zone euro, cette monétisation de la dette a aussi lieu lorsque la BCE rachète des obligations souveraines des pays en difficulté. Or ceci ne consiste en rien de moins qu’une chaîne de Ponzi. Dans ce système, les taux d’intérêt sont artificiellement maintenus à un bas niveau (s’ils étaient le reflet de la demande réelle des investisseurs pour ces dettes, ils seraient plus élevés).
5/ La détermination de la valeur est faussée. Le mécanisme de fixation des prix est désormais tellement affecté par des variables exogènes qu’il devient difficile de déterminer quelle est la valeur réelle des choses. Les subventions de l’Etat, les taxes, les lois et les règlements, la manipulation des taux d’intérêt, et la spéculation sur les matières premières sont autant de facteurs qui compliquent la valorisation des biens et des services.
6/ L’échec est récompensé. On demande aux citoyens de se serrer la ceinture pour porter secours à des gouvernements, des institutions financières, ou des entreprises. Et lorsque quelqu’un réussit par la force de son travail, il est lourdement imposé pour financer les plans d’aide d’institutions qui se sont mal comporté.
7/ Les organisations privées ont les mêmes droits que les êtres humains, mais pas les mêmes sanctions. Cela devient évident lors de catastrophes industrielles : à quoi aurait été condamné un homme qui aurait provoqué une catastrophe de l’ampleur de celle de la plateforme Deepwater Horizon ? Il aurait été jugé comme un tueur psychopathe, et on aurait veillé à ce qu’il ne puisse plus jamais nuire.
8/ Les gens achètent des choses avec de l’argent qu’ils n’ont pas. Malgré l’inflation, le chômage en hausse et l’effondrement des marchés immobiliers, l’achat à crédit ne ralentit pas. Or, rien n’est pire pour une économie que des emprunts adossés à des valeurs dont les retours sur investissement sont négatifs : voitures, cartes de crédit, et prêts étudiants…, par exemple.
9/ Les créateurs d’entreprises sont punis. Règlementations abusives, multiplication des considérations écologistes (pas toujours fondées)… Nos économies créent de la dépendance là où il n’y en a pas besoin. La bureaucratie toujours plus lourde entrave les entreprises, quand elles ne les étouffe pas de façon fatale.
10/ L’esclavage moderne. Les banques centrales et les banques commerciales créent de l’argent à partir de rien, et cette création monétaire transforme les gouvernements, les industries et les familles en esclaves. Et même en l’absence d’endettement lié à un crédit, il faut payer des impôts et les effets de l’inflation…
Marx démontrait qu’à son dernier stade d’évolution, le capitalisme verrait une domination sans partage de l’argent (économie virtuelle) par rapport à la production industrielle (économie réelle)…, tout cela au terme d’une lente concentration industrielle et d’une encore plus lente accumulation des capitaux.
La thèse de Marx se vérifie totalement aujourd’hui…, l’acte de naissance de cette phase de l’évolution du capitalisme remonte à août 1971, quand Richard Nixon, alors président des Etats-Unis, a mis fin à la convertibilité du dollar en or, battant en brèche les accords de Bretton Woods signés en juillet 1944.
Très vite les Etats-Unis ont inondé le monde de dollars…, la valeur des dollars circulant à travers le monde a de très loin dépassé la valeur de la production américaine.
Les pays détenteurs de ces dollars de pacotille, non gagés sur des valeurs réelles, sont du même coup asservis aux Etats-Unis…, la mondialisation financière du libéralisme est tout entière dans cette mécanique infernale.
Margaret Thatcher, dès 1979, et Ronald Reagan, en 1981, ont parachevé l’ouvrage, suivis comme des caniches par les autres dirigeants occidentaux…, aujourd’hui, les capitaux ne cessent de s’accumuler, au point que la masse des capitaux circulant à la vitesse de la lumière à travers le monde dépasse de très loin la valeur des biens produits par le travail humain…, l’économie virtuelle a pris le pas sur l’économie réelle…, il est plus rentable pour un capitaliste de spéculer en bourse que d’investir dans la production…, le monde s’est transformé en casino.
Seulement, ce jeu est porteur de risques mortels pour le capitalisme et plus encore pour les peuples…, des bulles financières énormes se sont constituées…, elles éclatent inéluctablement…, quand c’est le cas, elles sont incontrôlables, même par les capitalistes qui les ont créées…, le monde va tel un bateau ivre.
Voilà où nous en sommes…, seul un sursaut des peuples peut mettre fin à cet engrenage funeste…, rien n’est possible dans le cadre du système capitaliste.
La constitution de banques de dépôts séparées des banques d’affaires n’est qu’un leurre, de même que la taxation des transactions financières, d’autant plus au niveau d’un pays et même de l’Europe…, seule une action vigoureuse contre l’accumulation des capitaux à des fins spéculatives pourrait être efficace.
Sachons qu’avant 1885, la spéculation financière était interdite…, mais là, c’est s’attaquer au cœur même du capitalisme.
La difficulté c’est de lui substituer un autre système politique et économique…, il ne faut pas se cacher que l’échec retentissant du communisme à la mode soviétique constitue, pour les peuples pourtant victimes du capitalisme, un obstacle à leur volonté d’en finir avec ce système…, ils ont peur du vide.
Reste que le capitalisme va précipiter inexorablement les peuples vers la catastrophe.
Il faudra bien qu’un système fondé sur la priorité absolue donnée à l’intérêt général prenne le pas sur le droit de propriété, sur l’individualisme, pire sur l’égoïsme, sur les calculs à court terme…, sinon, c’est le genre humain qui se mettra en danger…, en attente…, pourquoi se rendre esclave ?
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