USA & UE contre Russie : La boîte de Pandore…
En orchestrant une baisse précipitée des cours du pétrole, Washington cherche à fragiliser la position de Vladimir Poutine en s’attaquant à un secteur clé de l’économie russe, les marchés se laissent manœuvrer dans un pseudo-scénario catastrophe dans le but d’en tirer un maximum de profit et les médias servilement aux sévices de leurs Maîtres maintiennent une “pression-merdiatique” sous forme de visions éclairées par les marionnettistes de cette pré-guerre totale !
Les USA manquent d’imagination et l’Europe manque de mémoire…, en asphyxiant le Japon fin des années trente avec un blocus économique maritime, le dos au mur, le japon n’avait d’autre alternative que de le briser en détruisant la flotte américaine… et en exigeant des indemnités de guerre (14/18) colossales à l’Allemagne, les pays “alliés” à l’Oncle-Sam et à la Couronne d’Angleterre aux si nombreuses colonies que le soleil ne se couchait jamais sur les terres de l’Empire…, ont fait le lit d’Adolphe Hitler dans lequel le Nazisme et l’Allemagne ont fait corps…
Les communiqués catastrophiques se lisent toujours actuellement en presse “papier” (que d’arbres détruits pour diffuser de fausses nouvelles) et en presse “virtuelle” (qui n’est toutefois pas encore totalement aux mains de “Big-Brother”)…, alors que le Rouble se stabilise car la Chine assure son soutien financier à la Russie. Il est de ce fait peu probable que les manœuvres américaines atteignent leur objectif, au contraire, l’alliance contre nature USA/UE a contribué à la création d’un nouvel empire, bien plus puissant.
La Maison-Blanche a changé d’occupant, ce n’est plus le déroutant George Bush…, mais dans les coulisses du pouvoir, les éminences grises continuent toujours de vouloir imposer leur vision de l’avenir sous forme d’un Nouvel Ordre Mondial Américain. D’abord a jailli l’idée que Washington pouvait réécrire le destin du Moyen-Orient à coups de changements institutionnels et d’actions militaires retentissantes en contribuant à la création d’un État artificiel sous impulsion divine…, le résultat est loin d’être brillant…, rien ou presque ne s’est passé comme prévu.
On peut dire sur ce plan que l’ancien secrétaire de la défense, Donald Rumsfeld, avait bien raison, il y a des choses dont on mesure mal la probabilité qu’elles aient lieu… et il y a des événements dont on ne peut même pas imaginer qu’ils puissent se produire. Les États-Unis, nés du massacre génocidaire des Amérindiens et qui prospèrent dans le chaos qu’ils génèrent sans cesse, ne retiennent strictement aucune des leçons de l’histoire…, après avoir justifié via Hollywood qu’un bon Indien était un indien mort, après avoir été le seul pays au monde à utiliser deux bombes atomiques sur des populations civiles et massacré les populations Vietnamiennes et Cambodgiennes avec des agents chimiques, du Napalm et des explosifs cancérigènes…, après avoir ruiné le monde par la fraude et les mensonges d’une finance ayant obtenu que le dollars ne repose que sur du vent (la parité Or a été abolie par Nixon ce qui a permis au USA de créer des milliards de milliards de dettes), ce pays de libertés a soutenu les talibans dans leur combat contre l’armée soviétique contribuant à la naissance de l’État islamique.
Les conséquences vont souvent au-delà des schémas simplificateurs conçus pour convaincre un public incrédule. Qu’importent les errements du passé…, Washington a désormais la Russie dans son collimateur. Il ne s’agit pas seulement de contraindre Vladimir Poutine à reculer sur le dossier ukrainien, c’est aussi le soutien de Moscou à Téhéran que Washington entend neutraliser, tout en rendant l’Europe vassale (esclave) du seul bon-vouloir Américain. La manœuvre est audacieuse, après tout, les adversaires sont des puissances nucléaires, que l’Europe soit mise sous coupe en payant grassement les chefs politiques assure un délai pour la mise à mort en suicide auto-assisté…, mais avec l’Inde et le Pakistan c’est scabreux… et la Russie et la Chine n’ont rien à voir avec la bande de combattants en sandales qu’il s’agit de débusquer dans les montagnes escarpées d’Afghanistan…
Avant d’avancer leurs pions au grand jour, les États-Unis ont pris le soin de manœuvrer divers pays européens pour qu’ils se tirent plusieurs balles dans les pieds…, PSA en Iran, DSK en déconfiture sexuelle, la destruction de la Libye, la gangrène politicienne, la mise sous tutelle des médias, tout en prenant le contrôle des ex-pays membres de l’URSS devenus des bases américaines…, diviser pour régner… Est venu le temps de prendre possession de l’Ukraine en utilisant la masse financière européenne… et de tenter de canarder et tuer l’ours-Russe mécontent en déployant une panoplie de sanctions financières destinées à affaiblir l’Europe tout en sapant le secteur énergétique russe qui constitue le fer de lance de l’économie.
Si le rouble a bien fléchi face au dollar, cette baisse s’explique surtout par la vigueur inattendue de l’économie américaine…, pour preuve, la baisse du rouble est pratiquement négligeable face à la monnaie européenne…, de surcroit, l’indice Micex des valeurs russes est quasiment stable depuis le début de l’année.
Washington vient donc de passer à la deuxième phase de son plan en orchestrant une baisse précipitée des cours du pétrole avec la complicité de l’Arabie Saoudite qui s’était déjà prêtée au jeu dans les années 80. À l’époque, il s’agissait d’asphyxier la République islamique d’Iran en s’attaquant à ses recettes pétrolières…, on sait que la stratégie n’a guère été couronnée de succès puisque les mollahs sont toujours au pouvoir à Téhéran…, la même manœuvre a-t-elle une chance de réussir dans le cas de la Russie ?
Autrement dit, la chute des cours du brut va-t-elle mettre Moscou à genou et faire finalement comprendre à Putin qu’il lui faut se tenir à carreau ?
Les marchés, manœuvrés…, ont paru croire au scénario catastrophe pour l’économie russe…, au terme d’une séance mémorable, le rouble s’est effondré de plus de 10 % face au dollar et à l’euro contraignant la banque centrale russe à augmenter ses taux de 6,5 % sans aucun effet notable si ce n’est de révéler son impuissance face à la pression spéculative. Pour beaucoup d’observateurs, la banqueroute semblait inévitable, certains ont même vu surgir le spectre d’un défaut de paiement comme en 1998…, les investisseurs avaient alors été pris d’une panique hystérique dont le célèbre fonds LTCM a fini par faire les frais.
Si l’on cumule les milliards de dollars que les entreprises russes doivent rembourser très prochainement, on voit mal en effet comment la Russie pourrait s’extirper du piège qui lui a été tendu…, mais la position du Kremlin est-elle aussi fragile qu’on veut bien le laisser croire ?
Moscou a d’autres alliés à sa cause que Pyongyang et Caracas. La Chine dont l’économie ne carbure plus très fort depuis quelque temps inquiète des récentes initiatives américaines…, ses entreprises peuvent à tout moment faire l’objet de sanctions unilatérales. La pénalité record infligée à la banque BNP Paribas servira même à prouver que Washington ne vise personne en particulier, mais agit dans les règles du droit que le Congrès américain a lui-même votées. Ça ne serait donc pas avec plaisir que les Chinois verraient la Russie s’effondrer pour faire place à un régime aligné sur les positions américaines comme c’est par exemple le cas de l’Ukraine. On pouvait donc parier que Pékin ne resterait pas insensible à la “détresse financière” de sa voisine Russe.
Ses réserves de devises sont colossales puisqu’elles dépassaient déjà les 3.820 milliards de dollars à la fin de l’année dernière…, de quoi lui permettre de régler sans sourciller le remboursement des emprunts russes arrivant à échéance…, ce faisant, les Chinois pourraient en profiter pour sécuriser à bon compte l’accès aux ressources énergétiques et minières dont la Russie regorge et dont l’économie chinoise a grand besoin.
Avec ce soutien bien compris, il est peu probable que la Russie ait de gros soucis à se faire. Les Saoudiens n’ont également pas intérêt à maintenir le prix du baril artificiellement bas même si leurs couts d’extraction sont sensiblement plus faibles. Au final, ce sont plutôt les producteurs américains qui auraient le plus à perdre ! Les spéculateurs semblent s’être fait une raison, le morceau est beaucoup trop gros, Washington devra trouver un autre moyen de parvenir à ses fins. En attendant, Poutine parait plus indéboulonnable que jamais avec une cote de popularité qui dépasse les 85 %. Pas vraiment le résultat souhaité au départ. Le président américain a enfin reconnu ouvertement le rôle de premier plan joué par Washington dans le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch.
Barack Obama a dévoilé son jeu. Visiblement, il n’a plus rien à perdre. Dans une interview accordée à CNN, il a reconnu que les USA avaient réussi à “faire transférer le pouvoir” en Ukraine. En d’autres termes, le dirigeant américain a constaté que le coup d’État survenu dans ce pays en février 2014, qui a entraîné des conséquences gravissimes et de nombreuses victimes, s’est déroulé avec une implication directe des USA sur le plan logistique et technique. Il a ainsi désavoué toutes les déclarations antérieures des politiciens et des diplomates américains, qui affirmaient jusqu’alors que l’Euromaïdan était un phénomène ukrainien purement intérieur basé sur la protestation noble du grand public contre le régime corrompu de Viktor Ianoukovitch.
Il y a seulement un an, la sous-secrétaire du département d’État américain Victoria Nuland déclarait que les USA avaient investi 5 milliards de dollars dans le développement de la démocratie en Ukraine, impliquant naturellement le respect des droits de l’homme et le changement de pouvoir par le biais d’élections légitimes. La “révolution” de Kiev et l’opération punitive dans le Donbass ont montré que l’Ukraine avait bien assimilé ces “leçons”. Cette révélation de Barack Obama confirme une nouvelle fois que les propos du gouvernement actuel de Kiev sur une “grande Ukraine unie et souveraine” ne sont que des paroles. Comment l’Ukraine peut-elle être indépendante si son gouvernement a été placé au pouvoir depuisl’extérieur ?? Cela revient à vendre son âme au diable, qui exige toujours de payer la “facture”. Par conséquent, en dépit des braves slogans actuels, l’Ukraine a, au contraire, perdu sa souveraineté grâce aux efforts des leaders deEuromaidann. Pourvu que ce ne soit pas pour de bon.
En évoquant la réunification de la Crimée avec la Russie, le président américain a insinué que les protestations à Kiev étaient une surprise pour Moscou. Et que l’annexion, comme disent les Occidentaux, était une réaction à ces événements. Toutefois, Obama a oublié de mentionner le référendum des Criméens et les escadrons de la mort préparés par les néonazis ukrainiens censés partir en mission punitive dans la péninsule. Si la Crimée n’était pas revenue au sein de sa patrie historique, elle baignerait aujourd’hui dans le sang, comme c’est actuellement le cas dans le Donbass. Sans parler de l’éventuelle installation en Crimée, à la frontière russe, d’une nouvelle base de l’Otan. Toutefois, Barack Obama voit le monde autrement. Il accorde toujours le rôle dominant à l’Amérique, et les révolutions de couleur demeurent un mécanisme clé de cette domination.
Dans son interview à CNN, Barack Obama tente de rassurer la communauté internationale, alarmée, en disant qu’un conflit armé entre les USA et la Russie ne serait pas une sage décision. “Je ne pense pas qu’un réel conflit armé entre les États-Unis et la Russie soit souhaitable pour les USA et le monde”, affirme-t-il. La formulation est, certes, arrondie, mais pas belliqueuse après tout. Et l’Ukraine ne devrait pas compter sur un soutien militaire ouvert et officiel de Washington, même si elle l’espère fortement. Le dirigeant américain a déclaré que les USA avaient des “restrictions en termes d’ingérence militaire”, “compte tenu de l’ampleur de l’armée russe” et du fait que “l’Ukraine ne fait pas partie de l’Otan”.
Par conséquent, les patrons américains de Kiev continueront d’agir en cachette en fournissant secrètement aux punisseurs du Donbass des instructeurs, des armes et des munitions. Ce ne sera pas une première. Toutefois, compte tenu de la franchise d’Obama, les négociations sur les fournitures officielles d’armements lourds de l’Otan à l’Ukraine semblent plus logiques. D’après le New York Times, d’anciens hauts dirigeants américains ont préparé un rapport appelant la Maison blanche à livrer à l’Ukraine des armements létaux pour 3 milliards de dollars. Le rapport indique également le but de ces livraisons létales : l’Occident doit retenir la Russie en Ukraine. Toutefois, cela n’a rien d’un scoop — tôt ou tard Washington l’aurait fait. D’autant qu’Obama a déjà donné le ton en déclarant : “Pourquoi se gêner”…
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