Vous vous dites détachés, mais vous vous y attachez …
Cendrillon sera heureuse…….
La nouvelle traumatisera à jamais ses derniers fans, qui ne voulaient pas voir qu’elle allait de plus en plus mal.
Que ses rêveries glissaient vers l’obsession hystérique.
Que ses hésitations tournaient au trouble obsessionnel compulsif.
Que ses fantasmes devenaient des clichés pathétiques.
Que ses romances éthérées devenaient atterrantes.
Sans parler de sa ligne élancée, dont, par souci de perfection, elle avait fini par gommer, avec acharnement, toute rondeur affriolante.
Ils ne voulaient pas voir ça, ses fans.
Ils étaient un peu comme elle, peut-être, et préféraient l’illusion du virtuel, à la dure, très dure réalité.
Pourtant il faudra bien qu’ils s’y fassent…
Faut-il persévérer dans une vision romanesque et ultra égocentrique de l’amour lorsque tout, absolument tout dans le réel, incite à se renouveler, ou, faut-il au contraire renoncer à ses aspirations les plus intimes sans trouver alors plus rien en soi, ni chez les autres, qui donne envie d’avancer ?
C’est une question sans doute très mal formulée, puisqu’entre les termes de l’alternative, une foule de possibilités existent qui ne demandent qu’à être expérimentées.
Mais qui se pose avec acuité……..
Le monde réel, fait de mesquineries, de compétitions débiles et de cynisme, est évidement pareil que le virtuel, c’est l’enfer au paradis !
Ici, sur le Net pas net, tout ne raconte rien….
On lit divers problèmes existentiels et futiles d’hommes et femmes (ou supposés tels puisque les animaux ne savent pas dactylographier sur un ordinateur, même portable).
Des “mecs” qui se demandent pourquoi ils vivent avec une femme “chieuse” et pas avec Naomi Campbell (qui, elle, est parfois chiante) qui s’interrogent pour mettre un ou deux sucres dans leur café, et qui “râlent” qu’on ne fasse pas appel à eux pour résoudre les problèmes du monde.
Des “nanas” qui se demandent pourquoi elles vivent avec un homme “con” et pas avec Bradd Pitt (ou Jennifer Lopez……), qui s’évertuent à supprimer tout ce qui est supposé faire grossir (et qui grossissent quand même…), et qui fantasment avec un doigt dans l’anus.
Tous et toutes sont comme des ours en cage, rêvant de grands espaces, de jeux, de vie simple, de caresses, de tendresses, et se heurtant sans cesse aux barreaux invisibles qui délimitent leur espace de vie.
En finale, à peine nés qu’ils ont commencé à mourir, ils finissent par mourir dans des circonstances banales, idiotes, écrasés par les circonstances de la vie (ou un camion…).
Tout cet enlisement, cet écroulement inéluctable des gens, devrait être insupportablement lourd, mélodramatique, tellement désespérant que le suicide en serait le seul remède pour ne pas mourir idiot…….
Mais non, très souvent la bêtise triomphe, avec fougue, superbe, dans une écriture magistrale de la vie, constamment inventive, poétique (quoique…), faisant surgir l’émotion la plus pure au cœur des moments les plus noirs, pointant la fragilité des hommes (les femmes aussi, mais c’est moi qui écris…), leur incroyable vulnérabilité….
Si violence il y a, c’est d’abord dans ces corps, dans ces âmes, débordant d’émotions, de rêves, de regrets, de remords, de désarroi, et incapables de les exprimer jusqu’au moment où ce trop-plein déborde comme un volcan entrant en éruption sans crier gare.
Et bien plus que la violence, c’est un long sentiment douloureux qui traverse tout un chacun/chacune jusqu’au bout de nulle part.
Vous écrivez que vous vous détachez, mais vous y restez attachés !