1947 Kurtis-Omohundro-Comet
“Il est difficile de croire que vous pouvez trouver quelque chose sans même savoir que vous le cherchez”, mais c’est précisément ainsi que Geoffrey Hacker décrit sa découverte et son achat des deux seules Kurtis-Omohundro-Comet-1947 construites. Geoffrey Hacker, professeur d’université et historien, s’enorgueillît depuis toujours de son attirance (un penchant rédhibitoire issu de pulsions incontrôlables) pour les étranges canards du monde de l’automobile et, baigné de cet amour, il a eu la révélation que le couple formé par les deux seules 1947-Kurtis-Omohundro-Comet construites (une rouge et une bleue), formait une unicité des deux seules premières véritables et authentiques voitures de sport d’après-guerre de l’Amérique… Waouuuwww ! Mais pas si vite mon canard ! Pas question ici de cancaner, caqueter, nasiller ou nasillonner ! De plus cette affirmation n’a jusqu’à présent pas trouvé d’écho ! L’écho du cri du canard est sujet à discussions scientifiques, péremptoirement on affirme que le cri du canard n’a pas d’écho !
Afin de voir si le cri du canard (d’un quelconque canard, fusse “Le Monde”, “le Figaro” voire “Libération” et surtout “Les Echos”) fait un écho ou non (sic !), j’ai placé un canard vivant (que mon Blacky-Cocker a été chasser spécialement sur les bords d’un étang) dans une chambre anéchoïque (une chambre sourde dans laquelle tout écho est impossible). J’ai ensuite enregistré ses cris : (un peu de cancanement, un chouia de caquetages, divers nasillements et quelques nasillonages). Ensuite plutôt que de placer le canard dans une chambre à échos représentant l’acoustique que l’on trouve dans les cathédrales, je me suis carrément rendu dans la Cathédrale de Chartres enregistrer ses divers cris ! Quel écho, croyez-moi ! Sidérant ! Il s’est malheureusement échappé mais a été récupéré et croqué par mon Cocker Blacky. Le cri du canard est donc bien capable de faire un écho !
Alors pourquoi ce mythe ? Parce que les canards ne vont pas cancaner, caqueteter, nasiller et nasillonner dans les cathédrales ! Point barre. On l’a préparé roti avec des oranges et c’était bon ! J’ai donc pu examiner en totale digestion du canard l’affirmation audacieuse qui nécessite de savoir ce qu’est une voiture de sport ! J’ai canardé large ! Nul besoin de recommencer l’expérience, la mienne suffit ! C’est un terme “fourre-tout” et assez crétin qui saute aux yeux dès qu’on réfléchit un “pneu” à la notion de sportivité… Qu’y-a-t-il de sportif à conduire une automobile voire une moto au plus que le maximum de vitesse imaginable à la limite de se casser la gueule et celles des infortuné(e)s qui regardent et n’en peuvent ? Rien ! Lance Amstrong était plus sportif sur son vélo que le Neil Amstrong de la lune et surtout que Louis et sa trompette !
De nos jours, avec la répression policière-routière au niveau planétaire, où simplement rouler 10 km/h au-dessus de la limite met chaque intrépide conducteur au même niveau que les assassins, les meurtriers, voire que “les nazis de la route”, selon le bon sens paysan ET les lois de plus en plus sévères partouze dans le monde. On peut se demander, à quoi donc peut servir une automobile caricaturalement “sportive” devenue inutilisable pour ce qu’elle est et représente actuellement (de nos jours pour être précis)… Début du siècle passé jusqu’aux années trente, les ouvriers qui avaient encore la possibilité de travailler malgré la gigantesque recession mondiale, percevaient un salaire de misère et y allaient en sabots ! Gatsby, image du luxe des années ’20 et ’30, roulait certes en Duesenberg et/ou en Rolls-Royce, mais sans se soucier de la “piétonnaille” corvéable, baisable et écrasable à l’envi…
Loin est le temps où les constructeurs se battaient à coups de “0 à 100” et “vitesse maxi” dans leurs publicités et ou le “Must” des jeux vidéos naissant consistait à écraser un maximum de ploucs… J’avoue m’y être amusé en déplorant qu’on ne puisse faire de même “en vrai”. Maintenant ces publicités sont illégales ! Rien que de posséder ce jeu peut vous rendre suspect d’addiction morbide si on le découvre dans une perquisition à la suite d’un accrochage avec un caddie ayant la priorité ! Il faut être “politiquement correct” ! Maintenant la répression pro-active agit en décriant les irresponsables et en les faisant paraître aux yeux des populations asservies à la Dictatucratie planétaire, comme des sadiques cherchant le sang et le feu. On peut atomiser les jaunes, génocider les noirs et les rouges, mais circuler en “sportive” est devenu suspect,
Dame-Justice n’a que faire des preuves de culpabilité, suivant la philosophie Bushienne du Nouvel-Ordre-Mondial : “C’est être capable de commettre une infraction” (et tout est légalement “infractionnalisable” grace aux jurisprudences qui modifient les lois et les constitutions) … La “Sportivité mécanique” est la marque infamante des irrespectueux-égoïstes n’hésitant pas à mettre les autres en danger pour assouvir leur plaisir. Et aucune différence n’est faite entre une trottinette électrique à tombeau ouvert sur les trottoirs de la misère et une Bugatti-Veyro(n)lée à 300km/h sur une route de campagne ! Conséquemment, vouloir rouler en “sportive” aujourd’hui relève du masochisme ! Essence en constante hausse, malus écologiques, répression routière et menaces de bannissement des grandes villes. Mais pas que…
Entrer dans une voiture de sport façon Lamborghini, Ferrari, McLaren et autres c’est le seul vrai côté sportif, en sortir étant ultra-sportif. Il faudrait d’ailleurs instaurer des épreuves olympiques pour entrer et sortir des automobiles sportives, avec une section Grands-Prix dédiées aux plus de 110kgs ! Ceci proposé, il est vrai que conduire de telles automobiles relève de la psychiatrie masochiste, c’est ruineux… Qui plus est, amusez-vous à une manoeuvre de parking en Countach, en Aventador, en Veyron… Spectacle humoristique garanti ! Pffffff ! Le marché des “sportives” s’amenuise. En France, par exemple, coupés et cabriolets ne représentent plus que 1% du marché soit 22.000 véhicules avec un kilométrage annuel 98% inférieur à celui des berlines ou SUV. Leurs constructeurs qui ne sont plus des rêveurs mais d’extraordinaires illusionnistes ont senti le vent tourner… Ils ont analysé leur clientèle comme étant des gens fortunés ayant les moyens de payer très cher les jouets dont ils rêvaient plus jeunes alors qu’ils n’avaient pas de fortune… et n’ont plus la possibilité de les utiliser “normalement”...
Conséquemment les constructeurs n’ont eu de cesse d’augmenter leurs prix qui ne sont en rien la réalité de leur cout. Les prix de vente sont bien plus psychologiques que réels et la presse a avalisé les pires mensonges et saloperies par intérêt. Intérêt des journaleux qui s’ils écrivent quelconques vérités sont bannis à vie des fabricants de “sportivités”... Intérêt des éditeurs qui mendient sans cesse des pubs pour boucler ! Maintenant c’est sans limite, Bugatti fabrique pour des footballeurs multimillionnaires qui peuvent payer 15 millions d’euros et plus, Lamborghini est devenue la marque coqueluche des Cannonbaleurs multimillionnaires, Ferrari butine partouze (comme les putes) avec sa notoriété, et Rolls s’est lancé dans le “no-limit” des Rappeurs milliardaires en sortant la RR Boat-Tail à 24 millions de US$, le même prix qu’un vrai Yacht avec 10 membres et membresses (sexuelles) d’équipage…
L’aspiration à vouloir quelque chose de mieux et de se différencier des autres par des choix éclectiques et pouvoir en profiter sur les petites routes sans trop de soucis autres que d’écraser des écolières, des animaux de ferme et des paysans cyclistes, c’est révolu, c’est presque moins cher de violer la piétaille ! Il y avait également les rallyes qui de surcroit sont toujours un moyen d’écouler sans risque les voitures “de sport” volées ! Mais à force d’écraser les plus crétins des publics enthousiastes (surtout durant l’apogée des rallyes, avec la création du Groupe B), ça se termine ! Les ahuris qui ne craignaient pas de prendre des risques et de mourir écrabouillés (ou de finir paraplégiques) pour chercher leur dose d’adrénaline afin de profiter au maximum de la vie (gag !) et repousser toutes les limites pour crever déchiquetés, démembrés dans d’atroces souffrances, se sont raréfiés d’eux-mêmes. Tout F… le camp !
C’est fini maintenant ! Le risque, c’est mal. Il ne faut pas chercher l’adrénaline, cela cause sûrement le cancer. On doit tout contrôler. L’humain est trop imparfait, il ne fait que des conneries, donc il ne doit rien faire, de surcroit on confine et sur-confine avec le Covid19 qui tout comme les virus pour ordinateurs sont fabriqués par les laboratoires d’anti-virus. Il faudra très bientôt des permis pour entrer dans toutes les villes, pour sortir du pays, pour parquer sa voiture (inutile). Plus besoin de gabelous aux aguets, outre les téléphones mobiles, ce sont des capteurs invisibles couplés à des caméras de reconnaissance faciales qui contrôlent au millième de seconde si vous êtes assurés, si vous disposez d’un contrôle technique, d’un permis valable, si vous avez payé vos amendes, vos impots, vos assurances obligatoires, la pension alimentaire, votre découvert bancaire, votre loyer, vos taxes d’habitation, de radio-télé, et j’en oublie !
Sans doute que prétextant un nouveau massacre pré-organisé sera imposé l’écoute continue des téléphones… Et bientôt avant chaque journal TV sera indiqué : “Restez au lit, ce sera mieux pour votre santé”... Voyez maintenant ce qui n’existera bientôt plus jamais, d’autant que des gens qui pensent et écrivent comme moi (librement en perdant de l’argent) sont remplacés par des logiciels-robots. Les grands journaux se défont d’ailleurs de leurs journaleux, remplacés par des logiciels… Depuis des décennies, dans le monde, des ouvriers découvrent un beau matin qu’ils vont être remplacés par un robot. Si les journalistes se croyaient à l’abri de ce genre de mésaventure, ils avaient tort, le laboratoire d’information intelligente (Infolab), a créé Stats Monkey, il suffit qu’un humain lui indique ce qu’il doit couvrir. Une fois lancé, il travaille automatiquement de A à Z.
Il commence par télécharger les tableaux chiffrés publiés par les sites Web, collecte les données brutes, classe cette masse d’informations et reconstruit en langage informatique. Ensuite, il va puiser son vocabulaire dans une base de données contenant une liste de phrases, d’expressions toutes faites, de figures de style et de mots-clés revenant fréquemment dans la presse sportive ou politique. Il collecte simultanément des photos. Il va alors rédiger un article, sans fautes de grammaire ni d’orthographe. Nos grands journaux Français fonctionnent déjà comme cela… Les magazines automobiles également… Vous lisez ailleurs qu’ici de la prose d’ordinateurs… En fait, sauf si vous êtes abonnés à Gatsby Online et Magazine) c’est bien fait pour vos têtes de pifs, ça ne fait que compléter le contenu merdique de vos assiettes !
Geoffrey Hacker, revenons à lui car c’est le sujet de cet article… et c’est d’autant plus remarquable, n’était pas au courant de l’existence de la voiture jusqu’à ce qu’une série d’événements fortuits l’amène dans un garage de l’Ohio où elle était cachée depuis des décennies. Depuis la redécouverte de la voiture, Hacker très consumériste, s’est efforcé d’en tirer pari financier sous prétexte de rétablir sa place unique dans l’histoire de l’automobile. Toute l’histoire est disponible dans son livre : “1947 Kurtis-Omohundro Comet : America’s First Postwar Sports Car”... qui ne l’a toutefois pas rendu milliardaire comme feu-Hugh Heffner de Playboy… Son travail exhaustif et approfondi vaut toutefois plus que le temps qu’il a passé pour amener au grand jour l’histoire de cette voiture, convaincu que cette histoire piquerait l’intérêt pour l’une des voitures les plus cool du monde dont vous n’avez probablement jamais entendu parler. Donc, j’ai résolu d’en faire un article pour éviter que cette histoire reste quasiment inconnue.
La Kurtis-Omohundro-Comet a fait ses débuts publics en 1947. Le véhicule n’aurait cependant pas existé du tout sans les décennies d’expériences et d’expertises que possédaient Frank Kurtis et Paul Omohundro. Frank Kurtis s’est fait un nom en concevant et en construisant des voitures de course. Sa société, Kurtis-Kraft, est maintenant présentée comme ayant été le plus grand fabricant mondial de voitures de course, bien avant Ferrari. Les quelques 2.000 véhicules que Kurtis-Kraft a construits entre 1938 et 1962, y compris les voitures Indy et les fameuses Midget vendues en kits “prêts à courir”, ont justifié et excusé cette vantardise.
Paul Omohundro, un industriel californien qui collaborait avec Kurtis, était le coconcepteurs et fabricant de la Comet. Son expérience avec l’outillage de carrosseries en aluminium a rendu possible la création assez complexe de la Comet. Un communiqué de presse de 1946 révéla l’intention de Kurtiss et Omohundro de produire en association plusieurs Comet en coopération avec Ford. La ventilation du coût pour acquérir “de quoi la construire” était de 3.450 $ (de 1946) plus une estimation réaliste de 1.500 $ pour obtenir un véhicule donateur, le total de 5.000 $ permettait de vanter une réduction de prix de 50% par rapport à une Ford produite en série.
La Comet n’était toutefois qu’un habillage radical utilisant le TOP des coutumes sportives de son époque : les composants produits en série (chassis, trains roulants, moteur, boite de vitesse) étaient “la vraie voiture”, le kit proposé n’étant que le rhabillage d’une voiture d’occasion. Le résultat était un véhicule “unique”, mélangeant une voiture d’avant-guerre recarrossée de manière artisanale en automobile unique et personnalisée d’après-guerre.
Kurtis et Omohundro ont choisi une plate-forme commune et polyvalente pour leur biplace : un châssis Ford de 1940 facile à trouver et acheter en occasion bon-marché. La commodité n’était pas le seul facteur décisif derrière leur choix. Le couple d’entrepreneurs espérait conclure un partenariat d’affaires avec Ford, en achetant neuf le châssis nu mais avec trains avant et arrière, moteur et boite de vitesse, du constructeur automobile et en les utilisant comme base pour une série de voitures sportives.
Ensuite, pour que la Comet soit d’aspect sportif et paraisse flotter au ras du sol, ses constructeurs ont simplement tôlé un peu plus les bas-de-caisse pour créer une illusion ! Sous le capot le V8 “à tête plate” Ford-Mercury de 1946 100% d’origine était un excellent choix de praticité et un habillage moteur avec cache-soupapes et filtres à air Edelbrock en aluminium le rendait particulièrement “remarquable” aux yeux du public. Le légendaire magasin “de performance” de Torrance, en Californie, responsable d’engins de vitesse avait publié son catalogue inaugural juste un an avant que la Comet ne fasse ses débuts publics… les deux compères avaient acheté diverses pièces par correspondance… Amazon avant l’heure !
Les jauges Stewart-Warner, convoitées par les Hot-Rodders ajoutaient la “classe” de sportivité nécessaire à finaliser l’illusionnement général, elles étaient capables d’indiquer une vitesse de pointe de plus de 100 mph. Le pare-brise à la façon d’un Chris-Craft et sa calandre “substantielle” étaient des pièces personnalisées, d’abord coulées en bronze, puis chromées. Les touches finales comprenaient les feux arrière “pincés” d’une Plymouth de 1940, un volant Ford “banjo” de 1939 (très prisé des Hot-Rodders) et des roues pleines-métalliques de 16 pouces provenant d’une Ford 1935 mais “finies” avec des enjoliveurs et des emblèmes “V8” très appropriés.
Geoffrey Hacker m’a dit qu’il n’avait pas osé conduire la Comet à pleine vitesse depuis son achat en 2007 car ses capacités réelles ne sont pas celles d’une vraie voiture sportive, il m’a rapporté qu’il s’agissait d’un croiseur-de-route amusant “sportivement honnête” dans ses réactions et qui se conduit ‘relax” car c’est en réalité une ex-berline vintage de 1940. Je ne pense pas que Kurtis et Omohundro auraient blâmé Hacker de ne pas explorer les limites supérieures de leur Comet qui n’était absolument pas destinée à concourir sur piste. En outre, son design accrocheur et son histoire unique signifient que la Comet attire l’attention tout en restant immobile !
Vous allez maintenant découvrir qui sont Kurtis et Omohundro, comment Geoffrey Hacker a traqué cette Comet, et allez apprendre comment et pourquoi cette voiture s’inscrit dans l’histoire de l’automobile américaine ! Constructeur californien de voitures de courses et de “roadgoing” des années 1930 à 1960, Frank Kurtis était connu pour ses roadsters innovants “Kurtis-Kraft-Indy”, des sprinters gagnants quasi toutes les compétitions Midgets. Il a brièvement fabriqué la très polyvalente Kurtis-Sport Car précurseur de la Muntz-jet quadriplace de production qui a fait l’objet d’un article dans Chromes&Flammes N°5 et dans GatsbyOnline : https://www.gatsbyonline.com/automobile/earl-madman-muntz-franck-kurtis-344671/
https://www.gatsbyonline.com/automobile/1954-kurtis-500s-indy-roadster-417114/
La Kurtis Sport Car a été suivie d’une série de très brutales Kurtis Kyo roadsters, disponibles en tant que voitures complètes de production limitée, ou en tant que kits destinés à des acheteurs mécaniciens capables d’y installer des moteurs performants Ford, Mercury, Cadillac et Chrysler. Frank Kurtis a conçu la Comet en 1945, mais jusqu’à récemment, très peu de gens le savaient. Né en 1908, fils d’un forgeron croate, Kurtis a d’abord démontré son sens aigu du style et de l’artisanat dans les années 1920, travaillant dans l’atelier de carrosserie du prestigieux “Don Lee Cadillac” à Los Angeles qui contrôlait l’ensemble de la franchise Cadillac pour la Californie du Sud. Franck Kurtis a ainsi pu concevoir et construire des carrosseries personnalisées élégantes pour les riches extravertis et les célébrités d’Hollywood, créant une exhibition permanente des créations commandées, en les plaçant sur des camions plateaux aménagés, recarrossés avec des panneaux publicitaires intégrés, qui parcouraient inlassablement villes et villages, ce qui aidait à promouvoir les entreprises de leurs propriétaires !
Le travail de Franck Kurtis va ainsi, dès 1927 attirer l’attention d’Harley J.Earl (1893-1969) “LE” styliste automobile américain, créateur du premier studio de style (Art&Colour) d’un constructeur automobile (General Motors) qui en sera ensuite le vice-président de 1937 à 1959. Frank Kurtis est devenu “Le” Big-contremaître du département des Carrosseries exclusives. Pour prendre mieux en charge sa famille grandissante, Franck Kurtis est parti pour fonder son propre atelier de carrosserie. Les affaires étaient difficiles, mais Kurtis était industrieux et pas trop fier d’utiliser ses capacités prodigieuses du formage des métaux pour construire des carrosseries de camions, des remorques et de roadsters sur base de voitures de production naufragées. En 1933 il a construit une face avant tellement spéciale et unique pour un roadster que cela a ouvert des portes, et bientôt il a été sollicité pour construire des voitures de course.
Des photos fanées du début des années 1930 montrent des voitures au L.A. Speedway avec les calandres distinctives en forme de cœur de Kurtis construites par l’Atlas Chrome Plating Company. Cela va le faire revenir à Détroit en 1934 à la demande d’Harley J.Earl mais celui-ci était en tournée en Europe quand finalement il arriva. L’histoire aurait pu être modifiée incommensurablement si Kurtis avait été embauché chez GM. Mais cela l’a ramené chez Don Lee Motors en 1935, où il a créé une nouvelle paire de camions customizés à moteurs Cadillac destinés à la Columbia Broadcasting.
Franck Kurtis s’est ainsi fait remarquer bien avant le début des frères Barris et Ayala. Il avait trouvé sa niche.
Il a travaillé pour la société Hollywood Trailer, puis pour Howard “Dutch” Darrin et Joel Thornc… et il est ensuite retourné aux affaires pour lui-même avec des clients de course comme Lou Fageol, Rex Mays, Ted Halibrand, Kelly Petillo, Fred Frame, Roy Rissing et Charlie Alien. Les Midgets étaient sa spécialité, mais après avoir œuvré pour l’Indianapolis Speedway en 1939, il est devenu incontournable pour la confraternité des courses Indy avec sa Miller Ford V-8 destinée au plus grand marchand de bois des USA : Billy Hughes ! Kurtis a résisté à la seconde Guerre mondiale avec son mélange habituel d’habileté, de créativité et d’inventivité. Il a ensuite construit des jouets pour enfants, ainsi que 5.000 scooters, mais ce sont les Midget qu’il a construit (2.000) qui ont fait sa notoriété.
Paul Hardwicke Omoliundro Junior, né en 1915, possédait la Comet Company située à Los Angeles, créée par son père et spécialisée dans les procédés d’estampage et de fonderie pour fabriquer des pièces métalliques. À la fin des années 1940, il a fondé la société Paul Omohundro à Paramount, Californie, spécialisée dans les plastiques renforcés. Omohundro et Kurtiss se connaissaient bien. La société d’Omohundro réalisait les carrosseries en aluminium des voitures de course Midget de Kurtis et fournirait plus tard des panneaux en fibre de verre pour la Kurtis Sport Car. Le projet Comet conçu par Kurtiss sur un chassis Ford 1940 d’un empattement de 112 pouces, était oublié depuis longtemps, sauf si un voyageur temporel se manifestait… Deux Comet seulement ont été construites. Pour l’une des deux qui est la vedette de ce reportage, elle a eu six amateurs de folies qui se sont succédé comme propriétaires de la voiture, le dernier étant Geoffrey Hacker qui a interviewé Tom Omohundro, le fils de Paul Omohundro,.
Il lui a confié que son père voulait vendre des roadsters sportifs Comet complets, mais ne voulait pas construire un châssis qui l’aurait engagé dans un processus complexe et couteux d’homologation. Paul Omohundro a donc rencontré des représentants de Ford Motor Company en 1944 pour obtenir des châssis Ford roulant complet et motorisés y boulonner ses carrosseries sans jamais parvenir à un accord. Omohundro n’a pas été découragé. Il a publié un communiqué de presse en 1946 indiquant que : La Comet fera ses débuts en 1947, conçue par Frank Kurtis et réalisée par la Comet Company de Los Angeles, la Comet a été conçue pour s’adapter à n’importe quel châssis Ford d’origine, la carrosserie combine des panneaux d’aluminium et d’acier avec un résultat qui réduit le poids de la Ford d’origine de 50%. Une large gamme de finitions en laque et du matériel d’habillage de l’intérieur seront disponibles pour mettre la touche finale à cette “première voiture de sport américaine”. L’absence de châssis a été la pierre d’achoppement, de sorte que le projet Comet n’a jamais été concrétisé.
Moteur 255cid/4184cc Flathead V-8, 1×2-bbl carburateur Stromberg
Puissance et couple (SAE brut) 110 chevaux @ 4200 tr/min ; couple 200 Ib-pi @ 2500 tr/min
Transmission manuelle 3 vitesses Freins à tambour avant et arrière
Suspension : ressort à lames transversal, barre anti-roulis
Dimensions L:199,0 in, W:75,0 in, H:53.0
Performances : 0-60 mph:14.0 sec(est) ; Vitesse maximale 105 mph
Pri de vente en 1947 : $5000
Un deuxième roadster Comet a été construit, propulsé par un Cadillac V-8 1948 avec une transmission Hydra-Mafic. La première Comet de 1947 (la voiture vedette) a été conservé par Paul Omohundro de 1946 à 1947, année il l’a vendue à Sninucl E. Cornell, président de Hawthorne Metal Products Company, de Bloomington Hills (Michigan) qui l’a conservée jusqu’en 1959, après quoi elle est passé dans les mains d’un inconnu de Toledo, Ohio, jusqu’en 1963. C’est Doug Rudder, puis Jerry Ingram, Leon Hopper, Leroy Jenkins, F.vangelistic président de la Society of Delaware, Ohio, suivi de Alex Boeriu de Columbus, Ohio, qui l’ont acquis les uns après les autres ! Jerry Ingram avait dû remplacer le moteur 46’Mercury flathead V8 par un 49’Mercury et a échangé la Comet à Leon Hopper en 1975 contre une camionnette presque neuve ! Alex Boeriu qui avait acheté la Comet roadster en 1986, l’a restauré sur une longue période et l’a vendu en 2007 à Hacker qui a minutieusement retracé l’histoire des 2 roadsters Comet.
Il a parlé avec Phil Fleming, qui se souvient les avoir vus tous les deux à Bloomficid Hills en 1953 et 1954, où ils appartenaient à Sninucl E.Cornell, conduits à l’école par son neveu ! Hacker a “trouvé” la première Comet avant de savoir ce qu’il avait vraiment découvert. Lui et son ami Rick D’Louhy avaient commencé à chercher les premières voitures historiques en fibre de verre en 2006. Hacker avait établi des liens avec Phil Fleming, qui se souvenait avoir vu deux voitures de sport Kurtis-Kraft à Detroit dans les années’5os. Hacker a localisé Alex Boeriu et il a pu lui acheter la première Comet ce qu’il l’a mené à l’acquisition de la Comet numéro deux apparue à vendre dans les magazines Road&Track, MotorTrend, TrendBook, CustomCars et Autocar. Omohundro l’a achetée 2.000 $ en Septembre 1951. Elle est bleue et repose sous une bâche à l’abri dans le garage de Hacker à Tampa/Floride, en attente de restauration.
Hacker a effectué des travaux de restauration supplémentaires et de détails sur la comète rouge, et, depuis, elle a eu une nouvelle carrière publique, exposée au Tampa Bay Muséum à Pinellas Park, en Floride, exposée au concours d’élégance d’Amelia Island en 2009 puis au Petersen Automotive Museum à Los Angeles, au Sarasota Classic Car Museum et au Musée LeMay à Tacoma, Washington. En 2012, la Comet a été inscrite au Concours d’élegance de Pebble Beach, où elle a été remarquée par Jay Leno, qui l’a présenté sur son site-Web “Jay Leno’s Garage”. En finale, pour la première fois en Europe, la Comet est la vedette de GatsbyOnline !
Obscure, mais significative, la Comet a été une brève incursion dans la production d’un automobile “sportive” concue par Frank Kurtis, travaillant avec l’un de ses principaux fournisseurs : Paul Omohundro. La Comet est un chaînon manquant dans l’histoire de Frank Kurtis, son style, dérivé d’une Kurtis construite avant la Seconde Guerre mondiale, a eu une influence évolutive sur les voitures Kurtis qui ont suivi.