1948 CADILLAC SERIES 62 SAOUTCHIK CABRIOLET
Je ne sais ce que l’on retiendra des multiples avis et vérités personnelles concernant tout et n’importe quoi dans un avenir incertain, chacun croit connaître “LA” vérité qui n’est souvent que la vérité d’un seul qui acquiert du poids et de la véracité avec le nombre de références auxquelles le “narrateur” s’accroche en joignant des listes sans fins qui aboutissent à d’autres vérités épinglées d’autres références…
On bâti ainsi du faux avec du demi vrai et en finale, parfois, c’est l’histoire la plus fausse de toute qui devient “LA” vérité officielle… qui fluctue en fonction des intérêts en cours… les cas sont nombreux… les exemples innombrables… on commence à admettre (du bout des lèvres pour ne pas se mettre les génocidaires à dos afin de préserver le commerce mondial) que les colons européens envahissant les terres de l’Ouest de l’Atlantique (du sud au nord) en massacrant toutes les populations autochtones/indigènes/natives, au nom de Jésus Christ, au nom de l’Amour… détruisant toute l’histoire, le passé, les réalités d’avant… est un génocide aussi abominable que les génocides Nazis envers les Juifs et Gitans… Turcs envers les Arméniens… Belges envers les Congolais… Américains envers les 3/4 du monde… Russes envers les opposants… et Israéliens envers les Palestiniens, les Libanais et autres vivant entre le Nil et l’Euphrate…
Le cinéma a même réinventé le passé pour faire un max de profits, Charlton Heston président de l’association des possesseurs d’armes aux USA jouant Moïse en est un exemple… John Wayne affirmant qu’un bon indien est un indien mort en est un autre… et les glorifications Américaines d’avoir balancé du napalm sur Dresde pour flamber toute la population civile, puis d’avoir atomisé les femmes et enfants d’Hiroshima et Nagasaki, et d’avoir allumé l’effroyable conflit du Viet-Nam puis du Moyen-Orient, est considéré par eux-mêmes s’autobaptisant “les sauveurs du monde libre et de la liberté”… comme des actes héroïques… le reste à subir n’étant que la continuation de la mainmise d’un empire d’apocalypse…
L’histoire est écrite selon la volonté des vainqueurs, toujours… alors, en regard… entre deux affirmations, imaginez que la seule vraie va modifier l’aura, donc l’image du héros ou du besogneux… et dans le cas ci-après, quelques journaleux agissent de même façon, c’est beaucoup moins grave mais démontre qu’on ne peux ni ne sait plus accorder confiance et crédit même à divers de la presse automobile :
– 1° La presse Française écrit qu’en sortie de la guerre 39/45 le carrossier parisien Jacques Saoutchik s’est orienté de lui même vers le lucratif marché américain, où , pensait-il la demande pour ses créations habituellement luxueuses devrait être plus forte que dans l’Europe déchirée par la guerre…
– 2° La presse du reste du monde écrit que Jacques Saoutchik n’avait pas d’ambition américaine, ni les capacités requises, et qu’il a tout simplement eu la chance qu’un milliardaire américain déboule dans ses ruines pour lui commander la réalisation d’une carrosseries extravagante !
Est ce que cela à de l’importance ?
Ben oui, car 1° selon les “littérateurs” franchouilles, pour consolider la grandeur nationale, écrivent que Jacques Saoutchik a commandé (et payé) 2 châssis roulant de Cadillac 1948 Series 62, équipés de leur mécanique V8 “346” munie d’un carburateur double corps, le tout affichant une puissance maxi de 150 chevaux transmise aux roues arrière par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses automatique à quatre rapports.
Les journaleux ont ajouté que les conceptions assez extravagantes de Jacques Saoutchik avaient sûrement déjà vu le jour chez certains constructeurs copistes aux Etats-Unis (comprenez que ces infames Ricains avaient copiés le génie de Saoutchik via la copie de ses carrosseries), mais que pour en avoir le cœur net (de quoi ?), Saoutchik aurait exigé que les deux seuls exemplaires de la séries 62 pour l’année modèle 1948 soient livrées aux ateliers Saoutchik… laissant entendre que Saoutchik aurait acheté la totalité de la production Cadillac pour recarrosser ces deux exemplaires “uniques” et montrer au monde (éberlué) le génie Saoutchik !
Ben oui, car 2° selon les “littérateurs” Yankee, en 1948, le célèbre fourreur New Yorkais Louis Ritter a commandé à Saoutchik la création d’un cabriolet spécial carrossé sur un châssis Cadillac que Louis Ritter lui envoyait. Lorsque le châssis de la Série 62 est arrivé à Paris, Saoutchik a considéré cette commande comme une occasion unique de démontrer son génie aux américains… et il a fait venir un second châssis identique et à également récupéré le châssis d’une ancienne Delahaye… ensuite il a fabriqué 2 carrosseries identiques, une par châssis, dans le but de rentabiliser cette opportunité, la troisième carrosserie destinée au châssis récupéré de l’épave de la Delahaye utilisant seulement quelques éléments car créée en biplace !
Voilà, vous constatez que dans un cas, Saoutchik est un génial brave carrossier français heureux d’offrir (sic ! Il était grassement payé) une de ses œuvres à l’Amérique avec un numéro d’identification : #486237307… dans l’autre cas, Saoutchik est un affairiste ordinairement franchouille qui cherche à se relever de la misère générale consécutive à la guerre, la duplication de 2 mêmes carrosseries représentant une substantielle économie pour lui, c’est à dire un profit plus que suffisant pour s’envoyer en l’air quelques années… avec l’espoir que la voiture attirerait l’attention de certains des principaux acteurs de l’Amérique.
La première des 3 voitures a été exposée au Salon de Paris de 1948 où elle a littéralement volé le spectacle (un double sens), cette Cadillac-Saoutchik est par la suite devenue la propriété de Paul Kassoff, un associé de Louis Ritter qui n’en voulait plus car vexé du tour de passe-passe de Saoutchik (car tout finit par se savoir), et à ce jour la voiture porte les seules initiales de Kassoff arborées sur la coque de radiateur.
Des années 1950 aux années 1980, cette voiture fut la propriété d’une famille richissime dans le New Jersey qui m’ont menacé d’un procès si j’écrivais leur identité… elle a ensuite été acquise par le collectionneur Rick Carroll, qui l’a restaurée en 1989 dans un jeu de couleurs noires et violettes éblouissantes, par la suite, en 1994 elle a été cédée à Jérôme Sauls, qui, plusieurs années plus tard l’a vendue à Melvin Olshansky qui l’a négociée contre une partie substantielle d’une collection privée distinguée… appartenant à une figure emblématique de l’Internet…
La seconde carrosserie n’a pas eu une existence aussi éblouissante, construite sur un même châssis de Cadillac elle différait de la première par quelques détails, les ailes étaient légèrement plus galbées… et les couleurs de carrosserie étaient différentes dans une tonalité violacée moins exubérante.
Après la présentation au Salon de l’automobile de Paris, la première des deux sur châssis Cadillac est partie aux États-Unis, mais Saoutchik ne reçoit aucune commande lui permettant de vendre la seconde… de plus, le constructeur américain Cadillac, ne va jamais envoyer à Saoutchik un message de félicitations… même Général Motors n’a pas éprouvé le besoin de lui passer le moindre remerciement et la moindre commande… et pourtant la renommée des voitures françaises et de l’élégance de leur style n’avait à cette époque jamais été aussi grande outre Atlantique.
C’étaient les modèles de marques “exotiques” telles Talbot-Lago ou Delahaye qui gardaient le plus la cote auprès des américains fortunés, d’ailleurs, l’acheteur du deuxième exemplaire de la Cadillac series 62 carrossée par Saoutchik a également acquis la Delahaye biplace !
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