1948 Land-Rover-Garbage…
– “Je ne suis pas là pour parler de mes colères, de mes peines…, une attitude un peu trop à la mode, à mon goût. Même si j’aime la musique triste, les disques… qui me donnent envie de pleurer, ne comptez pas sur moi pour les épanchements, les confessions. Je ne vais pas claironner qu’il faut souffrir pour son art…, j’ai passé l’âge”…
L’homme est modeste, intense…, à force de vivre proche les uns des autres, on s’attache aux gens…, le problème, c’est qu’on finit par souffrir des mêmes troubles psychiques, des mêmes incapacités à communiquer…, à la fin, ça peut jouer de sales tours, nous exploser en pleine gueule, un plaisir comme un enfer…
Il y a trente ans, il était beau comme un camion et les demoiselles ne s’y trompaient guère…, il emballait sévère…, il ressemblait un pneu à Gandhi, qui comme lui était un queutard de première…“Queue du bonheur” qu’on l’appelait…, il n’était pas du genre à lire Musset avant de besogner, il était plus du genre Sam Bot (ceux qui ont de saine lecture saisiront)…, il allait droit aux putes, sa phase de drague : “Baisse ta culotte, c’est moi qui pilote”… et elles craquaient toutes, une fille quand ça craque, ça écarte, c’est la nature.
Il écumait les discothèques, les bals à nonos et les booms à minettes…, la seule question qui le taraudait était : “Combien de temps il va falloir pour quelle écarte ?”…, c’était une sorte d’Oudini, le sésame ouvre-toi de la caverne d’Ali Baba…, tout ça pour en venir au fait : je l’ai retrouvé qui bavait devant une religieuse, pas une carmélite, mais une caramel-chocolat…, ouah !
Autant il y en a qui vieillissent bien, autant là, je me suis dit, qu’il avait eu raison d’en profiter le garçon parce que ce n’était plus maintenant qu’il allait faisander le dindon ou mazouter le pingouin : 30 ans et des kilos de plus, ça a rarement embelli le paquet cadeau…
Mais là, le paquet, c’était pas cadeau, il était copieusement faisandé, il avait la dégaine d’un clodo et l’haleine d’un mendiant…, il m’a raconté ses petites misères, ses trois divorces, ses deux opérations, ses cures de désintox, sa décompensation, les hôpitaux psychiatriques, les tentatives de suicide…
Aujourd’hui, il écume les rues de Londres dans une land-Rover façon Rat-Rod.. et il postule pour devenir opticien-ébéniste…, il a toujours eu une passion dévorante pour les lunettes de toilettes en bois…
Vous me connaissez, je ne suis pas une raclure, mais là, ça m’a ragaillardi, ça m’a foutu un coup de boost…, Nietzsche avait définitivement tout compris : la comparaison, oui, la compassion, non…, une expérience suffisamment traumatisante pour jurer qu’on n’échangera plus son inconfortable tabouret pour un fauteuil, luxueux mais sacrément frustrant…
– “Je sortais du lycée, où j’étais considéré comme un pauvre type, avec qui personne ne voulait sortir. Je fumais trop de dope et j’avais des goûts musicaux trop bizarres. Pas facile de se faire des amis lorsqu’on déteste le sport et que l’on préfère ‘les Buzzcocks’ ou ‘les Ramones’ à ‘Journey’ ou à ‘Styx’. La frustration était terrible lorsque je lisais les fanzines new-yorkais, des chroniques de concerts que je ne pouvais pas voir dans mon trou… Dans les soirées, je me faisais tabasser si je passais ‘Television’ ou ‘Roxy Music’ : ça les rendait furieux”….
Projet flou depuis plus de dix ans, sa Land-Rover-Garbage de 1948 était restée à l’état d’esquisses dans ses cartons, jusqu’à ce qu’il se découvre une énergie diffuse en tombant sur un article de www.GatsbyOnline.com…
– “Quand un mec traite de sujets aussi violents que dans ce site, c’est comme lire la gueulante d’un gourou qui intrigue en écrivant des choses terribles… Avant de découvrir ce site, beaucoup de mecs comme moi perdaient leur temps, n’avançaient pas…, mais ça nous a botté le cul et peu à peu éclipsé toutes les autres activités, c’était la pièce manquante du puzzle. Des fois, je voudrais bien décompresser, mais quand une chose me tient à cœur, je lui consacre ma vie entière. Comme je ne sors jamais, ne vais pas au ciné, ne vois personne, je peux facilement passer dix-huit heures par jour à lire les articles de GatsbyOnline. Ça fait un bien fou de retrouver cet esprit de fou. Là, au moins, j’ai l’impression de retrouver un peu de moi, à l’arrivée dans un petit jardin secret, histoire de battre à mort les frustrations accumulées à longueur de journées Plus question après avoir lu de tels articles d’encore m’aventurer dans le bourbier infect des articles insipides de la presse classique, de supporter une fois de plus l’imbécilité des rombières de la plume, de tolérer à la maison l’intrusion pénible de textes pompeux et creux… D’où ce cas de conscience : peut-on décemment construire un Rat-Rod sur la seule foi et se résoudre, ‘ad vitam aeternam’, à zapper fissa le reste, indigne ? Ca renvoie aux rayons yaourts des magasins : combien de fois avons-nous lâchement empli nos caddies de paquets de six pots aux parfums fantaisistes : banane/réglisse, porc/framboise…, ce genre d’horreurs, pour se délecter jouissivement du seul à la vanille ?”…
Le genre de détails qui font que…, à mon clavier d’ordinateur (ailleurs aussi mais ce n’est pas le sujet), je ressens des frissons de plaisir.
Le top…, en l’écoutant, j’ai compris alors pourquoi tant de monde venait lire mes conneries… et me suis dit qu’il me fallait tout rendre accessible, même si c’étaient des textes atroces mélés à des texticules couillus, grâce à mon passé…
Perdu au milieu de nulle-part, ce vieux débris, chaque soir, sort sa land-Rover assortie à son look et à sa sa barbe…, il réajuste sa casquette, griffe ses boyaux, se gratte l’entre-jambe et fonce dans la nuit…, la nuit londonienne de London Grafitti…, ou la musique de Bagdad café résonne…, ou un digger joue à la roulette rustre avec un cocker triste…, ou un vieux beauf cafouille avec un distributeur de cigarette…, ou un touriste allemand bafouille devant son steak trop cuit…, ou un attardé sexuel en chasse se tripote…, ou un dandy savoure son homard à l’orange…, ou un couple local termine sa tarte aux pommes dans l’indifférence générale…, ou un grand type sort de sa grosse bagnole et essuie son pare-buffle devant un ancien Hippie qui finit de se servir en essence…
Je me doute que cette description-cliché pourrait vous faire pleurer comme un tondeur de mouton en grève ou une mouette unijambiste…que voulez-vous que j’y fasse, pourtant c’est comme ça…, même que sous un parapluie, une pute arpente le trottoir surchauffé sous fond de panneaux publicitaires…, c’est un no-man’s land.
Certaines villes sont célèbres pour leur opéra futuriste, leur plage, leur lagon, leur Tour-Eiffel, leur Atomium, leurs rues à plaisirs, leur parc à thèmes, leur placette à échangistes…,une seule est célèbre pour son “Buckingham-Palace” et ses boyaux noirs qui, loin d’être des tord-boyaux, retournent les vôtres en même temps que vos sens.
Vous pensez que je fréquente trop le vide de l’inexistence alors que c’est le contraire, je concède que ça ne résout pas les problèmes éventuels, ce qui dans mon cas n’a aucune importance puisque je n’en ai pas…, quoique, c’est vrai, le vin ne résout rien, mais le lait et l’eau non plus…
Ce n’est pas si grave, regardez, Boris Eltsine a tenu huit ans avec seulement ça comme programme électoral…
Donc, en fouillant partout, je me suis posé quelques questions métaphysiques du genre :
– “Faut-il tolérer que le jeune sauvageon, qui, pourtant, a été éduqué dans le respect et la considération de son prochain téléphone portable, puisse se permettre de mettre du coca dans son vin rouge ?”…– “Et si l’Hermitage était meilleur que l’Ermitage, si le H faisait la différence ?”…
Un bon H peut facilement vous faire prendre des messies pour des lanternes ou vous faire confondre la dernière mièvrerie de Bruel avec le meilleur album de tous les temps : “The Dark Side of the Moon”..., mais faut-il que le H soit majuscule…, Hermitage avec un “H” ou sans ?
D’un premier bâbord maritime, cette discussion en monologue doit vous intéresser à peu près autant que le sexe des angelots, mais c’est important le H…
Pour les dérider, un “H” fut accordé aux sujets de sa Majesté et entériné dans les décrets de l’appellation…, certains domaines ont conservé l’orthographe originale du mot, pour les cuvées les plus prestigieuses…
Ce qu’il faut en savoir pour avoir l’air moins con en soirée mondaine : Ermitage sans “H” est le nom historique de l’appellation…, mais au 19è siècle, les échanges commerciaux avec les British s’intensifiant, son nom devint difficile à prononcer pour nos bretons cousins…
Voilà qui vous servira surement prochainement…, ne me remerciez pas, c’est naturel, c’est mon côté maternel et féminin.., parfois je pense comme une fille et je me dit : “Si ça a des pneus ou des testicules, je vais avoir des ennuis avec” !
Pire que l’apparition du H, c’est la disparition du G qui pose problème…, oui le point G a disparu…, non content d’être perfide et blèseur, (défaut de prononciation de quelqu’un qui blèse), Albion est devenue peine à jouir : deux savants Anglais ont découvert que le point G n’existait pas.
Est-ce une percée majeure dans la sexualité féminine ou une vision mécaniste pour rassurer les hommes ?
A la décharge des scientifiques du King’s Collège de Londres, il faut bien reconnaitre que les Anglais ont souvent brûlé ce que les Français adoraient et particulièrement les pucelles…,que le point G n’existe pas, c’est comme dire à Bayrou, que le centre est une vue de l’esprit, une affabulation, qu’il ne représente rien.
Le point G était devenu le Graal des temps modernes, il est maintenant relégué au rang de Dahut, d’Atlantide, de Pére Noel, de Bambi, une invention humaine…, rien de plus.
Le point de Gräfenberg, communément appelé le point G avait été découvert en 1950 par Ernest Gräfenberg, qui a disparu tragiquement 10 ans plus tard, à l’âge de 60 ans (50 + 10, c’est mathématique, quoique sans rapport, comme le point G, il suffit de titiller, pas besoin de pénétrer du gland)…
Ernest en a perdu la boule, le sens des réalités, malgré son âge avancé il tentait chaque soir de faire jouir sa moitié sans demi-mesure… et comme elle avait peine à jouir, il en a attrapé des crampes…, une fin atroce, ankylosé, raidi aux entournures, il poussait des râles de douleur et elle croyait que c’était du plaisir…
Faut du doigté…, un bon oreiller, de la place pour étaler ses jambes, savoir jouer du piano, de la flute (enchantée), cela donne un avantage sur ceux qui jouent du tambour, mais les gratouilleurs de guitare ont leur chance…, je déconseille l’usage des mouffles.
Bref, pour faire plus court (dernièrement deux heures, mais c’était bonnnnn), il me faut dire (écrire) à ce stade de l’orgasme “titilatoire”, que la recherche du point G a fait quelques autres victimes, comme cette femme qui a dit à son amant : “Le point G, c’est dans la tête”… et qui, depuis est sourde et défigurée.
Pour certaines femmes (je pense à mon ex), le point G était à la fin du mot shopping…, pour d’autres entre les pattes de la Cigogne, pas très loin du Q ou au début du mot Gode…, mon ex-maîtresse ce fut à la découverte du Code de ma carte de crédit, comme quoi, le point G varie…
Mais ne nous résignons pas, ne désespérons pas, continuons à chercher, contestons les résultats de cette fourbe étude Britannique, relevons la tête, partons faire les 400 culs…, enfourche ta monture, Popu… et même si tu as un coup de mou dans le bambou, continue ta besogne, chevauche toute la nuit à la recherche de l’inaccessible étoile des Don Quichotte du cul…, s’il s’avère qu’il est introuvable, il ne nous restera qu’a nous retirer comme des Ermites mais avec du H et quelques bouteilles d’Hermitage, avec ou sans H…
Bref…, il y a des coïncidences troublantes, ma raison vacille…, mais, pour en revenir au fond du trou de l’article concernant la Land-Rover déglinguée des photos…, j’avoue (sous la torture) que…, à le rédiger en tapotant le clavier (sans fil) de mon ordinateur…, je me sens aussi à l’aise qu’un Waffen SS dans une bar-mitsvah…, parfois, la réalité dépasse l’affliction…
Déjà que je suis insomniaque depuis qu’on m’a prouvé que des machines pourraient un jour construire des machines et qu’il existera des machines à fabriquer des machines qui fabriqueront des machines à fabriquer des machines…, bref, mal en point G depuis 1999 et la sortie de Matrix…, le réchauffement de la planète, la fonte de la capote glaciaire…, comment expliquer ces mystérieux phénomènes ?…
Que se passerait-il si tous les dingues du monde arrêtaient de créer en même temps ?
On ne peut pas savoir, personne ne comprend vraiment ce qu’ils font, ces gens là…., d’après mon toubib, je souffre de dépression depuis que j’ai appris que l’émission “Qui veut gagner des boites à la con” d’Arthur (mon voisin en Belgitude) était victime de la crise économique…
En suite de ce diagnostic (sévère), je me suis dit que finalement, j’allais plutôt devenir psychopathe ou vendeur de marron chaud au Zaïre…, la paranoïa a l’avantage certain de stimuler l’imagination.
Quand mon boucher me demande : “Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?”…, je me dis qu’il essaie de me fourguer des trucs pas net, voire extra-terrestres… et moi, je suis toujours sur mes gardes, sauf celui du corps qui est mort pour me sauver…
Mon état me permet de raconter mes souvenirs (de vacances et autres) de manière un pneu plus exotique que les journaleux Lambda qui reviennent de Palavas-les-flots ou d’Argeles sur mer où il ont fait du camping comme chaque année….
C’est super utile pour eux lorsqu’ils doivent écrire leurs piges, du style : “La progression du CA annuel de la Franchouille est particulièrement pute, chienne, bonne… et nos perspectives de marge aussi, enfoirés de putain de merde”…
Et c’est à ce moment que tu te mets à jurer comme un violon sous l’archer d’un morveux du 16è.. et que tu pars chier en courant, parce qu’on arrive à la fin de cet article et que je ne t’ai strictement rien appris sur la Land-Rover des photos…
A ce moment, tu as envie, Popu, avoue…, de dire bonjour à n’importe qui…, oui, n’importe qui…, comme moi pour toi, Popu… et ce fut toi et je t’ai écrit n’importe quoi, sauf les trucs habituels : “Identité nationale, Manuel Valls, Hollande à 6 point du néant, gratin de couille de tortue farcie au Chorizo, prolifération des migrants en Antartique, marketing sauvage dominical”…
“Il s’appelait Ducon, il sentait bon le sable chaud…, salope”…
Y a rien à en dire, réveilles-toi, Popu, c’est beau comme une oeuvre d’art de merde, c’est déglingué, mal foutu, tout pourri, mais bôôo comme une charrette, allons, resaisi-toi Popu et chante :
C’est à ce moment que tu vas commencer à débloguer et à développer une cenosillicaphobie aïgue, chronique et journalière…, si, si…Bien, j’en ai fini, ras-le-bol…
@ pluche tard…