1954-1958 Porsche 356 Speedster…
Elle était sortie de nulle part au volant d’une vieille et fumante Porsche 356 Speedster…, prétextant un reportage grandiose dans GatsbyOnline ou elle serait la vedette avec sa caisse pourrave…, ce ne fut pas compliqué de l’attirer dans un bouge pour satisfaire ma libido en abusant de son corps entre des bouteilles de Rhum vides…, une suite d’émotions à la folie…
Elle s’avéra une vraie salope, réussissant un quasi sans faute sur mon vieux corps (qui a sacrément bourlingué dans le monde à la recherche de l’absurde)…, être sexuellement menottée aux barreaux du lit… et avoir la tête dans un sac plastique pendant 4 minutes, ça devait être duraille à supporter pour elle…., sauf qu’après 2 minutes 30 de borognymes, chutes, cassures…, ses hurlements de folie ont déboulé…
Ohhhhh ! ça n’a pas duré bien longtemps…, juste quelques secondes…, mais des putains de secondes folles…, je savais que je tenais un diamant…, elle s’est mise à susurrer : “Tu vas souffrir un max en retour mon salaud dès que je serais détachée”…, mais bordel, que la récompense fut belle… et boum…., le rythme est devenu binaire, j’étais comme dans un strip club de fin du monde, dans le sombre absolu, au moment où tout bascule…, ou le club devient fou, où les morts refont surface…
J’ai eu peur de vivre une longue chute brumeuse et cafardeuse sous un rouleau compresseur qui traumatisme, qui ronfle et vibre dans mes putains de viscères…, fin du film, tout le monde est mort, les viscères maculant les murs…, ça aurait pu être putain de dantesque…, mais non…, ce fut beau, dur, violent, mélancolique, épique, parfois grandiose…, ça m’a tabassé le cerveau…, j’ai frisé l’épilepsie (quoique trop de spasmes)…
J’étais presque perdu, à chercher la sortie, ou “le truc” qui pourrait me faire tenir plus longtemps… et c’est pile à ce moment là qu’elle s’est révélée, avec un orgasme grandiose qui l’a emportée au septième ciel…, pile à 1 seconde ou j’allais hurler que je n’en pouvais plus…, impérial, un couronnement…, c’est cette conclusion, ce soulèvement soudain qui légitimait toute la bataille subie en amont… et si cela restait sombre, c’était franchement beau, bon… et plus…, à tordre la colonne vertébrale…, une montée unique, ça n’aura duré que trop peu, mais niveau climax paralysant, ce fut waouwwww !…
En finale j’ai chanté sous la douche…, forcément…, même si je m’attendais à quelque chose d’encore plus grand directement après (sic !)…, mais rien…, le silence… et dort l’artiste… et au matin de midi, aucune nouvelle d’elle, que dalle, nada, partie avec sa Porschette…, malgré ma fainéantise légendaire, j’avais quand même envie d’être un minimum présentable pour continuer de tracer mon chemin, toujours plus déjanté et aventureux à piloter des machines qui crachent leurs entrailles dans tous les sens…
Dans ce magma cassé et malade, une mélodie désabusée, quasi morte, tentait de se faire entendre, un râle à bout de souffle dérouillé par le bordel ambiant…, je ne pouvais que fêter ça avec du champagne très bien branlé…, en me remémorant l’historique de la Porsche 356 Speedster…
La 356 qui est basée sur la VW Coccinelle (Beetle- Käfer) a beaucoup couru dans toutes les disciplines…, elle s’est fréquemment illustrée dans sa catégorie…, ce fut au volant d’une 356 Spider que James Dean débuta en compétition avant d’acquérir la 550 à bord de laquelle il trouvera la mort…, mais pourquoi ce numéro : 356 ? Parce qu’elle fut le résultat de la 356ème étude de Porsche Büro…, une étude personnelle de Ferdinand Porsche avant la guerre 39-45…
Originaire des Sudètes, Ferdinand Porsche a commencé sa carrière en Autriche chez Lohner, puis chez Austro-Daimler (en compagnie de l’ingénieur Hans Ledwinka, le père des Tatra), il travaille ensuite chez Auto Union et Mercedes-Benz (ou il œuvre en 1927 sur la fameuse SSK)…, en 1931 Ferdinand Porsche ouvre son propre bureau d’études, ou il conçoit personnellement des véhicules militaires pour le IIIème Reich (dont le Tank “Tigre”)… et, à la demande d’Adolf Hitler (qui deviendra son ami), il crée la “voiture du peuple” symbole populaire de l’industrialisation de masse automobile Nazie : la Volkswagen Coccinelle.
Le problème, c’est que j’en peux plus des VW’s Cox et des Porschette’s 356…, elles font partie des automobiles trop ancrées dans une époque révolue de ma vie, celle d’une adolescence à écrémer les nananas de province, à croiser des mecs défoncés dans les chiottes et des nanas se taper des crises d’épilepsie à moitié nues… qui toutes et tous finissent par s’envoler à fond la caisse dans de sublimes cavalcades à filer le vertige…, lente dérivation dans les étoiles, un genre quelque peu galvaudé…, style balade de spéléologue dans une caverne de glace emplie d’âmes errantes dans un rythme effréné mais hypnotique, la crise d’épilepsie contrôlée, la bave aux lèvres sur hauts talons…, mais bon, comme je vous sens accrocs aux conneries, je vais vous publier un résumé tout ce qu’il y a de pire sur la 356…
Le 8 juin 1948, le prototype portant le numéro de châssis 356-001 est homologué…, la première Porsche, un roadster équipé d’un moteur Volkswagen, est née : “Parmi tous les modèles existants, je n’arrivais pas à trouver la voiture de mes rêves, alors j’ai décidé de la fabriquer moi-même”, racontera plus tard Ferry Porsche…, après la guerre, le travail reprend au bureau d’études Porsche en 1946 sous la responsabilité du designer Karl Rabe…, la société initialement basée à Stuttgart est temporairement domiciliée à Gmünd en Autriche pour cause d’occupation américaine de son usine allemande…, pendant ce temps inspiré par Cisitalia, l’idée de construire sa propre voiture de sport occupait toutes les pensées de Porsche, surtout que malgré la crise en Allemagne, Volkswagen reprenait sa production en série à Wolfsburg…
C’est en juillet 1947 que le premier prototype roulant fut achevé…, le rêve devint réalité le 8 Juin 1948 avec l’homologation officielle…, cette toute première Porsche disposait du 4 cylindres à plat VW légèrement modifié et disposé en position centrale arrière (les prémices du Boxster !) ainsi que d’une carrosserie entièrement en aluminium posée sur un châssis tubulaire, elle fut présentée au salon de Genève 1949, un an après la présentation du prototype 356…, elle marquait le point de départ de la production de Ferdinand Porsche et de sa petite équipe d’ingénieurs et motoristes…, mais les débuts de la petite entreprise avaient encore tout de l’artisanat…, la 356 était entièrement réalisée à la main.
Au sortir de la guerre, le marché des voitures de sport n’était pas très dynamique, aussi la présentation du coupé Porsche attira de nombreux hommes d’affaires en Suisse et en Autriche, n’ayant pas trop souffert de la guerre (des collabos !).., avec 500 premières commandes enregistrées dès le salon de Genève, les ateliers Porsche à Gmünd en Autriche vont s’avérer trop petits : 46 voitures communément appelées “356 Gmünd” (23 coupés et 23 cabriolets) y seront produits entre 1948 et 1951.
L’usine de Stuttgart étant toujours occupée par l’armée américaine, Porsche du se résoudre à sous-traiter dans un premier temps la production au carrossier Reutter…, le cabriolet étant pour sa part confié à Heuer…, la 356 abandonnait le châssis tubulaire du prototype pour une coque autoporteuse plus classique…
La véritable production en série de la 356 démarre en 1950 dans une usine de location à Zuffenhausen, un quartier de Stuttgart…, pour des raisons de coût et de facilité, l’acier remplace alors l’aluminium pour la carrosserie et la voiture prend 100 Kg d’embonpoint…, c’est la principale différence entre les 356 “Gmünd” et les 356 “Stuttgart”…, avec 800 Kg de masse à vide, le coupé 1100 pèse déjà plus de 200 Kg supplémentaires sur le premier prototype de Porsche tandis que son moteur a très peu évolué.
Comme l’avait souhaité Ferdinand Porsche, la 356 emprunte toujours beaucoup d’éléments mécaniques à la Volkswagen Coccinelle, dont une direction qui manque de précision, un freinage à tambours commandé par câbles peu efficace, une boite de vitesses à 4 rapports non synchronisés et un petit moteur 1L1 très limité en puissance (40 chevaux à 4000 tr/mn) et particulièrement sonore !
La conduite de la 356 séduit néanmoins les amateurs de pilotage et de sensations, son aérodynamique lui permettant d’atteindre 140 km/h en pointe…, sa tendance naturelle au survirage liée au surpoids sur le train arrière lui confère toutefois un tempérament fantasque qui va curieusement asseoir sa réputation de “sportivité”…, parallèlement, les succès en compétition de la Porsche 356 construisent la légende Porsche, aux 24H du mans notamment en 1951 avec une victoire de classe (cette même année, toute la production réintègre Zuffenhausen)…
Conscient de la prise de poids de sa voiture, Porsche propose à partir d’avril 1951 une évolution de motorisation…, un nouveau 1300 cc dérivé du moteur VW vient se positionner au-dessus du 1100 de base…, il offre seulement 4 chevaux supplémentaires mais plus de couple…, une version 1300 S (adaptée au Super) vient coiffer la gamme avec une puissance de 60 chevaux à 5500 tr/mn…, la 1300 inaugure également la nouvelle boîte de vitesses synchronisée maison et des freins à commande hydraulique, deux nouveautés étendues au modèle de base.
Le cabriolet 356 suit les mêmes modifications esthétiques et techniques que le coupé…, une série très limitée produite chez Heuer sur la base du cabriolet, la Porsche 356 Roadster America, marque l’année 1952 comme les premiers pas de Porsche sur le marché américain, très demandeur de voitures sportives…, le roadster est une quasi voiture de course et ne pèse que 750 Kg…, il introduit également une nouvelle évolution de cylindrée à 1500 cc qui fait passer la puissance à 70 chevaux…, le roadster se distingue également du cabriolet par un intérieur très dépouillé avec sièges baquets, un pare-brise abaissé, une ligne plus basse avec des portières sans vitre et évasées sur leur partie haute ainsi qu’un capot attaché par des sangles.
Suite à la faillite du carrossier Heuer, seulement 16 exemplaires seront produits mais une nouvelle voie a été ouverte pour Porsche et Max Hoffman, le principal importateur américain de voitures européennes…, succédant à l’éphémère Roadster America, la Porsche 356 Speedster va s’installer rapidement comme un best-seller de la marque aux USA.
En 1953 le coupé et le cabriolet adoptent le moteur 1500…, achevé en 1954, le Speedster est un nouveau dérivé du cabriolet 356…, il est disponible avec les motorisations 1300 et 1500, en version normale ou “supercarburant” (1300 S et 1500 S)…, sa ligne basse dégage une grande sportivité mais aussi plus d’élégance que le cabriolet, notamment par l’absence de la capote qui brise la ligne de la 356 une fois repliée…, le Speedster est aussi plus sportif et performant, notamment par son poids plus léger…, c’est donc logiquement la version préférée des pilotes qui s’imposent dans diverses catégories à son volant (1900 exemplaires seront produits et vont asseoir la réputation de Porsche outre-Atlantique).
7 ans après son lancement, le succès de la Porsche 356 ne se dément pas…, pourtant Ferry Porsche sait qu’il se doit de poursuivre les innovations, les 356 A se distinguent visuellement par la présence d’une baguette chromée le long du bas de caisse et un nouveau pare-brise…, on note aussi la poignée de coffre sur le capot avant intégrant le blason Porsche et des grilles de refroidissement sous les phares…
Dans l’habitacle, Porsche introduit un peu plus de confort, avec des accessoires comme le lave-glace, une nouvelle planche de bord dont la partie supérieure est rembourrée et des sièges avant au dossier inclinable…, sous le capot, le 4 cylindres à plat d’origine VW reste fidèle au poste, en version 1300 ou 1300 S (normale ou Super), en revanche le 1500 laisse sa place à un nouveau 1600 délivrant 60 chevaux à 4500 tr/mn ou 75 chevaux à 5000 tr/mn (1600 S)…, enfin, les modifications de trains roulants comprennent de nouvelles jantes de 15 pouces de diamètre, des suspensions revues avec barres de torsion et des voies élargies ainsi qu’une direction à vis (brevetée par Porsche)…, le Speedster disparaîtra en 1958, remplacé par le “Convertible D” fabriqué chez le carrossier Drauz.