1954 CITROËN STREET ROD w/ V8 CAMARO Z-28…
Exemple de pérennité à peu près unique dans l’industrie automobile, la Traction Avant Citroën, apparue voilà 83 ans (en 1934), connaît toujours la faveur du public, mais plus dans les showroom Citroën, mais auprès des amateurs décrits comme “collectionneurs”…
En France et à l’étranger, de nombreux fervents la préférent encore aujourd’hui aux voitures de même catégorie bénéficiant cependant des derniers progrès de la technique moderne.
D’où lui vient une vogue si tenace ?
Tout simplement de la vérité que reflétait le slogan lancé par son constructeur en 1934 : “La voiture qui a quinze ans d’avance”.
Mais en 2017, la marge des quinze ans est dépassée depuis 83 ans !
Et la vaste diffusion de nouvelles voitures, rend chaque jour plus sensible le vieillissement de la “traction” comme on a coutume de la désigner dans le langage courant (ce qui soit dit en passant, est une étonnante consécration de popularité).
A Atlanta/USA, un individu : Jim pour ne pas le nommer…, a si bien compris ce danger, que l’ex-Quai de Javel n’a pas apprécié à sa juste démesure, vis-à-vis du marché américain, que pour la première fois, un nombre appréciable de modifications, a été décidé par un homme qui n’a jamais fait partie du sérail…
Citroën envisagerait, début des années ’50, de monter sa nouvelle (alors), suspension oléopneumatique sur les 11 et les 15CV qui devaient terminer ainsi “pompeusement” leur carrière en servant de bancs d’essai à la future V.G.D. dont on connaît maintenant les principales caractéristiques et le nom véritable : La DS…, qui me hante maintenant que j’écris ce reportage, longtemps après l’avoir vue et brièvement conduite, telle une rêverie brutale qui revient en boucle, à chaque minute comptée et évanouie de mes pensées.
L’œuvre de ce passionné d’Atlanta (Géorgie-USA), m’est apparue comme une spirale vive me laissant, après ses révolutions enfin accomplies, totalement hébété, totalement sonné aussi…
Ce fut une expérience fascinante, abrasive, que je vous narre à l’instant, en utilisant la densité de cette histoire sombre comme un conte de fées névrotique (où ce ne seraient plus les ingénieurs fantômes de l’usine Citroën qui sacraliseraient leur progéniture, mais un lointain descendant d’un client inconnu, lui-même devenu une figure maléfique), pour vous emmener jusqu’au fond de l’abîme de la folie humaine ou brille un soleil noir incandescent.
Et ce fut par l’exercice d’une mise en scène photographique viscérale, comportant toute la panoplie artistique imaginable au service d’un tel chef-d’œuvre, qu’il vous est ici présenté, comportant ; flous artistiques, lumières déviantes, cadrages négativés, résonances et modulations abstraites de l’air ambiant…, des images hypnotiques calculées pour étourdir, faire chavirer et désaxer…
La transformation, basique et brutale de cette 11BL, consistant en la greffe d’un V8 de Chevy Camaro Z28 en lieu et place de l’authentique et extraordinaire 4 cylindres d’origine (sic !)…, a travaillé mes sensations et ressentis…
Un désaxement voulu en suite des terribles événements qui ont vu la vie du maître d’œuvre de cet engin (Jim, je vous le rappelle), se désagréger en fragments, en ténèbres acharnées, un certain 11 septembre 2001.
Mais peu après, se rendant compte de la fumisterie planétaire, beaucoup ont pété les plombs et sont entrés dans une relation amour/haine, une dialectique ambivalente et chaotique comme il en a été rarement vue dans l’histoire américaine, sauf lorsque les cow-boys se sont rendu compte qu’il n’y avait presque plus d’indiens à massacrer.
Ce jour là, c’est l’Amérique entière qui a cru à tous les mensonges de Georges W. Buch et Dick Cheney…
Entre une population lobotomisée qui paraîssaitt avoir peur de son gouvernement, sacrifiant pour lui sa carrière professionnelle)…, et un président pataud, déconsidéré, aveugle au malaise général…, le peuple américain a eu tout loisir, toute latitude pour nourrir une misanthropie abyssale, sans limite, qu’il est maintenant impossible de mesurer ou d’imaginer comment et pourquoi elle s’est soudain manifestée… et de quelle faille infernale elle a rué.
De ce précipice vertigineux, proprement insondable, ont surgit en nuées voraces, les doutes et les remords de l’auteur de cette hérésie : avait-il une chance, une infime perspective de contrecarrer, d’enrayer ce qui se tramait en agissant de la sorte ?
Toujours est-il que c’est dans ces circonstances dramatiques et parce que le tandem de l’époque Chirac/deVillepin refusaient que la France aille au casse-pipe contre Saddam Hussein, soulignant à juste titre à l’ONU, de la bouche même de deVillepin, que Saddam n’avait pas d’armes de destruction massives…, qu’un habitant d’Atlanta, a résolu de faire mieux que de punir la France en interdisant l’importation aux USA des fameux “fromages qui puent”…, massivement faut-il le préciser…, mais en détruisant le génie mécanique français automobile, symbolisé par la Traction Avant Citröen…, en modifiant une 11 Légère, lui greffant un V8 Chevrolet…, persécutant ainsi le génie Français pour l’éternité !
A-t-il créé ce monstre avec cruauté et malveillance ?
Les différentes strates du récit de cette transformation mécanique, leur éventuelle subjectivité, se doivent d’être explorées patiemment afin d’y comprendre quelque chose, d’envisager une explication, une justification plus claire, d’élucider ce geste, en saisir l’humeur…, percevoir les extrémités d’une mémoire telle une morsure fournie, découvrir les causes et les prétextes qui ont amené cet homme à commettre l’inenvisageable.
À qui la faute vraiment, en dehors du discours de deVillepin…, en supposant qu’il y en ait une ?
Qui blâmer, qui peut être tenu responsable de ce désastre ?
Malgré son ancienneté, la conception du moteur original de la “Traction Avant” n’est guère différente de celle de la plupart des moteurs ; un groupe chemisé à soupapes en tête présentant des caractéristiques restées parfaitement honorables.
Dès le départ c’est compliqué.
Avec 6,5 de taux de compression, 56 chevaux étaient disponibles à 4000 t/min.
Que ce soit dans le domaine de la vitesse ou dans celui de la consommation, ce “deux litres” était pourtant nettement handicapé par les formes de la caisse qu’il entraînait.
Malgré une puissance à la tonne de 52,5 chevaux (11BL) contre 45,6 pour la 203 et 51,7 pour l’Aronde la Citroën n’arrivait pas à distancer la Peugeot et rendait près de 6 km/h à la Simca en consommant nettement plus que ses deux rivales !
Ce fait est d’autant plus regrettable que le rendement intrinsèque du moteur Citroën était excellent.
Il n’en était pas de même pour la consommation qui mécontentait bon nombre d’usagers.
Mais nous sommes là dans le domaine de la technique…, en pratique, la vitesse de la 11 atteignait 116 km/h, ce qui était largement suffisant.
En ce qui concerne la nervosité, les reprises se maintenaient dans la bonne moyenne, en revanche le manque de souplesse imposait, en ville, de fréquents changements de rapports.
Enfin, le fonctionnement s’avérait aussi moins bruyant que par le passé lointain.
Le synchronisme des secondes et troisièmes vitesses était bon, mais le double débrayage était indispensable pour rétrograder en première et ce même rapport ne pouvait être enclenché silencieusement à l’arrêt que si le moteur tournait à son régime de ralenti optimum.
Les freins de la 11 Citroën étaient sans histoire, leur efficacité suffisait largement à contrôler la voiture en toute circonstance, mais comme dans le cas du débrayage, il était nécessaire d’agir énergiquement sur la pédale afin d’obtenir un ralentissement tant soit peu rapide.
J’ai résolu de questionner l’auteur de cette transformation (les fautes et approximations de français sont d’origine, tout corriger aurait altéré la spontanéité des réponses de Jim) :
Il est évident qu’il n’y avait aucune raison de se compliquer la vie en jetant le moteur Citroën, sa boite et les trains roulants dans la poubelle de l’histoire, pour remplacer le tout par des éléments provenant d’une Chevrolet Camaro V8 Z28…
– Votre voiture est un véritable one-of du genre dans le monde.
– Merci pour tous vos éloges … Je suis sûr que la voiture devient vite un peu célèbre après que vous publier article. Cette auto-mobile ne pourrait probablement pas être dupliquée pour le double du prix que je demande pour environ 50.000 dollars… surtout avec la très haute qualité de construction évidente partout de moi. Vous avez des questions sur ce Custom-Rod exceptionnellement belle auto de moi, écrivez a vos lecteurs de GatsbyOnline s’il vous plaît d’appeler Jim Murphy à Atlanta 706-429-7924.
– Allez-y, continuez, vous vous débrouillez très bien…
– Une grande partie de Cruise-Nuit fun, c’est d’avoir une voiture qui obtient toute l’attention… et cette Citroën va faire exactement cela. La plupart des gens n’ont jamais vu une… et ce sera un événement partout où allez ! La carrosserie belle époque Art-Déco de cette Citroën a été créé en 1934… l’original et vrai classique de voiture époque. Cet organe emblématique a couru de 1934 à 1957. Il y a très peu qui restent. La voiture était très en avance sur son temps, avec un arc-soudé monocoque… ce qui fait la lumière voiture, mais solide. Il était si forte, que Citroën, même imaginé un crash-test qui était vraiment une forme de conduite d’une falaise… et la voiture s’est avérée une résilience étonnante. C’était aussi une voiture très basse en bandoulière pour son époque… ce qui contribue à son aspect lisse sur la route aujourd’hui. Michelin appartient Citroën de 1934 à 1976. Aujourd’hui, ces voitures ont des adeptes avides… en 2002 un groupe de plus de 30 de ces voitures a été tirée de Los Angeles à New York sans incident. Ils sont également en vedette dans de nombreux films des années 1930 et 1940. Je suis été fasciné par la beauté tout en courbes de la voiture, et comme un passionné coutume, je suis entrepris une restauration totale de coûts-pas-objet de l’organisme. Mais en entendu ministre deVillepin pas vouloir aller casser la gueule de Saddam Hussein qui volait bébés dans couveuses au Koweit…
– C’était lors de la première guerre du Golfe, ça…
– Pas grave, pour Amérique c’est du même, donc, fâché contre France, j’ai décide de jeter génial moteur Citroën de france fabriqué dans container et mettre en place un génie moderne et performant d’Amérique 350 cid Chevy LT-1, moteur V8 qui a été retiré en 2003 d’une Camaro 1997 de Chevrolet retournement Z-28 avec la transmission automatique. Le donateur Camaro avait seulement 37,819 miles. Cette Citroën est également climatisée, couplé avec le stéréo AM-FM CD et même un support en aluminium usiné coupe que astucieusement se rétracte dans le tableau de bord… God Bless América !
– Mais c’est une hérésie !
– Ce n’est un artiste résolument moderne qui est agréable à conduire et apporte admiratif et stupéfait regarde partout où vous allez ! Coker véritables roues fils chromées et pneus complètent l’ensemble. Cette rare classique- street-rod personnalisée est complètement à domicile sur les routes aujourd’hui. J’offre cette voiture à moins que son investissement. La voiture a été complètement démontée et chaque détail de la voiture a reçu une attention réfléchie. Notez le “sculpté” détails à l’intérieur … surtout le fameux “Chevron” motif gaufré sur la tête d’affiche …
– Aimable attention !
– La hauteur de caisse arrière est facilement réglable via une pompe à air électrique petite montée dans le coffre. La voiture est en bel état partout. Le paiement est dû par l’intermédiaire de la Banque au virement bancaire (qui protège à la fois l’acheteur et le vendeur) dans les 10 jours suivant la fin enchère sur e-bay. La voiture sera publié au nouveau propriétaire lorsque les fonds ont entièrement effacé la banque du vendeur. La voiture est vendue comme ça, et là où il est sans aucune garantie expresse ou implicite. La lecture de l’odomètre reflète le kilométrage depuis la restauration récente. L’état de la Géorgie n’a pas de voiture du titre avant 1962, donc par la Géorgie du droit l’acte de vente qui sera notarié, transfère la propriété légale. Les papiers d’enregistrement actuels seront également fournis pour le nouveau propriétaire. Soumissionnaires étrangers sont les bienvenus … mais il doit aussi effectuer le paiement dans les 10 jours par l’intermédiaire de la Banque au virement bancaire. Voiture sera libérée lorsque le paiement se dégage totalement la banque du vendeur. Les acheteurs internationaux sont responsables de tous les arrangements de ramassage et l’expédition… nous allons tenir la voiture dans le stockage sécurisé à l’intérieur d’un délai raisonnable tandis que le transport est arrangé.
À peine présenté à la vie, le bébé crie, crie encore puis crie sans relâche…, scène glaçante et absurde où tout homme, toute femme au bord de la rupture et ne supportant plus les hurlements aigus de leur enfant qui semble déjà les provoquer, les éprouver…, trouve un certain réconfort dans la violence.
C’est sa propre chair, son propre sang qui mute et qui déraille, exemptée d’une humanité normalement requise…
“We need to talk about your car”, (il faut qu’on parle de votre voiture), avais-je dit à ce bonhomme…, sauf qu’à aucun moment, il n’a envisagé une discussion, n’a pris le temps d’établir une décision réfléchie, sensée, permettant une possible rémission, un empêchement du pire.
Après tout ce temps passé, j’étais dans un état second, pas de la transe, mais de la fièvre psychique et sensorielle.
Je ne parvenais plus à m’affranchir entièrement de son récit ou d’une réalité trouvant encore en moi plusieurs échos, plusieurs repères.
Je vivais là un cauchemar démesuré, sans pouvoir me rendre compte de l’ampleur de la tragédie et de l’inexprimable perversité de cette transformation qui m’embarquait beaucoup trop loin !
Je reste souvent concret dans mes réflexions, mais dans un tel enjeu : le génie mécanique de la France…, j’ai vite été accaparé par mes affects et perceptions.
Ce Jim a surement cherché à perturber les français…, à bouleverser leurs repères, plutôt qu’à fournir un bel objet esthétique au monde entier, particulièrement à la France, en remerciement d’avoir reçu la statue de la liberté…
Les symboliques sont fortes, la psychologie est simple, éventuellement pratique.
En 1934, si la technique Traction Avant de la Citroën firent sensation, aujourd’hui, l’enthousiasme va faire place au dépit.
Mais, à la réflexion…, il faut avouer que certains des partisans les plus acharnés de la 11 Traction Avant…, regrettent au fond d’eux-mêmes, la mécanique originale, révolue, de cette voiture.
J’ai donc réalisé un essai routier, à vrai dire le tour du pâté de maison…
La visibilité générale est favorisée par l’archaïsme des lignes qui tend, contrairement à certains designs modernes, à sauvegarder les surfaces vitrées.
Les formes anciennes de cette voiture engendrent un Cx important dont la répercussion sur la vitesse et la consommation est considérable…, pour un Cx de 0,30 et un poids de 900 kg à vide, cette 11 doit atteindre 200 km/h avec son moteur V8 Camaro Z28…, mais je n’ai pu aller très vite… de crainte d’être arrêté par la fliquaille locale.
L’angle mort avant gauche du pare-brise est appréciable, mais la visibilité latérale excellente, et le conducteur aperçoit de sa place les deux ailes avant.
En revanche, la surface de la lucarne arrière est trop faible et les vitres sont placées trop en avant de la banquette arrière, reléguée dans l’ombre.
Si les sièges offrent des dimensions très acceptables, les jambes ne sont néanmoins pas très favorisées.
A l’arrière, la 11 offre une habitabilité correcte à deux personnes, et le volume utile pour les jambes permet de voyager dans des conditions de confort normales.
Enfin, rien à redire en ce qui concerne l’accessibilité ; les portières s’ouvrent à près de 90°, et le moelleux des sièges autorise de très longs parcours sans crainte de courbatures, adoucissant dans une certaine mesure les réactions brutales de la suspension.
Un point me semble toutefois à peu près indiscutable : cette 11 donne une plus grande impression de sécurité qu’une 2CV dans les mêmes conditions d’utilisation (tourner en rond autour d’un pâté de maison dans un quartier résidentiel d’Atlanta, Géorgie, USA, par exemple).
Il peut sembler inutile de parler de la tenue de route de cette Citroën en réalisant un essai limité dans un quartier résidentiel !
Un reproche paradoxal, mais justifié me paraît, en revanche, résider dans le fait que cette voiture donne une trop grande impression de sécurité à son conducteur et risque de l’inciter à la négligence !
Quant à la suspension, disons qu’elle contribue certainement à la bonne stabilité de la voiture…
Enfin, la direction est extrêmement précise, toutefois pénible à manœuvrer… et possède en outre un rayon de braquage ridiculement trop grand.
Elle ne m’a pas déçu après avoir conduit une voiture de location moderne, même si sa direction, sa suspension, la dureté de la majorité de ses commandes, en un mot sa raideur générale, jointes aux imperfections de son équipement…m’a fait dire : Il est pénible de brûler ce qui fut longtemps adoré…
Après ce reportage exclusif, je compte m’essayer à l’expressionnisme, à l’allégorie, multiplier par dix mes intentions, mes visions, quitte à majorer le trait…, mes réflexions, mes interrogations, sans réellement chercher à canaliser tout cela mais, au contraire, à en faire quelque chose proche du magma sculpté, ouvragé par les non-dits et les trop-pleins, les fulgurances et les envoûtements (renforcés par une musique étrange).
Mon œuvre va aux termes de ma démarche et de l’épreuve que je viens de vivre pour me transcender, rongé par la culpabilité, cherchant à embrasser les événements, à disséquer leur mécanique, leur rigoureuse fatalité… et surtout la démence de mes cauchemars automobiles restés trop longtemps insaisissables !
Un terrifiant mystère n’altère jamais l’harmonie étrange (entre dérobades et certitudes) ni la puissance languide de mes écrits : tourments aurifères qui traînent derrière eux, pour des années au moins, les volutes, les effluves d’un entêtant parfum funèbre…
Amen !
Je précise, à l’attention des obtus, sans humour, que cet article est entièrement et volontairement déjanté… et comporte outre quelques bravades, une quantité importante de double-sens, sens interdits et sens uniques de ma pensée…