1957 410 Ferrari-Scaglietti-Boano SuperAmerica…
# S/n 0671 SA (la brune)
# S/n 0579 GT (la rouge)
C’est la même Ferrari, deux fois authentifiée !
La fausse (la rouge) est vraie mais volée puis camouflée en fausse 330GT…,
La vraie (la brune) est “officielle” mais fausse et a été construite de toutes pièces au départ de presque rien !!!
La Ferrari # S/n 0671 SA (la brune) est une fausse authentique, labélisée par Ferrari, c’est une arnaque de haut niveau…, une Ferrari de ce tonneau, le monde n’en est heureusement pas autant truffé qu’un champ Afghan de mines anti-personnel…
D’autant qu’elle bénéficie en outre, comme toutes, de l’apport indéniable d’une histoire proprement innommable, où un ingénieur épileptique cède la place à un designer hystérique dans divers écarts mélodramatiques, avant qu’un mafieux la vole, la mette en pièce et qu’elle est soi-disant retrouvée…, pour être construite (et non reconstruite et encore moins restaurée), par l’usine Ferrari…, dès-lors complice de cette fraude !
Tout ça, alors que la vraie (la rouge), qui a été volée en 1970 aux USA, est vendue peu après à Turin, puis maquillée en 330GT “Boano” pour être revendue en toute normalité en France avec les applaudissements de journaleux complices !
C’est trop compliqué ?
Vous attrapez mal à la tête ?
Vous doutez ?
Vous avez envie d’une barre de chocolat ?
Je résume : La Ferrari # S/n 0579 GT (la rouge) est la vraie # S/n 0671 SA, mais camouflée en fausse 330GT “Boano”…, les deux existent au grand jour.
C’est la vraie qui a de la valeur, mais elle se vend en cachette comme toutes les voitures volées, parce que c’est une voiture volée greffée du numéro de châssis d’une épave de 330GT…, tandis que c’est la fausse reconstruite au départ de rien et affublée du numéro de châssis de la voiture volée qui a été vendue près de deux millions de dollars parce qu’elle a été “officialisée” par Enzo Ferrari à la demande d’un présentateur vedette et multi-millionnaire de la TV américaine, du niveau et du style d’un Drucker !
Vous commencez à comprendre ?
Le déclic s’est fait dans votre tête ?
Oui ?
Alors continuez à lire, vous sortirez écoeuré de cette histoire de putes et d’escrocs qui ne méritent aucunement d’être adulés…, l’univers Ferrari c’est de la merde et il est grand temps de réagir !
Côté look, avec cette 1957 410 Ferrari-Scaglietti-Boano SuperAmerica, comparativement à la version 1956 réalisée par Ghia, présentée dans un autre article (1956 410 Ferrari-Ghia SuperAmerica Wilke…), le style aurait plutôt tendance à donner dans une ronflante sobriété, de temps à autre bousculée par de légers faux raccords hasardeux, tels les ailerons inspirés des Cadillac des mêmes années (sic !), jusqu’à ce que la relation sensuelle au volant de la voiture se fasse plus poussée.
Pas de doute (quoique !), c’est une Ferrari (si, si !) avec une parenté américano-mexicaine, dont l’évidence se fait jour dans les invraisemblables points culminants de son design (au bout d’une heure, si vous voulez tout voir, vous n’en serez pas au bout), qui permettent à tous les gens éduqués (sic !) de laisser éclater leur joie au gré d’un superbe éclat de rire non-forcé.
Comme déjà écrit, Enzo Ferrari n’était pas homme à négliger les dollars américains…, dès les années 1950…, “Il Commandatore”… met sur pied une division dédiée aux commandes spéciales pour les États-Unis, avec des coupés lourds et grincants, disposant de caractéristiques techniques spécifiques…
Les carrosseries sont dessinées par Pininfarina, Ghia, Scaglietti et Boano (et autres), de manière à attirer des montagnes de dollars…, les Ferrari America et SuperAmerica sont nées… et, en 1951, la première Ferrari issue de ce nouveau département est la 340 America.
En 1956, la 410 SuperAmerica prend la succession de la 375 America, c’est la Ferrari la plus chère du marché, mais aussi la plus laide…, l’Amérique est en pamoison devant cet engin qui semble avoir été imaginé par un cow-boy Texan ayant œuvré pour la création des diligences de la WheelsFargo Cy…, mais, boosté par la crapulerie libidineuse ambiante, Enzo imagine trois déclinaisons principales pour assouvir les souhaits de la riche clientèle américaine.
Au salon de Paris en octobre 1955, Ferrari présente le châssis dénudé de la future belle, mais c’est finalement Bruxelles en janvier 1956 qui accueille la présentation “aboutie” de la 410 SuperAmerica…
Jacques Swaters, le concessionnaire Belge (une fois) de la marque, y exulte en propos abscons que les journaleux recopient avec servilité : “Chaque modèle est personnalisé et unique, la production se fait au compte-gouttes, un exemplaire est assemblé par mois, la première série de la GT sera produite à 10 exemplaires seulement, Pininfarina dessinera les lignes de presque toutes ces super-sportives, Ghia se chargera seulement de trois des exemplaires”… et blablabla… et blablabla…
En 1956 Pininfarina présente la Ferrari 410 Superfast construite à un seul exemplaire sur la base de la 410 SuperAmerica, elle est la première à porter l’appellation Superfast (ça nous fait une belle jambe)…et un an plus tard (en 1957 pour ceux d’entre-vous qui éprouvent des difficultés avec les additions en cause d’addictions non avouables), une nouvelle salve de coupés franchit l’océan Atlantique : la deuxième série de la 410 SuperAmerica !
Ces engins disposent d’un empattement raccourci et de quelques chevaux de plus sous le capot (ça vous fait une seconde belle jambe)…, l’italo-américaine terminant sa déclinaison en 1957 avec un bloc moteur développant 400 chevaux (là votre pénis, érigé comme la Tour de Pise, resplendit !)…
Ce modèle étourdissant de mauvais goût mis en vedette dans cet article qui le concerne (gag !), est une version customisée de la Ferrari 410 SuperAmerica série II…, elle a été commandée par le Dottore Enrico Wax, un client fidèle Ferrari (un client fidèle est un riche idiot capable d’acheter sans compter), affichant une passion quasi malsaine à Scaglietti…
Selon divers témoignages dignes de foi (si, si !), Enzo Ferrari lui avait suggéré que, plutôt que d’avoir une conception Pininfarina de la 410 Superamerica, Sergio Scaglietti serait à la fois le concepteur et le constructeur d’un exemplaire tout à fait unique.
Curieusement, Dottore Enrico Wax n’est pas Texan, mais Gênois (un habitant de Gênes, on dit Genovese en italien), un riche mécène local, un homme qui pour diminuer ses bénéfices imposables : 1° donne son argent à des œuvres qui lui en restituent une grande part en noir et en gardent une grosse partie du reste pour payer leurs dirigeants, dont l’entreprise Wax & Vitale SNC…, 2° vend très cher des sortes de charcuteries fines à destination des faux et vrais riches mélés, des produits de luxe comme le Whisky Johnny Walker (c’est hyper gag !)…, 3° commercialise en exclusivité pour l’Italie : le cuir Connolly !
Pour ce touche-à-tout devenu très fortuné, Sergio Scaglietti réalise sur base du châssis # S/n 0671 SA, une voiture de route hyper chère… et, pour le justifier, son œuvre s’affiche avec une saveur distincte de la concurrence : un toit fastback dramatique…, une paire de palmes anti-chocs de premier plan…, des prises d’air latérales en forme de haut-parleurs…, des ailerons de requin grotesques… et des bas de caisse hardiment ventilés (ahahahahahah !), le tout en acier inoxydable…
Le reste de la voiture est réalisé en aluminium (très très) léger… et à l’intérieur des instruments Smith (fabriqués en Colombie britannique) sont utilisés à la place des compteurs Veglia habituels des Ferrari…, tandis que la voiture est équipée de réservoirs jumeaux de 50 litres chacun…, c’est une 410 pas comme les autres à laquelle ne manque que des flammes peintes sur les flancs !
Fait intéressant, le Dr Enrico Wax qui se sentait ridicule à son volant (ahahahahahah !) et n’en pouvait plus de subir quotidiennement des quolibets moqueurs (hehehehehehe !)…, n’a gardé cette 410 Scaglietti que moins d’un an avant de la vendre en janvier 1958 au comte Enrico di Portanuova RPA…
Celui-ci l’a directement expédiée à la Carrozzeria Boano pour mieux la re-personnaliser grâce à : un reprofilage des ailes arrière et leur re-peinture en rouge foncé pour correspondre à la carrosserie…, en ce compris un agrandissement des ailes avant avec phares partiellement re-couverts…, l’ajout d’une écope de capot…, et la refonte du tableau de bord pour placer le compteur de vitesse et le compte-tours en face du conducteur…
Poursuivi par la police (pas pour oser circuler avec cette voiture abominable mais pour des faits de mœurs qui inspireront bien plus tard Sergio Berlusconi), il se réfugie en Suisse et, en 1961, avant de disparaître dans la nature, il vend sa chère 410 Ferrari-Scaglietti-Boano à un ami qui vit au Texas.
Ce bonhomme s’y pavane à son bord quelques années… puis la vend à Gary Wales en Californie, qui la vend à Stan Sokol en Floride, avant qu’un inconnu (peut-être étaient-ils plusieurs) la vole en 1974…, pour la mettre en pièces, châssis, moteur, boîte, carrosserie (du moins est-ce ce qu’on fait croire…, mais qui ?)…
Traquée durant les années 1980 (six ans plus tard si je compte bien) par Greg Garrison, un américain pur-teint qui a fait fortune grâce à ses prestations de producteur pour la télévision, celui-ci piste chaque élément et parvient à retrouver en 1986 la plupart (selon-lui) des pièces en Italie, à Maranelo, chez Ferrari (gag !)…, où leur identité est confirmée par nul autre que Enzo Ferrari lui-même…
Le scandale est potentiellement énorme, à l’époque Enzo est considéré comme un Saint-Homme, l’affaire risque de mettre au grand jour des pratiques ignobles (même Jacques Swaters ne sera pas épargné par la suite, de même que quelques grands noms de concessionnaires Ferrari partout dans le monde, avec d’autres Ferrari reconstruites et parfois volées…)…
Dans ce cas, un “arrangement” est trouvé : Greg Garrison “hérite” des pièces…, l’affaire reste “dans la famille”… et dans ce deal c’est l’usine qui reconstruira gratuitement la voiture aux spécifications d’époque, via Sergio Scaglietti et Gaetano Florini à la Carrozzeria Sport Auto Bachelli & Villa, située à Bastiglia, Modèna.
Ferrari s’engage, en sus, de fournir tous les certificats et documents assurant son authenticité, en ce compris une immatriculation d’époque (un duplicata)…, Gianni Deana et Aldo Silingardi de Sport Auto Modena sont de leur coté, chargés d’effectuer tout le travail mécanique, y compris les refrappes et plaquettes…, un peu plus de deux ans de temps sera nécessaire pour la faire renaître de ses cendres, c’est-à-dire : pour construire à neuf en 1986 une copie parfaite de la 410 Scaglietti de 1957 !
C’est une entourloupe de premier plan, une escroquerie, un pied de nez à l’histoire et une attitude méprisable eu égard aux idiots qui dans le futur achèteront très cher cette voiture comme une authentique 410 de 1957…, passez muscade, une vraie fausse vieille nouvelle Ferrari avec un nouveau châssis # S/n 0671 SA…, va (re)voir le jour !
Greg Garrison a été un pionnier de la télévision aux USA comme producteur et réalisateur, il a dirigé près de 4.000 spectacles dans sa carrière et a reçu plus d’une douzaine d’Emmy Award…, il est né à Harvin Ginsburg et a commencé sa carrière à la télévision par accident à l’âge de 22 ans…
Après ses premières productions, The Kate Smith Show et Your Show of Shows (CBS 1950), il a continué à produire et réaliser de nombreuses émissions spéciales de télévision avec Gene Kelly, Fred Astaire, Donald O’Connor et bien d’autres, mais s’il est connu aux USA, c’est pour avoir produit et dirigé le The Dean Martin Show et des comédies d’une heure avec Dom DeLuise ainsi que des spectacles avec Dan Rowan et Dick Martin, Jonathan Winters, Les Golddiggers et Marty Feldman.., il a également dirigé en 1960 un célèbre débat présidentiel en télévision entre John F.Kennedy et Richard Nixon.
Dans ses dernières années Greg Garrison a supervisé pour Guthy-Renker la remastérisation numérique de tous les shows produits jusqu’alors pour sortir en DVD…, la commercialisation comprenait une “informercial” divertissante avec des clips et des interviews de Garrison par l’animateur Regis Philbin sur ses souvenirs de production…
Greg Garrison est décédé d’un cancer du cerveau le 25 Mars 2005 à Thousand Oak en Californie, il possédait une cinquantaine de Ferrari extrèmement rares stockées dans son second Ranch situé dans le Montana…, toute sa collection a été vendue par Gooding & co…
Revenons à 1986…, le châssis # S/n 0671 SA est reconstruit comme si c’était celui d’origine…, la carrosserie est également reconstruite à neuf (gag !) tandis que les accessoires en aluminium sont re-fabriqués en acier inoxydable… avant d’être ensuite polis…
Un ancien nouveau moteur V12 4.963 cm3 Lampredi issu des vieux stocks intouchés de la division F1 du constructeur se voit refrapper son numéro identique au moteur qui équipait en 1957 le châssis # S/n 0671 SA et installé en position centrale avant…, tout est d’importance puisque cette 410 est la seule qui a été carrossée par Scaglietti ET Boano…, en finale, cette escroquerie doit (et va) rapporter un max à tous les intervenants…
Quelques temps plus tard, les caméras tournent autour d’eux avec frénésie, Enzo Ferrari n’a plus que deux ans à vivre, Greg Garrison plus que 9 ans…, mais ils sont, en cette année 1986, toujours bien vivant et salivent de leur escroquerie comme s’ils avaient “sauvé” une des merveilles du monde à destination des plus riches specimen du Genre Humain…
On les perd parfois dans des dédales très glauques, pour mieux les récupérer dans une ronde hypnotique ou la “découverte” d’un joyau qu’on croyait disparu (il l’était à jamais), devient alors prétexte à d’assez touchantes déclarations d’amour…, où chaque Ferrariste en dominant un autre, fait semblant de laisser tomber sa carapace d’escroc et se transforme spasmodiquement en parangon de tendresse grâce à cette passion pour la marque au cheval cabré, enfin partagée par la masse des imbéciles…
Même quand le drame reprend ses droits, c’est dans un double climax pas vraiment saisissant expédié d’une façon pour le moins déconcertante, lors d’un coktail entre putes et mafieux gangsta… levant leurs verres à la gloire de l’indispensable père Enzo…
Une image (maintenant orpheline) d’une personnalité adorablement contradictoire, capable de se conduire en pétulant macho… puis en parfait salaud débitant des conneries emplies de mots à la naïveté désarmante : “Regardez comme elle est belle ! Le soleil, la mer, le vent, les oiseaux et Ferrari…, respirez la vie !”…, un débordement sirupeux venant d’un énorme besoin de reconnaissance magnifié pour les tiffosi : la quête d’une vie de vanité emplie d’inutilités en faire-valoir…
Connaissez-vous la satisfaction que l’on peut éprouver à voir un premier de la classe, accessoirement tête à claques et insupportable, ou bien un séducteur arrogant et couvert de femmes, se ramasser une déconvenue aussi humiliante que publique ?
C’est à peu près ce que j’éprouve quand je croise un propriétaire de Ferrari le jour où sa “belle” est tombée en panne…, ou qu’il découvre qu’on lui a fourgué une voiture volée et maquillée…, ou qu’un expert lui annonce que sa vieille millésimée a en réalité été (re) construite au départ de rien que du neuf vieilli… et ou je peux sourire à la vue de sa figure marquée par la vacuité péremptoire de sa pensée pleine de grands sentiments, de sexe, de sueur et de soleil baignant des paysages exotiques peuplés de brouzoufs à la pelle et de filles à poil(s).
Depuis presque toujours, Ferrari est soutenu par des campagnes de presse mastoc (des publi-reportages signés par des journaleux plus ou moins inconnus), dans le genre épique, amenant des émotions beauffissimes jamais vues depuis “la croisière jaune”…
C’est un genre “conceptuel et intello-prétentieux” qu’affectionnent quelques abominables ex-coureurs (de filles, de cachets et de coupes en fer-blanc), que les “merdias” nous offrent trop souvent, mais avec un budget aussi pharaonique qu’inutile et des prestations spectaculaires…
Il serait judicieux qu’un plus grand nombre d’amateurs d’imbécilités sympathiques prennent le temps de bien décortiquer ce mythe phénoménal, tant il est pétri de débilités : Enzo Ferrari, homme-mécanique fier et farouche, viril et sexy malgré le poids des ans, le nouveau Dieu et son regard qui pense…
Pourtant, dès 1986, année de l’escroquerie narrée dans l’article que vous lisez maintenant, il végètait quelque peu dans le souvenir de sa gloire passée, entouré de filles plus ou moins légères, d’une ancienne amante devenue sa confidente et d’hommes de mains (gag !) un peu parasites sur les bords, trompant son ennui en faisant des balades, posant sur la vaine agitation de ses concurrents un regard lourd de sens…, alors que la révolte grondait dans le monde, que le drame couvait et que le ridicule rôdait…
Il faut en premier lieu, rendre justice aux employés qui oeuvraient dans ce souk parce que c’était mieux payé que chez Fiat… et dont les prestations contribuaient pourtant amplement au désastre d’une marque boursouflée à l’extrême…, qui a finalement, exangue, été rachetée par Giovani Agnelli et englobée dans le groupe Fiat…
Mais, à tout seigneur tout honneur, je cite tout d’abord l’employé en chef qui a remplacé Enzo avant de céder sa place (de force) au nouveau propriétaire de Fiat-Chrysler-Jeep etc… : Luca di Montezemolo… qui s’emmerdait là dedans à un degré abyssal… et pour lequel on pouvait craindre l’assaut final d’une formidable dépression nerveuse, si ce pôôôv’hère n’avait pas perçu un bon million d’euros de salaire mensuel (preuve que chacun a ses limites !) avant d’être viré…
Comme le serait tout loustic gagnant un bon million d’euros chaque mois, il pouvait se permettre d’être égal à lui-même, ahurissant de morgue et de suffisance, effectuant le panégyrique de ses exceptionnelles facultés de non-créateur : s’il se montrait assez convaincant dans certains rôles pouvant convenir à sa personnalité, telles les présentations dans divers shows automobiles (il y était en réalité utilisé par Fiat comme si son charisme naturel devait suffire à illuminer le monde, vociférant chacune de ses affirmations sur la suprématie de “sa” marque)…, il faut le confesser, son apparition constituait le degré ultime de la nullité artistique !
Pompeux, empesé, alourdi de fumeuses méditations politico-culturelles (il ne pouvait s’empêcher de servir bien chaud, ses opinions sur la vie, l’amour, la mort, le monde moderne, le prix du kilo de fèves…), il sombra finalement pavillon bas tant sur le fond que sur la forme.
Si l’on pouvait se repaître d’effets ratés, la rigolade découlant avant tout d’une exceptionnelle prétention…, car se dégageait de chaque présentation, une ambiance très particulière où, à chaque instant, les spectateurs accablés se demandaient ce qu’il avait bien voulu raconter ou signifier : ce qui amenait un résultat du type double effet Kiss-Cool, permettant de rire deux fois : à la vision puis au décryptage.
Une absence totale de rythme et de sens, achevaient de massacrer toutes ses prétentions au souffle consumériste poussé à l’extrème (n’oubliez pas de passer à la boutique Ferrari pour vos cadeaux lorsque vous aurez terminé cet article, quoiqu’en fait vous aurez plutôt envie d’y f… le feu)…, d’une marque dont les membres sont depuis toujours auto-transis d’admiration pour leur auto-talent supposé : manifestement incapables du moindre recul sur l’œuvre d’Enzo dans sa généralité…
Celle-ci est maintenant totalement ridiculisée par les clients lambda, oscillant entre l’inexistence et le cliché total people, époustouflants d’arrogance, de laideur d’âme et de niaiserie, qui tiennent aisément et sans pâlir leur rang de crétins de compétition aux côtés de catcheurs, de footbaleurs, de chanteurs ou d’escrocs de haut-vol, seuls capables de s’offrir des Ferrari au delà d’un certain seuil…, le fisc ne s’y trompe d’ailleurs pas, s’acharnant sur ce petit monde de people faisandé, avec une délectation rare (la liberté de la presse ne peut être utilisée sans cesse pour lobotomiser les masses en leur faisant croire que Ferrari est au dessus des lois, elle s’applique aussi à la critique).
Il ne fait aucun doute qu’au rang des pires caprices d’enfant gâté aboutissant aux résultats les plus grotesques, cette 410 Ferrari-Ghia-Boano-SuperAmerica # S/n 0671 SA, figure aisément dans le peloton de tête…
Enzo Ferrari un mois avant son décès en août 1988, a reconnu piteusement son échec intellectuel avec la série des 410, décrivant même quelques géniales escroqueries à base de Ferrari en doublettes et triplettes (comme il n’y a pas de petits profits, il avait même écrit un livre pour exorciser certains de ses bobos à l’âme)…
Jusqu’à sa mort, il s’acharna pathétiquement, pendant des semaines, à défendre son œuvre, allant jusqu’à écrire qu’il avait réalisé : “Des voitures, qui lui ressemblent”…, que voulez-vous que j’ajoute à cela, alors que la # S/n 0671 SA était devenue, deux ans auparavant (en 1986), totalement fausse… et qu’il le savait !
Quand les auto-louanges deviennent aussi grotesques, on n’est décidément pas loin du livre des records à destination des branleurs notoires, des ados attardés adeptes de la bataille de pouces, des fumeurs invétérés de pétards (substance qu’ils dénomment tendrement Shibby), des rejetons détraqués et non désirés d’un rêve illusoire, en un mot, des cons…
À tel un point qu’ils en deviendraient presque attachants avec leur esprit dévarié qui pose tout de même des questions sur la possible existence d’un disrupteur dimensionnel : Graal venu tout droit de la science-fiction des années ’50…, produit bâtard d’une logique Ferrarresque suffisamment perturbée dans ses objectifs marketing, qu’elle en est venue à pérenniser ce qui est devenu au fil du temps un genre en soi : fabriquer le moins cher possible des bagnoles stupides, perles rares de pure puissance psychotronique proposées à de riches glandeurs vaniteux, à des prix stupéfiants (la cocaïne y est parfois pour beaucoup) !
Le ressort drôlatique de cette 410 Ferrari-Scaglietti-Boano de 1957 châssis # S/n 0671 SA, repose sur la confrontation entre plusieurs cultures différentes…, traité avec respect et intelligence ce genre de concept peut aboutir à un résultat stupéfiant (la cocaïne, toujours !), mais tel qu’utilisé avec irrespect et perversité, il est réellement drôle, un truc d’une subtilité rare…
C’est amusant, j’ai beau être conscient que cet article va perturber une kyrielle d’escrocs et sagouins qui vont trembler de peur et de rage à l’idée que cela pourrait leur attirer des soucis…, une petite voix intérieure persiste néanmoins à me dire : “Ils ont été capables de le faire exprès… Oh oui, ils en ont été capables”…
Mais pour peu que l’on soit plus américain que les américains… et que l’on ait un budget assez conséquent, on peut quand même se servir de ce genre de concept “comique” pour démouler un gros cake n’ayant pour vague prétexte qu’une accumulation de gimmicks particulièrement ringards (mais probablement extrêmement pertinents, vus du pays de l’Oncle Sam), essentiellement causés par une méconnaissance des us et coutumes dans lesquels aucun stéréotype ni aucun cliché ne sont oubliés !
Voilà, le prétexte étant posé, il faut garder en mémoire que viscéralement consumériste et absolument pas artiste désinteressé, il ne restait plus en 1957 à Scaglietti (et Boano fera de même un an plus tard), qu’à consulter son dictionnaire des clichés éculés pour élaborer une 410 peu ordinaire…
Cela, afin d’aboutir à un résultat absolument abracadabrantesque s’adressant essentiellement à un public de Ferraristes riches (extrèmement) mais puceaux… à qui cette Ferrari se devait de de fournir la quantité de folie raisonnablement exigée par leurs problèmes hormonaux, en contrepartie d’un paquet d’argent…
Je sais, c’est navrant, mais toutefois je mets au défi quiconque regarde cette voiture de ne pas partir dans un fou rire nerveux se transformant bientôt en hurlement psychotique afin d’évacuer la consternation naturelle provoquée par cette bêtise que même Lada n’a jamais osé faire : In Nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti, Habemus Ferraruaram…
Cette 410 est une expérience unique et fascinante, tout à fait le genre d’automobile qui amène à l’esprit des dizaines de questions existentielles dont la plus persistante reste quand même : “Dois-je diffuser cette histoire sur GatsbyOnline et Facebook, au risque que les lecteurs face à ces réalités qu’ils ne soupçonnaient pas, vont plutôt se décider à aller se pendre après avoir brûlé leurs mag’s : Echappement, Sport-Auto, Auto-Moto et autres revues aux textes orientés, non objectifs et totalement dépourvus d’humour, à l’inverse de Top-Gear, une émission de la BBC régulièrement diffusée sur Disvovery-Channel ?”…, ceci écrit, si vous lisez ces lignes, ne vous illusionnez pas trop, sur votre capacité au suicide, apprenez à faire un nœud coulant correct…
Gregg Garrison ne va pas l’emporter au paradis, il décède en mars 2005 d’un cancer du cerveau et la voiture est vendue en 2007 par Gooding & Company pour 1,320,000 US$, de même que la cinquantaine de ses Ferrari de collection, l’ensemble rapportant plus de 40 millions de dollars à ses héritiers !
Moins de 5 ans plus tard, le 20 janvier 2012, au Biltmore Resort de Phoenix, lors de son “Auction Arizona Sale”, au milieu de 140 voitures présentées dont 126 ont été vendues pour un total de 25.6 million de dollars, cette voiture est adjugée par RM-Auction pour 1,815,000 US$…, preuve que le crime paye !
L’histoire de cette Ferrari n’est pas terminée…, ayant été moi-même victime du vol d’une rarissime (5 exemplaires fabriqués) LéaFrancis lors d’un show FunCars en Belgique d’il y a bientôt 10 ans, j’ai rapidement compris, durant l’enquête, que pour se faire 200.000 euros (en ce cas), les voleurs sont souvent des faux-culs d’amis qui n’attendent que le bon moment pour vous plumer en riant, quitte à masquer leur forfait en tentant de vous en rendre responsable…
J’ai donc pensé un peu plus loin que les Commissaires-priseurs (auctioners) américains de Gooding & cy et de RM-Auction, ainsi que des prétendus expert “vendus” à Ferrari, ayant donné une version Walt-Disney de l’histoire fantaisiste de cette Ferrari Scaglietti-Boano Super America de 1957, étaient à jeter dans le même puits sans fond !
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La carrosserie de la Ferrari # S/n 0671 SA volée aux USA et mise en pièces, n’a pas fini sa vie dans un lac…, que nenni…, elle a été ramenée en Italie et utilisée sur le châssis # S/n 0579 GT d’une prétendue 250GT “Boano” !!!
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– https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=605&cat=auto
Cette carrosserie a transité des USA vers l’Italie sous le faux nom d’un certain Mr “Bertone” de Turin (plus le gag est gros, plus ça passe) qui l’a vendue en l’état au Garage Auto Classic (également de Turin), qui a ensuite inventé que la carrosserie avait été commandée par un certain Mr “Colombo” (le gag est énorme !) pour re-carrosser une Ferrari 250 GT “Boano” gravement accidentée aux Etats-Unis en 1981 (à mourir de rire, mais que fait la police ?)…, cette carrosserie étant déclarée comme ayant été fabriquée entre 1987 et 1988 par d’anciens artisans carrossiers à la retraite (lesquels ? qui ? des noms ! des noms !)…, mais sans plus d’informations (quel gag !)…
En apercevant cette carrosserie “One-Off”, Mr R.B. un Français demeurant à Saint-Raphael sur la Cote-d’Azur, propriétaire actuel, (faut l’arrêter quand même, c’est la honte que de refaire l’histoire au départ d’une voiture volée), aurait par hasard remarqué qu’elle ressemblait très fortement (quel gag, puisque c’est celle-là !), à une Ferrari à carrosserie unique bien connue ayant appartenue à feu Greg Garrisson : la Ferrari 410 Superamerica # S/n 0671 SA carrossée spécialement par Sergio Scaglietti en 1957 pour le Dr Wax…
En véritable Sherlock Holmes (quel pitre !), le voilà-t’y pas qu’il enquête…, et toutes ses recherches le conduisent à la fameuse 410 volée puis soi-disant retrouvée en 1985 en pièces dans une ferme de l’Oregon où elle était utilisée comme tracteur… puis prétendument restaurée chez et par l’usine Ferrari selon les plans originaux de Sergio Scaglietti…
Mais lui, rien, nada, il se déclare blanc comme neige et soutient que la carrosserie assemblée sur le même châssis et disposant du même moteur, sont des reconstructions en doublettes effectuées entre 1987 et 1988 par les mêmes artisans ayant fabriqué la carrosserie originale (qui en réalité est justement elle)…
Tout ça pour masquer que c’est en réalité l’authentique 410 qui avait été volée !
Quel souk ! Quelle bande de crétins !
Et tout ça se trouve sur le web !
Comment blanchir une voiture volée ?
C’est la question à presque 2 millions de dollars !
L’imagination n’a aucune limite en ces circonstances de la vie !
Mr R.B. (faut vraiment l’arrêter) s’accroche à son histoire imaginée, une histoire débile que je retranscrit : “Il semblerait qu’à l’époque, entre 1987 et 1988, deux carrosseries “Speciale” auraient été construites, l’une selon les plans originaux de 1957 qui est maintenant officiellement la Ferrari 410 Superamerica de Greg Garrisson, qui présente des phares “droits” ainsi que des ailes arrières “saillantes”…, la deuxième, “moins officielle” avec des phares carénés et des ailes arrières “arrondies” que l’on a retrouvé en 2005 sur le chassis de la 250 GT “Boano”. De nombreux “historiens” et “spécialistes” de “Ferrari” se sont penchés sur la question (c’est trop ! quand ? qui ? des noms ?), les “anciens carrossiers” sortis de leur retraite en 1988 ayant disparu (bien évidemment, là, c’est simple et même comique !), il a été très difficile, 25 ans plus tard, de retracer l’histoire de cette carrosserie (c’est trop bon !), mais tout porte à croire que cette carrosserie “Speciale” a bel et bien été fabriquée en même temps que celle de la 410 # S/n 0671 SA …, des photos prises en 1988 par Keith Bluemel, parues dans le Cavallino Magazine N°49 Février/Mars 1989 en attestent l’existence…, a-t-elle servit de brouillon ?” (là c’est trop fort, trop gros, trop pitre, Mr R.B. prend vraiment le reste du monde pour des imbéciles !), toute l’historique de la Ferrari 250 GT Boano 1956 #S/n0579GT est ICI et là : (http://www.barchetta.cc/english/all.ferraris/detail/0579gt.250gt.boano.htm) et ne correspond strictement pas aux divagations de Mr R.B.)…
On en cause également ICI et là : (http://www.ferrarichat.com/forum/vintage-thru-365-gtc4-sponsored-redline-restorations/262765-330-gt-s-n-6029-scaglietti.html)…
Nous avons donc une carrosserie assez “extraordinaire” pour ne pas dire unique, fabriquée “en double” par des artisans authentiques d’époque mais disparus corps et biens (ahahahahah !), déposée en 2005 de son chassis “Boano”…, il restait à lui trouver un autre châssis ainsi qu’une mécanique convenable (un culot monstre !)… et c’est ce qu’a fait le propriétaire actuel, Mr R.B…., je tente de résumer :
Une Ferrari 330 GT est trouvée à l’abandon par Mr R.B… réservée dans un garage depuis plus de 20 ans (l’imagination d’un receleur est sans limite !), l’embrayage était hors service, le moteur tournait, le numéro de châssis et de moteur étaient (trop) clairement identifiables (Matching Numbers, waouffff !), seule la carrosserie était dans un état de corrosion avancée (hehehehehehe !), le changement de carrosserie devenait envisageable pour restaurer la modeste 330 GT (le mot “modeste” est on ne peut plus risible vu l’histoire générale), en tout cas, son propriétaire ne pouvait se résoudre à ce qu’elle finisse en poulailler ou en réplique de GTO, le châssis fut légèrement raccourci pour le porter à 2,6 mètres, le moteur abaissé de 6 cm, car finalement, cette Ferrari a changé de carrosserie, comme tant d’autres Ferrari au cours de leurs histoires, mais ce n’est en aucun cas une quelconque copie (ahahahahah ! c’est trop fort, c’est pire, une copie authentique d’une voiture volée qui est vraisemblablement la Ferrari 410 Scaglietti-Ghia SuperAmerica # S/n 0671 SA…
En 2008, un innocent, jouant à l’idiot de sévices plus vrai que nature : Mr Bruno Dugauquier (ça doit donc être facile de retrouver tout ce beau monde), a aidé son ami Mr R.B. à réécrire l’histoire et à légaliser un vol et une fraude, tout en ayant l’audace (ou la connerie) ultime de citer des noms…
Il a eu l’occasion de faire quelques photos de la voiture qui sortait à peine de restauration, la sellerie avait été complètement refaite ainsi que la mécanique, l’historique de la voiture n’était pas encore bien élucidé (gag !) et la réalisation devait encore rester secrète (ahahahahah !)…, voyez l’inscription mal faite “en français” apposée avec des vis disparates (sur la rouge) et comparez l’inscription conforme à la version originale en italien (sur la brune)…
“Mais elle avait fière allure”…, écrit-il en finale…, car lui qui se prétend passionné de carrosseries “Speciale”, a pu l’admirer sous toutes ses coutures et en faire des photos pour la postérité (Mr R.B. doit maintenant fulminer, il enterre sa Ferrari dans un endroit secret puis part en voyage en Amérique du sud chez Florent Pagny…
Tout ce “bouzouk” est manifestement l’œuvre d’une bande d’idiots qui prennent les autres pour des plus idiots encore, l’inscription en français “Carrosserie Speciale” étant l’imbécilité ultime, une sorte de signature gribouillée par un affairiste à la petite semaine ayant l’allure d’un marchand d’occazes en chambre…
Depuis, cette fausse 330 GT a participé à quelques concours d’élégance (si la voiture a obtenu des prix et des coupes en fer-blanc, c’est à désespérer pour l’avenir de l’humanité)… et est actuellement proposée à la vente quelque part (ce serait trop facile de savoir ou !) en France (que fait la police ?), son historique est de surcroit déclaré clair et limpide, la voiture étant livrée avec un dossier “le plus complet possible” (c’est à mourir d’apoplexie !)…
Le monde des Ferrari est un panier de crabes, il faudrait y f… le feu et tout voir disparaître…, au plus j’avance dans le temps au plus tout cela me dégoute…
Ah !, oui, au fait…, pour tout compliquer…, le nouveau et dernier propriétaire de la fausse vraie (la brune), l’a fait repeindre en rouge le mois dernier, la photo est ci-dessous…, salutations distinguées, bien à vous, bonjour chez vous et sincères condoléances…, à la prochaine et @+ !