1957 Chevy Bel-Air “Roofers-Toy Drag-Racing”…
Peter Wacker, un Suisse…, a longtemps bassiné l’univers du dragster en prétendant que sa Chevy Bel-Air 1957 allait révolutionner le monde… et les beaufs qui attendaient, espérant voir venir…, heureux de lire de multiples commentaires dithyrambiques le concernant dans la presse spécialisée…, à peine leur idole réussit à être champion d’Europe en “Pro-Modified” en 2004 à Santa Pod (voir la vidéo en fin de cet article)…, furent finalement terrifiés à l’idée d’imaginer qu’il pourrait arrêter ses courses pour s’en aller au loin profiter de sa retraite…
Oui, mais…, n’ayant jamais œuvré “normalement”, Peter s’était condamné à continuer jusqu’à l’absurde et au delà…
Tout ça, revenait à espérer trouver une marguerite dans un glacier, un sous-marin dans le désert de Gobi ou du pain blanc au Sahel…
La vie n’est pas une sinécure…, mais comme suite à son exploit, Peter Wacker était pluche qu’un pneu considéré par certains, comme un winner voulant à tout prix persévérer dans cette tâche (absurde pour la majorité des ploucs), qui ne convient pas à tout le monde et pour laquelle il avait toutes les compétences (une volonté de fer en quelque sorte)…, il n’avait comme avenir, que la seule finalité d’avoir la chance d’aboutir à rien d’autre que franchir éternellement toutes les courses de 400 mètres départ arrêté, plus vite que son ombre…
Peter Wacker étant mi-humain mi-machine…, il s’est affirmé socialement en respirant quotidiennement du nitrométhane pour se donner des forces avant d’affronter les autres clowns de ce cirque ou les spectateurs n’ont aucune mémoire…, voilà le scénario brossé…, vous allez maintenant assister à un drame textuel…
C’est en gros ce que vous devez seulement retenir (jusque demain matin), de ce pitch qui en vaut tant d’autres sur le marché…, car c’est sans réel intérêt (à part peut-être celui d’espérer mater un ou deux plans nichons pour les plus déviants d’entre vous)…, mais il m’a bien évidement et malheureusement fallu subir le “politiquement-correct”… qui, de plus, m’a cassé les couilles…, m’empêchant de réaliser un reportage digne de ce nom…
Si le Dragster Chevy Bel-Air 1957 de Peter Wacker était un gâteau pour les fanatiques de dragster, ce n’était qu’un mille-feuilles en plomb… et si le drag aurait pu être une discipline olympique, cela se serait résumé, en gros, en action, à n’être qu’une sorte de compétition de rock acrobatique sauté à la perche en dos crawlé 4 X 100 mètres…
Un truc ou on ne comprend pas ce qu’on voit et ou, en plus, on a un drôle de goût dans la bouche…, alors qu’on fini invariablement pas se poser cette question : Pourquoi on ne comprend pas ce qui se passe dans ce souk ?
Tout simplement parce que c’est souvent du barnum destiné à faire payer quelques sponsors en jetant de la poudre aux yeux des spectateurs (dans le jargon, on appelle ça la tactique de la bombinette à fumée), poudre qui consiste simplement à facturer au moins le quadruple de ce qui sera réellement versé et à se repartager la différence après avoir commis divers jeux d’écriture…
J’aime autant vous écrire qu’on en voit, des doigts d’honneur de près… et des visages de douleur…, mais alors pour comprendre ce qu’ils font avec les excédents, alors là…
Ensuite, pourquoi a-t-on un mauvais goût dans la bouche ?
C’est parce qu’excepté en Angleterre, à Santa-Pod ou il y a encore foule par beau temps…, partout ailleurs on est profondément déçu par autant de temps perdu sur divers strip’s ou il n’y a quasi pas plus de public que de baleines à bosses dans le triangle des bermudes…, sinon des bouseux locaux qui reçoivent les tickets d’entrée de “l’évènement à ne pas rater” sous forme de bons de remise dans les magasins (la métaphore du Triangle des Bermudes est des plus pertinentes car je spécule sur le fait que Peter Wacker et sa troupe qui disparaissaient de temps à autres dans quelques endroits mystérieux du globe pendant leurs vacances…, ont finalement été capturés par des Aliens, alors qu’ils se promenaient à poil dans une forêt déserte)…
Peter Wacker a en effet disparu depuis quelques années…, il s’en f… sûrement royalement…, mais, alors que je cherchais à le rencontrer en Suisse pour réaliser un interview, j’ai été informé “de source sûre”, en sortant d’une biture Gin-pamplemousse (un matin) après avoir écouté (l’air navré) un grand connaisseur du milieu du dragster européen…, le regard accablé, en regardant ma montre pour savoir quand pouvoir rentrer à l’hôtel boire un Whisky-Coca… puis un Get 27-Grenadine, suivi d’un Martini-Menthe… et d’une Chartreuse-Orgeat…
En un mot comme en sang (haha haha !) ce grand connaisseur m’a informé qu’on ne pouvait que louer le talent de Peter Wacker… et que c’était vrai, ce qui m’a amené à considérer que cette information sentait le pâté, plus que les rillettes…
En prévision de ce reportage, sans encore savoir que Peter Wacker avait été enlevé par des Aliens…, j’avais réalisé quelques clichés sexy (et même porno) pour illustrer tout ceci…, mais pour les scènes d’orgie (enfin… deux ou trois filles seins à l’air qui rigolent en pouffant)…, embaucher des prostituées locales afin d’économiser, sans savoir que les extras sans convictions se résumeraient à des attouchements primaires donnant des effets un peu bof…, ne fut pas transcendant…, quoique j’ai trouvé de quoi rire par moments…
En définitive, ce reportage doit se voir et se lire comme on verrait une pièce montée en train de se casser la gueule sur le pâtissier…, on ricane sur le moment mais on est attristé par autant de travail gâché…, toutefois, ce n’est pas pour ça qu’on va refuser d’en manger !
Malgré tout ça, j’ai pris un certain plaisir à écouter le grand connaisseur, me conter les mésaventures de Peter Wacker…, malgré sa tendance au péage de plombs, l’homme n’étant pas un mauvais conteur ni un très bon informateur… mais j’ai pris mon pied en appréciant son côté “dragster pour les nuls”, sachant prendre ses invraisemblances comme des tares sympathiques inhérentes à ce milieu…
Sans fausse honte, je vais donc prendre un risque certain pour ma réputation et affirmer en début de l’interview, que le Dragster Chevy Bel-Air, œuvre de Peter Wacker est sympathique… et mérite sa renommée (appréciez que je prend ni prise de risque, ni recherche transcendante)…
Il a toutefois eu le mérite, de par ses divagations hallucinées de me permettre de reprendre mon souffle dans la folie de l’ensemble (respectons les journaleux qui se cassent le cul des heures pour torcher un papier valable)…
L’interview fut assez long à retranscrire, trop de boissons alcoolisées entre chaque question-réponse…, ce qu’il disait étant débité à la chaîne comme autant de boudins dans une charcuterie sans la saveur des caillots de sang… (quoique pas méchant dans son ensemble, mais simplement chiant)…
– Qu’as-tu à dire, concernant Peter Wacker et son dragster, aux millions d’internautes mâles et femelles qui lisent quotidiennement mes articles déjantés sur GatsbyOnline.com ?
– Rien…
– Rien à dire sur cette légende disparue du dragster européen des années 2000 ?
– Non, rien, je m’en tape.
– Pourquoi avoir accepté d’en discuter ?
– Parce qu’on s’est marré à écluser au moins 10 litres d’alcool ensemble, c’est pour te faire plaisir !
– Tu as quand même quelque chose à raconter sur ce bonhomme ?
– Rien, rien à f…. Je le connais même pas en vrai, juste de loin… et pour dire vrai, c’est de l’histoire ancienne qui date de 10 ans ans, tout le monde s’en branle maintenant qu’il a gagné le championnat d’Europe de dragster en catégorie pro-mod…
– Il faut quand même expliquer le comment du pourquoi et inversement, non ?
– Bof !
– Ou te situes-tu dans le monde du dragster ?
– Nulle-part, ça m’indiffère, j’ai été bon spectateur, allant même voir des courses en Angleterre et en Suède, mais comme c’était toujours bonbon la même chose, tout ça a fini par me peler grave, j’ai eu une révélation un soir en me branlant dans mon bain : faut être un guignol pour se perdre dans ce bazar, ou est l’exploit de faire 400 mètres en ligne droite par rapport aux vrais pilotes des 24 heures du Mans ?
– A vrai dire…, ben…?
– Voilà, tout est dit…, j’ai joui et hop… après m’être gratté les couilles, j’ai décidé de passer à autre chose.
– Et… ou te situes-tu dans le monde en général ?
– Je n’aime personne. Je ne déteste personne. Je n’ai pas de femme, pas de chien, pas de chat, pas d’enfant.
– Parce que tu n’as pas le charisme et la gueule pour en trouver ?
– Pas du tout. Je n’en vois simplement pas l’intérêt. Pire, je m’en méfie. Une femme te trompe un jour ou l’autre. Un animal te mord un jour ou l’autre. Un enfant ne sert à rien.
– Ah bon !
– Oui… C’est comme ça ! Je reste chez moi la plupart du temps, sauf pour aller boire un coup.
– Pas vraiment d’amis ?
– Non…, ils te trahissent un jour ou l’autre. Pas de Télé non plus, le flot d’image se déversant hors de ce cube me donne la gerbe. Pas d’Internet, représentant pour moi le magma le plus grand de la débilité humaine en mode exacerbée. Comment peut on perdre son temps là dessus ? Le drag. Je me plonge dans le drag. En allant faire des strip’s, je voyage, loin de cette merde de vie. J’aime aussi être dans les rues, regarder les gens se battre, voir les femmes se recoiffer en sachant qu’elles vont se faire sauter en rentrant. Voir les SDF bourrés se faire défoncer le crâne par une batte de baseball. Je me repais tous les soirs de ce spectacle offert par la rue.
– Quel intérêt ?
– Car dans la rue, Il y a tout. La rue est le reflet de la lie de l’humanité. Regarde ce gars propre sur lui. Peut être rentre t’il chez lui pour battre sa fille, le sourire au lèvre et la bite à la main. On a raison de faire ce qu’on fait, de penser ce qu’on pense, d’être ce qu’on est, de continuer dans le même sens…, c’est réglé comme le sort d’un chien enragé qu’on connaît depuis longtemps, s’étrangler en tirant sur sa chaîne prendre de l’élan pour se briser les flans et se faire piquer. Ce spectacle est bien plus galvanisant que tout ce qui pourrait être glané sur Internet, ou craché par la TV.
– Chacun ses pornos. Et ta vie, mis à part le drag…, c’est quoi ?
– Ma vie ? C’est une vie comme un autre. Une vie banale. Une vie chiante. Même si j’en tire un certain plaisir. Et une peur aussi. Ce qui est sur, c’est que c’est une vie sans sens. Une vie que j’ai survécu tout un temps sur fond de dragsters. Une vie passée à revenir sur ce que je me suis promis en mettant certaines questions de coté. Mais les dragsters, c’est terminé, fini… !
– Est-ce que c’est par manque de courage pour en accepter les réponses ou par impossibilité d’en trouver ?
– Une vie à laisser filer car l’apparence est plus forte. Une vie où il faut du courage pour s’avouer lâche. Une vie à chercher de l’aide pour sortir de mon enfer… Parfois je perds la tête. Je divague, je crie, hurle des choses incohérentes. Le seul voisin qui s’est risqué à me demander comment j’allais est reparti avec le nez cassé… Mais mon petit plaisir après ces crises, si je ne tombe pas inconscient, c’est de reprendre le contrôle en allant dormir.
– C’est bien de ne pas tout voir en noir.
– La vie c’est bien de toute façon. Distrayant presque.
– C’est bien de réussir d’avoir de l’ambition de ne pas se laisser marcher sur les pieds de savoir séduire s’expliquer se servir des gens…
– J’aime beaucoup utiliser les gens, vu qu’ils ne servent à rien dans l’absolu, autant les presser pour en boire la sève. Le commerçant en face de chez moi par exemple. J’ai toujours été correct. Il me fait crédit maintenant. Faut que je pense à lui claquer dans les doigts.
– Tu ne dois pas avoir connu beaucoup de femmes ?
– Faux.. J’ai pas mal d’expérience avec le corps du sexe opposé. C’est très facile d’avoir des relations avec une femme au final. Je connais par cœur la façon de les approcher, de les emballer. Mais je ne comprends pas très bien leurs réactions à posteriori : Quand tu leur éjacules sur le visage, elles rigolent et te prennent dans leurs bras. Quand tu leur craches à la gueule, elles te giflent et partent en criant. Va savoir. Depuis peu je me rabats sur les prostituées. Hommes ou femmes. Le choix est moins vaste, mais l’approche est plus rapide. Parfois je paie, parfois non. Il suffit de se montrer convaincant… où de menacer si elles ou ils exigent une capote. Tout s’obtient au final.
– Pas de relations sérieuses en somme !
– Bien sur que j’ai eu une relation sérieuse avec une demoiselle. Mais cette page d’histoire à été arrachée, brûlée, piétinée, comme les autres, par mes soins et avec délicatesse. Et cette histoire, banale peut s’appliquer à tout le monde. Celui qui accorde aux femmes plus que de l’ironie, celui là est fini. Celle qui donne sa confiance à un homme l’est aussi…
– Alors on est entre deux feux, constamment en train d’hésiter entre l’abîme et le gouffre ?
– Oui. A manger notre chienlit. Sur de l’industriel. A surnager à la surface, en ayant pourtant l’impression de s’étouffer en permanence. C’est Le sort de tous, car la seule chose qui est promise, c’est de continuer jusqu’au bout, de remonter…, pour replonger…
– Enfin, il t’arrive de sortir de ce cloaque ?
– Je suis fasciné par la noirceur, je me nourris des images, des événements, de tout ce qui m’entoure. Chaque détail, chaque mouvement.
– C’est sublimement crétin ! Dans le fond, tu es un beauf débile qui chie sur le monde des dragsters, c’est pas plus !
– J’ai l’impression que tu m’arraches les viscères. J’ai peur. J’affectionne. Je m’enflamme dans un enfer sans souffrance. Un enfer ou le monde vaque sans savoir ou aller. Ou les émotions sont annihilées, pour mieux tourner en rond.
– Le pire des enfers en somme.
Personne d’autre dans le milieu de la Kustom-Kulture, n’avait déjà frappé aussi fort, si ce n’est plus…, ce mec m’a craché comme un putois des paroles complètement psychédéliques, drogué jusqu’à la moelle…. qui plus est dans un sujet totalement à coté de la plaque, de toutes façons, on se f… totalement de Peter Wacker…
Comme vous avez pu le lire, je me suis abreuvé de conneries, puis je suis rentré chez moi, le sourire aux lèvres…, sachant que cette interview énorme, d’un inconnu rencontré dans un cloaque, va enflammer toute la France et le reste du monde…, tant il arrache la gueule le temps d’une lecture (pour finir dans les oubliettes au final ?)…, mais n’est-il pas encore plus préjudiciable d’y inclure de la gloire passée simplement entourée de vide… et donc de ne pas tenir ses promesses ?
Reste un Ovni, un alien, inattendu dont les attaques (ce pilonnage en règle) frappent d’une façon toujours inattendue…, beaucoup crieront au magma ou à la destruction sans intérêt, certains répondront à la prise de risque galvanisante, comparable à une vrai bouffée d’air frais…, avant de reprendre une activité normale et respectable.
Après cette interview hallucinée, à l’ambiance plutôt kitsch, parasitée par une voix semblant être habitée par une belle gueule de bois, cet inconnu à bifurqué à 180 degrés dans une autre tornade de mots et phrases… et franchement, là…, grosse claque, parce que l’appréhension régnait, je craignais que des cadavres sont sortis des placards défonçant toute structure pré-établie dans un enchevêtrements d’affirmations froides et peu engageantes.
Mais laissons quelques secondes toute cette affaire, pour se concentrer justement sur ce qu’il m’a balancé concernant les courses de drag… et…, vous devez franchement être déçu…
Difficile de comprendre ou ce mec voulait en venir, aucune lumière ne perçant la croûte de son cimetière de phrases froides et désincarnées, folles, lâchées, étouffantes, dans un rythme pachydermique, le tout noyé dans de multiples circonvolutions verbeuses venues comme d’ailleurs… pour n’aller nulle-part !
Mais sachez qu’en finale de cet interview, c’est devenu magique, une nappe fantomatique est descendue du ciel se muant en vagues d’âmes errantes sexuellement pilonnées…
Evidemment que j’en écris trop…, puisque ce texte était réservé à tout ceux qui apprécient les folies déjantées et libertines, avec en fond sonore un Breakbeat fou mitonné d’acid mélodique, tout simplement pour ceux qui aiment les trucs de malades (tout à fait pour vous en fait)… et je précise que Peter Wacker n’a rien à voir là-dedans…