1958 VW “Samba” Deluxe Microbus 23 fenêtres…
Dans les années ’60, les “Samba-hippies” peinturlurés de façon psychédélique distillaient un parfum d’évasion d’évasion… quoiqu’ils étaient avant tout des Mini-bus destinés aux voyages des familles et comme navettes pour les hôtels chics…
Dans les années 90, renaissant sous la Discomania et le Surfing, ils apportèrent des changements rafraîchissants à la communauté des Kustom-Cars et Hot-Rods.
Actuellement, pour des raisons qui semblent échapper à toute logique humaine, les Samba “23 fenêtres” s’arrachent largement au delà des 100.000/150.000 US$ en tant qu’investissement, comme si leurs acquéreurs avaient la préscience de doubler voire tripler leur mise en deux ou trois ans…, une folie spéculative qui entraine des sur-restauration dantesques qui sont appliquées aux plus emblématiques automobiles destinées à parader à Peebles-Beach et a se proposer dans les plus prestigieuses ventes aux enchères !
Le Samba 23 fenêtres 1958 qui illustre cette chronique a bénéficié d’une restauration hors normes hyper-professionnelle avec la “rôtisserie” permettant de parfaire les dessous les plus intimes, afin d’apparaitre comme étant “LA” rareté la plus hautement désirable de l’univers, réservée à l’élite internationale des chanceux, catégorie des multimillionnaires éventuellement passionnés de VW…, une race à part perpétuellement à la recherche de l’ultime occasion de posséder le graal des minibus !
C’est psychologique… et toutes les déviances imaginables sont nécessaires pour arriver à ce niveau d’inconscience positionnant un utilitaire issu de la “voiture du peuple”, rêve d’Adolf Hitler élevé au rang d’œuvre d’art roulante !
Produite de 1949 à 1967, la première génération des bus Volkswagen “Samba” était à l’origine conçue comme un basique transporteur de fret et ce n’est qu’après un certain succès commercial en cause d’un très bas prix, que la demande va croitre, poussant les gens de Wolfsburg a réaliser le plein potentiel de leur fourgon utilitaire souvent caricaturé comme étant un “déménageur de choses et/ou personnes quelconques” et, en 1951, VW a commencé à produire un modèle appelé le “Deluxe”, considéré illico-presto comme “Le transporteur ultime” par de nombreux amateurs de Volkswagen.
Le “Deluxe” selon la tradition issue de la soldatesque allemande (sieg heil !), va rester au catalogue VW durant près de 20 ans, devenant “Le Samba” une icône de l’automobile qui, en termes de collection, s’il s’agit de la version Bus 23 fenêtres, égale quelques classiques qui se négocient à des valeurs stratosphériques.
Le propriétaire de ce Samba, a quasiment laissé un chéquier pré-signé pour que l’atelier de restauration puisse œuvrer en confiance et sans compter…, sans crainte des habituels retards de paiement des collectionneurs habituels qui tirent sur toutes les ficelles imaginables pour payer le plus tard possible au solde de discussions sans fins…, l’atelier de restauration étant ainsi également utilisé comme parking d’hiver gratuit pour quelques années…
La restauration de ce Samba est en fait la reconstruction d’un Transporter plus ou moins convenable qui a été complètement démonté, recouvert d’époxy de haute qualité et poncé jusqu’à ce que ses panneaux deviennent exceptionnellement lisses comme ils ne l’avaient jamais été, présentant des surfaces bien meilleures et beaucoup plus finies que l’usine VW fabriquait en ce compris un “plus-que-parfait” alignement des éléments de tôleries et des “ouvrants” super serrés, la peinture, de même, étant similaire à un miroir !
Ce Type 2 intègre un pare-brise “Safari” en deux parties ouvrantes, à la face avant en “V” au centre de laquelle tronr le symbole “VW” en aluminium coulé, un ensemble qui constitue la base de toute sa conception.
Les 23 fenêtres ne sont qu’une pléthore de verre “sécurit” donnant, à l’intérieur, aux intrépides passagers, la sensation de voyager dans une serre partiellement habillée de tissu De Haartz Stayfast…. et comme il n’y a pas de coffre à bagages, c’est un porte-bagages traditionnel qui suspend les objets de valeur au-dessus d’une trappe de toit plus ou moins verrouillable, mais pas réellement étanche…
Comme ses frères 100% utilitaires les “Transporter”, le “Samba” est motorisé d’un basique 4 cylindre “à plat” refroidit par air, un antique 4 cylindres 1600cc monté à l’arrière et qui fait beaucoup de bruit pour pas grand chose… un cauchemar assorti de fumées nocives diminuant d’intensité pour les places avant…
Bien que modeste, cette centrale thermique toujours assoiffée d’essence (15 à 20 litres aux 100km) est parfaitement capable de maintenir des vitesses routières très sécuritaires car elle n’atteint nulle part sauf en chute libre (les freins sont des tambours sans trompettes) les vitesses maximum autorisées…
Sur le côté du bloc de la taille d’une bouteille d’1 litre, se découvre un filtre à air de type vintage qui s’enroule dans un carburateur Solex à 1 seul corps… et dessous se trouve “la bobine” jamais refroidie qui fournit quelques impulsions électriques au distributeur de points traditionnel qui a été équipé de nouveaux câbles Ultra Temp de 7mm… et devant ce distributeur, une courroie très souple fait tourner un magnifique et antique générateur.
Esthétiquement, la baie moteur est propre et pratiquement impeccable, le moteur s’allume instantanément (gag !) et fonctionne en vibrations continues…, une démarche typique des anciennes Volkswagen…, basé sur le son et l’apparence, le vaillant moteur est pour beaucoup dans le coté Vintage-suranné du Samba, il semble d’ailleurs la danser !