1964 Aguzzoli Condor MK1 & MK2…
Tu te lèves de ton fauteuil, l’haleine empestant l’alcool… et/ou la clope, selon tes vices…, la pièce tourne autour de toi…, tu t’es encore défoncé à lire mes articles…
Dans ta tête : des flashs…, trop d’excès…, tu t’es bien amusé…, pourtant, t’es pas plus avancé…, au contraire…, alors tu rumines…, tu te sens triste de ne pas avoir tout compris…, super mélancolie suicidaire…, cœur brisé…
Tu te rassieds dans ton fauteuil, tu te ressert un verre…, un rot…, un pet…, tu te gratouilles les coucougnettes…, puis tu “tripatouilles” dans ton nez…, enfin tu cliques pour un “j’aime” pour montrer que tu es passé lire et que c’était bien…
Ensuite…, tu changes de page, tu parcours un autre article que tu trouves trop long et tu te marres du commentaire qu’un fêlé à déposé à l’appui d’une dénonciation destinée à “l’univers” de Facebook : “Trop long, j’arrive pas à lire et c’est quoi ces putes à poils qui cachent les caisses ?”…
Waouwww !… le pied que tu prends !
Tu penses :“que de conneries”… et tu ajoutes “LOL” en passe-partout…, voire “MdR” en réponse “de suite/en suite” !
Puis, un éclair dans ta tête…, tu te dis qu’il y a quand même parfois des fulgurances dans mes narrations qui traitent à en mourir de rire d’une “bagnole-à-la-con”, un objet totalement crétin, un concept qui brille dans toutes ses grandes largeurs, avec tout autour des filles belles, des néons…, des belles filles…, des néons…, des filles vulnérables…, invulnérables…, avec leurs atours parfaitement mis en évidence, histoire de suggérer “le” grand écart parfait destiné à te faire succomber…, tu vois les nananas…, tu oublies le reste…, tu clôtures par un “J’aime”“… et tu bandes !
Le web façon Facebook et Forums d’amateurs éclairés en vase clos…, à tendance à devenir un passe-temps déconstructif…, un dépotoir glauque d’illettrés qui s’en vantent et se gargarisent entre-mêmes “qui se ressemblent”, de ne lire que des phrases courtes d’idées et de sens en légende d’une photo souvent floue représentant une automobile sans aucun intérêt autre qu’être commune…
Je ne suis pas religieux, mais le web est magique, car il fait comprendre de manière illustrative aux agnostiques que quand Dieu (Jésus) vient sur terre prêcher l’amour, il se fait crucifier…, Hollywood fait également comprendre aux beaufs, via des films qui refont l’histoire, que quand un empereur (Commode) descend dans l’arène des gladiateurs (le film de Ridley Scott avec Russel Crowe), il a tout a y perdre…, les héros meurent à la fin…, les cons aussi, mais on n’en fait pas d’histoires…
Je t’écris tout ça, toi qui me lis (avant de passer à autre chose), suite à un déclic salvateur, le commentaire d’un internaute sur une page Facebook dédiée aux “Youngtimers”, me donnant “le conseil” d’être “moins suffisant” dans mes contenus, “moins long” dans mes textes, “moins complexe” dans mes narrations et surtout “moins élitiste” dans mes choix d’automobiles…, afin que les “webbeurs” aient l’envie de me lire…, ce qui faisait suite à quelques dénonciations “anonymes” de “Facebookiens” horrifiés de voir des femmes dénudées devant diverses automobiles présentées dans mes articles : “Il y a des enfants qui regardent”…
Dans les années ’60 ’70 et ’80 d’où je viens (né en ’49), on se battait pour les libertés, mais on avait bien plus de libertés qu’on croyait…, ce que “sketchaient” Desproges et d’autres, Bedos, Coluche, Devos, ne passe plus actuellement…, “ceusses” qui sont dans leur première moitié de vie actuellement s’autocensurent et se bêtifient…, c’est d’autant plus affligeant qu’ils le font via des moyens techniques de plus en plus sophistiqués…, tant de technologie pour s’enorgueillir de ne pas pouvoir lire de longs textes et pour déposer des “LOL” et “MdR” en sus de “Gifs” et “Pavés-pastiches” copiés-collés aux hasards de leurs pérégrinations indigentes…
En 2001 en arrivant sur le web après 40 ans à éditer en presse “papier”, j’aspirais à la finalisation des rêves de ma génération, pouvoir s’informer et informer sans contraintes, débattre dans l’immédiateté…, et dans la suite de ce que j’éditais (Chromes&Flammes par exemple), pouvoir déchiffrer ce qui rend une voiture classique…, s’intéresser à son histoire…, tenter de comprendre pourquoi elle n’a existé qu’en quelques exemplaires et a été condamnée à l’oubli pendant des décennies…
Puis diffuser sans réserve…, sans publicités ni censure…, waouwww, je me marre…, je me suis fait éjecter, exclure, vilipender dans une centaine de sites-web après que j’y ai débarqué naïvement : “Hello, j’ai vu que vous parliez de moi et de mes anciens magazines, je me “spermets” de venir vous remercier”.…
Et hop… j’étais exclu…
En ces suites, j’ai alors résolu d’éditer www.GatsbyOnline.com gratuit et sans pubs, sans censure et avec une certaine garantie que les apports ne seraient pas effacés (souvenez-vous des millions d’hébergements de sites dans l’univers MSN-Microsoft ou SWING…, rayés de l’univers en un click… des années de labeurs perdues et des données irrécupérables à jamais)…
Que soit, mon site et ses dérivés accueillent des myriades d’internautes… dont certains plus futés que moi, utilisent divers de mes articles pour en faire des livres avec la promotion de Ruquier (waouwww, quel pied !)…
Maintes et maintes fois, j’essaye de comprendre le pourquoi du comment…, je parcours les forums du web, je vais dans des bibliothèques, je passe certains de mes week-ends dans des shows de vieilles bagnoles pour glaner ici et là des bribes d’informations…
Ici et là…, ouaissss…, tout cela devient peu à peu une “pentification” de l’histoire, je comprends de moins en moins le pourquoi…, plus du tout le comment…, surtout si une rare information est supprimée lorsque je reviens pour la conserver…, curiosité et enthousiasme s’étiolent…, ras-le-bol des voitures de gens fous…, marre de devoir poursuivre des fantômes et de formuler des questions muettes qui se résument à : “Pourquoi vous l’aimez tant ?”…
Bref, cette introduction non sexuelle est achevée, je l’illustre par la présentation d’une rareté “rarissime”…
L’Aguzzoli Condor 1964, est une voiture quasi inconnue qui n’intéressera sans doute que quelques-uns (et unes)…, c’est tout d’abord pour l’Italie qu’on l’aime…, car les voitures italiennes ont de la folie en elles… et ont souvent été imaginées par des illuminés rêvant d’amour et de sexe…, construites par des fous croyant façonner des corps de femmes pour en jouir… et achetées par des rêveurs confondant leurs fantasmes à des réalités impossibles.
En 1960 un pilote d’essai Ferrari : Luigi Giovanni Aguzzoli, s’est lié d’amitié automobile avec le fils d’un fabriquant de charcuteries et de Parmesan (à Parme, les saucissons et le jambon contribuent à la richesse locale… et le PARMEsan a assis durablement la richesse de quelques-uns)…, Sergio Bertocci est ainsi devenu un riche marchand, dépensant sans compter pour acquérir des Alfa Romeo.
Luigi Giovanni Aguzzoli a habillement manœuvré la cochonnaille en la saupoudrant du fromage adéquat…, il visait Sergio Bertocci en lui faisant miroiter qu’il serait associé à une entreprise qui allait culbuter Enzo (Ferrari) dans l’oubli… et il a pu ainsi obtenir les liasses d’argent nécessaires à la construction de “sa” propre voiture, prétextant en outre que pépère Enzo (Ferrari) était stupidement têtu et n’avait pas compris qu’il fallait évoluer dans le sens des nouvelles Formule 1 britanniques, c’est-à-dire, moteur central et châssis multitubulaire : Ferrari scandant à tue-tête : “Le bœuf tire une charrette et ne la pousse pas!”…
Le commendatore, étouffant toute innovation, à ainsi poussé ses ingénieurs à une mutinerie…, une révolution de palais a eu lieu peu de temps après, quand les meilleurs hommes de l’entreprise ont quitté Ferrari et créé Sérénissima avec la fortune du Comte Volpi…
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Ce fut pour eux un moment de bonheur, de pureté, d’abandon…, la résultante de leur solitude et de leur déraison, avec voix d’anges en filigrane dans une progression tout en douceur, à pas de chats, matinée de drogue et d’amour fou…, mais, 15 minutes 10 secondes, après leur spermatage…, embués, brouillés par la peur de ce qu’il adviendrait de leurs spermatozoïdes, ils se rendirent compte qu’il n’avaient pas de futur, pas de projet (surtout pas)…, juste une brève bulle de joie.
Luigi Giovanni Aguzzoli surfant sur cette vague, a saisi cette occasion pour partager avec eux sa vision d’une structure tubulaire et d’un moteur central-arrière, une semi-voiture de course à moteur Alfa Romeo (pour appâter Sergio Bertocci)… et il a engagé Piero Drogba et ses vieux amis, Giorgio Neri et Luciano Bonacini…
Ok, ok…, ce n’est pas un “scoop”, mais nombre d’internautes qui me lisent, ne connaissent pas (sûrement qu’ils ont été coincés dans un sous-marin) la technologie-hédoniste…, c’est loin d’être leur truc, d’autant plus quand ils sont en mode “cooltitude” et se branlent en se matant dans le reflet de leur écran d’ordinateur….
Bref…, je continue…, le premier problème pour Luigi Giovanni Aguzzoli fut de créer un châssis tubulaire…, il lui est vite devenu clair que la conception d’un châssis destiné à un moteur central arrière exigeait de fabriquer de manière plus rigide que la norme… et avec des “tuyaux-standards” ce n’était pas gagné…, les gros tuyaux de plomberie utilisés se sont avérés inadéquat, l’ensemble se pliait et… après un bref essai, “tout le bazar” était fortement déformé, d’autant que le poids de cet ensemble frisait celui d’une locomotive à vapeur.
Bien sûr, la boîte de vitesses d’origine italienne faite pour un moteur positionné à l’avant, ne pouvait pas être installée, mais heureusement Luigi Giovanni Aguzzoli a “vite” découvert que la transmission ERSA de la Citroën “Déesse-19” était utilisée dans les voitures de course britannique Cooper, en version simplifiée, avec quelques pièces spéciales pour un fonctionnement à 180 degrés.
Une expertise complexe (gag !) a statué qu’il fallait changer le tout (sic !) ET utiliser une carrosserie en plastique (fibre de verre)…, dans cette entreprise surréaliste, quelques employés de Ferrari, dévoyés par Walter Franco Rocchi Salvarini, ont apporté diverses contributions (on parle de détournement de moyens techniques ET de pièces tombées de divers camions), tandis que Sergio Bertocci découvrait quelques moteurs Alfa Romeo 1,3L de 128 chevaux venant d’un détournement de quelques Giulietta SZ qui trainaient sur un des parkings de l’usine…, Alfavia la magie de Gianpaolo Dallara !
En avril 1963 Aguzzoli a présenté “sa” Condor 1er version à quelques journaleux, elle avait une forme “anglicisée” façon cubique d’une berline Alfa Romeo Giulia TI (gag !) et était “donnée” comme “pouvant atteindre 260 km/h”, vitesse maximale théorique du véhicule qui “disposait d’un potentiel inhérent à renouveler radicalement les divisions compétitions des marques automobiles”…, dixit Luigi Giovanni Aguzzoli, qui dans cette foulée quasi olympique promettait à son maigre auditoire, qu’il confiait “le programme course à des ingénieurs compétents transfuges de Ferrari”…
Le 14 Novembre 1963 à Monza durant la Coppa Fisa, Luigi Giovanni Aguzzoli qui y pilotait cette Condor MK1 Giulia TI cubique… s’est lamentablement planté dans un stupide accident impliquant l’ex-Ferrari de Carlo Chiti développée à grands frais par Autodelta…
Luigi Giovanni Aguzzoli n’a pas renoncé à la lutte… et a à la fois ;
1° réparé “son” Aguzzoli Condor MK1…
2° commencé une deuxième version améliorée de sa conception, copiant intégralement le châssis accidenté de la première version (cubique) qui fut équipé d’un bloc Alfa 1670 cc Twins Spark de 165 chevaux provenant d’une TZ, associé à une boîte de vitesses Hewland…
La nouvelle carrosserie était l’œuvre d’un sculpteur de renom : Franco Reggiani.
Présentée au Salon de Paris 1964, l’Aguzzoli Condor Mk2 était beaucoup plus harmonieuse question design que la MK1 “cubique”…, quoique la presse, dubitative, peinait à déterminer si clairement la voiture était italienne ou anglaise…, peu de temps après cette présentation, la carrosserie a été quelque peu changée car le refroidissement moteur (situé en position centrale arrière) était “préoccupant”, de sorte qu’une grille de calandre “normale” (plus conventionnelle) a modifié le nez de la voiture.
L’Aguzzoli Condor Mk2, a effectué ses débuts en course de montagne (de cote) le 12 juillet 1966, elle portait un badge “Bertocci Condor” en remerciement des sommes colossales payées (à perte) par le roi de la cochonnaille et du parmesan, c’était Umberto Masettivel qui était derrière le volant… et il s’est positionné à la sixième place, alors que la MK1 “cubique” pilotée par Luigi Giovanni Aguzzoli terminait troisième…
Brambilla Luciano Selva qui conduisait la Mk1 (sous le N°31) avec le volant sur les genoux, a filé droit et l’auto s’est écrasée sur un muret…, perte totale…, Enrico Galimberti est resté sur la touche au volant de la Condor Mk2 qui n’a jamais pu démarrer…
De même, la Condor MK2 est tombée en panne dans la première minute de course dans le Grand Prix de Vallelunga-Roma… avec Sergio Bertocci en personne au volant !
Mais, une semaine plus tard, à Sestrières, la “Bertocci Condor” a marqué à nouveau les esprits enfiévrés en remportant la sixième place, juste derrière la MK1 (qui terminait cinquième)…
Un an après, le 8 Décembre 1967 lors de la Coppa Fisa, la première version de la Condor pilotée par le champion de Formule-3 Ernesto Brambilla s’est positionnée à la troisième place, alors que la MK2 “Bertocci Condor” n’arrivait pas à terminer l’épreuve…
Que la très laide Condor Mk 1 battait à nouveau la Mk 2, n’était guère motivant pour l’équipe du team “Bertocci Condor”, de plus, il devenait clair et évident que la mise en production d’une petite série de Condor MK2 ne pouvait se faire avec les seuls moyens financiers de Sergio Bertocci… et sans le soutien efficace de la marque Alfa Romeo. Néanmoins, les deux voitures sont de nouveau entrées dans la course…, à Monza, où un match important les attendait.
Un nouveau moteur 1730 cc a été ensuite installé…, cette “Bertocci Condor” a alors miraculeusement gagné le 20 juin lors d’une course de montagne (de cote), le Nerviano-Cesana, devant une 2000 Abarth…, ce fut un moment de gloire, le plus grand succès de la “Bertocci Condor”…
Quelques mois plus tard, son divorce va gravement handicaper les finances de Luigi Giovanni Aguzzoli…, de plus, sans sponsors autres que “Bertocci” et ne disposant plus d’un bon soutien technique, la MK2 va être plus ou moins rentabilisée par des locations à divers conducteurs fortunés pour des courses de montagne (de cote) et dans le championnat de Formule 3 italien, ce fut assez cool, Domenico Lo Coco obtenant quelques résultats…, mais à la fin de la saison, la Condor Mk2 fut remisée dans garage, où pendant des années elle ne va collecter que de la poussière…, oubliée de tout le monde, jusqu’à ce qu’un jeune homme mystérieusement apparu dans diverses courses locales va la réveiller, quoiqu’elle était quelque peu incomplète…, il va lui accorder les frais d’une rénovation et va réussir à la vendre aux enchères contre le montant mirobolant de 385.000 euros !
Ce qui précède ne peut servir à expliquer pourquoi cette voiture a pu être attrayante pour un inconnu, au point d’y dépenser plus d’un tiers de million d’euros…, les voitures de sport italiennes sont des attractions immersives de courte durée, les voitures de course presque mythiques, sont des légendes qui servent trop souvent à certaines lessives dans le monde…
Il y a parfois des non-évidences…, un objet total, un concept qui brille dans toutes ses grandes largeurs dans un spleen absolu, qui se vend à un prix démentiel, on ne comprend pas trop, c’est abstrait comme une noyade dans des draps de satin…
@pluche…