1964 Lancia Flavia Sport Zagato…
Mes chroniques, c’est du vécu à plusieurs étages…, je connasse beaucoup d’acteurs du monde des “auto-collections”, les plus représentatifs parmi les gnous…, les beaufs…, les tarés…, les idiots…, les pathétiques… et les margoulins…, qui composent cet extraordinaire panier de crabes…, je les déguste à différentes sauces et préparations depuis plus de quarante ans, à longueur et langueur d’années interminables…, certains sont indigestes, sauf en court-bouillon d’onze heure…, surtout s’ils sont accompagnés de thons et de morues chez qui j’ai même logé, mangé, dormi un certain temps… et plus si affinités !
Leurs dîners aussi “chics” soient-ils ont la particularité de se dérouler en viviers ou pullulent les requins… les entrées ne sont que des amuses-casse-gueules, les plats consistants en directives… curieusement, les moules s’y dégustent au dessert…, il en est de fraîches qui parfois renferment une perle comme certaines huitres qui ne s’ouvrent qu’à la pression… (un coup sec par derrière et elles s’ouvrent), mais la majorité sont de vieilles moules peu ragoutantes d’aspect qu’il est préférable de ne pas gober…
J’en écris d’expériences, j’en ai connu de princières, bien grasses, d’autres quasi royales toutes rabougries, dégageant une forte odeur, j’en ai parfois encore le souvenir, c’est tenace…, maintenant, les entrées en matières diverses me suffisent, tout l’art en finale du fécal, pour qui comprend bien, c’est de partir directement avec les couverts…, car les non-couverts financièrement vous devez y faire attention, ils pincent-Monsaigneur et vous font les poches…
Voilà…, je n’irai pas plus loin de ces agapes de riches misères qu’on digère très mal…, j’en cause encore, mais leur coté “participatif” m’exaspère…, quoique j’en connasse les meilleures recettes fiscales et autres…
Et oui…, j’ai côtoyé et fait tant “d’affaires” avec tant et tant de ces gens, “partouzes” aux USA et Europe, que j’en ai encore le tournis, parfois le goût du vomi…, j’ai de surcroit “possédé” (et ai été possédé par…) un nombre incalculable d’entre-eux et elles, voitures également (en prime payante)…, le “pic” étant d’en avoir le plus possible en double, triple et quadruple sens…
Je connais donc bien ce sujet, les gens, les voitures, les affaires, les magouilles et les petits bonheurs pervers, ainsi que les grands malheurs sado-masochistes…, d’autant plus que, venant d’un milieu modeste dans lequel les conneries “roulables” sont des joyaux “à collectionner”…, je sais que les habituelles “petites-gens” n’osent rien en dire, ni en écrire…, d’ailleurs, ces “beaufs” n’ont aucun moyen de participer à ces “réjouissances”…
Jeune encore, j’aurais du rêver de bien mieux…, continuer l’architecture et mes magazines de déco et archi : “Home”… et pas me fourvoyer dans les bagnoles “accroche-cœurs” avec lesquelles c’est un peu comme l’homme lambda et “innocent” qui découvre “la femme” et fera lui-même son apprentissage des réalités avec une magnifique pute vénale…, il n’en aura que ce qu’il paye, tant qu’il paye…
Il y a là, tout au fond, entre les cuisses, beaucoup de rêveries et de solitudes, beaucoup trop de masturbations des neurones… et de discussions de comptoir de bistrots-bordels entre imbéciles qui ne durent (les discussions et “ceusses” qui discutaillent), que tant qu’ils savent payer les tournées…, je pense que vous (qui me lisez) me comprenez fort bien à force que j’en écrive…, et que vous persévérez par auto-dérision…
Cette voiture est un parfait exemple de l’arnaque qui est la trame du tissus formant le monde des “autos-collection”…
Elle était comme abandonnée dans la partie “extérieure” d’un show sympa mais crade qui se déroule chaque année en Wallonie, plein cœur de la Belgitude…, son vendeur, italien, en voulait 10.000 euros, j’ai sorti 5.000, après une heure de discussions, de pleurs, cris, sermons, il a pris mes billets et a signé “vendu” sur un bout de carton faisant office de facture (en conditions générales en filagramme : “démerdes-toi et vas te faire f…”…, il est vrai qu’oser écrire “vendu” sur une note-facture, est un vache de double-sens…
La belle a démarré, et hop… je l’ai fait amener “chez mon moi” ou j’ai réalisé les quelques photos qui illustrent cette page que j’ai envoyé à divers de la liste évoquée ci-avant, comme vous le constatez, je n’ai pas même attendu que son shampoing sèche…
A l’époque on “n’internétait” pas encore systématiquement…, on “émaillait” un peu, mais on envoyait encore des lettres contenant des vraies photos… et c’est Matthieu Lamoure de chez Poulain-Le-Fur qui a réagit le premier (c’était AVANT que je doive faire un procès pour toucher mes soldes de vente oubliés, vente après vente)…, il m’a dépéché le plus infâme “expert” de France et Navarre et au-delà… qui m’a dit que ça ne valait pas grand chose, que c’étaient les autres Zagato qui avaient de la valeur, que celle-ci n’en aurait jamais, mais que pour 25.000 c’était possible… de la présenter dans les ventes (de quatre-saisons) du Palais des Congrès…
L’escroquerie est de faire croire que ce que vous possédez/vendez à une “certaine” valeur…, mais en réalité pas vraiment, c’est une “valeur relative”…, c’est tout l’art de “l’expert” qui n’est pas un vrai métier, pas besoin de diplôme, le bagout est ce qui distingue un expert d’un trouffion…, ce “loustic” donc, paré d’une “aura” auto-proclamée, n’est là que pour apporter une “garantie” de rien…, d’ailleurs, on doit dire “Monsieur l’Expert”…, avec déférence et respect, si le dîner et le pot-de-vin ne sont pas suffisant, “l’illuste” étant capable de tout, soit de refuser votre bijou, soit de le dévaluer derrière votre dos sur le catalogue de vente en faisant “une erreur” d’évaluation…, c’est de l’art…, l’art et la manière…
C’est là qu’est intervenu “le Grand Maître” Hervé Poulain en personne, qui m’a balancé du “Mon cher Ami”…, comme si je partageais slips et chaussettes avec lui…, afin que j’accepte “ce gag”…, “cet épisode”..., créé par l’expert Souvrain (et souverain)… c’est-à-dire cette Lancia…, de même qu’une Mercedes SSKL 1927 “ciblée” de même façon…, c’était la joyeuse époque ou Maître Poulain me tutoyait, même de loin, du genre : “Mon Cher Ami Patrice, Quel Bonheur De Vous Revoir”…, (une majuscule à tous les mots SVP, ça flatte)…, c’était un temps ou je n’avais pas de chien, mais une chienne-maîtresse…, un temps ou tout “le reste” partait pour partout en partouzes d’après-ventes, que du bonheur cash entre petites-gens du commerce précaire…, un ravissement…, pas de chèques…, pas de gro$$es coupures…, que des petites…, échanges (partiels) bienvenus, que du bonheur commerçant d’artisans, d’artisanes-sorcières-succubes-harpies aussi…, mais surtout de beaucoup de castors qui, comme chante Dutronc…, travaillent avec leur queue… (j’ai du faire procès pour récupérer ce qui m’était dû…, je l’ai gagné… et, ils sont revenus pour continuer “entre amis du même monde”… en réalité ils avaient peur de mes articles…, encore maintenant) !
Les temps ont changé et les castors vieillis…, mais pour en revenir à ce qui n’est pas essentiel dans cette chronique, puisque discourir de cette Lancia pour Zigotos n’est qu’un prétexte à médire…, pour “elle”, dénommée “Lancia Flavia Sport Zagato”, point besoin d’un faire-part…, mes illusions étaient déjà mortes depuis longtemps…, elle s’est vendue “toute seule” au marteau pour 50.000…
J’ai retrouvé la fiche descriptive de l’expert (je divulgue son nom “Souverain”, par décence et respect des internautes qui me lisent)…, qu’il avait recopié on ne sait ou…, c’est un peu ampoulé, mais c’est de mise vu le style de l’auto et de sa clientèle si typique…
“La version la plus sportive de la Lancia Flavia sortie en 1960 est réalisée par Zagato qui la présente au Salon de Genève 1962 sous forme d’un prototype, exposé à nouveau, mais cette fois sous une forme définitive, au Salon de Turin le 31 octobre de la même année. Ce modèle est chargé de remplacer la Lancia Appia Sport sur les chaînes de production de la nouvelle usine de Terrazzano di Rho.
Il s’agit d’une berlinette dite “trois places” (plus tard corrigé en “4 places”) d’une silhouette très personnelle, signée Ercole Spada, étudiée en soufflerie pour obtenir le meilleur coefficient aérodynamique possible. En vue d’en limiter le poids au maximum, Zagato choisit un revêtement en aluminium. Le modèle se distingue par l’agressivité du masque avant, la calandre en dièdre horizontal qui dépasse la ligne des phares, l’original traitement des glaces de custode en plexiglas et les feux arrière intégrés dans un embouti d’aile, conçus par Carello.
La mécanique est un quatre-cylindres à plat entièrement en aluminium avec deux arbres à cames, non pas en tête, mais enfoncés dans le bloc… et des freins à disques Dunlop assistés. Dans la version Sport, le quatraplat de 1 500 cm3 est alimenté par deux carburateurs double corps, pourvu d’au taux de compression porté à 9.3 :1 et d’un nouveau diagramme de distribution pour augmenter le couple et la puissance, cette dernière passant de 78 chevaux pour la berline à 90 chevaux pour la Sport. La vitesse de pointe est de 178 km/h contre les 170 km/h pour le coupé Pininfarina.
En septembre 1963, arrive la version 1.8 l. L’alésage a été augmenté de 6 mm, la course de 3 mm. La puissance sur la Sport est maintenant de 100 chevaux puis, à partir de l’été 1965, de 105 chevaux. La vitesse maximale passe à 187 km/h.
La Lancia Flavia Sport recevra un accueil mitigé et le volume de vente sera inférieur aux espérances de la firme italienne, en raison aussi d’un prix élevé. 640 exemplaires ont été produits, contre 19 293 coupés Pininfarina et 1 601 Convertibile. C’est bien peu, et la rareté des exemplaires survivants participe à l’envolée de sa cote, la bouderie des débuts ayant fait place à un véritable engouement. Estimation “de mon expertise” 35/40.000 euros.
“…
@ pluche…