1969 VW V8 “Das Volkenstien”…
Un “Amphigouri” est un texte volontairement obscur, parfois burlesque, souvent absurde, qui traite un sujet sans y apporter d’importance tout en y incrustant des éléments étrangers dans un vomi littéraire d’idées confuses et incompréhensibles…, bref, du charabia… et comme la VW Cox gothique surnommée “Das Volkenstien” que je voulais vous présenter m’est apparue en adéquation avec ce type de texte…, je me “suisse” laissé aller dans une narration amphigourique…
A peine ai-je débuté l’écriture, que j’étais las de tapoter des chroniques “classiques”, aussi ai-je suivi la voie du “Gonzo-journalisme” (cherchez sur Google) tracée par Hunter S.Thompson, m’engouffrant (Dieu seul sait pourquoi, mais le diable sait comment), dans des dédales sombres et agités qui mènent les innocent(e)s qui me lisent, dans les limbes journalistiques, avec cette particularité (remarquable) que ceux (mes textes) qui les entrainent le plus vite vers ces néants, sont les plus intelligents (si, si !), les plus significatifs (toute modestie mise-à-part !)… et, celui que vous lisez aujourd’hui, va vous paraître tout particulièrement abscons, d’un pathos pathétique, amphigouriquement le plus remarquablement nul de l’histoire des “Amphigouris”…, un salmigondi amphigouriquement lourd et ampoulé, comme mes pieds après une journée à arpenter les pavés sous lesquels se cachent divers mystères…
Le concept “Gonzo”, si séduisant soit-il, est quand même assez flou et galvaudé, au point que l’usage courant en fait, lorsqu’il est accolé à “journalisme”, un synonyme, en gros, de “rock’n roll”…, or, la réalité du concept est plus subtile et plus littéraire, ainsi le journalisme “Gonzo” est, à la base, l’art (ou la compulsion) d’imposer une forme romanesque à un contenu journalistique…, on ne saurait être plus clair…, cependant, Thompson envisageait une inversion du “processus gonzo” vers le “roman journalistique”…, parce que la seule véritable différence entre “journalisme” et “fiction”, de son point de vue, était juridique…
D’accord, finalement, c’est un peu compliqué…, mais il faut retenir l’idée qu’il s’agit d’une opération d’hybridation : raconter l’histoire comme un roman ou écrire un roman comme un reportage…, avec bravoure, comme une méta-nouvelle qui serait le synopsis du Prequel de Scarface rédigé par un Charles Pennequin sous trip qui se laisserait aller à inclure, entre quelques phrases, un résumé homérique de ses querelles de voisinage, sa découverte du LSD, sa première prise de mescaline, ses combats politiques ou ses considérations sur le métier de journalisme (trop souvent des putes !)…, le tout écrit dans un style flamboyant à faire passer Lester Bangs pour un mormon neurasthénique ou pour Michel Houellebecq.
Il faut que je reconnaisse que, haïssant la foule et les gugusses qui la compose, je ne peux me réunir à plus de deux, voire trois ou quatre… et, à reculons, prenez cette affirmation avec précaution : je ne roule jamais en marche arrière sur l’autoroute, enfin pas en dessous de 2g… et, lors de mes pérégrinations, je tombe souvent (sans me faire mal, rassurez-vous), sur toutes sortes de bizarreries assez bizarres, il me faut bien le reconnaître, j’arpente la toile à la recherche de la perle rare qu’on n’a pas encore vue, une grande partie termine rapidement dans ma poubelle virtuelle, mais je trébuche aussi, parfois, sur une “chose” avec plantes en pot presque nues alentours…, sauf qu’heureusement, parfois, la réalité fait la nique aux clichés !
A l’issue d’un mois d’approches autant subtiles que répétées, j’ai pu dîner (enfin) avec une créature gothique, l’étourdissant de commentaires flatteurs sur sa VW Cox magnifiquement modifiée… et dont elle évoquait avec enthousiasme le coté “génial”. Après quelques flûtes apéritives de boissons pétillantes suivies de quelques blancs aussi troublants qu’elle le devenait, je la sentais, troublée…, j’escomptais parachever mon œuvre vineuse et hypnotique…, mes intentions, à contrario du vin qui s’affirmait naturel, sentaient fortement le soufre, avec un flacon de ce rouge inoubliable dont je versais une généreuse rasade dans nos verres. L’œil toujours rivé sur son décolleté profond, je commentais alors, avec un docte verbiage, les diverses teintes de ce nectar, ce rubis profond qui prenait déjà ses premiers reflets tuilés, la qualité de son gras tapissant l’intérieur du verre, autant de gages d’extases prochaines.
Après avoir humé de cette façon démonstrative et experte, tête en avant, l’air concentré et mâle, le verre légèrement de guingois pour amener une touche de décontraction, conscient de l’attraction magique qui était en train de s’opérer entre nous, catalysée par l’alcoolémie ambiante et la délicate lumière…, je me mis en tête de lui faire découvrir la magie des arômes de fruits rouges et noirs, bien compotés, mâtinés de l’odeur du “quetscheschlegel” de ma grand-mère, que développait cet aimable breuvage. L’une des clés est le recours au registre héroï-comique : chez Thompson, on ne perd pas une élection, on “patauge dans l’horreur de la défaite publique”…, on ne fait pas un banal trajet en voiture sous la neige, on “rampe à travers le blizzard à quinze ou vingt km/h dans une antique et honorable bagnole”… et, bien sûr, si vous cherchez du sexe, de la drogue et du rock’n roll, vous en trouverez aussi… Et c’est là, qu’en faisant tournicoter le vin devant son appendice nasal qu’à l’instar de Cléopâtre elle avait fort délicat, dans une soudaine pulsion amoureuse du perfide liquide pour ma dulcinée et sa gorge profonde, un juteux jet jailli, aspergeant sa robe immaculée de pollution purpurine…, la fin fut autant bruyante que brève, l’insulte faite au créateur, qui lui confinait maintenant au “divin”, les zéros du prix de sa Cox enfin me révélés…, ma stupidité pochetronesque, suceur d’orteils et j’en passe (j’en ai oublié, confus et déconfit, la plus grande partie) mélangés dans ses imprécations…, je me souviens toutefois parfaitement du goût du vin, il avait un goût amer, curieux, non ?
Elle m’a toutefois dit que sa VW, surnommée “Volkentien” était en fait, un Hot-Rod équipé à l’avant (!) d’un V8 283ci provenant d’une antique Corvette 1959 accidentée…, son “Bitza” avait été présenté dans le “Old Skool Rodz Magazine” l’été dernier…, elle ne “pute” s’empêcher de m’ajouter dans un sabir suave, ce que j’ai pieusement retranscrit ci-après : “Ses caractéristiques de la voiture, un plein tube châssis de milieu des années 30’s, un Ford, essieu avant, barbouillé jusqu’à 59 de vette 283 avec tri puissance, et boîte autotik turbo 350 trans, Ford arrière de 9” sur l’air full métallik intérieur, y compris la main métallique de sièges à fonctionnement haché dessus, body a été canalisé, raccourci et sectionns, blancs large de cocker…, unique… rouler vitres latérales…, des troncs fini et abrite le réservoir de carburant… Commerce possible dans quelque chose qui s’empare de mon intérêt…, un intérêt particulier en Porsche et autres voitures de sport de 30,000.00US$ cash”…
Après ce charabia amphigourique, il m’est apparu important d’en faire une synthèse, même si je crois moyennement aux prophéties de Nostradamus…, les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut…, vous avez du l’entendre souvent, même un jour d’élection ou d’érection, voire même, prononcé par vous-même…, c’est bien sur complètement faux, prenons un chiffre au hasard : 7… et essayez de lui faire dire : “J’aime beaucoup votre VW”… et vous constaterez que c’est impossible, 7 ne dira rien, vous pouvez prendre 6 ou 9 et ce sera pareil voire identique. Les prophéties sont souvent utilisées pour détourner l’attention des honnêtes gens des vrais problèmes de la société, le complot mondial utilise par exemple le fait que 82,54% de la population est nulle en math, alors qu’il est démontré à 99,99% dans “Le Figaro”, que les personnes qui boivent de la verveine menthe sont plus souvent sujettes à la dépression nerveuse que les personnes qui se pochtronnent au Chambertin. Une autre étude prouve que les personnes les moins riches ont tendance à manger moins de caviar et plus de choux…, on peut donc en déduire que le choux rend pauvre en plus de faire péter…, tout cela prouve à 91,61% que les gens dans leurs généralités (je l’ai mis au pluriel exprès), sont pris pour des imbéciles… et que si on veut faire dire n’importe quoi aux chiffres, il suffit d’en coller deux après le point qui remplace la virgule pour que ça est l’air sérieux, comme font les américains : 30,000.00 US$…, le montant demandé par “la belle gothique” (que je soupçonne d’être un transsexuel) pour sa chose…
Dans le style, en France, on fait mieux (dans le transsexualisme ET la trans-politik-lubrik), car, sans commenter le génie artisanal de sa majesté présidentielle Eh Manuel Macon précédé de Franchois Zolland, il faut se rappeler qu’avant eux nous avons eu l’Empereur Fatal Flatteursky qui s’auto-flattait en faisant un complexe de supériorité…, ça dépotait grââââve, souvenez-vous…, le plus grand petit président du monde, notre pompier pyromane a sauvé, dans le désordre : la presse, les retraites, les chupa-chups, les banlieues, la carrière de sa femme, le capitalisme, l’anticapitalisme, le communisme, le socialisme, Airbus, Bernard Tapie, le fric à la Betancourt, Ingrid Betancourt, Clotilde Reiss, des guérilleros colombiens, les membres de l’Arche de Zoe, les infirmières bulgares, les pêcheurs Bretons, les otages du Ponant, les mineurs Chiliens, la Justice, le Jogging, les blagues carambar, le bouclier fiscal, les banques, le Fouquet’s, l’industrie Pharmaceutique, la croissance, la consommation, les enfants de Neuilly, Total, EDF-GDF, les OGM, les raffineries, la cagnotte de l’UMP, l’équipe de France de foot, la liberté d’expression, France Inter, Rolex, la bouffonnerie ambiante, les pizzaiolo Moldaves, le communautarisme, la discrimination positive, l’Immigration choisie, l’éducation nationale, l’emploi, la reine d’Angleterre, la Géorgie, les sondeurs, les usines de Gondrange, l’esprit de Mai 68, les droits de l’homme, le Front National, TF1, la filière auto, la société Taser, le climat, le Gaullisme, le Chiraquisme, le populisme, le poujadisme, le Pape, la Chrétienté, les religions, Internet, son salaire, le nanisme, la Société Karcher, la Constitution, la Nation, la République reprochable, la Démocratie, la Patrie en danger, l’or de Kadhafi et le pétrole de la Libye, la France, l’Europe, le monde, l’Univers… Rien de moins…, un seul mot : Bravo… dommage que Manuel Macon dilapide tout !
Il y a eu pire en décomposition latente : l’inénarrable Manolo Valls, qui rêvait de devenir Président Franco-Spaniel (comme mon Cocker qui serait général), et imaginait pouvoir vivre en Franquisme sous forme d’un nouvel Eden, une sorte d’Eldorado Israélien… endtoit idylique où une minorité de privilégiés auraient pu vivre tranquillement dans l’opulence et à l’abri de la répression, tandis que le reste de la population vivrait dans la misère et dans la peur de la répression, des délinquants, des attentats, de perdre son misérable emploi ou son logement, voire sa nationalité…, car Manolo rêvait de faire “Vallser” franco de port, il s’imaginait le sauveur du monde libre, indéfectiblement judéo-maçonik…, le futur meilleur Président de la VIème Républik… après avoir sodomisé le D.ieu donné à la Kultur Fanchouille… et il le disait lui-même : “Quand même, merde, depuis que la République française existe, depuis que la France existe, je serais le meilleur Président de France mais aussi du monde“…, rien de moins ! On peut se demander comment en France, pays reconnu dans le monde entier pour ses vignes et ses grands vins, un tel amateur de Sangria a pu avoir autant de facilité à trouver des journaleux Kashers pour diffuser ses illuminations ?
Un grand mystère que cette histoire d’amour qui rendait hommage au travail et au talent (avant il était planteur d’arbustes en faveur des Palestiniens)…, tiré d’un roman dont le succès, considérable à l’intérieur de son microcosme intérieur, a débordé sur la scène internationale…, c’est l’histoire d’un jeune en mal d’amour, qui rencontre un soir d’été une créature exquise qui joue du violon sur les toits du monde, ce qui permettra la naissance d’une mise au point sur D.ieu (donné), Moïse, Abraham, Bernard Henri Levy, la vie, l’amour… A m’écouter me lire d’écrire tout ceci, la belle gothique m’a répondu que je dressais un constat sombre et affligeant de la Franquifolie… et que je ne devais pas avoir beaucoup d’amis…, enfin, si…, soit des alcoolos invétérés et invertébrés, soit des pervers narcissiques, soit les deux.
Je lui ai dit que certains étaient morts de décès, que certains ne se souvenaient plus de moi…, bref, que ma vie sociale était proche du néant, que je n’y mettais pas vraiment du mien : “J’ai quelques petits défauts, faut bien le reconnaître…, je n’ai pas d’affect, je suis froid comme un congélo, je pense que la compassion n’est que de la sensiblerie de bazar, je n’ai rien contre l’humanité en général, mais pas mal de grief contre l’homme en particulier, j’adore me moquer des blaireaux fan’s excessifs de tuning (et de Lorie)…, je manque singulièrement d’empathie pour mes congénères, je défoncerais avec délectation et à coup de barre à mine rouillée, toutes les connasses qui me critiquent sans me connaître”…
Tant qu’à papoter dans le vague, j’ai murmuré le plus fort possible qu’à l’image de St Paul sur la route de Damas ou de Johnny sur la route 66…, que j’avais eu la révélation que le cadre Facebookien n’était pas idyllique pour lier connaissance…, elle m’a rétorqué que je pouvais en acheter : “C’est pas une blague, un site australien “USocial.net” vend des “amis” aux utilisateurs de Fessebouc, moyennant finances, les Aussies proposent aux utilisateurs du premier réseau de socialisation en ligne de combler leur vide affectif… s’acheter 1.000 amis coûte 177 dollars, ce qui fait le poto à 0,17 dollars. Pour les plus fortunés, on peut acheter 5.000 copains pour 654 dollars, soit le painco à 0,13 dollars ou grosse merdo 0,10 €uros”…
C’est con, on peut pas avoir plus de 5.000 amis sur Facebook, moi j’aurais bien été jusqu’à 10.000, avec une petite réduction, ça serait toujours moins cher qu’une soirée avec une bande de soiffards avinés…, en plus d’amis, on peut aussi se payer des supporters, seulement 0.07 € par tête de pipe, c’est cadeau, sauf si se sont aussi des supporters du PSG, du racing ou de l’OM…, en deux ou trois clics, te voilà proprio de 15.000 amis…, elle est pas belle la vie ? La valeur d’une personne qui a été manipulée, contrainte ou soudoyée pour devenir “ton” ami ou “ton” supporter est particulièrement limitée, certes, mais tu t’en tamponnes les valseuses…, sur ta page Facebook, tu es le kecqué du net…, pour moins de 1.500 dollars, tu es le mec le plus populaire sur le net…, tu vas pouvoir mettre des vidéos coquines sur la toile sans prendre soin de te flouter les cacahuètes, la classe…, mais pour en revenir à la VW : je vais y penser…, j’ai déjà un Hot-Rod !