1972-1999 Vector…
– La sex-toy-machine américaine (pour automaniaques masochistes)…
– Jamais rien de semblable à la Vector W2 n’a roulé sur la terre (et la terre peut s’en estimer heureuse)…
– Wiegert s’en va-t-en guerre (Waterloo, morne plaine)…
Vector, c’était un jeu de dés pipés, créé par Jerry Wiegert, dont la règle étaient simple :
“Sortez de chez vous et allez chercher des soutiens financiers, techniques et mécaniques…, construisez (à partir d’un tas de ferraille) un engin roulant-roulable aux allures d’OVNI inspiré par la Carabo de Bertone dont le châssis doit ressembler à celui d’une Can Am…, placez-y des pneus et des freins monumentaux ainsi qu’un moteur V8 à double turbo-compresseur développant au moins 650 chevaux pour faire voler les 1000 kilos de la voiture…, appelez cette méchante bête “Vector” pour la connotation militaire et sinistre…, puis faites un pas en arrière et observez ce qui se passe en chantant l’hymne américain au garde-à-vous : si l’engin ne s’écroule pas, vous avez gagné”…
Californie…
Crépuscule sur un lac salé à l’heure où la chaleur monte et où la brise fraîche balaye la surface de la croûte terrestre, faisant fuir les plus durs à cuire, comme les pilotes aux nerfs d’acier de Top-Gun, ces zombies inébranlables qui ont du cuir au ventre jusque dans les recoins secrets du corps où les pauvres mortels abritent les faiblesses qu’ils n’avouent qu’à contrecœur…
Les lacs asséchés sont les vides émotionnels de la terre, les gens ordinaires s’en tiennent à distance respectable car ce sont des endroits qui dépassent leur perception du temps et des changements.
Par contre, les gouvernements aiment beaucoup ces lieux désolés…, ils leur procurent assez d’espace pour créer, tester et peut-être même ramener sur terre des avions redoutables et grandioses qui leur sont nécessaires dans la course aux armements pour surpasser toujours les autres à dominer…, un lien émotionnel brumeux, un désir fiévreux de durer…
Cette obsession de la première place, cette pression perpétuelle et cette mise en bouteille de tout ce qu’il est possible de connaître comme émotions…, c’était l’univers de Gérald Wiegert…, j’écris « était » parce que tout cela c’est du passé… et que ce zombie de l’automobile n’est plus qu’une ombre errante ayant toutefois réalisé son rêve de construire une voiture mythique, mais sans parvenir à écorner l’image de Ferrari et Lamborghini qu’il imaginait rampant à ses pieds…
Il se promenait vêtu d’un battle-dress de la force aérienne, il portait des bottes de cow-boy en peau de serpent… et si quelqu’un lui demandait pourquoi…, il répondait : « Eh bien, on est en guerre, non ? »…, était-il possible que ce fou génial déraille ?
Jerry Wiegert parlait à voix basse, mais il avait une grande gueule…, il (se) voyait très grand et voulait neutraliser les plus grandes choses de ce monde…, piloter un F-16, c’était son rêve… et la chose la plus terrible est qu’il est parvenu à concrétiser le tout un bref moment…
Représentez-vous Wiegert comme un Enzo Ferrari d’arrière boutique, sans cheveux blancs, sans son fils mort, sans la piste d’essai de Fiorano, sans l’appui massif de Fiat… et sans les années d’expérience du vieux Ferrari dans le domaine des voitures exotiques, des arnaques planétaires et des filouteries de tous styles…
Jerry Wiegert, s’était sorti des grands fonds grâce à la Vector mais c’était un visionnaire aveuglé…, il avait suivi des années de formations en design automobile au Center of Creative Studies de Détroit…, il avait fait une licence en conception de véhicules au célèbre Art Center College de Los Angeles… et il avait remporté une collection impressionnante de prix, souvent des premiers…, ceci ne veut pas dire qu’il n’était pas un peu dingue, mais on ne peut pas lui reprocher d’avoir saisi la meilleure occasion dont il pouvait tirer profit…
Ce qu’il voulait faire, c’était éclaircir les rangs de Ferrari, de Lamborghini, Maserati, Aston Martin et BMW, abattre les incapables et planter la bannière étoilée sur le tas fumant…, Jerry Wiegert a essayé de réinventer la voiture exotique en un temps ou un autre fou imaginait la Smart.
Pas de carapace d’aluminium svelte pour lui, pas de châssis tubulaire lourd, ni de boite 5 rapports grinçante…, ce n’est pas qu’il ne respectait pas les autres voitures exotiques, mais il estimait que c’était aux Etats-Unis de prendre le relais…
Wiegert a dessiné la Vector lui-même en s’inspirant outrageusement de la Carabo de Bertone… et sa voiture ne faisait que 1,05 mètres de hauteur…, la société de Jerry Wiegert et son équipe intergalactique portait le nom de Vehicle Design Force… et les quartiers généraux de l’entreprise se trouvaient à Venice, dans la banlieue de Los Angeles…, la Vector ressemblait étrangement à un prototype roulant très sophistiqué, avec la différence que la Vector était beaucoup plus basse que toutes les autres voitures de sa catégorie…
S’il y a jamais existé une voiture avec un potentiel très large dans le milieu très étroit des engins inutiles, c’était bien la Vector…, personne, à part peut-être Bruce Mc Laren et son coupé à 3 places de front… ou VW avec sa résurrection de la Bugatti Veyron, n’ont jamais tenté une entreprise aussi ambitieuse pour arriver à être un mythe absurde et sans aucun pédigrée…
Vous me lisez et vous commencez à fulminer de rage contenue parce que vous imaginez déjà que je vais brûler ce que j’ai aimé étant plus jeune…, à ce stade du texte, je ne vous écrit ni oui, ni non…, attendez la suite !
Durant les années ’70, le marché des supercars était essentiellement occupé par les européens : Porsche, Maserati, Lamborghini, De Tomaso et Ferrari pour ne citer qu’eux, tous rivalisaient de puissances monstrueuses (pour l’époque) afin de faire valoir des performances sans cesse améliorées…
Mais, dans un contexte de crise pétrolière, rares sont celles à véritablement sortir leur épingle du jeu…, à l’exception de Chevrolet avec sa Corvette, les américains ont déserté ce marché après la lente extinction des Muscle Cars…, c’est pourtant dans ce contexte moribond que Gerald (Jerry) Wiegert a eu l’idée de créer une supercar capable de défendre à elle seule la fierté de l’Amérique face à la vieille Europe…
Gerald « Jerry » Wiegert avait deux passions : l’automobile et l’aéronautique…, il ne lui fallu donc pas beaucoup chercher pour réunir ses connaissances dans les deux domaines afin de créer, non pas une voiture volante, non pas un avion roulant, mais une sex-toy-machine américaine pour automaniaques masochistes : la Vector !
La première Vector-prototype, non fonctionnelle, apparaît en 1972 au Motor Show de Los Angeles, haute de seulement 1 mètre mais large de 2 et longue de 4m40…
La Vector ne se nomme pas encore Vector, mais Wiegert One (W1), c’est un kit-car-proto qui possède les proportions attendues d’une supercar… et suscite un vif engouement du public…, le prix envisagé est de 10.000$, avec pour ambition affichée de défier les sportives italiennes…, mais personne ne l’achète !
Il faut attendre le salon de Los Angeles en mai 1977 pour que Wiegert dévoile un second prototype, présenté sous le nom de sa nouvelle société : Vector Aeromotive, c’est la Vector W2.
Wiegert avait été, comme beaucoup de ses contemporains, très impressionné par le concept-car Carabo présenté par Bertone en 1968…, Nuccio Bertone souhaitait en effet marquer d’un grand coup sa première présence au salon de Paris 1968 sous son propre nom avec un prototype d’une grande modernité stylistique…
La Carabo, construite sur une plate-forme d’Alfa Romeo 33 Stradale, restera emblématique de la seconde moitié du 20ème siècle…, ce dessin novateur va de toute évidence très profondément inspirer de nombreux projets des années ’70 et notamment celui mené par le designer Lee Brown et l’ingénieur Jerry Wiegert : la Vector.
Appelée W2 (pour Wiegert-2), la Vector-prototype est achevée en 1979 et cette fois-ci, elle roule…
La première originalité de la Vector est d’utiliser des matériaux issus de l’aéronautique comme son châssis semi-monocoque fait d’aluminium extrudé, de résine epoxy et de tubes d’acier… ou sa carrosserie en fibre de carbone, kevlar et fibre de verre dont la NASA va attester la qualité.
Le début de la production de la Vector W2 est envisagé pour 1980 avec un prix de vente de 50.000 US $…, mais suite à une mise au point plus lente que prévue et un financement complexe, Wiegert doit repousser le lancement du projet qui évolue finalement entre 1982 et 1987 vers la W8 Twin Turbo dont certains éléments de carrosserie comme les portes et capots sont revenus à de l’aluminium…
Durant ces 5 années, la Vector W2 va passer par quasi toutes les couleurs pour faire croire à une production effective, gris clair métal, gris foncé “top-Gun”, rouge, blanc, noir, bleu, blanc perlascent…
Présentée en 1989, l’évolution finale du prototype W2 est finalement mise en vente 17 ans après les premières ébauches du projet sous le nom de Vector W8… !
Il n’a existé aucune W3, W4, W5, W6 et W7… on en arrive direct à 8 pour les 8 cylindres du moteur…
Le style de la W8 est toujours spectaculaire, mais il a perdu de sa modernité depuis la présentation de la W2…, son prix a entre temps été réajusté à 180.000$, mais c’est finalement à près de 450.000$ que les rares exemplaires produits seront écoulés.
J’ai eu l’occasion de “conduire” le proto W2 en gris et en rouge…
Ouvrir la porte en élytre permet de découvrir un véritable cockpit d’avion de chasse, au volant près…, avec son instrumentation digitale inspirée des chasseurs de l’US Air Force, la Vector W8 est typique des projets ayant foisonné dans les années ’70 et ’80 avec l’avènement de l’électronique…
Les sièges en cuir multi-réglages électriques très enveloppants étaient fournis par Recaro tandis que les seuls équipements luxueux se limitaient à une chaîne stéréo Sony, une moquette en laine, des essuie-glace intermittents, un toit ouvrant amovible optionnel et une climatisation…
La finition de la Vector était loin d’être exceptionnelle, mélange d’artisanat et d’éléments de grande série bon marché, le tout dans un dessin cubique furieusement années ’80…, mais ses rivales italiennes n’offraient guère mieux à l’époque…
A défaut de pouvoir trouver un V12 « made in America », (qui pourtant existait à usage aéronautique) Wiegert avait sollicité la General Motors pour équiper sa supercar…, au terme d’un accord, la Vector a hérité ainsi d’un V8 5737 cc que Jerry Wiegert faisait transformer chez Donovan, un préparateur de moteurs pour Dragsters, il était entièrement en aluminium…
En sortie d’usine, ce gros V8 Chevrolet rudement bridé par les normes anti-pollution n’affichait pourtant que 190 chevaux…, néanmoins, en lui accolant deux turbos Garrett AiResearch H3 refroidis par eau, des échangeurs air/air, une injection Bosch K-Jetronic et en renforçant l’ensemble, les ingénieurs de chez Donovan avaient réussi à en sortir 600 chevaux…, passant ainsi d’une mécanique d’utilitaire à un cœur digne des meilleures super sportives du moment.
La suralimentation par turbo était encore quasiment inexistante aux USA, mais elle avait pourtant déjà largement fait ses preuves en compétition par le biais des constructeurs européens…
600 chevaux, c’était deux fois plus de puissance que la Porsche 930 et même plus qu’une Porsche 959, qu’une Ferrari F40 ou qu’une Lamborghini Countach.
La vitesse de pointe avancée par Vector était de 389 km/h, record absolu pour la catégorie et obtenus sur le lac salé de Bonneville…, toutefois, l’usine (c’est-à-dire Jerry Wiegert) interdit rigoureusement à tous les journalistes de se prendre l’idée d’aller vérifier cette performance sur route ou sur circuit…, affirmant que la Vector était capable de franchir le kilomètre départ arrêté en 21 secondes.
Personne ne le savait, mais la fiabilité était inexistante, le moteur cassait…, était réparé…, recassait encore…, refait à neuf plusieurs fois il finit par exploser…, un bloc de 190 chevaux boosté à 600 ne sait et ne peut qu’avoir une utilisation « frime » et/ou Dragster !
Jerry Wiegert négocia un moteur plus résistant et obtient après moult palabres et promesses un V8 6 litres de GM qu’il équipa des mêmes turbos Garrett, le moteur étant accolé à une boîte automatique à 3 rapports (!) de chez B& !
Miracle, la puissance passait alors à 625 chevaux (sic !), le couple à 850 Nm (re-sic !)…, mais la vitesse de pointe tombait à 350 km/h, faute d’avoir pu obtenir des pneus satisfaisants auprès de son partenaire Goodyear pour un usage routier à cette allure (la réalité est que Wiegert avait des difficultés à payer et que les firmes ne lui faisaient plus crédit).
Sans doute conscient du manque de noblesse de sa mécanique, Wiegert avait pris un soin particulier pour mettre au point des trains roulants efficaces et capables de soutenir la comparaison avec les meilleures références européennes, ce dont ne pouvait se targuer aucune sportive américaine de l’époque…, ainsi, la W8 fut conçue comme un proto d’endurance, autour d’une structure space-frame semi-monocoque en aluminium (englobant un arceau en acier chrome-molybdène) et renforcée par des panneaux d’aluminium collés à l’époxy et rivetés.
La Vector disposait d’une suspension indépendante à l’avant avec double triangles, ressorts et amortisseurs ajustables et barre antiroulis…, à l’arrière un classique pont de Dion était toujours de mise avec 4 bras de guidage et des amortisseurs réglables ainsi que la barre antiroulis…, le freinage était à assistance hydraulique comprenant 4 disques ventilés de grand diamètre (330 mm) et des étriers à 4 pistons.
Les essais de l’époque mettaient en avant une grande facilité de conduite en dépit de la puissance « colossale » et une certaine agilité grâce au poids relativement réduit…
L’aérodynamique soignée apportait une grande stabilité à haute vitesse et les pneus ultra larges tentaient de faire passer tant bien que mal le couple dévastateur du V8 biturbo (un anti patinage n’aurait pas été inutile malgré l’étagement sans fin des trois rapports de la boîte auto)…
Victimes des aléas économiques propres à tous les petits constructeurs, la Vector W8 ne deviendra que furtivement ce symbole de la toute puissance américaine que Wiegert voulait transposer à l’automobile…, elle saura toutefois séduire brièvement quelques milliardaires de la planète, prêts à toutes les folies pour satisfaire aux besoins d’une fortune devenue futile…
– La première W8 Twin Turbo (N° 001) fut livrée en France, à Paris…, la voiture était destinée au Prince Khalid d’Arabie Saoudite qui possèdera à lui seul jusqu’à trois W8 (N° 001, 002 et 011).
– Autre personnalité connue ayant possédé une W8 (de couleur noire), le tennisman André Agassi.
– Les autres Vector W8 ont terminé dans des collections privées en Europe, au japon et principalement aux USA.
Malgré des solutions modernes, très vite adoptées par la concurrence, la production totale de la Vector W8 se limitera à 22 exemplaires entre 1989 et 1993, dont 2 présérie et le prototype W2 reconverti en proto W8.
En 1992, Vector présente au salon de Genève une évolution de la W8 Twin Turbo, baptisée Avtech WX-3, elle se distingue par des lignes adoucies et modernisées (en fait enlaidies) par l’ajout de nombreux appendices aérodynamiques…, le prix affiché atteint désormais 700.000 dollars, mais la voiture commence à accuser lourdement le poids de sa mécanique d’un autre âge face à de jeunes rivales telles que la McLaren F1…, le nouveau V8 de 7 litres conserve pourtant l’avantage de sa puissance ahurissante : 600 et 700 chevaux en version atmosphérique et entre 850 et 1200 chevaux en version turbocompressée !
Prêt à toutes les excentricités pour s’attirer les faveurs des plus riches acheteurs de la planète et pour sauver son entreprise de la faillite, Jerry Wiegert, outre qu’il va se lancer dans des centaines de procès pour obtenir d’importants dédommagements pour l’utilisation du nom « Vector » et l’image de ses voitures…, ira jusqu’à proposer au salon de Genève 1993 une Avtech Roadster baptisée WX3-R dont seul le V8 6 litres de 625 chevaux était désormais disponible et, à cette occasion…, va annoncer des nouveaux prix écrasés, de 439.000 dollars pour le roadster et 375.000 dollars pour le coupé…, une sorte d’aveu que les tarifs précédents étaient surfaits pour engranger un max de dollars…
Les rares anciens clients n’ont pas appréciés…, car cela détruisait l’image d’une automobile chère et extraordinaire réservée à une super-élite d’excentriques milliardaires… et comme en sus la récession touchait durement les années ’90… il n’y eut aucune commande passée pour l’Avtech WX3…
Le bilan était simple, quelques millions de dollars engrangés avec les procès gagnés…, seulement une poignée de W8 vendues… et près de 50 millions de dollars investis…, il ne restait pas grand chose vu le chemin parcouru…
Jerry Wiegert a senti qu’il ne fallait plus continuer à jouer, au risque de tout perdre… et en 1995 Vector va être cédé au groupe Indonésien Megatech (propriétaire de 1994 à 1998 de la marque Lamborghini)…
Avec l’injection de nouveaux capitaux, un nouveau modèle est développé sur la base de la W8 : la M12…, elle troque son vieux V8 GM pour le plus noble V12 de la Lamborghini Diablo…, dévoilée au salon de Détroit en 1996 et proposée à un prix nettement plus bas (184.000 dollars), la M12 sera fabriquée à 14 exemplaires jusqu’en 1999…
Mais en 1997, Megatech se rend (enfin) compte du faible potentiel de développement de la Vector et revend la marque au groupe américain Tradelink International, une entreprise spécialisée dans la commercialisation de produits de luxe.
Le nouveau propriétaire annonçait pour l’an 2000 la SRV8, modèle dérivé de la M12 esthétiquement et de nouveau dotée d’une mécanique Chevrolet…, mais la clientèle ne se manifesta jamais et, après 28 années d’une carrière pour le moins chaotique, ce fut le coup de grâce pour la Vector qui disparu définitivement de la scène…
Comme tant d’autres histoires de petits constructeurs, celle de Vector n’aura pas connu le succès escompté malgré toute la passion qui l’animait…, exotique à plus d’un titre, la Vector W8 aura manqué d’une bonne dose de capitaux et de réalisme pour atteindre son objectif et offrir à son visionnaire concepteur de vivre pleinement le rêve américain…, la Vector n’en reste pas moins une supercar absolument hors normes, sorte de Bugatti Veyron avant l’heure et sans autre utilité que de faire vibrer les hommes et leurs rêves de vitesse : une sex-toy-machine américaine pour automaniaques masochistes…
VECTOR W8 Twinturbo
COTE (2017) : 450.000 €
PRIX NEUF (1991) : 180.000 $
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Type : 8 cylindres en V à 90°, 16 soupapes
Position : longitudinal central AR
Alimentation : Injection électronique + 2 turbos Garrett
Cylindrée : 5973cc
Alésage x course (mm) : 101,6 x 92,1
Puissance maxi (ch à tr/mn ): 625 à 5700
Puissance spécifique (ch/L) : 104,6
Couple maxi (Nm à tr/mn) : 854 à 4900
Couple spécifique (Nm/L) : 143,1
Boîte de vitesses (rapports): automatique (3)
Poids : 1506 kg
Rapport poids/puissance (kg/ch) : 2,5
Freins Av-Ar (ø mm): Disques ventilés (330)
Pneus Av-Ar: 255/45 – 315/40 ZR 16
PERFORMANCES
Vitesse maxi (km/h): 350
400 m DA : 12″
0 à 100 km/h: 4″5
0 à 160 km/h: 8″3
Consommation moyenne (L/100 Km) : 31,4
Pour des textes plus déjantés :
– https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=539&cat=auto
– https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=656&cat=auto
– https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=540&cat=auto
– https://www.gatsbyonline.com/automobile/1972-1999-vector-la-sex-toy-machine-americaine-pour-automaniaques-masochistes-363637/