1977 Corvette Eagle “Caballista”…
Pour que GatsbyOnline soit totalement éclectique, il doit traiter de sujets très divers, éventuellement un peu racoleurs, et j’ai repéré des lacunes sur divers thèmes !
J’en comble donc un avec ce test exclusif d’une voiture que j’ai eu le déshonneur de conduire en Floride.
Ceux qui me connaissent savent que certains se mes essais sont réalisés de manière totalement subjectives et fumeuses, ne faisant qu’une confiance très limitée à ceux qui me confient leurs bagnoles, dont les consignes et modes d’emploi se doivent d’être limpides.
J’avais donc hérité d’une ancienne Corvette Eagle Caballista des années ’70, d’un blanc Cocaïne avec un intérieur rouge pétard, que j’ai eu un mal fou à mettre en marche.
La ligne, la gueule…, rien à dire, c’est une voiture pas trop moche, pas très belle non plus, mieux qu’une Corvetarri, moins bien qu’une Phillips Berlinetta.
En fait, le look de la voiture est plutôt accessoire, quand je suis dedans et que je la conduis, sauf quand je longe des grandes vitrines qui me renvoient l’image de mon équipage !
Finitions intérieures : rien à dire, la dose habituelle de de plastique des Corvette des années ’70.
Le démarrage ne fut pas sans histoire, mais après une heure, le proprio de l’engin en est venu à bout en remplssant le réservoir et en plaçant une nouvelle batterie…
J’ai ensuite réussi à trouver assez facilement les manettes pour mettre le siège à la bonne taille.
Pas de problème pour la prise en main du véhicule qui m’a vaillamment emmené promener durant deux heures et demi d’high-ways peu encombrées et sous une météo idéale ; elle tournait à gauche (resp. droite) quand je tournais le volant à gauche (resp. droite), les freins répondaient, et je ne l’ai pas cassée, bref ce qu’on attend d’une voiture.
Quant à la puissance du moteur, il suffisait largement pour monter jusqu’à la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes aux USA.
Ne me demandez pas plus de détails techniques à ce sujet.
Durant les années ’70 tout un tat de véhicules d’un goût douteux ont été produits, et cette Corvette est typique d’une des tendances parmi les plus bizarres et obscures de l’ère disco : le néo-classique.
C’étaient des voitures modifiées à grands renforts de plastique pour ressembler ou évoquer des voitures classiques, mais leurs constructeurs y incluaient trop souvent des caractéristiques et éléments de faux design d’un goût douteux, désordonné, avec une mauvaise qualité de construction, le tout affiché à des prix scandaleusement stratosphériques !
La société Dunham Motor Coach, était la création des frères Dunham qui s’étaient profondément investis dans la scène des voitures personnalisées durant les années ’50, ’60 et ’70.
Leur voiture la plus révolutionnaire (si on peut appeler cela une percée esthétique), a été bricolée en 1973 quand les deux frérots ont placé des éléments de carrosserie de Cadillac Eldorado sur un châssis de Chevrolet Corvette.
La Corvorado (Corvette + Eldorado) était née, et a été utilisée dans un des James Bond movies : “Live And Let Die”.
En raison de la publicité du film, 6 engins similaires furent construits !
En 1977, les frères Dunham ont commencé un autre projet appelé Caballista.
C’était de nouveau une Corvette qui servit de base, mais de manière plus minimaliste, simplement en collant des panneaux de plastique modifié sur les flancs… et en modifiant les faces avant et arrière.
Cette conception néo-classique a été un succès car il s’est trouvé 50 fous-furieux pour commander cette chose…
Sur ces 50 Caballista’s séries1, seulement 5 étaient des cabriolets.
Ils ont tous été construits à Boonton au New Jersey, le prix demandé dépassait les 60.000 US$ !
Il y eut ensuite les Caballista’s séries2, simplifiées au niveau carrosserie et surnommées “Eagle”, dont seulement 7 exemplaires furent construits.
C’est un de ceux-ci dont les photos grand-fomat illustrent cet article.
Disons simplement que c’était unique, qu’on aime ou qu’on déteste, c’était une époque différente.
Ces types de véhicules ont été un phénomène, surtout à la fin des années ’70 et au début des années ’80, surtout parce qu’on les voyait dans divers films de série B, comme “Blaxploitation” et “Shaft”, ainsi que parquées devant les plus fameuses discothèques de premier plan de cette époque, comme le Studio 54… ou elles étaient comme des manèges pimp-tastiques pour les plus belles nananas.
Considérez-les comme les ancêtres spirituels des voitures Bling-Bling des rappeurs débiles (mais très riches) actuels.
Si vous parvenez à en trouver une aujourd’hui, il y a toujours des acheteurs en attente pour les acheter.
Pour reprendre une phrase du film “Live and Let Die”, c’étaient des “Juke Boxes à roulettes”, extrapollés du style flashy des Wurlitzer qui étaient les piliers de tous les dîner’s, salles de billard et de bowling.
Qu’y a-t-il à dire de plus sinon que la voiture est éloquente !
Fut-ce un grand dessein ?
Non, pas plus qu’un grand dessin, mais il fut polarisant.
Fut-il de pointe ?
Pas du tout, même quand furent produits.
Est-ce que ça va être des classiques ?
Non, mais ce sont des objets de collection.
Au final, c’est une voiture que je n’achèterais probablement pas mais sur laquelle je ne cracherais pas si on me la donnait, évidemment !