1979 Holden Torana GTR-X…
“Ah les gars, j’ai acheté une bagnole totalement dingue qui a été fabriquée à l’autre bout du monde, en Nouvelle Zélande”…
En m’écoutant, Guy se met à courir en rond tout en s’arrachant les yeux avec des cris horriblement perçants…, Patrick débouche un bidon d’essence et s’immole dans la seconde… et Jérémie s’ouvre le ventre pour se pendre avec ses viscères….
On remet les choses dans leur contexte…
GM Holden Ltd est un constructeur automobile australien, basée à Port Melbourne, Victoria.
La société a démarré en tant que fabricant de sellerie en 1856… et en 1908, elle va changer d’activité et entrer dans le domaine automobile, avant de devenir une filiale du groupe américain General Motors en 1931.
Après être devenue une filiale de GM, la société fut nommée General Motors-Holden’s Ltd puis Holden Ltd en 1998 et pris son nom actuel en 2005.
Le modèle Torana était une production locale des Chevrolet 1700 de l’époque… et la GTR-X est un concept-car totalement fou imaginé et produit par les Australiens en 1979…
Tous les véhicules Holden construits en Australie étaient fabriqués à Elizabeth en Australie-Méridionale… et les moteurs fabriqués à l’usine de Fishermans Bend à Port Melbourne, Victoria.
Historiquement, les usines de production ou d’assemblage ont opéré dans tous les États du continent Australien, ainsi qu’en Nouvelle-Zélande avec sa filiale GM Holden New-Zealand qui y exploita une usine jusqu’en 1990.
La consolidation de la production automobile à Elizabeth a été achevée en 1988, mais certaines opérations de montage ont continué à Dandenong jusqu’en 1996.
A la suite du changement de direction de General Motors en 2013, Holden cessera toute production en 2017 !
La Torana GTR-X est clairement marginale dans son style, mais pas vraiment dans son développement…, en effet, à l’inverse de toute logique, au lieu de créer des solutions innovantes, des tonnes de constructeurs dingos proposent des concept-cars sans aucune inventivité technique, qui, faute d’opportunité et d’intérêt de la part du public, finissent à la casse ou dans le musée d’un collectionneur totalement déjanté ! A vrai dire on trouve le fleuron des pires stupidités chez quelques collectionneurs américains et européens (surtout en Angleterre, jamais fermée aux expérimentations en tout genre)…, il y a même des sortes d’antiquaires en automobilia plus ou moins spécialisés dans ce genre de folies (j’’ai été presque traumatisé en allant faire un tour chez l’un d’eux là bas dans l’Ouest britannique, situé dans une petite ruelle toute noire et cradingue)…
Certes, je n’ai pas plané sous un beau ciel bleu, mais dans un amas de métal, de fils, de carrosseries décomposées, cassées, et de machines étranges…, mais quel pied…, il m’a toutefois fallu complètement m’immerger dans ce chaos pour en ressentir les effets et changer littéralement de monde.
A vrai dire ce genre est presque une drogue pour moi, j’ai parfois un irrésistible besoin de m’immerger dans les conneries, comme pour me laver, me décrasser la tête, peut être à cause d’une propension à m’étaler sur 3 fois un quart d’heure…, quoique ce besoin n’intervient pas tout les deux jours (heureusement pour ma santé mentale à dire vrai), mais c’est réellement défoulant, stimulant, intriguant et planant !
Il faut vire ça une fois dans sa vie, comme une presque lutte contre des assauts de débilités diverses triturant chaque parcelle de votre corps, de vos organes, de vos sens (on s’étonne d’avoir l’impression de toucher le fond)…
Dommage que ces concept-cars sont trop souvent (comme pas mal d’autres) mis à l’écart, en tout cas chez nous (car bien plus assumés dans d’autres coins du monde, comme écrit précédemment)…, à ne pas confondre avec les concepts-cars japonais qui sont complètements emplis d’une rage incontrôlable, bien plus difficilement supportable…, car d’évidence créés par des personnes imbibées d’alcool, incontrôlables, qui tétanisent d’effrois et de surprises les visiteurs des salons automobiles.
Avec cette Holden Torana GTR-X, Holden a tenté d’inoculer aux australiens bon-teints, l’amour de la consommation automobile locale du pays des kangourous, celui de l’obsession, une emprise sur le corps pour susciter l’envie de croire à cet amour…, alors qu’en réalité, on les pousse à bouffer des grillz’s et des potatoe’s dans une atmosphère des plus éthérées, obsessionnelle, par besoin, une journée devenant incomplète sans ce mal-être à dissiper dans les vapeurs d’amour que la GTR-X disperse aux adolescents qui restent devant cette “chose” comme devant une caissière de MacDo au physique de rêve et au sourire fascinant, juste pour croiser les yeux vairons de celle-ci…, pour lui dire d’une voix de velours que le bigmac qu’elle lui sert est le plus beau qu’il a jamais vu de sa vie…, et que les Nuggets subtilement huilés lui font penser à son vagin…., mais qui loupe le coche à cause de sa voix gutturale de cancéreux et sa barbe naissante !
Entre plaisirs coupables et vraies bonnes raisons de se branler la tête devant une Holden Torana GTR-X, avec quelques imprudences malsaines en bonus, vous savez bien, maintenant, depuis le temps que j’en cause…, que c’est loin d’être sincère… et plutôt bien marketé. Mais ça reste bien branlé…, alors forcément, le public regarde ça avec une bienveillance non feinte. C’est massif, ultra catchy, sale, ça aide à se branler sous la douche avant d’aller au taff, ou en pleine levrette dans un salon de tatouage…, mais on est des fous, c’est grunge et subversif… et la magie retombe… car tout n’est que posture, préparation, calculs, plans sur une comète qui jamais ne partira en flamme…, alors on en est là à devoir supporter des crétins du design qui sautent partout en prenant des wagons de drogue en trip vers le soleil qui n’est que l’astre des projecteurs…, c’est triste et ça me suffit !
Impossible de ne pas être fasciné par cette australienne passée de la gloire locale à un long oubli… une chute désincarnée, comme du sexe à la dépression en seulement quelques années.
Outre une interview mortuaire qu’il m’est impossible de publier par respect pour les morts-vivants survivants de cette héroïque épopée masturbatoire…, le désigner en chef m’a expliqué le processus de création suite au suicide du responsable technique, lessivé, au bout du rouleau !
Le savoir, m’a comme foutu une baffe, ces gens travaillaient dans le lugubre, transpirants, anorexiques, quasi morts-vivants dans un climat de tension sexuelle et de dépression flagrante, tentant une sorte de magnétisation médiatique qui pousse le public à acheter une Holden dans une sorte de mélancolie post-coitale, entre sperme et larmes…, le sexe et la débauche léthargique pour oublier l’absurdité de la vie.
Alors forcément, avec tout ça, dégoulinant de transpiration sur la gueule, le mental est écrasé par la solitude… personne n’a plus pensé acheter une Holden…