1982 Mercedes-Benz 540 K Spezial Roadster Sbarro replica
Parmi la faune grouillante des personnages qui font souvent les gros titres des magazines et journaux qui additionnent sans fin les assistances gouvernementales en remerciement de propager la seule et unique bonne parole des “Zélu(e)s”, on découvre quelques reportages dithyrambiques sur le seul bon côté des affaires que possèdent diverses petites et grandes gueules…
Ces reportages amicaux à forts relents niaiseux de flagorneries, flatouilleries obséquieuses, caresses masturbatoires et grattouillages textuels, sont une sorte d’équilibrage “social” quasi démocratiquement obligatoire pour tempérer les revendications à la source de manifestations déstabilisatrices… ils sont dévolus aux seul(e)s ami(e)s d’ami(e)s, après qu’ont été trop éclusés les “dires” très orientés de ceux et celles (nos Maîtres et Maîtresses du pouvoir dictatucratique) qui font naturellement la “Une” de tous les merdias traditionnels…
Franco Sbarro, de son vrai nom Francesco Zefferino Sbarro, né en 1939 en Italie dans la région des Pouilles est un personnage éclectique, qui à ses débuts, ne se rangeait dans aucune des catégories évoquées dans le paragraphe précédent. Fils d’un fermier et d’une fermière (sic !) tous issus d’un milieu et d’une époque où le design n’était pas (encore) de mise dans la création d’engins agricoles (ce sera Ferrucio Lamborghini qui labourera le premier cette terre marécageuse).
Il prétendra illico avoir suivi des études littéraires en langues anciennes (vraisemblablement la langue de bois), seul dialecte pouvant affirmer tout et n’importe quoi sans aucune précision, ce qui sera son seul bagage lui permettant finalement d’obtenir à Neuchâtel en Suisse un job de mécanicien : un début de parcours aussi ombrageux que sera la suite de ses aventures. Car soudainement (la disparition de toutes archives ne permettant aucun recoupement) il va devenir chef mécanicien à la Scuderia Filipinetti et y créer une adaptation créative (sic!) sur la base d’une Karmann Ghia, l’engin étant simplement surnommé : Coupé Filipinetti.
C’est en 1968 que Franco Sbarro va fonder son entreprise : l’Atelier de Construction Automobile (ACA) à Grandson, toujours en Suisse et y créer son premier “vrai” prototype, la “Dominique III” inspirée des Ford GT40 qu’il a côtoyé lorsqu’il œuvrait à la Scuderia Filipinetti (Il a dû exister les Dominique I et II mais il n’en reste aucune trace terrestre)… il se lance également dans les répliques (BMW 328 et Mercedes 540K) et fait montre d’un vrai savoir-faire dans les carrosseries polyester !
C’est ce qui m’attire en son antre Helvète début des années ’80 alors que je me suis lancé dans l’édition des magazines Chromes&Flammes et Calandres… j’y réalise un reportage sur ses créations et l’invite à exposer quelques-unes de ses automobiles au mythique Chrome&Flammes Show porte de Versailles à Paris, début des années’80…
1° https://vimeo.com/3393772
2° https://vimeo.com/3394298
3° https://vimeo.com/3394965
Il y aura un grand succès, autant pour ses créations y exposées, que pour son sale caractère, parvenant à se disputer avec moi car ayant soudainement décidé, le second jour du show, avoir droit à un pourcentage sur les tickets d’entrées en tant qu’exposant-contributeur (sic !), une revendication ubuesque qui va entacher nos relations !
Le propre d’une bonne idée (dans le cas des répliques Sbarro), c’est d’être immédiatement chapardée pour être exploitée ailleurs… il est maintenant reconnu que c’est Zagato qui, début des années’60, eut le premier l’idée de réaliser et commercialiser une réplique de l’Alfa Roméo 1750 des années’30, une initiative jamais vue auparavant, suivie par Brook Stevens qui a de son côté interprété la mythique Mercedes SSK de la fin des années’20 sous forme d’une réplique nommée Excalibur SS construite en aluminium et polyester sur base d’un châssis de Studebaker Lark équipé d’un V8 Chevy Corvette 327ci.
D’autres vont suivre, souvent des copies de copies, entrainant une surexploitation “plastificatrice” consistant à réaliser des “choses” plus ou moins hideuses destinées à un public relativement fortuné amateur de pacotilles et bling-bling (les affairistes n’ont jamais été les derniers à se ruer sur les formules lucratives pour tirer quelques prébendes des créations originales d’autrui).
Or, parmi ces genres et sous-genres, qui ont certes connu quelques hauts mais surtout beaucoup de bas, le phénomène Sbarro fut très particulier, il était destiné à une clientèle plus fantasmée que réelle sensible au génie auto-proclamé de cet adaptateur inspiré et créatif (nul n’est parfait), sachant créer un univers particulier, fait de trouvailles rhétoriques inspirées, transcendant leur époque pour demeurer vivaces aujourd’hui encore, et probablement demain.
Sur cette lancée, Franco Sbarro va développer de nombreux prototypes et “show-car”, mais pas seulement… il va également inventer la roue sans moyeu, le châssis dual frame et bien d’autres technologies parfois reprises dans l’automobile ou l’aviation… il va aussi créer une école de design, l’Espera Sbarro en Suisse puis en France à Pontarlier en 1995… une autre ouvrira au Maroc à Casablanca en 1994 et celle de Pontarlier va migrer à Montbéliard, intégrant l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard… un cas à part !
Ses créations sont assez fantasques et débridées et ont souvent fait parler d’elles sur les salons et magazines, moins sur les routes où il y a peu de chance d’en croiser, d’autant que les prix même en occasion n’ont rien d’amicaux… sa réplique de 540K des années ’80 est proposée continuellement entre 200 et 500.000 euros selon des humeurs et techniques abstraites (sic !)… et une barquette sur base Ferrari navigue sur les mêmes eaux depuis bientôt un demi-siècle entre 400 et 700 000 euros…
Franco Sbarro représente un peu l’intrusion du particulier et de l’inédit dans le monde de l’automobile où règnent plutôt la production en série et l’indifférenciation… à la fois ingénieur et carrossier, artiste et artisan, inventeur et designer, cet Italien émigré en Suisse a également créé à Pontarlier, en 1995, un musée qui peut témoigner de ces divers qualificatifs : “Cela fait 36 ans que Franco Sbarro s’est lancé dans ces activités” m’a raconté Franco Capaldi, directeur du site pontissalien. “Elles sont au nombre de quatre : des répliques de véhicules qui ont marqué le début du siècle, des créations pour des particuliers sur mesure, des inventions et un centre de formation”.
A Pontarlier, le centre de formation est adossé au musée et la trentaine d’élèves peut contempler à loisir des répliques des réalisations du maître… le public peut lui aussi découvrir des créations qui font régulièrement sensation dans les salons… et voir de près d’anciens modèles répliqués, telles une BMW 328 ou une Mercedes 540 K, quelques réalisations de brevets déposés par Sbarro et surtout des véhicules personnalisés… tout n’est pas exposé à Pontarlier, mais l’évocation d’invention comme la roue sans moyeu (un pneu, une jante, un roulement autour d’un cercle vide !) ou la porte pliante, montre l’esprit foisonnant du créateur des lieux.
Pour la majorité des 30.000 visiteurs annuels, la plupart des modèles exposés resteront cependant de l’ordre du rêve : “Il faut être très fortuné pour passer une commande particulière” m’a indiqué Franco Capaldi… “Les clients viennent plutôt des Emirats arabes ! Hassan II était également un habitué. Pour ceux qui ne peuvent pas mettre 1 à 2 millions dans un restyling, reste à admirer les anciennes Ferrari, mais aussi ZX, Clio ou Mégane redessinées. Un propriétaire d’une antique Porsche 928s avait même demandé, il y a quelques années à la relooker pour qu’elle ressemble à une Golf. D’autres sont allés jusqu’à acheter une réplique modèle réduit pour leur fils !”
La véritable Mercedes 540 K Spezial Roadster fait partie des chefs-d’œuvre de l’automobile et, en plus d’être extrêmement chère, elle est rare et les exemplaires à vendre n’apparaissent que très épisodiquement sur le marché… c’est ce qui expliquait la manœuvre consumériste de Franco Sbarro : en fabriquer quelques répliques à des gens certes fortunés, mais pas assez pour acquérir une authentique, ce qu’il a fait dans les années 1980 avec un succès relatif.
Il affirmait que ses voitures étaient réalisées avec un soin extrême et le souci de rester le plus fidèle possible à la version originale, en fait, tout le mal (en double sens) n’était que d’avoir moulé une carrosserie d’authentique 540K lors de sa restauration… et de la dupliquer sur un châssis adapté comportant les trains roulants et la mécanique d’une Mercédès 500SE de récupération (moteur V8 5 litres de 240 chevaux).
Pour le présent exemplaire, construit pour Jacky Setton (qui était à la tête d’une des plus belles collections de voitures de course et de sport en France, immortalisée par le livre d’Hervé Poulain : “Une Collection d’avance”), Sbarro a prétendu avoir obtenu l’autorisation de Daimler Benz Mercedes d’utiliser l’étoile de la marque, précisant dans un courrier : “La firme Mercedes nous a donné son accord dans la réalisation de ce modèle, ce qui explique son enregistrement administratif en tant que Mercedes”… ce qui n’a jamais pu être vérifié, si ce n’est que c’était en réalité l’autorisation du propriétaire de la véritable Mercedes 500K… l’autorisation officielle de la maison-mère restant inexistante, le principe étant que faire du bruit autour d’un mensonge amène le mensonge à paraître comme une vérité…
Le mensonge, inséparable de la question de la vérité et du partage vrai/faux, est un des premiers sujets d’intérêt de la philosophie… mais le mensonge n’est bien évidemment pas seulement le faux… il est vrai que le mensonge requiert certaines compétences, pas seulement l’habileté du trompeur mais surtout celles nécessaires à l’énonciation du vrai… ainsi : “c’est le même homme qui n’est capable de mentir et de dire vrai” dit Socrate (Hippias mineur 367c)… ceci conduirait à une conclusion paradoxale : celui qui ment, donc en connaissance de cause, comme celui qui dit vrai est meilleur que celui qui tout bêtement est dans l’erreur, si l’on considère que la connaissance de la vérité est ce qui est le bien.
La carrosserie a été réalisée en fibre de verre, les détails ont été particulièrement soignés, comme les instruments à fond blanc posés sur une platine en aluminium bouchonné, les projecteurs latéraux dotés d’un rétroviseur, l’imposante calandre encadrée de gros phares, la sellerie en cuir rouge…
Avec une production totale de huit exemplaires, ce modèle est particulièrement rare… celui-ci n’a connu que trois propriétaires : Jacky Setton de 1982 à 1989… un collectionneur du Vaucluse de 1990 à 2015… puis le propriétaire actuel qui depuis 2019 tente sans succès de la vendre :
– Présentée par Sotheby’s à Essen les 11/12 Avril 2019 entre 240/290.000 euros – Pas vendue
– Présentée par Artcurial à Paris le 17 Juin 2019 entre 180/290.000 euros – Pas vendue
– Annoncée sur le site “Le Parking” depuis le 17 septembre 2019 à 399.700 euros – Pas vendue à ce jour
Comme d’habitude, j’ai réussi à me payer quelques heures au volant de la Sbarro 540K, en quête de sensations, de vertige et de frissons… puis avec encore des sensations à la fin, encore des vertiges même si la réalité ressurgissait d’un coup aux yeux de la populace théoriquement hébétée devant ce qui n’était qu’un présent indistinct, entouré de lumières qui aveuglent, dans le désordre et la confusion… c’est d’ailleurs ce que j’ai affronté…
Comment raconter ma balade sans trop en dire, sans trop (pour une fois) révéler les défauts du bestiau, en me contentant de vous narrer divers instants sidérants tout en évoquant sa singularité, mais sans trahir ses intentions consuméristes à la base de sa création, ni les nombreux saisissements de stupeurs enregistrés auprès de vrais connaisseurs ?
Sa création par Sbarro a directement divisé le monde, pour les fanatiques d’anciennes c’était une hérésie juste bonne à brûler dans un feu de joie… pour les fanatiques d’automobiles marginales et de répliques, c’était une extraordinaire copie, certes, mais trop copie malgré-tout, un surplus de consensuel, trop Mercedes pour les un(e)s… et pas assez subliminalement Excalibur pour les déjanté(e)s chroniques… et, effectivement, la Sbarro 540K n’avait et n’a toujours rien à voir, ni avec la Mercedes 540K originale et originelle, ni avec une Excalibur Roadster SIV… et elle ne procure à son volant strictement aucune folie d’imaginer piloter une authentique 540 ünd “Kompressor”, tel un Super Gatsby déguisé en Maréchal Goëring (Heil !)…
Son propriétaire a mis immédiatement les choses au clair : la Sbarro 540K n’était pas une authentique Mercedes 540K, elle était par contre une sorte d’automobile permettant de vivre une aventure parallèle… une illusion de vie, car ce n’était qu’une machine à paraître, à remonter le temps… pour vivre une illusion générant des faux vertiges et frissons… puis malgré-tout quelques sensations à la fin quand la réalité resurgit d’un coup… dans un présent indistinct, avec des lumières qui aveuglent, beaucoup de désordres et confusions mentales… c’est ce que j’ai réellement affronté : une balade psychologique en absurdie…
Comment raconter ma balade sans trop en dire, ni, pour une fois, en révéler les défauts… me contentant des seuls instants sidérants ? Comment évoquer sa singularité sans trahir ses intentions, ses nombreux saisissements ? Ahahahahahahah ! Impossible ! Elle divise le monde, son dessin est trop consensuel, trop sage, trop vieux pour les uns… et pas assez Excalibur pour les Excaliburomanes… oui, c’est sidérant, mais 80% des gens me demandent si c’est une vraie Excalibur ! Je réponds à cela qu’une Excalibur est fausse… mais les gens ne comprennent pas, ils répondent alors que c’est malheureux de copier une Excalibur…
Par contre, la Mercedes 540K n’évoque rien chez ces mêmes gens… pour eux la vraie c’est l’Excalibur qui appartenait au Roi Arthur, rien à y faire, la vraie c’est l’Excalibur… d’ailleurs la Sbarro n’a rien à voir avec l’Excalibur, ni avec son style ni avec son panache et le bruit des échappements de son moteur… pour avoir la paix, j’ai mis immédiatement les choses au clair et tout le monde d’accord : cette Sbarro 540K n’était pas la remplaçante de l’Excalibur S IV ni de la Mercedes 540K, elle était une aventure parallèle !
J’ai alors dit que pour preuve : il était évident que la création de la Mercedes 540K en 1936 datait d’un avant totalement théorique, un accident tempral de notre monde qui se situait dans un univers plié… la création de l’Excalibur S IV en 1980, donc avant la Sbarro en 1982… signifiait qu’il avait donc fallu plus de 44 ans pour mettre au point l’Excalibur S IV dans un souci de perfection rarement atteint… une obsession pour le moins étrange, laissant supposer de multiples tâtonnements…
Si je pouvais paraître plus savant que mon public béat, ahuri et congestionné… la lumière du soleil faisait ressortir mon port de tête altier qui forçait le respect ! Avant de mettre le bestiau en mouvement j’ai déclamé une petite mise au point avant d’attaquer ma balade : “Chers tousses, pour certains et certaines, la pilule sera peut-être un peu dure à avaler, car entre dérision assumée et vrai amour du genre, je m’amuse des clichés et ose le second degré”… J’ai été chaleureusement applaudi.
L’accès à bord se révèle très facile, l’atmosphère est unique, loin du confinement… et la lumière (l’eau aussi) baigne l’habitacle… il y règne une ambiance de bien-être apaisante jusqu’à ce que le V8 Mercedes tente d’entrer en action… il n’offre pas de poussée ininterrompue, c’est en réalité interminable de monter en régime la route reste comme figée…, mais là où une Excalibur SIV s’appuie sur trois tonnes de références pour en faire des urnes funéraires fumeuses qui commencent à ne plus intéresser personne (et qui, rétrospectivement prennent un sacré coup de vieux)…, à son volant je me suis emmerdé grââââve, habité par une lassitude qui se calcule en augmentation constante en fonction des kilomètres parcourus, j’étais toutefois comme orné d’élégance et d’absolu, parvenant jusqu’à un point parfait de symbiose esthétique directement connectée aux zones érogènes de mon cerveau.
De l’intérieur la sonorité évoque d’une certaine façon celle d’une Berline Mercedes des années’80, mais en plus intense, plus fort, beaucoup plus raffiné, de l’émotion brute, violente… c’est à dire que c’est extraordinaire pas très longtemps…, mais que c’est une torture au-delà… mes sens en ont été totalement déstabilisés… il y avait bien longtemps, qu’une réplique ne m’avait pas secoué de la sorte…
Si vous avez déjà conduit un tracteur à pleine charge, alors vous pourrez avoir une (toute) petite idée de ce que vous réserve cette Sbarro : une bête de guerre que rien surtout ses freins ne semblaient arrêter… ma balade commençait à peine que la voiture m’imposait un style déroutant… j’ai alors levé le pied…, ce qui est un non-sens absolu, mais nécessaire pour ne pas devenir totalement dingo… et, le calme revenant, j’ai eu l’idée saugrenue de mettre le radio sur “On”… la tragédie s’est annoncée alors…
Ohhhhhhhhh ! Pas tout de suite, d’abord j’ai su qu’en réalité il y avait un orchestre symphonique caché dans le tableau de bord… mais plus tard alors que tout s’annonçait sous de brillants auspices, ceux d’une espèce d’opéra noir parvenant à conjuguer hyperréalisme et lyrisme désenchanté m’ont envahi les oreilles avec rugosité… et tout a basculé… la musique de Beethoven semblait suivre, intégrer, ma voie maîtresse, me laissant envisager des mouvements aériens, sombres, proches d’un aria ou d’un adagio crépusculaires.
C’était une atmosphère idéale, hypnotique et presque sensorielle, pour observer le déclin, l’implosion puissante de je ne sais quoi qui allait arriver… pourtant, le voyage avait commencé avec douceur, en ville, la Sbarro s’y était montrée étonnante… les petites routes n’avaient, non plus, posé de problème, me permettant de mettre à l’épreuve l’aérodynamisme actif afin de préserver un équilibre parfait (la capote peut servir d’aérofrein !)… mais, je me suis rendu compte après quelques lacets, que ce n’était pas une idée judicieuse !
La route que j’avais empruntée se prêtait à l’exercice : virtuose en diable, j’ai réalisé un exercice de style idéal fait de fulgurances formelles et d’éclats de rire, en m’en mettant plein la vue sans me la péter, et devant tant d’ampleur, devant tant de puissance, je me suis dit que la fin ce cette balade manquait un tantinet d’envergure… après trois jours passés au volant, à me trainer, d’abord pour éviter les PV, ensuite pour ménager ma fortune (ce bazar peut consommer jusqu’à 70 litres aux 100), un constat s’est imposé : c’est un faux chef d’œuvre automobile qui ne sert à rien, strictement à rien dès qu’on veut l’utiliser anormalement…, c’est à dire rouler quotidiennement… sinon, pour tourner en rond ou faire des allers-retours sur le port de Saint-Tropez voire aux Champs-Elysées à Paris, c’est le pied intégral…
Bref…, ce fut formidablement et délicieusement crétin… j’avais un sourire éblouissant en remettant cette bêtise à sa place…, un vrai bonheur… qui fut encore plus intense lorsque j’ai pu enfin gouter aux joies retrouvées dans mon hamac, à l’ombre de mes palmiers, avec au loin la mer méditerranée… et le silence… et la paix… et la sérénité… toutefois, qu’importe le néant, puisqu’au final, c’est le trou noir qui constitue la substantifique moelle de cette “Machine à sous”.