1993 Mitsubishi 3000GT V6 Bi-turbo, 4×4, 4WD…
Le “Tuning” est l’appellation de l’ensemble des modifications d’un véhicule de série, c’est un terme devenu “générique” et “fourre-tout” désignant tout véhicule modifié.
Dans certains cas le but est d’améliorer les performances d’un véhicule ou son confort (parfois les deux), dans d’autres il s’agit simplement de le personnaliser, parfois à bon-escient…, parfois n’importe comment !
Au cours des années, une industrie s’est développée autour du “Tuning”, produisant des pièces et des services dédiés à cette activité.
Le terme “Tuning” provient du verbe anglais “to tune” qui signifie “accorder” (pour des instruments de musique à l’origine, mais se dit aussi pour le réglage d’un moteur).
Le sens d’accorder a été légèrement altéré ici pour signifier optimiser, ou mettre au point.
Le but “officiel” premier du “Tuning” est d’améliorer un véhicule d’origine…, secondairement de le personnaliser.
Cela se caractérise, en général, par l’installation d’accessoires intérieurs, extérieurs (éléments de carrosserie, roues et pneus), de pièces mécaniques (sur le moteur, freins, suspensions) ou électroniques (systèmes multimédias).
Le “Tuning” s’est surtout développé au Japon…, puis dans les Amériques nord puis sud… et finalement en Europe, notamment en Allemagne où la préparation y est surtout axée sur l’optimisation des performances.
Chacune de ces régions a d’ailleurs développé son propre style.
Cette mouvance n’a pas fini de s’étendre et on voit aujourd’hui de nouveaux pays pratiquer le “Tuning”, mais de manière assez “folklorique”…, comme les pays du Maghreb, l’Inde, la Turquie, la Corée du Sud, etc..
Le “Tuning” est parfois considéré par les amateurs d’automobiles anciennes et/ou sportives-modernes… ainsi que plus généralement par le grand public, comme un loisir pratiqué par les couches populaires et jeunes de la société.
Cependant, le “Tuning” et la préparation automobile peuvent s’avérer devenir un hobby de luxe.
En effet, nombre de préparateurs automobiles connus et reconnus ont des réputations prestigieuses de par la qualité de leurs travaux, ces préparateurs peuvent aussi bien être des préparateurs constructeurs (appartenant à l’entreprise) que des préparateurs indépendants, qui commercialisent des kits personnalisés : Brabus, AMG… et autres.
Les détracteurs du “Tuning” lui reprochent, entre autres, son coût parfois élevé, ainsi qu’un mauvais goût, souvent dû à des extravagances.
Il existe des concours d’accélération (runs) pour comparer les performances mécaniques, des concours de présentation et des concours concernant les systèmes audio (notamment en matière de puissance sonore).
Le pire de l’inutilité s’aperçoit dans des cponcours de “Drift”, des glissades ininterrompues, telles “qu’immortalisées” dans certains films à destination des ados…
Ceux qui pratiquent le “Tuning” au titre de loisir, sont appelés des “Tuneurs”…
Au début, le “Tuning” n’était qu’une simple amélioration de base d’une voiture.
Peu à peu, le “Tuning” s’est recentré sur la préparation moteur, les préparateurs affûtant la mécanique afin d’améliorer les performances générales du véhicule, tout en les gardant propres à la circulation sur la voie publique.
Depuis maintenant plus d’une dizaine d’années, le “Tuning” ne concerne plus seulement la préparation moteur, mais comporte également une recherche sur l’apparence du véhicule et l’ajout d’équipements.
On trouve aujourd’hui sur le marché, entre-autres, des kits de carrosserie et des jantes de toutes sortes et de tous styles, ainsi que des boîtiers électroniques permettant le “Chip-Tuning”, du matériel audio et vidéo dédié à l’automobile.
Contrairement à divers boutonneux qui cherchent une base historique au “Tuning”, pour se donner une “réalité”…, ce style n’a strictement aucun rapport avec les “Hot-Rod’s” nés aux États-Unis dans les années 1930…, ni avec le “Kustomizing”, qui n’est pas la suite du “Hot-Rodding“…, ni avec les “Low-Ridder’s” typiquement mexicains…, ni avec l’extrapolation caricaturale de ce style, nommé le “Donk-Style”, dont la caractéristique la plus notable est la pose de jantes de grande taille (plus de 20 pouces).
Le “Tuning” est typiquement japonais…
Le “Tuning” au Japon est très associé au sport automobile, il y existe de nombreux styles différents, mais ils sont dans leur grande majorité voués à une utilisation sportive.
Vip, Dub, Drift, Sleeper, Bosozoku…, ces styles peuvent être apparenté à des modifications de “Jacky’s”, car exubérants : ailerons, pare-chocs… et autres modifications sur-dimensionnées.
Le style “Euro-Tuning”, qui est la copie européenne du “Tuning” Japonais, n’a en fait rien de particulier qui le caractérise, si ce n’est qu’il s’effectue sur une voiture européenne (gag !).
Dominique Xsala, a voulu réaliser un “Tuning” sur base d’une Mitsubishi 1993, 3000GT V6 Bi-turbo, en apportant un soin tout particulier aux diverses finitions d’un remodelage complet de l’extérieur et de l’intérieur, avec des ajouts en carbone, la carrosserie étant peinte en “Mika-blue” extrapolé des teintes de chez Lamborghini.
Le résultats est époustouflant et vous pouvez apprécier sa création en détaillant toutes les photos illustrant cet article.
Dans les années ’90, face à la Mitsubishi 3000 GT la concurrence était rude, aussi bien les Européennes avec la Porsche 911… et la BMW M3, que les Japonaises avec la Honda Nsx… et la Subaru Impreza…
Le vieux continent très attaché à l’image de la marque n’offra pas un terrain propice à sa commercialisation. Mais pour Dominique Xsala, un rêve d’enfant allait enfin devenir réalité et ses yeux aussi bien que ses oreilles vibrent toujours de cette sulfureuse rencontre…
Sortie en 1991 la Mitsubishi 3000 GT connut une brillante carrière aux Etats-Unis et au Japon, respectivement sous le nom de Dodge Stealth et Mitsubishi GTO, où elle vogua de restylage en restylage (1994 puis 1997), jusqu’à l’année 2001.
Ses concurrentes désignées au Japon sont les Mazda RX-7, Nissan 300ZX, Skyline GT-R et la Toyota Supra.
En Europe, la tâche s’annonce plus délicate entre les étalons du moment que sont la Porsche 911 type 964 (puis 993) et la BMW M3 e36 qui va bousculer la catégorie.
Commercialisée en France et en Europe sous le nom de Mitsubishi 3000GT VR-4, la bête restera méconnue et achevera sa carrière européenne brusquement en 1997.
Pourtant elle avait tout pour elle, un design agressif, 4 roues motrices, un bagage technologique à faire pleurer Monsieur Spoke et un moteur développé pour la compétition.
Au premier coup d’œil on ne peut se tromper, cette voiture est une véritable GT.
Centre de gravité au raz du sol, jupe et bas de caisse, aileron de bonne dimension, prises d’air multiples et 4 sorties d’échappement pour cracher les flammes du V6 biturbo.
Le design est insiré du concept car Mitsubishi 3000 GT HSX présenté en 1989 au Tokyo Motor Show dont elle reprend au lancement le principe de phares escamotables.
La 3000 GT est longue 4m60 soit presque la même taille qu’une 405, 1m84 de large, 1m20 de haut et un empattement considérable qui lui donne une assise hors norme.
Chaussée de jantes de 17 pouces en 225/50…, le ton est donné…
On ne dit pas monter dans une 3000GT mais descendre dans une 3000GT.
Les sièges en cuir très bas, les vitres très étroites et inclinées donnent une sensation de confinement et de sécurité.
Le réglage de la position de conduite s’apparente plus à la correction d’un matelas électrique que d’un siège.
Allongé, on regarde le tableau de bord typé Boeing 747 ou trône une multitude de cadrans et de voyants (manomètre de pression du turbo et d’huile, position confort ou sport de la suspension pilotée, …), la climatisation automatique (à écran LCD), les commandes de l’aileron et du spoiler (à réglage électrique) et le système de cruising.
Le frein à main et la boite de vitesse (au levier très court) sont à proximité du volant et annoncent un réel plaisir de conduite.
La voiture est très bien insonorisée et elle ne laisse rien transparaître de son tempérament, c’est seulement en ouvrant la vitre que l’on entend au ralenti les feulements du V6.
Les deux turbos soufflent à basse pression (0,69 bars) et n’émettent qu’un sifflement léger même lors des montées en régime.
C ‘est à ce moment que le V6 dévoile toute sa hargne, au-dessus de 3000 tours/min la tonalité passe du grave au métallique.
L’enchantement des oreilles est aussi du au système d’échappement dynamique qui n’ouvre les 4 sorties qu’au-dessus de ce régime.
La base du moteur de la 3000GT est le V6 3L ouvert à 60° déjà présent sur les Pajero ; adjoint de deux turbos le couple grimpe à 410 Nm à 3000 tr/min et la puissance autour de 300 chevaux.
Cette base est depuis longtemps éprouvée.
Avec un comportement adapté à la conduite d’un Turbo (préchauffage au démarrage et attente du refroidissement des turbos avant d’éteindre le véhicule), et sans oublier les visites régulières chez le garagiste, on peut sans problème avoir une voiture dépassant les 150.000km.
La Mitsubishi 3000 GT est une voiture puissante ; avec plus de 300 chevaux et un 1000m DA en 26 secondes on se place directement dans le monde des GT.
Mais la puissance n’est rien si on ne peut la contrôler et son châssis a été particulièrement bien étudié.
Ainsi au 4 roues motrices, s’ajoutent 4 roues directrices et deux DGL (Différentiels à Glissement Limité), un central et un à l’arrière.
De plus l’électronique est omniprésente.
On trouve sur le véhicule une suspension pilotée, un anti-patinage, et différents capteurs utilisés pour déterminer l’angle de braquage des roues arrières.
Ces capteurs se basent sur un système qui évalue le niveau d’adhérence du sol, l’angle de braquage du volant, l’accélération tangentielle appliquée à la voiture et l’état des suspensions.
La 3000 est typée propulsion, la répartition de la puissance se fait 55% sur le train arrière 45 à l’avant.
Sous la pluie aux limites du véhicule et ceci malgré les quatre roues motrices on peut sentir le train arrière s’échapper et enrouler les virages.
La voiture devient joueuse et mieux vaut avoir son brevet de pilote pour réussir à gérer les transferts de masse du mastodonte.
Sur le sec la tenue de route est très saine, le mode sport affermit les suspensions et permet à la voiture de virer quasiment à plat.
Sur autoroute elle est divine à partir de 80 Km/h l’aileron s’incline de 14° et le spoiler avant s’abaisse pour plaquer la voiture au sol.
Les disques ventilés sont de bonne dimension et très efficaces, même si l’auto accuse 1700Kg sur la balance…, autant d’énergie cinétique à absorber par les pneumatiques et les étriers 4 pistons à l’avant et 2 à l’arrière…, il est impossible de faire décrocher l’arrière de la voiture, y compris en surjouant du transfert de masses.
Les moteurs Mitsubishi ont été élus plusieurs années de suite, parmi les plus fiables au monde donc ne vous étonnez pas de voir des 3000 GT dépasser les 150.000 Km sans un problème grave.
Aujourd’hui ce smodèles se trouvent en occasion pour des budgets parfois très alléchants à partir de 15/20.000 €.
L’entretien est le maître mot que doit apprendre son conducteur…, un turbo doit monter en température avant de pouvoir être utilisé à son maximum…, de plus, avant de couper le contact, après avoir conduit sportivement, laisser toujours quelques minutes refroidir le moteur.
Le fabricant Getrag par souci de compacité et d’économie a diminué la taille de la boîte appartenant originellement à la Mitsubishi Eclipse (modèle seulement présent aux EU), pour cela Getrag a supprimé certaines pièces et aminci d’autres, conséquence : une mécanique susceptible d’être soumise à 410Nm de couple.
A partir de 1996 la caisse fut restylée (phase 2 : spoiler avant, feux cristaux et l’arrière) et gagna une boite 6 vitesses Getrag.
Le moteur doit être vidangé tous les 7.500km avec une huile 100% synthétique type 5W40 ou 10w40.
Les grosses révisions tous les 40.000 kilomètres sont obligatoires, mais la facture reste “raisonnable”, (3000€) par rapport aux autres hyper sport type Porsche, Ferrari…
Les blocs moteurs sont d’une fiabilité impressionnante (distribution 90.000Km).
Finalement on regrette que cette jolie bête n’ait pas rencontré son public, avec son agressivité affirmée, sa tenue de route redoutable et son moteur envoûtant.
Sa consommation quant à elle est normale au vu des caractéristiques de la voiture.
On se demande alors pourquoi fut-elle boudée pendant toutes ces années ?
Son prix peut être (450.000 FF) ?
Sa finition ?
Le manque d’image de la marque ?
Quoi qu’il en soit aujourd’hui cette Mitsubishi 3000 GT est une occasion en or !
Performante, bon marché, elle est de plus très fiable !
Production totale 3000 GT : 86.151 exemplaires (dont 15.539 coupés VR-4 et 877 Spyder VR-4).
N’hésitez pas à contacter Dominique Xsala pour lui faire une offre : 00 32 (0) 474 21 52 24