1997-2002 Plymouth Chrysler Prowler
C’était l’époque ou on pouvait encore rêver d’une éternelle Amérique Rock’n’Roll et Country…, une époque des dernières illusions…, une époque ou personne n’avait encore imaginé que c’était Wall Street qui avait fait assassiner le président J.F.Kennedy en cause de son décret présidentiel “Executive Order 11110”, de juin 1963, instaurant un nouveau système financier pour se débarrasser de la FED, ce qui n’aurait pas amené le monde dans la crise financière apocalyptique actuelle ( J.F.Kennedy et les Banksters… )…
C’était avant les mensonges du 11 septembre 2001…, avant la théâtralisation de la guerre contre le terrorisme…, avant la réinvention d’Al-Qaïda…, avant la création de Ben Laden, avant le roman de ses 36 vies et de sa mise à mort pour cinéma de série B…, avant les mensonges des armes de destruction massives de Saddam Hussein…, avant les désinformations sur les révoltes Arabes…, avant les duperies…, avant la lobotomisation des masses…, avant la paupérisation de 35% des citoyens américains…., avant les camps FEMA…, avant les lois liberticides…, avant la dictatucratie et le Nouvel Ordre Mondial…, avant la faillite de General-Motors et de Chrysler…, avant le début de la fin d’un monde qu’on croyait éternel…
En ces temps d’allégresse, à la charnière entre deux millénaires, le groupe DaimlerChrysler était important dans la Motor City… et ses installations de Warren étaient les plus performantes des usines d’automobiles américaines, c’est là qu’étaient fabriquées les Dodge Viper et les Plymouth Prowler, deux des véhicules de production parmi les plus audacieux et les plus importants de l’histoire automobile contemporaine, d’un point de vue performances et style…, c’étaient des voitures qui arrêtaient la circulation, qui créaient des attroupements… et qui faisaient rêver les gens, de la même façon qu’un jeune garçon pourrait faire à la vue d’un camion de pompiers rouge brillant, ou un chien affamé face à un steak juteux laissé sans surveillance !
Le 11 septembre 2001, le rêve américain s’est achevé dans le plus abominable mensonge imaginable, le monde entrait dans une période de duperies et de cauchemars…, le Prowler n’y a pas survécu longtemps, le grand rêve d’un Hot-Rod en production “usine”, s’est terminé le 15 février 2002 à 12:57pm, exact moment de l’arrêt de sa fabrication en série (limitée)…, 11.703 Prowler avaient été construits.
C’est fin août 2001, une douzaine de jours avant le grand basculement…, que j’avais découvert cette automobile extraordinaire lors d’un voyage aux USA, ayant eu la chance de pouvoir visiter l’usine et circuler avec un exemplaire durant quelques jours…, c’est avec grande excitation que j’étais entré dans l’usine de montage de Conner Avenue, ou les deux véhicules de production les plus exotiques à jamais porter le Pentastar Mopar étaient alors fabriqués…, en fait, j’étais tellement impatient, que j’y étais arrivé une heure trop tôt !
Après avoir été amené dans la salle de conférence pour mon pré-tour d’orientation, on m’a fait patienter devant la Dodge Viper GTS Pace Indy 1996 de l’ancien président de Chrysler, Bob Lutz…, les gens de DaimlerChrysler avaient été assez aimable pour me permettre de commencer la visite plus tôt que prévu et de mettre à ma disposition un exemplaire “essai-presse”…, la voiture était décorée par les signatures de tous les propriétaires de Viper présents à la manifestation “Viva Las Viper” qui s’était déroulée quelques mois auparavant sur le circuit de Las Vegas dans le Nevada !
Mes guides, Kenny Bott, et Gary Johnson, tous deux techniciens “usine”, m’ont expliqué que c’était la seule Viper GTS équipée d’un toit ouvrant… et que la même chose pouvait être dite pour les lumières stroboscopiques insérées dans la lunette arrière…, c’était touchant et ridicule à la fois… et je n’ai pas osé le leur dire, me contentant d’émettre un “Waouwwwwww” débile, seule réponse adéquatement intelligente à ce délire adolescent…
– Votre Dodge Viper est en production depuis 1992 ?
-Le premier modèle proposé était la RT/10 “Roadster” avec un panneau de toit amovible type de soft-top, jusque mi-1996, année ou le coupé GTS est entré en production. Le rétro-Hot-Rod Plymouth Prowler a lui été introduit en 1997. Les deux voitures sont fabriquées côte à côte depuis lors. Avant, l’usine de Warren était très différente, on y fabriquait des camions. Il n’y avait pas d’ordinateurs contrôlant les robots chargés de l’assemblage et des soudures. Il y a maintenant, seulement 225 ouvriers-artisans hautement qualifiés, employés dans cette usine. L’ancienneté moyenne de nos employés est supérieure à 20 ans. Seule la crème de la crème des ouvriers-employés-artisans de nos usines DaimlerChrysler peut demander à être transférés ici…
– C’est à dire que les transferts sont accordés en fonction du mérite ?
– Oui, C’est comme une ambiance country-club ici, par rapport à nos autres usines. Chaque employé affiche la même passion pour les Viper et les Prowler qui sont construits sur des lignes d’assemblage distinctes mais parallèles, et chacune est de 200 mètres du début à la fin. Chaque station sur les lignes d’assemblages, dispose d’une sorte d’arbre de Noël-dragstrip ayant une fonction similaire. Lorsqu’une voiture est en cours d’assemblage, la lampe est jaune. Quand une station termine son travail, brille la lampe verte. Ce n’est que lorsque toutes les lumières qu’on sait qu’un “cycle” est terminé et qu’on peut passer à la prochaine étape-station.
– Les observer en action est un vrai régal…
– La Viper utilise un châssis tubulaire en acier, inspiré par la technologie moderne des voitures de course…, tandis que le châssis du Prowler est tout en aluminium et pèse seulement 216 kilos. Deux personnes peuvent facilement le soulever ! Le groupe motopropulseur du Prowler est ensuite monté sur le châssis et est directement accouplé à un arbre de transmission spécial, au lieu de l’arbre de transmission standard utilisé dans la plupart des voitures, il comporte la boite automatique-pont à l’arrière…
– C’est une véritable ingénierie Hot-Rod, en effet, dommage que le Prowler n’est pas équipé d’un V8 style Hémi-Cuda…, ou alors, mieux, du V10 de la Viper…
– Le moteur dispose de 253 chevaux, c’est un 3,5 litres DACT V6 Chrysler-Plymouth-Mitsubishi, avec une transmission automatique Auto-Stick. C’est bien assez. Un big-block V8 ne pourrait pas entrer dans le compartiment-moteur ! De plus notre époque impose des motorisations moins consommatrices en énergie.
– Dommage ! Mais, concernant les normes énergétiques, je persiste à penser que si le Prowler était motorisé d’un V10 Viper, cet engin, déjà extraordinaire, deviendrait mythique… Pour le faire entrer sous le capot, il suffisait de modifier les panneaux latéraux de carrosserie !
– No Comment… Un V10 Viper n’est pas prévu ! Tous les panneaux de carrosserie du Prowler, y compris l’habitacle, sont en aluminium pré-peint, sauf le quart arrière, qui est en fibre de carbone.. et la calandre qui est en plastique, couleur de la carrosserie. Les portes sont assemblées avant leur installation. Une fois que la carrosserie est fixée sur le châssis, le Prowler est présenté sur une machine d’alignement “state-of-the-art”, unique, que je vous demande de ne pas photographier. Chaque véhicule est ensuite vérifié avant l’installation des jantes déjà équipées des pneus, jantes entièrement équilibrées par Michelin avant que le tout ne soit livré à l’usine.
– Comme chaussures…, le Prowler est équipé des plus grands pneus du marché !
– Chaque Prowler est chaussé en P225/45VR17 Michelin montés sur des jantes 17X7.5 en alliage, pour l’avant… et en P295/40VR20 Michelin montés sur des jantes 20X10″ en alliage, pour l’arrière.
– Il n’y a pas de roue de secours ?
– Non, mais chaque jante est équipée d’une puce qui est activée à l’usine, qui surveille en permanence la pression des pneus. Une lumière s’allume sur le tableau de bord si la pression devient trop faible !
– Et la chaîne de montage des Viper ?
– Les Viper sont équipées d’un V10 de 450 chevaux accouplé à une transmission manuelle à six vitesses. La Viper est également le premier modèle de sa catégorie à proposer un positionnement réglable du pédalier. Les conducteurs de tailles différentes peuvent ainsi ajuster la position des pédales en fonction de leur morphologie. Chaque panneau de carrosserie des Viper est en fibre de carbone, à l’exception du panneau arrière, qui est en plastique TPO, une abréviation pour un très long nom, très scientifique et très difficile à prononcer ou épeler. La Viper est actuellement la seule voiture dans l’industrie automobile à employer cette technologie. Dans le passé, l’usine produisait d’abord les roadsters, puis les coupés, mais maintenant, les deux modèles sont construits simultanément, dès que les commandes sont reçues. Seuls quelques-uns de nos employés parmi les plus matures de l’équipe, sont qualifiés pour effectuer un essai-test en sortie de chaîne, c’est la même chose pour les Prowler.
Sur le mur menant à la zone d’expédition finale se trouvait d’une plaque, offerte aux employés de l’usine par un couple heureux, propriétaire d’un coupé Viper, il y était écrit : “Pour tous les artisans et artisanes de Conner Avenue, qui ont construit notre Viper GTS 1998”…, on m’a dit qu’elle avait été présentée avec un énorme gâteau…, et…,tellement le couple des 2 propriétaires était très heureux avec leur Viper…, ils ont ensuite acheté un Prowler… et sont revenus avec une plaquette de remerciement… et un autre gâteau (je suppose que le bonhomme lassé des plaidoiries de son épouse, lui avait acheté le Prowler en échange de son silence)…
Chaque voiture était garée et soigneusement alignée, prête à être expédiée via des camions-transporteurs couverts, la salle d’expédition était vraiment un spectacle à voir, surtout quand certains acquéreurs venaient prendre livraison de leur Viper ou de leur Prowler et attendaient dans une certaine anxiété ! (je fais ici un clin d’oeil virtuel à Kenny Bott, Gary Johnson et Sylvia Holbert, en souvenir de la visite de l’usine, un moment inoubliable).
Quand, en 1997, les premiers Hot-Rod Prowler ont été exposés chez divers concessionnaires Plymouth-Dodge-Chrysler, des files d’amateurs se sont formées et les gros chèques se sont mis à voler pour avoir la chance de se prélasser dans ce roadster couleur pourpre, symbole des années d’insouciance aux USA…, c’était l’un des plus grandioses coup de Poker de l’histoire automobile : construire et commercialiser un Hot-Rod ultramoderne dans la mouvance des créations de Boydd Coddington et de Foose…, le Prowler a donc sorti la marque Plymouth de l’oubli et l’a plongé dans un bain de fraîcheur d’azote liquide.
Des tonnes de verbiages hallucinés ont déjà été écrits sur cette machine de rêve, mais sans réponse aux trois des plus brûlantes des questions : Qui ? Comment ? Pourquoi ? Pour aider à comprendre, perdu dans le cosmos de l’automobile, j’ai découvert trois points de référence constituant la première phase historique
– L’extraordinaire Bruce Meyer et son ’32 Ford Highboy Roadster, une machine du temps passé, un archétype soigneusement préservé de l’époque fo-folle circa 1953…
– Le légendaire Doane Spencer qui a créé un Roadster Ford ’33 sur une période de 15 ans, d’un style innovant, qui a inspiré des dizaines de Rods par la suite de l’aventure… (Dans les années entourant la Seconde Guerre mondiale, les tuners créatifs étaient réunis dans leurs rêves via une sélection perspicace de pièces made-in-Detroit…, telle était la méthode de Doane Spencer utilisée dans la construction de son Ford ’32 noir).
– David Sydorick, le feu-roi du Hot-Rod SoCal, qui a osé utiliser des composants de production largement modifiés, avec des mesures généreuses, un génie inventif et une superbe facture (ce qui est ici un double sens)…
Malgré leurs similitudes visuelles, les origines de ces trois machines sont aussi différentes que la technique sous leurs peaux.
La deuxième phase historique a commencé, avec un regain d’intérêt envers les Hot-Rods, à la fin des années ’70 (époque ou j’ai lancé les magazines Chromes&Flammes)… ou des gars entreprenants comme Foose (ex-machiniste de musée) et surtout Boyd Coddington (ex-organisateur de voyages-promenades à Disneyland), se sont lancés dans la carrosserie en imaginant produire et commercialiser des répliques en plastique (en polyester) des anciennes automobiles retravaillées façon Hot-Rods, avec un minimum de pièces “donateurs” d’origine, en ce qui est depuis lors connu comme “la méthode Billet” : fabriquer un maximum de pièces “adaptables” en aluminium, au lieu de reconfigurer “à l’identique” un panneau, un vieil élément de châssis ou de carrosserie, et les jantes… (en résumé, les composants nécessaires sont usinés à partir de blocs en aluminium).
Le Plymouth Prowler représentait la troisième phase historique du renouveau du Hot-Rodding.
Par rapport à des Hot-Rods “classiques”, (il faut se replonger dans les années ’90), le Prowler apportait du confort et de l’apaisement matériel ainsi que diverses caractéristiques de sécurité certifiées par le gouvernement… et une garantie d’usine.
Par comparaison :
– Dans les années 50, Doane Spencer avait inscrit sa Ford ’32 Roadster Hot-Rod dans la Carrera Panamericana, une course sur route ouverte, il avait ajouté de grands freins à tambours Lincoln, larges de 16 pouces… et de gros pneus arrières (7.50 : 16)…, il avait ensuite cherché minutieusement un moteur, un réservoir de carburant, des éléments de suspension, des essieux rigides avec des ressorts à lames transversaux avant et arrière… et avait gardé les garde-boue dans sa grange,“hors d’état de nuire” … pour pouvoir circuler sur les routes accidentées du Mexique sans devoir se préoccuper des débattements de suspension et d’éléments “inutiles” et lourds…, un “perfectionnement’ qu’on a depuis appelé le “Highboy” look (en référence au ’32 de Bruce Meyer)… et en finale il y avait installé un Ford V-8 flathead reconstruit par Tom Sparks pour une puissance de 190 chevaux, avec une transmission manuelle à trois vitesses modifiée avec un différentiel Quick-change Halibrand…, ensuite l’engin devenu un mythe avait été exposé dans un musée Californien…
– Dans les années 80, Boyd Coddington avait construit un oiseau jaune, lisse et homogène, reflètant une nouvelle ère résolument plus moderne et technologique…, équipé d’un moteur Corvette LT1 à injection délivrant 300 chevaux à travers une boîte trois vitesses Hydra-Matic vers un essieu multi-bras à l’arrière… et muni d’une suspension de type control-arm/coil-spring jumelée à des multibras, une crémaillère et des freins à disque aux quatre roues, des jantes 18 pouces équipées de pneus 285/45ZR18.
Dans cette suite, dans les années 90, le Plymouth Prowler était une “synthèse” des trois Hot-Rods décrits ci-avant…
Sa création et construction fut soutenue par du matériel très moderne, avec un châssis en aluminium extrudé ultramoderne, sous une coque en aluminium rétro-formée, le tout motorisé d’un 3.5-liter/214 chevaux (puis poussé à 253 chevaux deux ans plus tard), 24 soupapes, DACT V-6 Chrysler-Mitsubishi, relié par un arbre de transmission à une boîte-pont à l’arrière, disposant d’une transmission électronique automatique à quatre vitesses, avec un embrayage manuel Slick AutoStick…, l’ensemble étant monté sur un système de suspension à quatre roues indépendantes, à culbuteurs à l’avant c’est à dire un système plus proche de celui d’une voiture Indy que celui d’une voiture de tourisme conventionnelle.
La première surprise dans la conduite du Prowler, c’est qu’il est aussi convivial qu’une Corvette actuelle. Certaines contorsions sont nécessaires pour s’installer à bord en cause d’une ouverture de porte limitée et du pare-brise élancé…, mais une fois assis, c’est l’extase ! La ceinture de caisse est haute, il y a peu de turbulences à grande vitesse…, on peut regarder les ailes avant bouger dans les virages…, la conduite est l’une des friandises spéciales ce roadster.
Le Prowler n’inflige aux passagers aucune des douleurs qui sont monnaie courante dans un Hot-Rod fait-maison…, il n’y a aucune torsion du châssis en aluminium extrudé. Alors que la motorisation à commande électronique des années 90 du Prowler, brille à côté de la motorisation du Hot-Rod Ford ’32 4,6 litres V-8 à carburateurs…, le V-6 Chrysler est solidement dépassé par le LT1 5.7-liter/300 chevaux du Hot-Rod de Boyd Coddington. Avec une brève accélération tout en émettant un son aigu de ses tuyaux d’échappement, le Prowler grimpe à 100 km/h en 7,1 secondes et réalise le 400 DA en 15,3 secondes, Redline à 6500 t/m !
Malheureusement, les échappements du Prowler ne sont pas pleinement convaincants. Bien que le Prowler ne peut pas correspondre à des relevés de temps avec le Hot-Rod à moteur Corvette de la Boydmobile (5,0 secondes pour atteindre 100 km/h), il bat le classique ’32 highboy qui se démène pour arriver à 100 km/h en 7,8 secondes. Le rap métallique du huit cylindres avec son rythme syncopé est cuit si profondément dans l’âme des Hot-Rodder, que certains amateurs maudissent le Cool V6 du Prowler, simplement parce qu’il lui manque le grondement traditionnel des Hot-Rods… qui sont des machines conçues pour le quart de mile poussé à fond, avec un total “je-m’en-foutisme” pour les virages et les freinages.
Mais le Prowler est malgré-tout plus à l’aise pour courir les filles… que sur une piste de Dragsters…, pour réaliser des pitreries, ce n’est pas son travail.
Avec ses pneus rudimentaires et sa suspension archaïquement esthétique, le Hot-Rod ’32 est désavantagé. L’affectation du Prowler est d’être un Roadster agréable et un centre de l’attention du public… et n’oublions pas un élément de taille : les créations de Boyd Coddington étaient estimées aux environs de $ 125.000 et $ 150.00, tandis que le Prowler se situait neuf et garanti (usine) entre $ 50.000 et $70.000. Dans la période amorphe, du stylisme automobile, le Prowler était un délice pour les yeux et une récompense pour l’âme, exactement comme devaient être les plus belles automobiles de l’American way of life
Le lancement du Prowler aux USA en 1997 a été plus “festif” que ceux des Plymouth et Chrysler classiques…, la voiture fut officiellement exposée en première mondiale en Janvier 1997 au Salon de l’auto nord-américain de Détroit…, mais, regarder simplement un tel véhicule “hors-normes” tournant lentement sur une plaque tournante sous un éclairage fluorescent, debout dans un centre de congrès…, n’avait jamais rien eu à voir avec le fait de regarder la même voiture en rue, en action, ou, mieux encore, dévalant l’autoroute à la vitesse maximum autorisée…, c’est pourquoi, l’équipe chargée de la publicité du Prowler avait créé une prévisualisation dans divers environnements riches avec des acheteurs potentiels.
Plymouth-Chrysler a ainsi reçu plus de 13.000 demandes d’information officielles et a comptabilisé plus de 20.000 visites sur la page-web de présentation du Prowler.. et ce à partir d’avril 1997 !
Pour une voiture qui n’avait qu’un volume de fabrication d’environ 3000 unités par an…, c’était un succès !
Une caravane “Power-Tour” circulant dans la totalité des Etats-Unis, à aussi renforcé un lien “spirituel” avec le Prowler…
– “Le Prowler est un hommage à l’art des hot rods”, m’a expliqué Craig R. Love, ancien ingénieur exécutif de l’équipe Prowler…, “Cela signifie que voyager avec une caravane de Prowler à travers tout les USA, en compagnie de nombreux Hot-Rods classiques, a été très spécial pour l’équipe. Mais le Power-Tour n’était pas simple. Alors qu’un des prototypes de Chrysler fait à la main voyageait à intérieur d’une remorque, tous les Prowler de la caravane circulaient par eux-mêmes sur route, de Detroit à Los Angeles, à l’Ohio, à la Floride, au Texas…, accompagnés d’une petite armée d’ingénieurs et techniciens. Les voitures étaient câblées électroniquement pour récolter les données d’acquisition des équipements sur des ordinateurs… et à presque chaque arrêt le long du chemin, les ingénieurs branchaient leurs ordinateurs portables afin d’accéder aux données de chaque voiture afin d’évaluer celles-ci”.
Cela rendait le Prowler plus accessible à tout ceux qui entre 1997 et 2002, voulaient un Hot-Rod Roadster Deuce, sans son manque de place pour les jambes… Les plus puristes des Hot-rodders disaient qu’un vrai Hot-Rod n’avait pas besoin de vitres électriques, ni d’un pare-brise fixe ou non…, mais même un puriste devait convenir que le Prowler était une avancée dans la tranquillité et le confort, avec ses fenêtres électriques et ses sièges multi-réglables en cuir…, de plus, avec son échappement tuning, le V6 du Prowler était très growly et sonnait réellement mieux que le V10 de sa cousinr Viper… bien qu’il était difficile de juger du potentiel d’accélération de la voiture lorsqu’on était assis dans le siège conducteur, le Prowler faisait jeu égal avec sa contemporaine Mustang GT-V8.
La suspension du Prowler avec ses bras en levier (pareil qu’en F1) avait été affinée par l’ingénieur Alan Aloe qui recherchait la maniabilité et la sportivité plutôt que le style salon-canapé…, le Prowler était… et est resté, de ce fait, une voiture parfaite pour les routes sinueuses, c’était et c’est toujours une voiture faite pour s’amuser hors des sentiers battus avec sa suspension à quatre roues indépendantes et ses gros pneus 225/45R17s à l’avant et 295/40R20s à l’arrière.
Parce qu’il y a si peu de place dans le Prowler pour autre chose que deux passagers, un moteur et une transmission…, les ingénieurs de Chrysler s’étaient retrouvés avec aucune place possible pour un pneu de rechange… et ces pneus ont une histoire…
Le Prowler fut pensé pour n’utiliser que des pneus Goodyear Extended Mobility, avec la capacité de rouler à plat ou à faible pression… et en parlant de pneus, cela m’a fait apparaître une petite déception : on ne peut pas les voir depuis l’intérieur de la voiture…, il faut donc une certaine habitude et une habitude certaine pour entreprendre des parquages en créneaux et autres faufillement dans la circulation urbaine…
L’intérieur du cockpit est attrayant, avec un très beau et très simple tableau de bord rempli de jauges à faces blanches…, le tachymètre étant quant à lui perché au sommet de la colonne de direction. Il y a deux coussins gonflables de sécurité et un système stéréo puissant Infinity pour entendre ses chansons préférées malgré le vent de la vitesse en mode décapoté. Voilà, c’est fini, il n’y a rien d’autre à écrire que je n’ai déjà publié…
– Prowler’s Graffitis…
– Exclusif, essai du Chrysler-Plymouth Prowler…
– Le Prowler est-il un vrai Hot-Rod ?
– Plymouth Prowler & Chevrolet SSR… Les deux nouveaux mythes automobiles !
– FLOU…
– Voyage en Absurdie…
– Prowlerotica…
– Le Prowler Flou…
– Blue Moon Prowler…
– 1997-2002 Plymouth Chrysler Prowler
– Plus si affinités…