1999 Honda Fuya-Jo & 2013 Rinspeed MicroMax…
Regardez autour de vous, c’est le règne du vide…, le milieu de l’art et du design est rempli de crétins…, les milieux “alternatifs” sont également remplis de crétins, ce qui est peut-être encore pire…, ceux qu’on pouvaient apprécier il y a quelques temps, ont tout f… en l’air en se transformant eux aussi en gros crétins…, ce qui appartenait à des mecs géniaux, dans l’histoire, est constamment repompé et reproduit encore et encore…
Le monde est de nouveau incapable de dissimuler les plans des riches, le peuple se fait b… de manière rationnellement inconcevable… et pour enjoliver le tout, les merdias en tous genres servent la soupe à des lèche-culs dans le seul but de protéger les intérêts des catégories accros aux profits.
Vous commencez donc, en cette suite, par être un poil blasé par les automobiles de rêve, vous cherchez le gros morceau qui saura raviver votre intérêt et vous faire revivre toutes vos sensations d’automobilophile déviant comme au premier jour ? Ne cherchez plus, voici deux engins loufoques qui vont vour ravir !
Le Honda Fuya-Jo a été créée spécialement en 1999 pour tous les fan’s de pop branquignole, ne se refusant jamais de lorgner vers le rock ou le bruit électronique ! Ce joyau méconnu seulement présenté au Japon le temps d’une sortie éclair au salon de l’automobile de Tokyo 1999, a profondément marqué les rares personnes à l’avoir vu. Si pour le voir j’ai dû attendre le 21ème siècle et sa présentation providentielle lors d’une soirée consacrée aux extraterrestres organisée par une boîte échangiste, son souvenir restera durablement imprimé dans ma cervelle, ou du moins ce qu’il en reste, car cet engin dépasse de très loin tout ce que les constructeurs japonais ont pu nous offrir en matière de ridicule.
Présenté au salon de l’auto de Tokyo en 1999, ce croisement entre un véhicule blindé et un panier de supermarché à roulettes baptisé Fuya-Jo était équipé d’un vitrage minime et de roues qui semblaient empruntées à un jeu de Lego. Ce concept signé Honda faisait partie d’une série de prototypes ludiques… et celui-ci devait être une invitation à la danse, une sorte de discomobile. “Fuya-jo” signifie, en effet, en japonais : “Ville blanche”, ou “Cité sans sommeil”, ou “La ville qui ne dort jamais”… Malheureusement pour les “night-clubbers”, de la fin du siècle précédent, cette étude de style affichait un design plus proche de l’aspirateur Hoover à manche rétractable, que de l’automobile !
Haut de 2 mètres, taillé au rasoir, ce sombre véhicule se voulait entièrement dédié aux loisirs nocturnes et aux plaisirs sexuels en bande (sic !). Tout, à l’intérieur, évoquait une boîte de nuit : le tableau de bord ressemblait à une table de mixage, le volant à un tourne-disque, tandis que de puissantes enceintes audio étaient installées dans les portes. Et pas question de se reposer à l’intérieur…, les sièges ne permettaient qu’une position semi-debout afin de donner aux passagers la sensation officielle de : “déambuler dans la ville à la manière d’un skateboarder”…, alors qu’officieusement, le look robot-cuiseur avec mini-vitrages était calculé pour que la nudité des occupant(e)s et leurs rapports sexuels, ne se voient pas de l’extérieur…
L’histoire a produit quelques magnifiques concept-cars qui sont devenus des modèles de production importante…. et de nombreux autres qui ont été un peu moins bien accueillis. Le Japon en particulier, a une culture automobile qui prend sans cesse des risques significatifs avec ses véhicules concepts et est souvent prêt à aller bien au-delà de la traditionnelle machine à explorer de nouveaux marchés de niche.
Honda avait clairement la génération d’ecstasy en tête avec ce véhicule, conçu pour permettre aux occupants de sauter, forniquer, sodomiser ou se branler tout en dansant en roulant. De nombreux magazines automobiles, ayant besoin des publicités de Honda pour survivre, n’ont pas osé l’humour en décrivant ce concept-sexuel futuriste totalement débile et bizarre…, dès-lors, les journaleux de sévices écrivaient : “que c’était une tentative courageuse empreinte d’une volonté persévérante d’aller au devant de solutions d’avenir”…, la grande majorité des journalistes automobiles préférant ripailler pépère au-delà de leur date limite de consommation, abandonnant toute fraîcheur à leurs articles périmés avant d’être consommés !
L’idée de ce concept Honda Fuya-Jo a été repris par Rinspeed… A chaque salon de Genève, ce fabricant automobile helvète et spécialiste de la personnalisation de véhicules, présente un véhicule plutôt “flyé”. Pour 2013, c’est le MicroMAX qui a été mis en vedette en tant qu’étude à la fois intéressante et loufoque de ce à quoi pourrait ressembler le transport public personnalisé de l’avenir, tel qu’Honda le pensait déjà en 1999, il y a 14 ans…
Les concepts-car de Rinspeed, exposés chaque année au salon de Genève, n’ont pas vocation à se transformer en voitures de série… et quoique les moeurs Suisses sont assez débridés (tout le monde connasse les Joyeux Montagnards et leurs drôles d’instruments), il ne pouvait être question d’afficher ouvertement les avantages sexuels de la position debout. L’approche se devait être “suisse”, Rinspeed a alors défini aux journaleux de sévices turgescents d’attendre d’effectuer un essai avec les jolis mannequins…, que chacun de ses concept-cars était un état de son art dans un domaine choisi, des voitures laboratoires dans lesquelles une multitude d’équipementiers apportent leur savoir-faire…
On ne pouvait être plus clair, les journaleux étant dès-lors persuadés que des godes et toys étaient fournis par Beate Uhse AG avec l’engin !
Le thème proposé par Rinspeed, n’était pourtant pas vraiment le bonheur de danser et copuler à bord de cet engin similaire au Honda Fuya-Jo pour aller en boîte de nuit ou de partouze…, mais plus écologiquement : l’autopartage, ce qui laissait malgré tout supposer que… le but final était de jouïr ! Ne voulant pas afficher la moindre filiation avec la Honda Fuya-Jo, Rinspeed a alors prétendu s’être inspiré de la “Swarn Intelligence”, un cadre de conception basé sur le comportement social des insectes (sic !) et plus précisément sur leur manière de coopérer pour accomplir des tâches complexes.
C’était pire !
La Micromax selon Rinspeed entendait en effet repenser le trafic urbain en s’inspirant des logiques coopératives des insectes : “En effectuant un trajet avec ce véhicule, le conducteur peut ainsi aider plusieurs autres personnes dans leurs besoins de mobilité, en temps réel. Une sorte de Covoiturage 2.0, dynamique, où la réservation de la voiture se fait instantanément et où le passager peut effectuer juste une partie du trajet du conducteur. Un croisement entre le transport individuel et collectif”.
Cette idée étant déjà développée par de nouvelles plateformes de covoiturage comme NetLlift ou Covivo…, Rinspeed à précisé qu’il entendait seulement proposer la voiture idéale pour cet usage : “Le véhicule n’est pas individuel mais appartient aux membres de la “communauté de mobilité MicroMax”. Ce microbus électrique de 3,60 mètres de long et 2,2 mètres de haut peut accueillir trois passagers en plus du conducteur. L’intérieur est configurable et dans une version haut de gamme, il peut êtrre doté d’un réfrigérateur, d’une machine à café ou d’un accès Internet. Mais l’intérêt du concept du concept MicroMax réside aussi dans la plateforme de gestion de réservation développée pour l’occasion par Harman.
Ce système, connecté aux voitures de la communauté, optimise leurs déplacements en trouvant, pour chaque trajet, des passagers à prendre en cours de route. Et si la voiture ne va pas jusqu’à leur lieu de destination, il leur est possible de parcourir la fin du voyage en vélo car le MicroMax possède un porte vélo”.
Le MicroMAX peut être utilisé à la fois comme véhicule personnel et moyen de transport public. Ce dernier peut recevoir jusqu’à trois passagers et leur attirail. À bord, ces derniers sont attachés presque à la verticale et profitent d’une zone de chauffage individualisé. Un espace de travail leur est réservé et la connectivité à Internet est incluse.
Les (éventuels) propriétaires du MicroMAX seront reliés à un système utilisant la technologie Cloud. Chacun de leur déplacement serai enregistré en temps réel sur leur écran de 19 pouces, ils pourront ainsi recevoir des informations sur la circulation et ainsi modifier leur trajet advenant le cas où cela s’avérerait nécessaire.
Les gens qui ne possèdent pas de MicroMAX pourraient quant à eux être membres d’un réseau et ainsi, grâce à une application, faire appel au service de transport à leur guise. Le système identifierait le véhicule le plus près d’eux, question de faciliter et accélérer leur cueillette.
Les choses sont parfois mal faites, à cause d’une barrière quelconque, que ce soit celle de la langue, d’un marketing fumeux ou d’un manque de curiosité, certains créatifs, au statut d’incontournables dans leurs pays, par la qualité de leurs réalisations et leur image, n’ont pas beaucoup d’échos hors de leurs frontières.
C’est presque le cas de Rinspeed, qui est pourtant un des maîtres incontestés des créations automobiles hors normes qui ne débouchent généralement sur pas grand chose de concret… et cela dans la plus grande indifférence générale, exceptés quelques merdias qui s’en servent pour créer de l’audience..
Et pourtant, Rinspeed a marqué les courageuses âmes s’étant perdues dans ses productions, avec diverss fabuleux engins, qui ont enterré à coup de pelle d’autres créateurs-carrossiers, puis est arrivé le petit bijou MicroMax, bien mois fou, mais à la pureté idéologique assez incroyable.
Comment associer Suisse et Japon dans les mêmes créations, sans effrayer le pékin suisse ? Oui, mais, que l’on se rassure, car cette MicroMax est un petit bijoux d’inventivité, un travail d’orfèvre dans chacune de ses notes, dans chacun de ses accords, faisant un vrai pied de nez à la facilité et à la morosité, nous envoyant à chaque coup, dans des paysages étonnants ciselés à l’or fin.
Toutefois, une énigme reste en suspend.
Comme si Rinspeed tartinait ses toasts de mayonnaise avant d’y poser du foie gras…, trempait ses sushi dans du ketchup, ou pire, se mettait à boire une bière chaude en dégustant du gruyère sans aucun trou. Un vrai crime de lèse majesté donc.
Je vais tenter d’expliquer l’incompréhensible.
Là où le concept Honda Fuya-Jo était un joyeux bordel (dés)organisé et épuré tendance schyzo, le MicroMax de Rinspeed sert une idée : “le partage”…, avec une grande cohérence… et, par bonheur, cette idée étonne, surprend et frustre, mais ne laisse pas indifférent. On en ressentirait presque une sensation de plénitude absolue.
Mais Rinspeed veut s’amuser, l’automobile est pour lui un jeu, un Lego, qu’il s’amuse à déconstruire et remodeler à sa convenance. MicroMax l’illustre à merveille.
Dans la pratique, on se retrouve toutefois bien énervé, constamment sous tension, ce qui donne le ton à des onomatopées, répétées à l’infini, pour former à terme des mots japonais…, le tout de plus en plus rapidement, pour aboutir à une vraie explosion, ne pouvant plus suivre le rythme, tant le tout prend de la gueule au fur et à mesure de la montée sans frein des solutions proposées
Mais la fascination attend son paroxysme lorsque la vue se dédouble, se multiple, s’enroule autour de cet engin, pour s’envoler directement au paradis.
On s’attend presque à vivre un sentiment de béatitude, comme si on basculait dans le plus agréable des songes, bien loin. Sublime…, si l’on accepte le coté niais un peu trop prononcé, radical pour nous envoyer ad patres dans le pays de Morphée.
On a au final un véhicule clairement moins barge que la Honda Fuya-Jo (en même temps difficile de faire pire) mais plus joyeux et fou. Certes, il est surement un peu plus difficile à apréhender, de part son coté Lego…, le travail, du pur artisanat d’orfèvre suisse ayant du être dantesque pour aboutir à rien avec autant de talent. Rien que pour ce ravissement des neurones, MicroMax mérite l’attention des merdias et des beaufs, malheureusement encore peu enclins à se lancer dans l’usage d’un “truc” pareil.
Et c’est bien dommage !
Car Rinspeed est comme un gamin se plaisant à empiler tout et n’importe quoi, le sourire aux lèvres et à essayer les meilleures combinaisons possible, pour créer des automobiles hors-normes, qu’on ne verra jamais en production, tout cela avec une grande habilité. Si la Honda Fuya-Jo était faite pour tous les fan’s de pop branquignole, ne se refusant jamais de lorgner vers le rock ou le bruit électronique…, la MicroMax ne va servir que pour ceux qui regardent ses photos avant d’aller dormir. L’amour solitaire, en somme…, quoi !
Allo…, est-ce que vous me recevez ? Allo !