Des voitures qui déclenchent le coup de cœur, il n’y en a pas beaucoup : Mini, New Beetle, quelques coupés-cabriolets… et autres autos hors de portée… pour la plupart des automobilistes.
Et puis il y a la Smart Roadster, qui mérite une marche sur ce podium de la séduction automobile.
C’est en effet une auto parfaitement craquante esthétiquement et à la personnalité affirmée.
Son comportement routier, digne d’un kart, enchante également ses propriétaires, tout comme ses performances (merci au poids limité)…, de quoi regretter l’arrêt de sa fabrication, issue fatale rendue nécessaire par les soucis financiers de son constructeur.
Cela en fait un véritable collector, d’ailleurs…
En occasion, les prix sont du coup assez soutenus.
Véritable joujou pour conducteur averti, cette voiture surprend tout d’abord par son look hors du commun.
Avec la Fortwo, la ForFour et ce Roadster, Smart a su développer une gamme cohérente et terriblement attractive dès le premier coup d’œil.
Le constructeur rattaché au groupe Daimler-Chrysler s’est donc attaqué au marché ludique des roadsters, après avoir occupé seul celui des deux places micro.
On ne peut que le féliciter d’une telle audace !
Il est clair que son style assure un maximum, impossible de ne pas se sentir joyeux lorsque l’on monte à bord, tant l’aspect ludique a été poussé à son paroxysme.
La capote souple est pratique et simple d’usage, quand au plaisir sur route, il est absolument génial !
De belles sensations de vitesse et une maniabilité hors pair du véhicule font de ce roadster une curiosité à acheter d’urgence.
Le modèle que je vous présente est relativement rare en rouge et noir, à l’extérieur comme à l’intérieur (cuir).
Sa petite gueule sympa et sa taille de petite bimbo me plaisent, je ne le cache pas…
Se sentir au raz du bitume, avec une voiture que l’on porte si près du corps, ce n’est pas déplaisant. Mesdemoiselles, c’est un peu comme quand on porte une jupe serrée, j’imagine, on attire les regards ?? Ben là, c’est un peu pareil, les gens vous auscultent…
Dieu que c’est petit quand même…, mais : light is right!
Je monte, enfin plutôt je descends dans la voiture…, réellement, je n’ai qu’à tendre la main à l’extérieur vers le bas pour toucher le bitume.
Le système de la capote est un enchantement !
Elle se rabat complètement le long des montants de la cellule, ceux-ci pouvant être enlevés et rangés dans le coffre avant.
On a ainsi une voiture totalement découvrable dans laquelle on n’a plus besoin de se plier en 4 pour y rentrer et ce n’est pas exagéré.
La position de conduite est terrible…, on est allongé, les jambes légèrement repliées, le bras gauche repose sur l’accoudoir rabattable et la main arrive pile-poil sur le petit levier pour jouer de la boite .
Moteur en marche, le petit 700cm3 turbo s’ébroue.
Je roule…
Je ne fais pas attention ni au moteur ni à la tenue de route pendant le premier quart d’heure.
Je file vers les petites routes.
D’abord voir et apprendre un peu l’engin.
Le 3 cylindres commence à parler… et c’est vrai que ce moteur parle bien, fort bien même.
Facile et plaisant à entendre, c’est vraiment sympa.
Le turbo part à 3000 tr/m et donne son couple max à partir de 3500/4000tr/m.
Il tracte bien de 4500 à 6000tr/m et on sent qu’il aimerait qu’on le laisse aller plus loin…
Mais bon, c’est 6000tr/m maxi !!
“Esp” débranché, pied sur le frein, j’écrase le champignon et lâche le frein, rien n’y fait, ça ne dérape pas !
Alors je joue de la boite 6 séquentielle, tel un petit schumi de basse-cour…, rétrogradage rapide, 2 coups pour passer de 4 à la 2, le pied sur le frein pour bien rentrer dans le virage… et surtout s’extraire en faisant crier la mécanique…, là elle aime…
A chaque vitesse ou “levé de pied“, la waste gate du turbo laisse échapper un “tchi-tchi-tchu” digne d’une WRC, c’est assez sympa aussi, j’en joue !
Son terrain de prédilection, ce sont les petites routes très sinueuses, c’est sûr…, quelle adhérence !!!
Et là, la boite 6 aux rapports très courts fait merveille, tellement courte que la 6 est un poil plus courte que la 5e de l’ex Peugeot 206 GTi S16 de ma fille !!
C’est un vrai régal, elle enroule bien, les virages passent… et je prends mon pied.
Elle mord le bitume et je prende les cordes de manière instinctive, sautant d’un virage à l’autre…
Bref, là c’est l’extase !
Il ne faut pas aller chercher le plaisir très loin…, c’est une extraordinaire voiture, légère, directive…
Dans les petit virolos, je prends plaisir à envoyer le petit moulin dans les nuages…, c’est amusant et efficace grâce au châssis qui vire quasi à plat et aux suspensions qui restent très efficaces sur tous les revêtements, bien moins sautillantes que la Peugeot Sport, dures comme du bois…
“Esp” branché, il n’y a rien à redire, il est relativement discret pour peu qu’on ne surconduise pas.
Il est quasiment impossible de faire patiner l’arrière sur une accélération (sur terrain sec) sans “Esp“, alors avec…, il bride juste ce qu’il faut pour aider la voiture à ne pas trop sous-virer en sortie de courbe serrée.
Au lever de pied, il stabilise nettement la voiture, et l’ABS veille au grain en cas de freinage douteux, il ne se déclenche pas trop tôt, mais d’un autre côté, avec 850 kg et des pneus de 205/45-16, il y a vraiment beaucoup de marge…
La stabilité au freinage renvoie la 206 au rang d’une caisse à savon.
“A fond la caisse“, ça se passe bien, les 6 vitesses très rapprochées se passent à 6000… et ça pousse bien sans jamais s’essouffler.
Si vous me demandez si j’ai aimé…, je dirai oui, c’est un jouet.
Et je suis un grand enfant.
Bref, pour résumer, ce qu’il y a de bien :
– On est au raz du bitume
– Légèreté
– Adhérence et conduite.
– Capote manoeuvrable facilement et rapidement.
– Bruit du moteur entre 4500 et 6000tr/m.
– Bonne tenue de cap, vivacité du châssis avec le système “Esp“.
– Boite séquentielle très agréable.