Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© pour la première fois sur ce website le 17 juin 2017 Ă 13h33… Les annĂ©es passent de plus en plus vite. C’Ă©tait surement un vendredi 13, il va me falloir vĂ©rifier. Ce serait “l’explicatif” de mon style d’alors, fort romancĂ© et apocalyptique. Brrrrrrrrr ! Cela explique les 3.500 vues.
2005 Exelero… 351,45 km/h !
Une mer me tombait sur la tĂŞte, un dĂ©luge cosmique, une opĂ©ration nettoyage par le vide. Il avait plu toute la nuit, et il m’avait semblĂ© que le ciel, utilisant les nuages comme s’il s’agissait de tamis, se purgeait de toutes les saletĂ©s qui l’encombraient, par vagues dĂ©ferlantes et purificatrices. Un titan de l’espace pressait ses Ă©ponges vagabondes pour en soutirer leur substance et m’arroser le front, alors qu’il venait de parcourir l’Univers Ă cloche-pied, sautant d’une planète Ă l’autre au moyen de bottes de sept lieues, d’un autre monde, haletant, suant, râlant, Ă©puisĂ© par sa course claudicante. Je les ignorais… LĂ -haut, de temps en temps, quelqu’un d’autre que moi-mĂŞme, fermait les vannes et, des surexcitĂ©s, profitant de l’accalmie, cette aubaine…, se prĂ©cipitaient sur la route pour interprĂ©ter un opĂ©ra d’écorchĂ©s vifs, me faisant des bras et doigts d’honneur… De temps Ă autre j’en Ă©raflais un, je le voyais, dans mon rĂ©troviseur, se soulever par l’effet du vent, puis tournoyer dans les airs pour retomber ensuite lourdement…
C’était la folie… Divers hurlements ridicules me donnaient envie de transformer le temps perdu en arguments frappants, dissuasifs, castrateurs. Divers surexcitĂ©s se battaient entre-eux, griffant et mordant, taillant dans leurs chairs vives, crĂ©ant des brèches dans leurs flancs. Tous ces gens s’en donnaient Ă cĹ“ur joie, fonçant tĂŞte baissĂ©e dans leur propre mĂŞlĂ©e, furibards, brandissant des pancartes et calicots : “Non Ă la vitesse, non au luxe, l’Exelero ne passera pas”… Bande de cons, j’Ă©tais dĂ©jĂ passĂ© depuis longtemps… Alors que j’émergeais d’un cauchemar dont la virulence me laissait pantois, je regrettais immĂ©diatement qu’il n’ait pas Ă©tĂ© question de “permis d’Ă©craser” ces enragĂ©s ! Dans ce cas bien prĂ©cis, j’eusse apprĂ©ciĂ© que ces surexcitĂ©s en colère fussent capables de se matĂ©rialiser dans ma rĂ©alitĂ© pour leur tordre les coucougnettes…. Mais, au volant de l’Exelero, tel un Gatsby devenu fou, je dĂ©cimais ces hystĂ©riques Ă 351,45 km/h ! Face Ă ce pur chef-d’oeuvre de l’art-dĂ©co le monde Ă©tait terrifiĂ©.
Maybach avait crĂ©Ă© l’Exelero en 2005, une automobile hors-norme. Ce prototype avait soi-disant Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© pour tester des pneus haute performances pour le compte du manufacturier Fulda. Ce coupĂ© deux places de 5,9 mètres de long avait Ă©tĂ© Ă©quipĂ© du V12 biturbo de la marque, poussĂ© Ă 700 chevaux pour propulser la torpille noire Ă 351,45 km/h et ainsi Ă©chapper Ă tout ce qui Ă©tait ordinaire, pour rejoindre en toute sĂ©curitĂ© le repère secret de son propriĂ©taire, le vrai maĂ®tre du monde. La voiture avait Ă©tĂ© dessinĂ©e par le dĂ©partement Design de Daimler Chrysler AG en collaboration avec les Ă©tudiants de l’institut polytechnique de Pforzheim qui devaient sans nul doute avoir Ă©coutĂ© un peu trop Motörhead. Le prototype avait Ă©tĂ© construit en Italie chez Stola. La raison fournie par Daimler Chrysler pour le dĂ©veloppement de ce monstre sonnait faux, ce qui avait poussĂ© une partie du monde Ă la rĂ©volte. Les ploucs avaient peine en ces temps reculĂ©s de mĂŞme acheter une Renault Logan d’occasion, voire un vĂ©lo de rĂ©cupĂ©ration…
L’essence coutait 50 euros le litre depuis la prise de pouvoir du Nouvel Ordre Mondial… Les pauvres Ă©taient de plus en plus pauvres, les riches de plus en plus riches… Je pense, quant Ă moi, que cette Maybach Exelero avait Ă©tĂ© une commande spĂ©ciale de JĂĽrgen Schrempp, PDG du groupe allemand Maybach, qui, dans les annĂ©es 2005, en avait eu assez que les actionnaires du groupe et les clients mĂ©contents de Mercedes le chahutent concernant Rolls-Royce. La première chose qui vint Ă l’esprit des masses laborieuses Ă qui on prĂ©senta cet engin dans un des derniers salons automobiles avant la grande rĂ©volution, c’est Darth Vadör ! Les gens firent immĂ©diatement le rapprochement entre le MaĂ®tre de l’Ă©toile noire et l’ImpĂ©rator de la Galaxie d’alors qu’Ă©tait Georges W. Bush… Le Nouvel Ordre Mondial, au moment ou il atteignit son but, implosa sous la rĂ©volution… Les supers mĂ©ga-riches se regroupèrent entre-eux comme indiquĂ© dans “Les Protocoles des Sages de Sion“…, les pauvres firent ce qu’ils pouvaient pour survivre…
La situation mondiale Ă©tait bien plus dĂ©jantĂ©e, incontrĂ´lable… Mais non, c’Ă©tait pire…! Le dĂ©cor des choses, l’environnemental, par dĂ©finition surrĂ©aliste lorsqu’on voyage au sein d’un rĂŞve cauchemardĂ©, semblait peint par un artiste au cerveau rongĂ© par l’acide. Je roulais au bord du vide, au bord du puits sans fond de la bĂŞtise humaine, et, plus bas, de partout, des gens y tombaient en Ă©mettant des cris stridents. Flottait dans l’air une odeur de puanteur ; pas de fragrances subtiles dĂ©finitivement perdues, rien qui n’évoquât la proximitĂ© d’une source iodĂ©e. Inquiet, je me penchai pour vĂ©rifier Ă quelle distance je me trouvais du bord oĂą j’errais Ă 351,45 km/h tel un somnambule, mais surtout pour Ă©viter ceux qui venaient se jeter sous les roues de l’Exelero. Je m’attendais Ă dĂ©couvrir tout naturellement des fous, des folles…. Grossière erreur, bĂ©vue monumentale, c’Ă©taient simplement des dĂ©sespĂ©rĂ©s… Folie… HĂ©las, mes oreilles bourdonnaient et les craquements des os broyĂ©s agaçaient mes tympans, m’indisposant.
J’aurais dĂ» remarquer plus tĂ´t l’absence des bruits signalant de quelconques mouvements. Seule ma vision restait fidèle, comme une ombre. Je m’aperçu presque trop tard d’un manège virevoltant de chiroptères affolĂ©s Ă l’approche d’un obstacle, d’un mur, et il n’y avait pas de mur Ă la base de l’édifice de granit qui semblait barrer la route. Mais pourquoi paniquaient-ils ainsi, alors que leur sens de l’orientation permettait, par Ă©cholocation, d’éviter les collisions fatales ? Parce qu’ils recherchaient leur propre Ă©mission sonore parmi la meute criarde, et que cela provoquait des mouvements dĂ©sordonnĂ©s, comme lorsqu’on jette de la nourriture en pâture Ă une foule de gens affamĂ©s. Jouaient-ils au colin-maillard des chiroptères, tentant de capter la bonne frĂ©quence au sein de la cacophonie ambiante, triant dans les dĂ©cibels qui se prĂ©sentent Ă portĂ©e de radar ? Une bulle de nuit. Tout Ă©tait d’un noir d’encre, d’une tristesse Ă mourir aveugle. Un brouillon de deuil, une Ă©bauche de renoncement Ă la lumière…
Ici, je me baladais au cĹ“ur d’un quasar, je roulais dans le nĂ©ant, l’absence de rĂ©alitĂ© se conjuguait Ă tous les temps, mais le temps Ă©tait absent. Seuls quelques ĂŞtres errants surexcitĂ©s Ă la vue de mon engin infernal, semblaient y reprĂ©senter une caste survivante, uniques rescapĂ©s d’une expĂ©rience mandatĂ©e Ă l’échelle universelle par un dieu suicidaire et ses dĂ©mons. Ceux qui avaient mis le feu Ă la planète. De plus en plus de pauvres, de plus en plus de cons, de plus en plus de surexcitĂ©s Pourtant, mon ami Patrick Heinderickx et moi avions Ă©crit un livre prophĂ©tique, “Les Protocoles de Sion“, mais pas beaucoup de gens n’y avaient cru… Lorsque Tata Sion et l’Oncle Sam atomisèrent l’Iran en se prenant pour Darth Vadör et L’ImpĂ©rator de la Galaxie, ce fut le grand saut en avant alors que nous Ă©tions au bord du prĂ©cipice… Pour dynamiser la sociĂ©tĂ©, on crĂ©ait des absurditĂ©s destinĂ©es aux MaĂ®tres du monde, des ceusses qui, gagnaient un million d’euros et de dollars par mois, lĂ ou un plouc devait peiner pour 700 euros mĂŞmes pas garantis…
Juste avant la grande catastrophe qui prĂ©cĂ©da la grande rĂ©volution, on y croyait encore Ă l’avenir, tellement les gens aspiraient au travail alors qu’il y en avait de moins en moins… Ceux qui essayaient d’en avoir un peu plus Ă©taient poursuivis, leur minimum confisquĂ©, Ă titre d’exemple… On continuait d’entretenir les mythes, on diffusait de plus en plus d’imbĂ©cilitĂ©s sur les Ă©crans de tĂ©lĂ©vision, au plus c’Ă©tait con, au plus les cons adoraient, c’Ă©taient des Ă©missions faites pour eux, ils se retrouvaient tous dans les mĂŞmes postures imbĂ©ciles sur leurs canapĂ©s moisis, en “marcel” et caleçon, buvant une bière…, sans jamais se voir, Ă©coutant chanter un vieux 78T de Chales Trenet “Y a d’lĂ joie !“… Eux, ils bouffaient des chip’s en regardant ça. Les autres, une fois leurs conneries terminĂ©es, ils empochaient quelques millions et partaient en profiter, qui dans son Ă®le, qui dans son château, qui dans son Yatch de 180 mètres… Maybach Ă©tait leur marque fĂ©tiche, c’était (comme Rolls-Royce, Bentley et Cadillac), la marque de tous les superlatifs du luxe et du raffinement le plus extrĂŞme.
Maybach Ă©tait aussi la marque dĂ©tentrice d’un Ă©tonnant record du monde de vitesse, grâce Ă l’extraordinaire batmobile qu’Ă©tait la voiture que j’avais prise et avec laquelle je partais vers ailleurs…, l’Exelero. Elle n’était pas nĂ©e, contrairement Ă ce que pourrait laisser croire sa silhouette violemment exubĂ©rante, d’un pari stupide entre ingĂ©nieurs de Maybach, un soir de beuverie au bar du coin après une journĂ©e harassante. Non… Elle Ă©tait le fruit d’une Ă©tonnante demande du fabricant de pneumatiques Fulda qui ainsi promotionnait ses pneumatiques destinĂ©s Ă la masse de ceux qui alors avaient encore des voitures. En 1938 dĂ©jĂ , juste après l’avant-dernière grande crise mondiale et peu avant l’avant-dernière guerre mondiale, Fulda avait sollicitĂ© Maybach pour rĂ©aliser une voiture de record chaussĂ©e de ses produits. Un peu d’histoire : La Maybach SW38, animĂ©e par un six cylindres de 140 chevaux, profilĂ©e comme une goutte d’eau, avait alors atteint la vitesse de 200 km/h. Pas mal pour l’époque De cette SW38, il n’est rien restĂ©, que quelques photos et des plans succincts.
Et en cette annĂ©e 2005 oĂą le pneumaticien allemand fĂŞtait ses 100 ans, Fulda avait voulu remettre ça, toujours avec la marque Maybach, ressuscitĂ©e par Daimler-Chrysler en 2002, pour expĂ©rimenter son pneu haute performance, le Carat Exelero. Le Big-Boss de Daimler-Benz-Chrysler-Smart-Maybach, et j’en oublie, vu qu’il avait ainsi un sponsor qui paierait un max d’euros pour financer “sa” voiture, qui serait ensuite construite en duplication Ă destination de quelques mĂ©ga-riches capables d’allonger entre un million et demi et deux millions d’euros pour possĂ©der le luxe automobile ultime… VanitĂ© ! AussitĂ´t, les ingĂ©nieurs de Maybach se mirent au travail pour crĂ©er l’Exelero, dĂ©veloppĂ©e sur la base d’une Maybach 57 en Ă peine deux ans. Mais de la berline auguste et un rien compassĂ©e, il ne restait plus grand chose. L’Exelero, dont le châssis multitubulaire supportant une carrosserie en carbone avait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par le spĂ©cialiste italien Stola, Ă©tait devenue un coupĂ© monstrueux qui faisait presque peur dans sa livrĂ©e noire et dont les proportions laissaient bĂ©at.
5,90 mètres de long, largement plus de deux de large, pour une hauteur limitĂ©e Ă 1,40 m. L’empattement Ă©tait proprement gigantesque : 3,39 m. Quant au poids, il Ă©tait pantagruĂ©lique : près de 2,7 tonnes Ă vide, et presque trois tonnes en ordre de marche. Les pneus Ă©taient des Fulda, bien sĂ»r, de 315/25 sur jantes Ronal de 23 pouces ! Chaque roue pesait la bagatelle de 46 kilos… Ça ne rigolait pas Ă cette Ă©poque… Je me trouvais sur une route en corniche, Ă deux roues Ronal de 23 pouces d’un prĂ©cipice mortel. Pourtant, je ne paniquais pas… J’eus peur que le vide allait m’aspirer inexorablement. Soudain, une chauve-souris percuta le pare-brise ; l’effet de surprise plus que le choc me fit rĂ©agir. L’impression d’être enfermĂ© dans un ascenseur imitant un yo-yo s’imposa Ă mon esprit. Des griffes lacĂ©raient mes Ă©paules. Une voix caverneuse rĂ©sonna dans l’habitacle : « Laisse-moi mordre dans ton âme, et non seulement tu sortiras indemne de ce songe maudit mais, en prime, tu deviendras un grand auteur de best-sellers, un Ă©lĂ©ment de l’élite littĂ©raire, et, par la plume, tu loueras ma puissance… »
Sans rĂ©flĂ©chir, je crois bien avoir rĂ©pondu : « Oui, oui, d’accord, tout ce que tu veux, mais aide-moi Ă atteindre le pays des voluptĂ©s et des Ă©ternelles fĂ©licitĂ©s, lĂ ou l’herbe est plus verte qu’ailleurs ! ». Quelle idĂ©e de tutoyer un inconnu ! Depuis cet instant, ma vie bascula, je collectionnais les songes maudits, c’est le surnom qu’ils m’inspiraient dĂ©sormais. De plus, ils s’emboĂ®taient, imitant les poupĂ©es gigognes, et il n’était pas rare de les voir se succĂ©der d’une nuit Ă l’autre, dans un schĂ©ma très rĂ©aliste, tel un puzzle onirique dont les pièces se mettent miraculeusement en place toutes seules. Parfois, vers minuit, je ne pouvais m’empĂŞcher de me lever, je partais Ă la recherche du reflet du diable responsable de cette remise en ordre inopinĂ©e, il ne se mirait que dans les surfaces lustrĂ©es. Il avait re-situĂ© mes rĂŞves, les classant en ordre de marche, les remettant dans le bon sens, en recollant certaines bribes au bon endroit, de façon Ă ce qu’ils soient bien agencĂ©s et offrent Ă ma vue un kalĂ©idoscope soigné… Le diable de minuit… Le cauchemar de mes nuits… Mes songes maudits…
Mais, bien vite, je chassais de mon esprit cette escapade tardive digne d’un somnambule, retrouvant mon équilibre psychique tandis que je me plantais devant la glace de l’armoire et contemplais le grand fada qui s’y mirait en affichant une moue grimaçante de gargouille. Ils s’apparentaient à un véritable feuilleton, et les épisodes en étaient réglés comme du papier à musique ; mais rien d’improvisé ou d’anarchique, ainsi que doivent l’être tous ces « voyages sous la couette » qu’ils symbolisent. Or, même s’ils sont immobiles et horizontaux, ils simulent le mouvement en altitude car, par le biais de cet imaginaire que l’inconscient met à notre service, on monte à l’assaut de nos si précieux fantasmes. (D’autres « voyages sous la couette » se réalisent en duo ; toutefois, ceux-là sont organisés) Mes nuits s’étaient métamorphosées en romans, et chaque plongée dans le sommeil donnait naissance à un chapitre… Le problème, c’est la mémoire et le talent pour recopier ces drôles d’impressions nocturnes.
Le rĂŞve, c’est le seul moyen de voyager sans quitter son chez soi, son lit ; et quand on dort, nous sommes tous des Ă©crivains en herbe. Comment imaginer que des auteurs Ă la plume fĂ©conde puisent leurs sources dans l’encrier de la rĂ©alitĂ©…, ils piochent leurs idĂ©es, leur inspiration au sein des cauchemars, les yeux fermĂ©s et l’esprit proche du coma… et je suis certain que, pour eux, l’insomnie est une sorte de page blanche. La mĂ©moire ne me faisant pas dĂ©faut, les voyages oniriques non plus, je dĂ©cidai de devenir Ă©crivain. Peut-ĂŞtre, ainsi, y aurait-il moyen de clouer le bec des cons hystĂ©riques ! HĂ©las, cela ne se dĂ©roula pas du tout comme je l’entendais ! Un pur dĂ©lire ? Mais qu’est ce que c’est que ce monstre qui semble sorti du fond des âges ? Un exercice gratuit ? Pas tout Ă fait. La Maybach Exelero est une voiture qui roule bel et bien. Et vite, très vite : 351 km/h homologuĂ©s ! La mĂ©canique d’origine de la 57, le V12 5,6 litres biturbo, Ă©tait en l’état insuffisante, avec ses 550 chevaux, pour espĂ©rer atteindre des vitesses de pointe significatives.
L’objectif étant d’atteindre les 350 km/h, elle a donc été retravaillée en profondeur. La cylindrée à été portée à 5,9 litres, des turbos plus gros et tarés plus fort ont été montés. Le résultat, validé après plus de 100 heures de tests à pleine charge, soit quelque 15.000 kms ! Etourdissant ! L’Exelero a été passée de nombreuses fois en soufflerie pour soigner son aérodynamique et offrir suffisamment de portance pour ne pas s’envoler au moment crucial. 700 chevaux délivrés au régime très bas de 5100 tr/mn, et un couple proprement dantesque : 1020 Nm disponibles dès 2500 tours ! Un autre poste a été très soigneusement travaillé…, le poste de pilotage. Non pas dépouillé comme celui d’une voiture de course, mais aussi raffiné et luxueux que celui d’une… Maybach, fleurant bon le cuir pleine fleur, avec climatisation, GPS, boîte automatique et tout et tout… 351,45 km/h ! L’Exelero a été passée de nombreuses fois en soufflerie pour soigner son aérodynamique et offrir suffisamment de portance pour ne pas s’envoler au moment crucial.
700 chevaux dĂ©livrĂ©s au rĂ©gime très bas de 5100 tr/mn, et un couple proprement dantesque : 1020 Nm disponibles dès 2500 tours ! Un autre poste a Ă©tĂ© très soigneusement travaillé…, le poste de pilotage. Non pas dĂ©pouillĂ© comme celui d’une voiture de course, mais aussi raffinĂ© et luxueux que celui d’une… Maybach, fleurant bon le cuir pleine fleur, avec climatisation, GPS, boĂ®te automatique et tout et tout… 351,45 km/h ! Pression des pneus portĂ©e Ă 3,5 bars, j’avais fait un super plein de 200 litres Ă 50 euros le litre, puis j’avais mis le contact dans un bruit de tonnerre et m’Ă©tais Ă©lançé, m’offrant au passage un 0 Ă 100 km/h en 4,4 secondes… Quel bonheur d’ĂŞtre dans un habitacle aussi douillet, alors que la masse des ploucs n’avait mĂŞme plus les moyens d’acheter une Renault Logan d’occasion… Quelques minutes plus tard, j’Ă©tablissais un nouveau record du monde pour une voiture exceptionnelle de 2, 7 tonnes : 351,45 km/h ! La voir en face, on en prenait un coup derrière la tĂŞte tellement elle explosait l’imagination.
Maybach Ă©tait une sacrĂ©e rĂ©fĂ©rence pour les amateurs de bĂŞtes surpuissantes. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne laissait jamais indiffĂ©rent, tant chez les aficionados que chez les rĂ©fractaires. Mais tout le monde s’accordait Ă dire que cette Exelero Ă©tait sans doute une des voitures les plus puissantes jamais produites. L’Excelero Ă rejoint le passĂ©, ne restent que quelques photos… Le temps a passĂ©, et avec lui, de l’eau a coulĂ© sous les ponts, des larmes sur mes joues, du sang dans mes veines… Je suis aujourd’hui un Ă©crivain dĂ©jantĂ©, amer et caustique, apparemment indĂ©racinable. Les lauriers qu’on a refusĂ© de poser sur ma tĂŞte continuent Ă y germer Ă l’intĂ©rieur, Ă y grandir… Les sables mouvants m’épargnant, je continue de fonçer sur des plates-bandes de certitudes.
Et j’y dĂ©rape souvent…, mon imagination se fixe alors dans la rĂ©alitĂ©, sans le support du chant de mon inconscient, au clair de l’aube…. Et pourtant elle roule ! Alors je ferme les yeux et je m’Ă©vade moi-mĂŞme pour continuer de l’avoir en pensĂ©e…
Il a existĂ© plusieurs rĂ©pliques de l’Exelero…  L’Exeler, une rĂ©plique rĂ©alisĂ©e par une sociĂ©tĂ© suisse reprenait la mĂŞme esthĂ©tique que son inspiratrice… La base n’Ă©tait pourtant pas allemande mais amĂ©ricaine, il s’agissait d’une Dodge Viper, dont le V10 8L3 atteignait 800 cv… La voiture Ă©tait personnalisable (extĂ©rieur + habitacle) et il fallait fallait compter quatre mois de dĂ©lais pour la recevoir… Comme toute rĂ©plique de ce genre le prix Ă©tait Ă©levĂ© : 550 000€…
Autre horreur, l’Exelro Stola Phalcon, un monolithe jaune conçu en collaboration avec Brabus… Moteur Mercedes-Brabus V12 bi-turbo 6,3l, 750cv, 1003nm de couple, 320km/h, elle disposait de pneumatiques Pirelli P Zero de 22 pouces. Il en a Ă©tĂ© fabriquĂ© seulement deux exemplaires vendu l’un en chine, l’autre en OuzbĂ©kistan. On est sans aucune nouvelles de leur sort. Prix 700.000€…
Le coupĂ© concoctĂ© par Xenatec Ă©tait, par comparaison très Ă©lĂ©gant, il utilisait la limousine 57 comme base, le rendu impressionnait les foules : 2,7 Tonnes pour 5,73 m de long. Il fallait lorgner la Rolls Royce Phantom CoupĂ© pour rivaliser en dĂ©mesure, quoique , l’anglaise s’avĂ©rait plus courte de 11 cm… Et puis, on n’Ă©tait pas vraiment au mĂŞme niveau d’exclusivitĂ©. Le coupĂ© Maybach signĂ© Xenatec Ă©tait avant tout nĂ© de la demande d’une toute petite frange de la clientèle habituelle du segment. Le montant B Ă©tait reculĂ© d’une vingtaine de centimètres, tout en inclinant davantage les montants A et C. Les panneaux latĂ©raux et les portes Ă©taient par contre totalement repensĂ©s… Prix 750.000€
Dans un tout autre registre, vous souvenez vous de la Maybach 57 dĂ©figurĂ©e par les deux rappeurs amĂ©ricains Kanye West et Jay-Z pour leur clip “Otis” ? Et bien, elle a Ă©tĂ© vendue aux enchères au profit de l’association “Save the Children”. Pour rappel, Kanye West et Jay-Z avaient prĂ©tendu avoir achetĂ© l’Exelero et s’Ă©taient amusĂ©s Ă la transformer pour le clip de leur chanson “Otis”… Toit dĂ©coupĂ©, portières arrachĂ©es, coffre sur le capot ou encore calandre sur la malle arrière, les deux rappeurs avaient jouĂ© aux ferrailleurs fous. En rĂ©alitĂ©, ce n’Ă©tait pas l’Exelero mais une Maybach 57 accidentĂ©e… Cette forme d’art n’a visiblement pas plu Ă l’assemblĂ©e prĂ©sente lors de la vente puisque la Maybach a Ă©tĂ© vendue seulement 60.000 dollars. Les commissaires priseurs l’avaient pourtant Ă©valuĂ©e entre 100.000 et 150.000 dollars. Quoiqu’il en soit, la somme rĂ©coltĂ©e a bien Ă©tĂ© reversĂ©e Ă l’association “Save the Children”, comme mentionnĂ© Ă la fin du clip.
Pour terminer, c’est façon apocalypse, avec la Maybach Exelero Zombie ! Alors que Daimler en finissait avec sa Maybach, un designer basĂ© en Jordanie, Khaled Alkayed, s’était affairĂ© Ă transformer virtuellement la Maybach Exelero en une machine de combat ultime pour distancer tous les ĂŞtres que l’apocalypse pourrait faire surgir d’IsraĂ«l, ce qui Ă©tait prophĂ©tique puisqu’en 2023 Thahal sur ordre de Netanayou a gĂ©nocidĂ© 46.000 hommes, femmes et enfants Palestiniens, un carnage gĂ©nocidaire du mĂŞme niveau, si pas pire, que les nazis… Pour cette Exelero Zombie il y a blindage, chenilles pour les roues arrière, un armement de pointe (sinon, comment dĂ©zinguer les zombies Palestiniens ?). comportant des canons surgissant du capot, des mitrailleuses Ă l’arrière et un lance-roquettes ! Que demander de plus ? Sinon que Netanayou soit livrĂ© Ă la Cour PĂ©nale internationale pour gĂ©nocide…
Lorsqu’il s’agit de marques de luxe, l’une des plus belles au monde doit être Maybach. C’est certainement l’une des plus anciennes marques de luxe au monde, fondée à l’origine en 1909 alors qu’elle était à l’origine connue sous le nom de Luftfahrzeug-Motorenbau GmbH jusqu’en 1999. Au cours de cette période, la société a été rachetée par Daimler-Benz en 1960 avant de revenir en tant que marque autonome en 2002, produisant des voitures ultra-luxueuses. Malgré cette réintégration, les choses ne se sont pas aussi bien déroulées pour Maybach. Elle a cessé d’être sa propre marque en 2013 et a été absorbée par Mercedes-Benz en 2015 et est maintenant appelée Mercedes-Maybach, produisant l’édition extrêmement luxueuse de la Classe S Maybach. Au cours de son illustre histoire, la marque a produit de nombreuses voitures incroyables, dont certaines dont vous n’avez peut-être pas entendu parler. L’une d’entre elle est la Maybach Exelero qui vous a été présentée Il s’agit de l’un des concepts uniques les plus impressionnants et les plus incroyables jamais créés, et d’une voiture dont l’histoire n’a pas vraiment été racontée.
Note de fin de cet article re-illustrĂ© et complĂ©tĂ© d’un final provenant de chez Mercedes : De tout ce que Maybach a produit, c’est peut-ĂŞtre l’un de leurs modèles les moins connus. Tout d’abord, vous devez admettre que l’Exelero est certainement tout Ă fait le nom, et qu’il a un visage assez cool pour l’assortir. Le design audacieux et agressivement sculptĂ© de la calandre et du capot est quelque chose Ă voir. Lorsque vous regardez cette voiture, vous seriez pardonnĂ© de penser qu’il s’agissait simplement d’un poney Ă un tour, non destinĂ© Ă ĂŞtre utilisĂ© pour autre chose que des prĂ©sentations dans une salle d’exposition. Eh bien, vous auriez tort, car cette Maybach avait un but très sĂ©rieux. Le but Ă©tait de faire des tests de pneus assez sĂ©rieux. La voiture a Ă©tĂ© commandĂ©e en 2003 par la division allemande de Goodyear Tires, Fulda. Pourquoi a-t-il Ă©tĂ© commandĂ© par l’entreprise ? Fulda voulait une voiture rapide et lourde pour pouvoir tester ses pneus les plus rĂ©cents et les plus larges, les soumettre au rĂ©gime de stress et d’essai le plus extrĂŞme pour s’assurer qu’ils Ă©taient Ă la hauteur de la tâche. Curieusement, Maybach avait fait la mĂŞme chose pour Fulda en 1938 avec le SW38.
Alors, quand Fulda est venu frapper à la porte de Mercedes-Benz, ils ont décidé d’aller remettre le brief du projet aux gars et aux filles de Maybach. C’est ainsi qu’est né le principe de l’Exelero et que le projet est né. Mais il ne s’agissait pas seulement de créer un super testeur de pneus. Le monde de l’automobile avait certainement évolué à partir de 1938 au moment où Maybach a été chargé de créer cette monstruosité d’essai de pneus. Mais l’entreprise ne voulait pas se contenter de créer une version renforcée de ce qu’elle vendait déjà . Maybach a décidé que non seulement il s’agirait d’une création sur mesure et unique pour Fulda, mais qu’elle rendrait également hommage au style et au design incroyables des voitures de course profilées des années 1930. Ainsi, l’Exelero ne ressemblerait à rien de ce que l’entreprise avait jamais produit auparavant, avec des lignes classiques des années 1930 avec un raffinement moderne. La voiture a ensuite été dévoilée au monde à Berlin en 2005. Et c’est ce qui a fait parler de lui. L’Exelero était un monstre de 2,6 tonnes avec franchement des lignes quelque peu sinistres, ressemblant en tout point à la bête qu’il était.
Et c’était long aussi, mesurant 229,7 pouces de long. La puissance de la voiture provenait d’un moteur V12 biturbo unique de 5,9 litres qui produisait 691 ch et 737 lb-pi de couple. En termes simples, cette voiture était sérieuse et était plus qu’à la hauteur du travail que Fulda lui avait demandé de faire. Et pour s’adapter aux pneus larges de l’entreprise, l’Exelero était doté de roues géantes de 23 pouces qui intimideraient même un camion monstre du monde. Vitesse maximale ? Un 217 mph tout à fait ridicule. Avec la voiture entièrement construite et prête à partir, il était maintenant temps pour elle de s’atteler à la tâche pour laquelle elle avait été construite. Cette tâche remarquable a consisté à faire une série de tours autour de la folle cuvette à grande vitesse de Nardo en Italie, aussi vite que possible pour mettre les pneus dans les conditions d’essai les plus extrêmes. La voiture était pilotée par Klaus Ludwig, vainqueur des 24 Heures du Mans et du Nürburgring, et il a remarquablement atteint une vitesse de pointe de 218,3 mph, ce qui a battu le record d’une limousine de luxe sur pneus de route. Non seulement cela, mais il a dépassé le chiffre de 217 mph que Maybach avait déclaré qu’il serait en mesure d’atteindre.
Ce fut un exploit absolument stupéfiant. Au cours de ses 100 ans d’histoire, Maybach n’a jamais été près d’égaler l’Exelero en termes de génialité. Après cette course d’essai de pneus plutôt sauvage, l’Exelero a vécu une retraite assez banale et tranquille, pour la plupart. Après son succès, elle a été vendue en 2011, après que le rappeur Birdman a allégué qu’il avait acheté la voiture pour la somme légèrement exorbitante de 8 millions de dollars. Cependant, les propriétaires de l’époque et les propriétaires actuels de Mechatronik l’ont nié en 2012 après un profil de la voiture par Motorvision, à la suite d’affirmations de Birdman selon lesquelles il avait l’intention de peindre la voiture en rouge. Mechatronik est un constructeur, concessionnaire et collectionneur de voitures basé en Allemagne. La voiture est encore très noire et roule toujours, avec Supercar Blondie qui l’a présentée en septembre 2019. Le fait que cette voiture ait été construite en premier lieu est remarquable. Le fait qu’il existe encore est un miracle. Mercedes elle-même l’appelle un concept-car très spécial, et c’est certainement cela.