Je tiens à déclarer en ces lieux mon amour inconditionnel pour la Smart…
Compte tenu de diverses réactions éparses émises par divers internautes se prétendant “amis” osant malgré tout me contrarier en critiquant mon choix amoureux inconditionnel, je me demande souvent, surtout le matin au réveil…, si la publication d’une Nième chronique louant les mérites (innombrables) de cette voiture absolument géniale, compte tenu de la distance culturelle entre ce chef-d’œuvre et le niveau intellectuel primitif de mes détracteurs, pouvait ou non avoir encore sa place en ces lieux.
Par bonté d’âme, j’ai décidé souverainement d’un ultime essai…
Bon, la 2006 Smart ForFun² que je vais vous présenter n’est pas très neuve (elle date de 2006), mais j’adore la dimension schizophrénique de ce concept…, la voir procure l’équivalent d’un véritable coup de poing dans la gueule, un bras d’honneur intégral à toute notion de mesure et de bon goût, un assaut contre tout concept de crédibilité et de sobriété, le tout agrémenté d’une sauce mal dosée…
On ne remerciera jamais assez les Grecs pour leur absence de complexes : la folie n’est pas morte, elle prospère !
Pourquoi “les Grecs” ?
Parce qu’au Salon d’Athènes organisé en novembre 2005, la Smart Forfun (une Smart Forfour aux ambitions de monster truck) avait généré un certain émoi… et à la suite des réactions extrêmement positives du public enregistrées à cette occasion (voir photo ci-dessus), Smart a décidé de développer un autre véhicule possédant un caractère similaire.
A l’instigation de Mercedes-Benz Hellas, Stefan Attart (46 ans), Champion de Grèce en Rallyes tout-terrain, eut l’occasion d’exprimer sa vision idéale : ce nouveau véhicule tout-terrain devait disposer d’une carrosserie de Smart Fortwo…, il restait alors à trouver une plate-forme adaptée…
DaimlerChrysler a toujours proposé une gamme incroyablement vaste de véhicules tout-terrain, allant de la Classe M à la Classe G en passant par l’Unimog…, un simple regard en direction de la Smart Forfun² (prononcez ‘Smart Forfun au carré’) et vous remarquerez directement qu’elle est basée sur un Mercedes-Benz Unimog 406.
Ce scénario en vaut un autre…, alors, quel est l’intérêt intrinsèque de cette Smart ?
Hé bien, il tient (l’intérêt) en grande partie dans son exécution, Stefan Attart a visiblement vu des courses de Monster Trucks et il a décidé de copier tous les tics et tocs de ces engins : le résultat étant une sorte de mélange dément entre divers styles, une accumulation d’effets tonitruants.
Ce véhicule est fascinant parce qu’il est le fruit du mariage de deux modèles qui sont chacun devenus cultes dans leur segment respectif, il n’est donc pas étonnant que la Smart Forfun² réveille l’enfant qui sommeille en chacune des personnes qui l’admire.
Il fallait d’abord commencer par le début : dès que le choix de la plate-forme pour la Smart Forfun² fut arrêté au mois de janvier 2006, Stefan Attart pouvait entamer la réalisation des premières esquisses…, naturellement, pour concevoir un tout-terrain comme celui-là, il ne suffit pas de greffer quatre grosses roues sous une Smart Fortwo…
Sur la base des croquis techniques des deux véhicules, une première esquisse fut réalisée, celle-ci montrait clairement la direction que devait prendre la Smart Forfun²…, Stefan Attart se pencha sur la manière de relier la Smart à la plate-forme et des points d’ancrage précis furent déterminés au niveau des essieux et du châssis.
Le moteur et la transmission proviennent de l’Unimog…, le moteur OM 352 six cylindres diesel de 5.675 cm3 a été logé au niveau de l’essieu avant…, particulièrement mis en évidence, ce moteur développe une puissance de 84 chevaux.
Les mensurations ont également de quoi impressionner : les pneus reposent sur des jantes de 26′ affichant un diamètre de 140 cm…, sans oublier évidemment la garde au sol de 65 centimètres pour une hauteur totale incroyable de 3,7 mètres.
Les concepteurs voulaient offrir à la Smart Forfun² un maximum d’aisance en usage tout-terrain…, la plate-forme de l’Unimog 406 possède toutes les qualités pour le tout-terrain…, son caractère de baroudeur est encore optimisé par des roues de grandes dimensions et un habitacle de sécurité composé de tubes en aluminium.
Afin de garantir à la forfun² un maximum de potentiel en tout-terrain, Stefan Attart a associé aux amortisseurs spéciaux une suspension pneumatique à contrôle manuel…, cette suspension permet au conducteur de définir lui-même l’amortissement, ce qui constitue un avantage indéniable dans les pentes extrêmes.
Certains estiment que ce concept de Smart Forfun² est simplement trop radical, alors que d’autres l’adorent…, entre les deux opinions, il n’y a guère de place pour le compromis, cependant, il convient probablement de se distinguer de la masse pour acquérir un statut de produit culte…
Certains resteront pantois devant ce qu’ils affirmeront être une accumulation de n’importe quoi, que j’essaie via cette chronique, de faire gober de force à mon public, comme on gave les oies…, le point culminant étant atteint avec pour seul résultat de repousser à l’infini les limites de l’absurde et du grotesque…
Que nenni…, j’ai poussé bien plus avant mes recherches avant d’écrire tout ceci… comme une histoire à tiroirs réservant aux lecteurs (et lectrices) une surprise lamentable en finale, outrancière et sans complexes, tout étant réuni ici pour un véritable choc : il convient donc de se mettre dans de bonnes dispositions d’esprit…, mais, pour peu qu’on sache apprécier, la vision des photos et la lecture de ce texte, d’une traite, constituent un bouleversement de tous les critères narratifs, artistiques et intellectuels… pour que vous terminiez pantelants et accablés, ou totalement conquis par la débilité de ce que l’humain peut offrir de pire…, une vraie expérience à part…
Vous êtes sans nul doute nombreux à vous demander des nouvelles de Stefan Attart depuis 2006 (ça fait un bail) !
Il va bien et commande maintenant une armée céleste et se prépare pour l’Armageddon…, les psys lui fichent la paix pourvu qu’il prenne ses neuroleptiques…, de temps à autre, il dessine de nouveaux projets, mais toujours apocalyptiques…, il les cache sous son lit et le personnel n’a pas le droit d’y toucher.
Le psy qui a en charge sa thérapie à l’hôpital a un peu de mal à communiquer car Stefan Attart lui dit toujours “arrière Satan”…, mais il ne désespère pas…, toutefois la partie du parc où il y a un bassin lui est interdite car il s’obstine à vouloir marcher sur l’eau.
C’est vrai que lorsque l’on connaît aussi bien le cas que moi, on a beau dire, on a beau faire, on ne trouve rien pour expliquer ce type de trouble, ce qu’il vit ne ressemble à rien de connu et pour le moment, quatre psychiatres et un neurologue s’y sont cassé les dents…, ils y sont tous allés de leur petit diagnostic, histoire de dire quelque chose mais franchement c’était du bout des lèvres, un peu péteux qu’ils étaient de voir un cas résistant à leur science, certains auraient juste prescrit des neuroleptiques capables de défoncer un éléphant mais rien de plus…
Bon, du bout des lèvres certains ont avancé une possible maladie de Wilson…, cette maladie se distingue par une accumulation de cuivre dans l’organisme…, il suffit de regarder Dr House à la télé pour connaître toutes ces pathologies curieuses…, mais c’était impossible puisque les yeux de Stefan Attart sont d’un bleu impeccable et ne comportent pas d’anneaux de Kayser-Fleischer…; alors un ami a imaginé aussi un possible trouble dissociatif de la personnalité.
Ça c’est la maladie américaine par excellence, ils en ont plein comme des fantômes…, nous en France, on est rationnels alors on a peu de fantômes et pas de troubles dissociatifs de la personnalité, c’est le truc préféré des avocats véreux qui feront un intervenir un psychiatre escroc payé à prix d’or pour expliquer à la barre qu’en fait ce n’est pas leur client qui a violé et tué le concessionnaire Smart de leur patelin, mais bien la seconde personnalité de leur client que ce dernier ne contrôle pas, d’où le trouble dissociatif de personnalité !
Franchement Stefan Attart, c’est plutôt le gars qui est tout seul dans sa tête, il ne manque pas de caractère et je ne vois pas quel espace il pourrait allouer à une seconde personnalité…, il vit simplement des trucs extraordinaires à cause de sa passion pour les Smart’s… et comme vous le voyez sur les photos illustrant d’autres créations sur base de Smart’s, c’est contagieux !
Ca m’arrangerait bien qu’il ait un truc physiologique concernant les Smart’s…., même si tout au fond de moi je veux bien croire à la possession, je vous avoue que ce serait rassurant de trouver un truc physiologique expliquant les symptômes…, un bon vieux diagnostic…, parce que même si cela me fout les boules de me l’avouer, c’est tout de même plus facile de croire en une déviance qu’à une contagion…
Et pourtant faute de mieux, j’avoue que j’en perds mon latin et que j’ai assisté à des manifestations plus que troublantes…, des gars bizarres, j’en ai souvent vus et je n’ai jamais eu peur, mais un type qui grogne “SMAAARRRRRRRRRT” en me regardant méchamment, là sincèrement ça fout vraiment les boules, comme si on vous entrouvrait la porte des enfers…
Il n’y a toutefois pas que des points négatifs…, le secret du bonheur c’est de savoir positiver et trouver dans toute situation matière à se réjouir…, sinon, si vous avez des idées ou connaissez un prêtre exorciste vraiment balèze, du genre massif portant la robe de bure et pas du genre à se laisser impressionner…, écrivez en suite un message informatif…, sur ce, je vous laisse (comme des chiens, Waouh Waouh) et je m’en retourne à des activités “autres”…, l’est ou la clé de ma Smart, pitng, l’est ou ?