Lamborghini Murcielago…, absurdement snob, ist’nt…
Je me souviens des affres des mises en route de mes diverses Lamborghini, Espada, Jarama et surtout Miura, cette dernière prenant feu pour un oui ou un non…
Autrefois Ferrucio Lamborghini, ce fou à la fois romantique, génial bien qu’escroc, fabriquait des autos merdiques et inconduisibles mais d’un charme et d’un caractère forts…, par la suite, un pilier de la marque est toujours là, garant de la folie de son ancien patron, fidèle à la manière de vivre de l’italien, quand il sait qu’il aura de l’amour et du vin”…, j’ai nommé Valentino Balboni, le collaudatore della casa, survivant de l’ancienne époque, qui a réussi à traverser toute les crises que sa marque a connues.
Imaginez, un mec qui tous les matins, depuis presque 30 ans, met son cul dans une Lambo et part en essais…, quelle vie !
Il en profite souvent pour emmener une jeune femme, certainement de manière à mieux équilibrer les masses et ainsi avoir plus de sensations…, on note d’ailleurs que dans le cas ou il est accompagné par une personne du “beau” sexe, sa sortie de l’usine, en partant sur la gauche, se fait toujours en pleine accélération, l’auto pratiquement à l’équerre et la roue arrière droite à quelques centimètres seulement du fossé qui borde la nationale…, ceux qui connaissent l’endroit savent que ce fossé est particulièrement profond.
Valentino, dont la réputation de dragueur invétéré est bien connue, a pour méthode de faire peur pour pouvoir ensuite rassurer et consoler, vieille technique que lui avait apprise son patron.
Il est rassurant de savoir qu’il reste encore des personnages atypiques qui se jouent des affres des restructurations et continuent à se marrer et à déconner : Forza Valentino !
Cette automobile extraordinaire a débuté sa vie par un accouchement apocalyptique qui s’est prolongé en débauche incestueuse, puis en orgie scatologique, ce rituel sacrificiel s’achevant par une auto-destruction orgiaque, c’est dans cet esprit, qui est également celui qui me meuhhhhh, et meuhhhhh dans www.GatsbyOnline.com, que je me suis laissé tenter par la dernière Lamborghini Murciélago, un continuum délirant, sexuel et absurdement snob…
J’ai donc résolu, en totale turgescence primale, de mettre cette voiture en scène à la lumière des soubresauts des aléas de ma propre vie, porté par ma virtuosité hallucinée dont les éjaculations argotiques défient joyeusement les règles de la langue..
Mes obsessions hantent mon œuvre scripturale : l’impératif de la jouissance, le sexe comme relation de pouvoir, le substrat politique…, j’aime mêler mes envolées poétiques servies par des élans surréalistes, n’hésitant pas à y insérer des passages plus descriptifs, relatant notamment mes aventures sexuelles, particulièrement celles ou je suis torturé par des bourgeoises hallucinées…
Avant cette Lamborghini Murcielago, je n’avais jamais eu de voiture représentant aussi bien le cauchemar cocaïno-anal-carnassier qui ronge le cerveau de presque chaque amateur d’automobile extraordinaire, qu’il soit de la haute ou issu du prolétariat…, vous comprendrez le pourquoi de ce commentaire lorsque vous arriverez en fin de cet article…
La Murciélago, qui signifie chauve-souris en espagnol, est le nom d’un taureau épargné le 5 octobre 1879, pour sa combativité exceptionnelle, par le matador Rafael Molina.
La Murciélago est l’évolution naturelle de la Diablo, son design est l’œuvre du designer belge Luc Donckerwolke de chez Audi : À l’avant, les feux sont apparents (rétractables sur la Diablo), mais le capot reste court et plat, avec l’immense pare-brise en prolongement, les flancs plats avec des entrées d’air inférieures et dans le prolongement des vitres latérales : À l’arrière, les feux sont réduits à leur plus simple expression, et les écopes surplombant le bouclier sont largement béantes… tandis que les échappements de diamètre impressionnant sont positionnés au centre.
Lamborghini a abandonné l’énorme aileron apparu sur la Countach et poursuivi sur la Diablo (en option)…, l’aileron est “deviendou” un un spoiler mobile , qui se positionne à 50° au dessus de 130 km/h, et à 70° à 220 km/h. une vitesse atteinte grâce au V12 à 60° de 6,2 litres de cylindrée, développant la puissance confortable de 580 chevaux et un couple de 650 Nm…, dans toutes les conditions, le coefficient de pénétration dans l’air reste excellent et varie entre 0,33 et 0,36…, l’essuie-glace avant reste quant à lui fidèle au pantographe inauguré par la Countach
Doté d’un système d’admission variable (VIS) et d’un calage de l’ouverture des soupapes (VVT), le V12 est doté d’une lubrification par carter sec, ce qui a permit l’abaissement du moteur de 50 mm, et donc du centre de gravité.
Le moteur est alimenté en air frais par deux entrées latérales supérieures, derrière les vitres latérales…, le système VACS (Variable Air Cooling System) fait varier l’ouverture de ces entrées d’air…, lors de l’ouverture maximale, ces ouïes forment de petites ailes, ce système permet d’améliorer l’aérodynamique lorsque les entrées d’air sont partiellement fermées…, cette ouverture est contrôlée automatiquement, mais peut aussi être déclenchée manuellement. L’accélérateur est quant à lui du type drive-by-wire…, un contrôle de traction intervenant sur le moteur complète cette transmission intégrale pour améliorer encore l’adhérence de l’engin.
Dotée d’une boîte à six rapports, la Murciélago fait également appel à la transmission intégrale via un viscocoupleur, permettant de transférer le couple sur les deux essieux selon les conditions d’adhérence.
Construit en tubes d’acier, la structure principale du châssis est renforcée par des panneaux en fibre de carbone, si le toit est en acier, le plancher est quant à lui en carbone…, les panneaux de carbone sont collés et rivetés aux tubes d’acier, la rigidité torsionnelle est ainsi supérieure de 20 000 Nm/° par rapport à la Diablo…, la carrosserie fait elle aussi appel au carbone, sauf pour le toit et les portières.
La suspension fait quant à elle appel à des doubles triangles, tant à l’avant qu’à l’arrière…, les jantes restent à un diamètre relativement raisonnable de 18″, avec un diamètre identique à l’avant comme à l’arrière…, les pneumatiques Pirelli Rosso de 245/35 à l’avant et 335/30 à l’arrière assurent le contact avec la route…, le freinage, essentiel pour un tel bolide, est assuré par quatre disques dotés chacun d’étriers à quatre pistons… et en raison de la faible garde au sol du véhicule, le conducteur peut relever l’avant de 45 mm à faible vitesse, et facilite ainsi la circulation en ville.
Le volant trois branches abrite un airbag, tandis qu’un second fait son apparition face au passager (pas d’airbags latéraux)…, l’équipement comporte une finition cuir, lecteur CD, rétroviseurs rabattables électriquement, ordinateur de bord, climatisation électronique, et un système de navigation GPS apparaît sur la liste des options…, l’accès à bord se fait toujours par des portes en élytre dont l’angle d’ouverture a été amélioré, tandis que l’accès a été abaissé de 25 mm, obligeant à moins de contorsions…, l’habitabilité est améliorée, notamment grâce à l’avancement des roues avant, ce qui laisse plus d’espace aux jambes.
Remplaçante de la Murciélago de base, la LP640 a été présentée en mars 2006 au salon de Genève et développe 640 ch au lieu de 580 ch, cette Lamborghini est donc la plus rapide de la gamme.., on aura compris ce que signifie le 640 de LP640 ; quant au LP, il signifie longitudinale posteriore pour la position longitudinale et arrière du moteur.
Le design de cette Murciélago a dû évidemment être revu pour satisfaire à la sécurité et surtout la stabilité…, elle est motorisée d’un V12 à 60° de 6,5 l, ce qui lui permet de développer ses 640ch à 8000 tr/mn, un couple de 67,3 mkg, d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,4 s et d’atteindre une vitesse de pointe de 340 km/h.
La voiture est profondément ostentatoire, avec des performances transpirant même à l’arrêt et un échappement pour le moins bavard, conduire une LP640 sur la route est passablement différent d’une session sur circuit, il y a de vrais fossés, de la vraie circulation, et de vrais policiers, elle n’est de plus pas équipée de banquette arrière, assurant qu’aucune copine pot de colle au physique disgracieux ne pourra accompagner l’objet de ma convoitise sexuelle, les femmes les plus magnifiques ayant toujours comme meilleure copine un thon mayonnaise (c’est scientifiquement prouvé).
Bien calé dans les magnifiques sièges en cuir, il est temps de me mettre en chasse, première voiture croisée : une Ferrari 575 M avec à l’intérieur deux playboys bronzés aux physiques de nageurs olympiques, mélanges de Brad Pitt et de Georges Clooney…, en parcourant les rues au volant de cette Lamborghini Murcielago, deux choses paraissent évidentes, oui, les jeunes femmes regardent…, qu’elles aient dépassé l’âge fatidique de 18 ans est parfois quand même un mystère déconcertant sans doute lié au bruit s’échappant de la Gallardo qui semble directement venir du paradis des milliardaires, musique à laquelle les dites jeunes femmes ne sont pas insensibles quel que soit l’âge du conducteur !!!.
Pas le paradis peuplé d’un barbu, de nuages cotonneux et de harpes ridicules, mais plutôt celui des orgies romaines où le Friscatti coule à flot, ou l’agneau de lait est tendre et ou toutes les danseuses ont la cuisse légère… et il est donc logique que ce soit les descendants de ces romains qui aient donné naissance à cette superbe machine, même si, il est vrai, quelques Wisigoths ont dû les aider depuis le rachat de la marque par VW-Audi.
Rien de comparable à la vieille Countach par contre : les chevaux répartis aux quatre roues, l’embrayage léger et l’accélérateur facile à doser en font l’arme parfaite pour s’extraire du trafic urbain en faisant hurler le moteur…, tandis qu’à l’intérieur, les lignes simples et austères des commandes offertes par Audi et le cuir noir, donnent l’impression d’être dans un magasin de meubles design, ne vendant rien que vous puissiez vous permettre d’acheter… et c’est un changement de vitesse simple dans une grille métallique termine le tableau et ajoute une touche supplémentaire à l’onanisme auditif de l’ensemble.
Mais cessons ici la digression…, il faut me rendre à l’évidence, rouler en Lamborghini Murcielago est un échec, la plus grande attention que la supercar italienne a attiré étant celles de deux hommes largement tatoués et chaussés de viriles chaussures de chantier, qui, probablement sous l’influence d’un solide mélange de drogue lourde et d’alcool fort, semblaient sur le point de m’attaquer avec une scie rouillée pour en prendre le volant…, malheureusement, la réalité est toute autre, personne ne semble porter un intérêt ni pour la Lamborghini et encore moins pour son conducteur, le seul membre dit du sexe faible sensible à notre passage étant une petite fille de 6 ans se couvrant les oreilles.
Mais d’un coup, tout est devenu plus intéressant, beaucoup plus intéressant…, j’ai croisé une très jolie jeune dame et je lui ai fait une proposition totalement indécente…, le siège passager est maintenant occupé par une jeune femme brune aussi magnifique qu’élégamment vêtue…., que ce soit à cause de la voiture, de la pureté du cœur du conducteur ou des 500 euros que je lui a donné pour qu’elle accepte de monter pour aller réaliser quelques photos, plus si affinités…, voilà donc ce que j’ai appris aujourd’hui : d’accord, les femmes peuvent aussi apprécier le frisson d’un 0 à 100 parcouru en 4.2s, un intérieur magnifiquement bien fini avec un badge chromé Lamborghini sur le tableau de bord, une ceinture de sécurité slalomant entre leurs formes généreuses ou la douce lumière d’un couché de soleil sur leurs longues jambes bronzées…, mais elles ne sont quand même pas prêtes à tout pour en vivre l’expérience… et celles qui sont attirées par la voiture comme une truite mordant un appât chromé ne s’en contentent sûrement pas…, mon conseil, si vous voulez tenter votre expérience…, assurez-vous donc d’abord que votre facteur est d’une laideur repoussante si vous ne pouvez pas offrir aussi à votre nouvelle conquête une garde robe complète par Lagerfeld et des week-ends aux Seychelles à foison…
Maintenant, arrêtez de me poser des questions stupides, je vous prie…, m’efforçant de conduire avec un minimum de retenue, j’ai mis 100 euros de super dans le réservoir et je suis parti vers de nouvelles aventures…, parcours éternellement semé d’embuches et ou la route serpente entre les difficultés…, puis un moment donné, la route est devenue droite, j’ai donc appuyé…., de 5000 à 8200 tours, la Lamborghini Murcielago donne l’impression qu’on vient d’installer un second moteur quelque part, le calage variable y est sans doute pour quelque chose, mais le bruit à l’échappement devient plus sauvage et la voiture est propulsée vers le futur en mode accéléré passablement intense…., j’ai vite atteint la limite de mon courage bien avant d’atteindre le bout de la ligne droite…, la LP640 est sans contredit une des routières parmi les plus rapides que j’aie conduit. De peur qu’une confession sur un site Internet ne soit pas admissible devant un tribunal, je ne divulguerai pas la vitesse que j’ai atteinte, disons seulement que j’ai établi un nouveau record personnel…, je tiens à préciser que la route en question était à ce point perdue au milieu de nulle part que pas même un animal suicidaire égaré n’a été mis en danger…, haute voltige, sans filet de sécurité !
Puis soudain les pneus intérieurs se sont mis à faire poc-poc-poc sur un des inimitables marqueurs de voie…, il ne me fallait surtout pas approcher le côté droit trop près d’un trottoir, le prix d’une seule des roues en alliage de la LP640 coûtant une fort jolie voiture de ville…, comme contrairement à d’autres Lamborghini, la version eGear de la Murciélago LP640 n’est pas dotée, sur sa console, d’un bouton identifié “A” et permettant d’opter pour un mode automatique, ma main droite étant occupée à palper une vulve assez mouillée…, je me suis fait bouffer par la circulation (ce qui est vraiment de la conduite débile), et la transmission ne changea pas de rapport (Personnellement, je trouve que les contrôles au volant eGear font bien le travail, mais je sais que plusieurs ne partagent pas cette opinion, et lorsque la Lamborghini Murcielago est partie en travers, j’ai pensé avoir enfin décidé que les manettes devaient effectivement être fixées à la colonne de direction, de cette manière, on sait toujours où elles se trouvent…, je préfère par ailleurs le mode Sport qui rend la sélection plus rapide), j’ai voulu danser à la limite de l’adhérence, et j’ai donc dansé en solo…, de plus, comme la LP640 est plutôt large, j’avais donc l’impression que la voiture était bien centrée dans sa voie, ce qui m’a enhardi pour pousser ma main vers la cuisse de ma passagère…, on perd un peu en douceur, mais plus ça va vite, mieux c’est…, toujours est-il, que la situation était incontrôlable…, j’ai pu m’extraire sans blessure de la masse informe et j’ai aidé ma délicieuse passagère à en sortir avec élégance, son string pendouillant lamentablement sur ses chevilles…
Même si les routes sont lisses et que les poules n’y font pas de nids, la suspension révisée rendant la Murciélago étonnamment confortable n’avait pas empêché que la voiture parte en vrille, mais le rembourrage des sièges sport étant mince; mon postérieur a pu apprécier les rebonds successifs, d’où mon commentaire en ce début d’article “Avant cette Lamborghini Murcielago, je n’avais jamais eu de voiture représentant aussi bien le cauchemar cocaïno-anal-carnassier qui ronge le cerveau de presque chaque amateur d’automobile extraordinaire, qu’il soit de la haute ou issu du prolétariat“.
Évidemment, il est impossible de justifier l’achat d’une telle voiture en faisant appel à la raison.
Au fond, c’est simple : c’est comme pour beaucoup de choses, vous en voulez une, vous en avez les moyens, vous l’achetez…, si vous la cassez, tant pis…, point barre…, je l’ai amenée dans un restaurant situé exactement face au lieu de cet accident incident… et elle m’y a dit :
“Oh, my dear, regardez-moi dans les yeux et dites-moi ce que vous aviez en tête lorsque votre main s’est posée sur ma cuisse…”