2008 Spada TS Codatronca…
Le Studio Spada Concept était un “nouvel arrivant” d’il y a presque 10 ans (2008) dans le corral des “carrozzeries” italiennes dans la crise qui frappe et refrappait (et ça continue) les plus grosses d’entre elles…
Deux voitures vont être créées et ensuite pffffffffffffiiiiiiiiitttttttt…., plus rien, pareil que d’autres…
Les autres, c’est qui ?
Deux grands noms ressortent en tête :
– Bertone, qui se débattait depuis très longtemps dans des difficultés existentielles et avait l’espoir de se sauver grâce à un plan établi en collaboration avec Fiat, a fini par rendre l’âme (et le reste)…, l’épitaphe étant : “A quoi a servi toute cette Comédia del Arte ?…, Quels Maîtres a-t-elle servi ?”…
Sergio Marchionne le patron de Fiat a en effet rejeté l’idée d’une joint-venture qui était la pierre angulaire d’un accord/projet : Bertone proposait de construire pour le compte de Lancia un nouveau coupé-cabriolet mais Fiat a estimé que ce deal n’était pas “économiquement viable” et a donc cessé les discussions.
C’est la société Akka qui a acheté le cadavre pour rassembler ses activités design et style sous son nom : “Un coup de crayon qui s’appelle Akka parle moins qu’un coup de crayon Bertone”, a résumé le PDG Maurice Ricci…, Akka s’est aussi offert Erlkönig Technology, une société d’ingénierie allemande proche de Volkswagen et réalisant 22 millions d’euros de chiffre d’affaires. Akka poursuit ainsi sa stratégie de croissance externe, entamée il y a dix ans, le groupe a notamment racheté en 2012 MBtech, ex-filiale de Daimler et Matis, une société française d’ingénierie, en 2015…, Akka a également annoncé un partenariat avec Audi pour la construction d’un centre d’essais à côté de l’usine du constructeur à Ingolstadt)
– Pininfarina qui agonisait en cause de problèmes de même ordre, malgré le prestige de ses collaborations avec Maserati et Ferrari… et pour éviter de sombrer, la carrozzeria italiana s’est bradée à la société indienne Mahindra & Mahindra… pour à peine moins de 300 millions d’euros détenus par Pincars…
Nananaaaa rien contre l’Inde, mais, quand même, (je m’inspire de la maxime “avoir les yeux plus gros que le ventre”…, l’œil de Vichnounou n’est pô plus grand que le ventre de Boudhââââ…, car le fabricant de pneus italien Pirelli a lui été repris par la société chinoise ChemChina pour 7 milliards d’euros…
Donc, tout les “grands noms”…, c’est de plus en pluche foutu, c’est maintenant du bluff pour crétins friqués et pour imbéciles lobotomisés par les orfèvres de l’arnaque européenne…
– Jaguar et Land-Rover aux mains de Tata, multimilliardaire indien, c’est plouquesque…
– Rolls et Bentley propriété des sociétés-piliers-industriels de l’Allemagne Nazie et Aston-Martin aux mains de capitaux russes, c’est à se demander pourquoi nos pères ont du se faire tuer parmi des millions de gens, à l’abattoir du conflit 39/45 ?
Spada, ça n’a rien de neuf, dans ce cas, c’est une récupération…
Pareil que Tesla qui n’est que l’appropriation du nom d’un autre…, du vol pour aider à une image, la société Tesla n’a aucun lien avec Nikola Tesla (inventeur génial d’origine Serbe) elle a été créée par Martin Eberhard et Marc Tarpennin en 2003, rejoints l’année suivante par Ian Wright, Elon Musk et JB Straubl…
Pareil que les “zenfants” du grand-rêve américain qui achètent japonais… et les Juifs qui roulent carrosse en Porsche, BMW, Mercedes et VW…, il y a là des folies tellement folles que plus aucune logique ni respect ne parviennent à survivre dans le cerveau dégénératif des z’humains…
Dans ce souk surréaliste, il en est qui tentent non pas leur chance, mais leur malheur… pour le seul bonheur de divers chroniqueurs et merdias cherchant à ajouter quelques tranches de lard dans leurs feuilles de salades avariées.
Ercole Spada en tête…, il fut le responsable du bureau de style de Zagato durant les grandes années de celui-ci, le style baroque, souvent étrange des productions Zagato, c’est lui, un personnage incontournable dont les autos qu’il a signées sont uniques.
Depuis quelques années il travaillait essentiellement au coup par coup, pour des amis comme Stola… et Domiziano Boschi, un homme d’affaire affairiste a flairé un “bon coup potentiel” relatif aux noms prestigieux de Spada/Zagato et a su convaincre Ercole Spada de reprendre du service sous son propre nom dans une officine où le fils Spada, designer lui aussi (chez Honda et Smart) et un autre jeune styliste, Wojtek Sokolowsky étaient chargés d’être les têtes créatrices.
Tout ce mic-mac a été réuni sous le nom de “Sudio Spada Concept”… et la Codatronca est leur œuvre de naissance s’affirmant être “l’héritage spirituel du père”.
Le principe de cette magouille est décalé, osé, gênant, intrigant mais surtout, cela suscite la réflexion….
Toutefois l’engin n’est pas vraiment une de ces autos-concept-cars prémâchées qui livrent toutes les clés du bonheur au premier regard…, il y a du Franco Scaglione, période BAT-Alfa Romeo là dedans !
C’est du moins le baratin délivré dans les affirmations grotesques et mensongères de l’équipe de “Studio Spada Concept Cars”, une sorte de brouet tiède réchauffé à petit feu dans un chaudron de sorciers associés…
La base est une Corvette dont les suspensions, le moteur et ses satellites ont été un peu optimisés., mais pas que… puisque si le châssis/moteur/trains roulants provient d’une Corvette plus ou moins récente, la carrosserie est (curieusement) basée sur celle d’une antique Corvette C3…
La Codatronca devait être construite en série limitée avec l’aide de UK Garage, une grosse concession italienne de voitures de Luxe.
Trois versions étaient prévues, toutes développées à partir de l’actuelle Corvette et de son V8 7.0 litres (LS7).
– La TS (Turismo Sportivo) développant 600 chevaux pour un poids de 1400 kg.
– La TSV (Turismo Sportivo Veloce) affichant 700 chevaux grâce à l’appoint de deux compresseurs pour un poids légèrement réduit, à 1380 kg.
– La TSS (Turismo Super Sportivo)…, qui devait être “de compétition“… mais qui a laissé “sa” place à un Spider Barchetta roulant mais quasi inutilisable “normalement”…, que je vous présente dans un autre article en suite…
Les deux versions TS et TSV devaient être homologuées pour un usage routier, mais rien ne s’est passé… seule la version TS a été fabriquée et rendue “roulable”, revendiquant une vitesse de pointe de 330 km/h et le 0 à 100 km/h abattu en 3,2 secondes…
Aucunes indications tarifaires ni date de livraison n’ont jamais été affichées…
La Spada Codatronca TS, c’est le retour de la Carrozzeria italiana dans sa version la plus excentrique… et inutile.
L’avant-gardiste Spada ne répond en rien aux rêves les plus fous, ni à de réels besoins… et pour l’immersion dans les méandres tortueux de la jungle urbaine, croyez-moi, c’est pas l’idéal…, j’ai eu l’occasion de “tester” le bestiau à Monaco/Monte Carlo… et j’en suis resté marqué “à vie”…, pantois devant toutes les idées farfelues et l’énorme travail déployé par les designers-carrossiers pour de si magnifiques et extraordinaires résultats tellement grotesques qu’ils en deviennent carrément drôles et surréalistes par tant de bêtises.
Les pathétiques tentatives des conglomérats automobiles dans la conception de produits (sic) destinés à perpétuer le “raffinement sans égal des voitures de grand luxe” (gag !) sont destinées à rester vaines.
Archétypique post-moderniste de son genre à l’excès, l’esthétique de la Spada repose sur les courbes d’un antique coupé BAT-Alfa Romeo, retravaillées au moyen d’un crayon à dessin trempé dans une solution d’anabolisants.
Le traitement du véhicule laisse toutefois très adroitement la part belle aux divers clichés qui constituent la représentation d’une automobile futuriste dans l’imagerie populaire.
Il était pourtant superfétatoire pour les créateurs de “la chose” de dissimuler les origines du groupe propulseur, le V8 Corvette qui a été choisi (n’eut-il pas mieux valu pour rester dans l’esprit, un moteur Alfa-Romeo ?), manifeste toutefois, d’ailleurs, sa jubilation d’avoir échappé à la morosité en émettant sur demande un feulement carnassier dont l’exaltation va crescendo au fil des rotations internes.
Cette rage manifestée par le bais de la double tubulure d’échappement joue un rôle prépondérant dans le fort sentiment d’implication que suscite la prise en main.
Pour évoquer l’expérience de conduite en termes moins métaphoriques, sachez qu’aucune bribe de sous-virage de sécurité n’a été inoculée par les ingénieurs en charge du projet.
Toutefois, abordée avec douceur et respect, elle a su se révéler suave et subtile à l’image d’un Brian Ferry désireux de s’attirer les faveurs de Jerry Hall…, mais dans mes mains insolentes (sic !), elle s’est montrée atrabilaire et vicieuse comme l’éponyme Sid l’était parfois avec sa compagne Nancy dans la chambre 410 du Chelsea Hôtel de triste mémoire.
La clarté des messages transmis par les commandes n’était altérée en rien par de castrateurs dispositifs d’assistance et aucun acronyme électronique ne venait perturber les tendances naturellement vicieuses de l’ensemble.
Très incisive du museau, la Spada maintenait sa poupe en ligne puis la laissait échapper de manière assez subite et cavalière.
Une certaine habitude des réactions dynamiques de ce type de composition m’a aidé à survivre…, dans un crescendo infernal me gorgeant jusqu’au presque vomissement…
Mon avis final étant à usage des playboys en dragues…, qu’il serait par trop embarrassant de se retrouver lamentablement coincé dans la végétation luxuriante d’un fossé (ou dans un mur de Monaco) après avoir fait habilement l’éloge de ses capacités de pilotage à une jolie femme lovée sur le siège passager…
Ses postures de voiture de collection issue des années cinquante, son patronyme méconnu, le bruit évocateur de son échappement, ses hanches musclées et son habitacle laissant la part belles aux clichés sont autant d’éléments qui troublent les badauds dans l’achèvement d’un consensus sur l’étiquette à lui attribuer, c’est vanité puissance 100 !
Symbole fortuit des aspirations revivalistes qui semblent guider les leaders de tendance depuis plus de 15 ans, la Spada n’est qu’une BATmobile sans âge et hors de prix.
Tout comme une Batmobile somme toute…