2009 Dodge Challenger SRT10 Concept…
Dodge a présenté au SEMA Show 2008, la grand-messe annuelle du tuning et des véhicules préparés aux Etats Unis, la “2009 Dodge Challenger SRT10 Concept“.
Un concept simple et efficace…
La Dodge SRT8 s’est vu greffer le bloc V10 entièrement en aluminium, cubant 8.4 L de cylindrée, provenant de la Dodge Viper SRT10.
Ce moteur, préparé pour Dodge par Lamborghini, développe 600 ch et a un couple de 760 Newton-mètres. La puissance disponible a ainsi grimpé de 175 ch par rapport à la SRT8 et son V8 6.1 L de de 425 ch.
Les organes de freinage ont été revus à la hausse et l’amortissement a été confié à des éléments Bilstein.
Sur le plan esthétique, la Dodge Challenger dans cette déclinaison “SRT10 Concept” affiche une agressivité décomplexée.
On relèvera ainsi la prise d’air Shaker Hood sur le capot moteur, héritage des HEMI Cuda des années ’70, alors qu’un becquet fait son apparition à l’arrière ainsi qu’un spoiler réglable sur le bouclier avant.
“La peinture Red Tornado est rehaussée de noir“, m’a-t-on dit sans rire : “histoirede rappeler l’utilisation de la fibre de carbone pour la réalisation du toit et de la malle de coffre“.
Qu’a concocté Dodge pour concurrencer Ford et sa Mustang en pleine crise économique, alors que les “Big-Three” sont au bord de la déconfiture ?
Je vous invite à lire ou relire mon article sur la Mustang 2009…, puis celui sur la Dodge Challenger SRT8…
C’est du lourd !
Sous le capot de la Challenger SRT8 “commerciale“, se trouve le mythique V8 6.1 litres hémisphérique.
Cela ne vous parle pas ?
Voici quelques chiffres : 425 chevaux à 6000 tours/minute, mais surtout 569 Newton-mètres de couple à 4800 tours/minute !
De quoi expédier le 0 à 100 Km/h en seulement 4.7 secondes, et atteindre les 280 Km/h en vitesse de pointe.
Étonnant pour une voiture qui pèse tout de même 1870 Kg.
Et bien, la crise venant…, les Pontifes de Dodge-Chrysler ont décidé que ce n’était pas suffisant !
Ils ont donc demandé à leurs ingénieurs d’y placer le 10 cylindres de la Viper SRT10…
De quoi expédier le 0 à 100 Km/h en seulement 4.2 secondes, et atteindre les 310 Km/h en vitesse de pointe !
Extérieurement, c’est une voiture magnifique.
La ligne est à couper le souffle, cette Challenger ne fait pas ses 5.02 mètres de long.
On retrouve des clins d’œil à la version de ’70, avec la calandre en nid d’abeille, les touches de chrome… et ce rouge impressionnant !
Les jantes de 20 pouces ne paraissent pas démesurées sur un tel engin.
La voiture fait naturellement dans le bestial… et pourtant on ne cesse de l’admirer sous tous ses angles…
Beaucoup plus peaufiné que sur la Mustang, l’équipement intérieur recèle de touches très agréables : comme la fibre de carbone sur les poignées de porte ou le volant.
La planche de bord est recouverte de plastique-mousse sympathique au toucher, mais on reste très loin des standards européens à ce niveau…
Pourtant, l’équipement audio est au top, avec lecteur multimédia à reconnaissance vocale, caisson de basses dans le coffre etc.
Autre gadget : l’ordinateur de bord, avec lui, vous pouvez mesurer le temps sur un 0 à 100 Km/h, un 400 mètres départ arrêté, et même mesurer les G que vous prenez !
La Challenger sait recevoir, d’ailleurs, les sièges offrent un excellent maintien et on est très à l’aise à l’arrière.
Bref, la première approche est plutôt bonne.
Les préjugés sur les américaines concernant l’équipement et l’habillage intérieur sont de moins en moins justifiés…
Calme à bas-régime, le moteur émet des borborygmes envoûtants dès les premières montées en régime…
Quelques secondes après avoir poussé l’accélérateur au plancher, on est scotché au siège dans un tonnerre mécanique.
Contrairement à la Mustang, cette Challenger offre une poussée monstrueuse dès les premiers tours.
Ça chante, ça crie, ça s’ébroue, dans une facilité déconcertante.
Avec des étriers 4 pistons signés Brembo, la Challenger freine très bien.
Sur route bosselée, écraser la pédale se concrétise par un arrêt progressif et sans frayeur.
La suspension fait un très bon travail, idem dans les virages, elle tient le pavé, sans trop prendre de roulis, mais on n’a pas envie de trop la pousser.
La direction est très légère, elle permet un maniement excellent, les manœuvres sont aisées, mais elle filtre trop les remontées d’informations, on n’a tout simplement pas envie de la pousser sur une spéciale de Rallye.
De toute façon, avec près de 2 tonnes sur la balance, son truc à elle, ce sont les ballades musclées et les grosses accélérations !
Elle se montre cependant relativement docile pour une virée agressive sur nationale…
La question qui fâche : à quoi ça sert ?
A rien.
Mais comme tout ce qui est inutile, c’est indispensable…, quoique !
Cette Challenger est avant tout un objet de plaisir absolu, on y trouve des sensations et un esprit comme dans aucune autre voiture…, elle a ainsi son monde à elle… et avec une consommation de 20 l/100Km en consommation mixte…, une utilisation quotidienne est dès-lors à proscrire !
Un usage en ville est exténuant…, croyez-moi sur parole… et sur autoroute, elle se fait souvent distancer par bien moins puissant…
On l’utilise en fait pour les week-ends, pour partir en vacances et pour se vider la tête…, pour oublier la crise économique, par exemple…
Dodge Viper SRT10 vs BMW Z4 M Roadster
The Dodge Challengers of SEMA 2008