2010 Devon GTX…
Il y avait là-bas, loin, en Californie, un circuit automobile, avec une famille de ragondins écrasés sur la piste, en son milieu, à hauteur du kilomètre 2.3, pas loin du château d’eau…, ça faisait un bon moment que ces mammifères de l’ordre des rongeurs, se trouvaient là, écrabouillés par une voiture de course…
Le ragondin est de grande taille (70 centimètres à un mètre, six kilos), il a le corps recouvert d’une épaisse fourrure imperméable, terminé par une queue cylindrique écailleuse, ses pattes postérieures palmées, ses narines obturables placées, comme ses yeux, très haut sur la tête, en font un animal amphibie parfaitement adapté à la vie aquatique…, on le trouve dans les zones d’eau douce et calme, les marais, étangs et canaux bordés de végétation…, dans les berges, il creuse des terriers de quelques mètres de profondeur, avec plusieurs entrées dont l’une est immergée…, le ragondin a un régime herbivore, constitué de feuilles et de tiges de végétaux aquatiques ou terrestres, de racines et d’écorces de jeunes arbres…, à l’occasion, il ne dédaigne pas de consommer du blé, du maïs ou des carottes…
Je viens de faire court (le commentaire d’introduction ci-dessus qui vous situe l’endroit des faits) avant de faire long (mon article qui suit)…
L’automobile, le plaisir de l’automobile, ce ne sont pas des tableaux de calcul de performances au dixième de seconde près, ni de grotesques calculs de consommation qui s’avèrent inexorablement des avis mensongers, ni des points de vue de rigolos, comme les journaleux en extase permanente parce que c’est leur gagne-pain d’écrire dans le sens du vent soufflé par les petits chefs des relations publiques qui ont le pouvoir de leur offrir des bons d’essence à l’année, des cadeaux et des putes…
L’automobile ce n’est pas, non plus, des articles sérieux et soporifiques comme s’il s’agissait d’essayer un train de marchandise et de calculer la contenance des wagons…, l’automobile, même sous son aspect basique de moyen de locomotion, est un plaisir… et, alors que les politiciens véreux et imbéciles ne cessent d’édicter des lois scélérates et liberticides dans un but électoral sous le couvert de la sécurité…, les journaleux embrayent sur ce leurre en y ajoutant leurs considérations stupides sur le réchauffement planétaire…
L’automobile est une extraordinaire invention, complexe, mais qui permet depuis plus d’un siècle d’être bien plus autonomme qu’en charriot tiré par des boeufs ou qu’en train ou autobus sujets aux diktats des syndiqués grévistes… et de plus, l’automobile, même si elle est ultra performante, ce n’est pas non plus un engin de mort qu’il faut cravacher comme un inconscient rêveur d’imbécilités comme la F1…, dans 90% des cas, on roule, on regarde, on vit dans sa voiture bien plus civiquement que les politiques prétendent…, on peste contre les mauvaises routes, les abérrations des signaux routiers et la dictature policière…
On a toutes et tous vécu des histoires, à l’achat, à la vente, aux entretiens et surtout dans l’usage dans des situations comiques, absurdes et parfois tragiques… et ce sont ces aspects bien plus vrais des automobiles que je m’efforce de retranscrire avec des petites histoires, des mini romans de vie qui, croyez moi ou non, sont très souvent, si pas toujours des histoires que j’ai vécues… et celle qui va suivre, même si c’est une caricature d’une tranche de vie à Peeble Beach et au Laguna Séca, et ailleurs…, un condensé d’histoires vraies qui en deviennent dès-lors des mini-romans destinés à vous offrir bons moments de lecture… et tout GatsbyOnline, de même que Chromes&Flammes sont construits de cette façon…, je vous fais vivre par procuration, en quelque sorte…
Bon, je reprends, sinon vous allez vous perdre…
Il y avait donc une famille de ragondins écrasés sur la piste du Laguna Séca de Monterey en Californie…, ça faisait un bon moment que les ragondins se trouvaient là et ils pourrissaient au soleil… tandis qu’Anasthasia Volpossovitch, une jeune anorexique-modèle-mannequin qui posait pour la Devon Motorworks Company afin de valoriser leur création, la Devon GTX…, eut un sursaut affectif à la vue de ce spectacle de désolation…
En rassemblant ce qui lui restait d’influx nerveux dans ses quelques neuronnes intacts, elle se mit à réfléchir, mais lentement…, car les jeunes femmes-modèles-mannequins-anorexiques ne sont pas réputées pour leur vivacité intellectuelle, mais elles ont bien d’autres qualités, comme un coup de rein potentiel pour qui sait y faire…, vous imaginez à quel niveau de QI ca peut bien plafonner…
Il est temps que la société cesse d’avoir un comportement schizophrénique à ce sujet…
– Comment peut-on donner comme modèle des femmes toujours plus minces, plus transparentes (publicités, défilés de mode, etc… ) et combattre réellement l’anorexie ?
– Comment peut-on faire défiler des jeunes femmes et faire croire que leurs corps pas encore formé est le corps féminin idéal ?
– Comment peut-on mettre sur les podiums des filles dont les troubles alimentaires sont flagrants et les ériger en icône de mode ?
– Comment peut-on, après avoir légitimé ça par des campagnes publicitaires et la diffusion des défilés sur toutes les chaînes télé et les sempiternels magazines féminins qui publient une page de pub par page de communiqué publicitaire, comment peut-on faire comprendre aux jeunes filles que la beauté ce n’est pas ça, qu’elles ne sont pas obligé de s’affamer pour être esclaves ?
L’idéal féminin étalé dans les médias est celui d’une silhouette dont la maigreur ne frappe même plus, les mannequins très minces, maigres, représentent le modèle parfait à atteindre pour des millions de femmes, le culte de la minceur est devenu le signe de la femme active, qui sait se dominer…
Et pourtant, en dépit de ces circonstances bien tragiques, Anasthasia Volpossovitch eut tout d’un coup une idée de génie après s’être remis du rouge à lèvres et après s’être pomponnée le nez (c’est typiquement féminin comme réaction)…, elle se mit a faire des bu-bulles avec son chewing-gum…, ça faisait vaguement penser à une pub pour malabar…, tout en se disant : “Tiens et si j’utilisais mes célèbres jambes fuselées et mes pieds chaussés de mocassins à haut-talons pour me déplacer par à-coups jusqu’au bord de la chaussée“...
Mais à peine eut-elle esquissé quelques pas, qu’un bruit terrible et assourdissant se fit entendre, en même temps que vibrait la surface de l’asphalte noir : “Et merde, ça recommence“…, se dit-elle en elle-même, essayant de canaliser l’influx nerveux de son cerveau : “C’est encore ce Johnny et sa Devon GTX. Allez, faudra sans doute que j’y repasse maintenant, déjà qu’il m’a déchiré mon soutien-gorge de Victoria Secrets et déchiré mon string ce matin dans le vestiaire des pilotes. S’il me repasse dessus, je ne serais plus présentable, à part en purée, alors que j’ai un entretien d’embauche demain pour assurer les photos d’une campagne en faveur d’une nouvelle marque de préservatifs“…
Elle tenta d’avaler sa salive… et un flot de cyprine lui inonda la cervelle et ruissela sur ses cuisses…, mais, heureusement pour elle, le docteur Fragondin, un de ces amis intimes, lui même ayant vu la mort de près car habitant auparavant a Walnut Grove, vint lui porter secours (Ce docteur aimait bien tripatouiller son corps de temps en temps et était un fan de Max Pecas)…, le rapport avec cette anecdote et le fond de cette chronique est un rapport sexuel !
Bon, je continue…
A peine s’était-il penché sur elle pour effectuer un touché rectal de routine…, qu’il ne put s’empècher de la splasher, tout en la pétrissant et malaxant…, extirpant d’un trait tout le système nerveux d’Anasthasia Volpossovitch qui eut un orgasme violent…
Chez la femme, il peut arriver que des contractions orgasmiques se produisent au niveau physiologique, ces contractions se font au niveau de la région génitale et anale, sans que la femme ne ressente plus de plaisir…, ce qui fera qu’elle aura l’impression qu’elle n’a pas eu d’orgasme alors que, physiologiquement, elle en a eu un…, toutefois, parfois, la femme ressent les contractions de l’orgasme et aussi un plaisir différent et plus intense, mais comme elle s’attend à quelque chose de spectaculaire, style feu d’artifice, elle ne reconnaît pas ce qu’elle vient de vivre comme étant un orgasme et se sent alors à la fois inadéquate comme femme et déçue de ne pas pouvoir vivre ce qu’elle imagine être “L’Orgasme dans le Sub-Space“…
Pourtant, l’orgasme peut se vivre de multiples façons et il est souvent différent d’une fois à l’autre, tout comme il est différent d’une femme à l’autre…, les différences sont, entre autres, liées au type de stimulation reçue et à l’humeur émotionnelle (plus fusionnelle ou plus sexuelle) dans lequel la femme se trouve alors… (l’orgasme clitoridien étant produit par la stimulation du clitoris)…
Il est souvent vécu comme si la personne était en train de faire un exercice physique exigeant, sa respiration étant haletante, sa pression artérielle et son rythme cardiaque étant alors plus élevés…, ce type d’orgasme est, souvent, ressenti surtout dans la région génitale, plutôt que vécu comme une sensation de tout le corps…, après un tel orgasme, certaines femmes vont être capables d’en vivre plusieurs autres au cours de la même activité sexuelle…, c’est comme une opération quasi chirugicale impossible à réaliser, même avec la plus grande des minuties, sur les ménagères lambda…
“Waouwwwww”, se dit-elle en établissant douloureusement une connexion synaptique avec ses neurones… “Mais, vu mon état, mon entretien d’embauche est foutu, je ne pourrais pas y aller… et en plus me voici mixée avec cet obsédé sexuel de Docteur Fragondin. Oh seigneur, oh my gode, comment as-tu pu me souhaiter une telle infamie ? J’aurais souhaité être baisée par Georges Clooney avec une fille, au moins, mais non, plutôt qu’une partouze à trois, c’est avec ce vieux débile que j’ai du fusionner, qui plus est dans le bas-coté de cette foutue piste”…, continua t-elle de penser, malgré l’assèchement fatal de ses cellules cérébrales, alors qu’elle était étalée sur le sol telle une loque humaine, baignant dans une flaque visqueuse de cyprine sur un mètre carré autour d’elle…
Je vais abréger, sinon il ne va plus rester personne pour lire la fin.., de plus vous qui lisez tout ceci ne méritez pas de devoir lire la description minutieuse de ce viol consenti !
Pendant ce temps, à l’autre bout de la Californie, Alyssia Magdalena Rostropovitch, une ménagère lambda émigrée, se réveilla en sursaut et s’époumona : “Chériiiiiiiiiiiiiii !!! J’ai fait un rêve horrible !!! J’étais Anasthasia Volpossovitch et je fusionnais avec le docteur Fragondin.”...
Bob, son amant depuis une sombre histoire de moeurs, s’écria : “Le docteur Fragondin ??? Mais n’est-ce pas lui qui accoucha les quintuplés de ta cousine Monica Lewinski ?” …
J’ai honte d’être votre ami et de devoir vous obliger à supporter tout ça, chers tousses qui me lisez avec avidité… !
Mais je continue…
Cependant la tentative d’appel à l’aide télépathique d’Alyssia Magdalena Rostropovitch vers Anasthasia Volpossovitch fut vaine car la faible émission électromagnétique obtenue grâce à la variation de l’intensité du courant électrique dans le seul neuronne rescapé d’Anasthasia Volpossovitch et s’étirant sur plusieurs mètres, fut bientôt interrompue pour ne laisser place qu’à une ligne plate…, si bien sûr on avait pu brancher un oscilloscope entre les dendrites…, la connexion entre l’axiome en bouillie et la synapse ratatinée pour le vérifier…, plus de variation électrique, donc plus de création de champ électrostatique, donc plus de télépathie…
Alyssia Magdalena Rostropovitch ne perçu plus, tout à coup, qu’un bip, comme si on avait raccroché…, un mal-être qui d’ailleurs la rongera toute sa vie durant et qui entrainera son internement parce qu’elle n’arrètait pas de se masturber devant les photos-magazines d’Anasthasia Volpossovitch… qui, elle, se retrouvait à nouveau plus seule que jamais…, pire encore, en compagnie du docteur Fragondin, formant à l’unison une belle ratatouille sexuelle…
C’est à ce moment là que Johnny, le pilote chevronné qui pilotait la Devon GTX rouge…, se rendit compte après avoir vu Anasthasia Volpossovitch en copulation sur le bas-coté de la piste…, qu’une terrible envie de ratatouille lui tarabustait l’estomac…, ses écouteurs, au lieu de la voix apaisante du chef-team…, crachotaient l’émission “Chanteurs morts sur le retour” du fameux Jay Leno…, emplissant l’atmosphère de son cerveau chauffé à blanc dans la perspective de réaliser le tour le plus rapide du circuit de Laguna Séca…, puis de violer à nouveau l’anorexique bimbo made in Moscou.
Un hurlement vint interrompre la mélodie entraînante…, la voix rauque du chef-team annonçant qu’une nouvelle importante allait lui être communiquée…
Je me rend compte que cette histoire est carrément débile en son début, inutile, car j’aurais pu simplement publier un condensé technique…, la raison est que (je vous l’avoue) je n’en ai strictement plus rien à f… de qui et de quoi que ce soit…, alors que n’importe quel journaleux serait dévot d’avoir pu aller sur ce circuit essayer une voiture de rêve…, même si cette Devon n’était qu’une Dodge Viper recarrossée, moi non !
Bref, n’en faites pas toute une histoire…, c’est moi qui en fait toute une histoire, là !
Cool ! Je continue mon récit…
“Jay Leno va venir en personne sur le circuit de Laguna Seca cet après-midi, puis il visitera le concours d’élégance de Peeble-Beach !!!” … qu’il disait ce message…, Johnny, en entendant la nouvelle, freina brusquement…, mais pas assez brusquement quand même pour éviter d’aller dans le rail de sécurité…, mais il s’en foutait…, les pneus crissèrent, lachant une belle fumée noire avant de se “pattamodeler” partiellement…
Un flash spécial sur “Chanteurs morts sur le retour” sortit soudain des écouteurs de Johnny qui n’en croyait pas ses oreilles, c’était Jay Leno en personne qui disait d’un air grave : “Je vais venir cet après-midi sur le circuit de Laguna Seca, puis j’irai voir l’exposition de voitures à Peeble-Beach“…
“Putain çà me troue le cul“…, se dit Johnny qui entamma de suite en l’honneur de son animateur favori, la danse rituelle du pilote qui doit soudain faire pipi alors qu’il est coinçé et harnaché dans son siège baquet à 300 km/h…, manipulant malhabilement tous les bidules du tableau de bord et faisant vrombir tous les trucs qui pouvaient vrombir… et tuter tous les trucs qui pouvaient tuter…
C’est la fin…, en cause de cet article préambule, cette fois, c’est bien fini…, GatsbyOnline va péricliter, la fréquentation de ce site, si extraordinaire va chuter…, pareil pour Chromes&Flammes, plus personne ne va acheter les prochains numéros et je vais pouvoir enfin profiter de ma misérable retraite (68 euros mensuels en France et 1258 euros tout aussi mensuels en Belgitude, moins divers impôts, taxes, amendes et divers qui ne comprennent pas les tentatives d’extorsions de la part du fisc, des restaurants locaux et de diverses plantes vénéneuses qui se nomment curieusement toutes “Mille euros mon chéééériii”)…
-“Mais ? Quelle est cette étincelle jaillie en plein cœur du vide organique ? Est-ce moi qui rêve ? Est-ce une illusion ?”... pensa alors Johnny, en plein dérapage incontrôlé…
-“Je pars de la surface de ce monde atroce où des monstres mécaniques font la loi dans leurs territoires de béton. Je vais rejoindre la conscience collective de notre univers, loin là-bas, un amas d’âmes dissonnantes, ce chaos vocal hallucinatoire à la base de toute harmonie, ce dieu télévisuel qui parle d’une voix multiple, aux directives contradictoires et incompréhensibles… L’âme même de notre monde… Oh toi : Jay Leno…, milliardaire burlesque, collectionneur d’automobiles extraordinaires et client potentiel d’une Devon GTX… Nous nous y retrouverons un jour ou l’autre… Je pars”… se dit Johnny en extase métaphysique…
Vous allez me dire par télépathie, chers “tousses”, qu’en sus de tout ce que je vous raconte dans mes chroniques, si en plus je me mets Jay Leno à dos, je ne suis pas au bout de mes peines…, mais je vous rappelle que j’entends ce que vous dites en tant que partie de la conscience collective de GatsbyOnline et de Chromes&Flammes…, vous ne vous doutiez pas encore de ce dont je suis capable en termes de narration de mes aventures psychédéliques et hallucinées de déjanté : c’est chose faite avec ce bad-trip inquiétant…, mais ça vaut le coup, non ?
C’est un genre de Fantasia, avec des bouts d’hallucinations incongrues qui déboulent de partouze(s), comme si de rien n’était… et vous lecteurs/lectrices, si vous ne vous vous (ça fait beaucoup de “vous”) droguez pas, vous ne devez plus maîtriser grand-chose : pulsions irrationnelles, élans de panique, réactions inappropriées… !
Pauvres choux…, sachez que derrière les hallus plutôt amusantes, se cache la description d’un mec sur son univers et sur lui-même !
Mais non restez…, vous savez…, j’étais tranquille, peinard dans mon fauteuil préféré, un Togo de Roset en cuir noir qui fait partie d’un ensemble de fauteuils Togo de Roset…, quand vous êtes arrivé sans me prévenir pour me lire…, il m’a donc fallu me lever, quitter ma position 100% confort, décrocher le combiné bakélite raccordé à mon ordinateur… et dire “Allo, allo, qui c’est qui que là ?”…
Ensuite vous entrez virtuellement dans mon chez moi et commencez à vous installer comme ça, là, pépère/mémère, rien à foutre, vas-y que j’me fous les pieds sur la table basse et compagnie…, bon, moi, je sais qu’on me reproche souvent d’être trop cool, d’être pisse-froid, le mec un peu chiant qui casse les délires sociaux des socialisants…, donc je décide de faire un effort et je vous propose un verre d’eau du robinet, histoire que vous ne me coûtiez pas trop… et sur ce, vous me demandez si ça me branche de vous narrer mes dernières aventures automobiles, mais vous aviez alors déjà commencé à vous préparer un cocktail sans attendre ma réponse…
A contrecœur, comme d’habitude, je reste marqué par cette croyance Walt Disnesque que le bonheur est encore possible…, cela écrit, pour l’heure, je ne suis ni défoncé, ni heureux, j’ai simplement envie de papoter…, sentant une amélioration générale de mon humeur, tout en ignorant ou est ce que mon plaisir plonge ses racines.
Vous n’êtes pas assez habitué à ce genre de truc pour comprendre exactement pourquoi vous vous sentez bien, alors qu’à peine ai-je commencé à vous narrer mes aventures par le menu, tentant de vous apitoyer sur le sort de ces ragondins écrasés…, que vous me coupez télépathiquement pour que j’en arrive droit au but !
C’est surement une histoire de déréglage de ma motivation profonde, quelque chose dans le genre…, quoiqu’il en soit, sachez que le plus grand coup de maître du Diable, c’est d’avoir fait croire à tout le monde qu’il n’existait pas…, je crois que j’agis pareillement !
Pour tout un lot de choses, j’échappe aux suspicions…, je ne serai sûrement jamais un suspect idéal…, ma puissance créatrice, vous croyez que je la dois aux Mojitos et aux acrobaties de mes synapses virevoltantes… et que mon talent, je l’ai aspiré à la paille dans des cannettes cinquante centilitres car il monte plus vite au cerveau ainsi…, vous pensez que je n’aurai jamais assez de temps pour être suffisamment bourré avant de terminer cet article…
– “De grâce, parlez-moi un pneu de la Devon GTX”... hurlez-vous…
OK…, j’y vais, accrochez-vous…
Petit constructeur américain, Devon ne manquait pas d’ambition, son boss a déclaré vouloir aller chercher noise aux Ferrari et autres Porsche Turbo…, pour y arriver, ce constructeur américain a œuvré sur une idée simplissime : Faire du neuf très cher avec du vieux pas très cher…
Sa sportive GTX était tout simplement une Viper 2009 recarrossée selon les vues d’un designer Suédois (Paulin) et propulsée par le V10 de la même voiture qui avait été poussé par Dodge-Chrysler à 8,4 litres de cylindrée, mais qui fournissait ici 650 chevaux aux roues arrières, soit 50 chevaux supplémentaires obtenus via une admission et un échappement différent…, le tout transitant, non par une boîte automatique, mais par une boîte manuelle à 6 rapports, fait rare pour une Américaine…, les ingénieurs avaient toutefois vu costaud, question freinage, avec des disques de 380 mm, freinés par des étriers à 6 pistons (l’engin a établit un record pour voiture de série sur le circuit très technique de Laguna Seca, en battant ses concurrentes européennes et nippones d’une belle poignée de secondes).
Conçue par Paulin, un artiste visionnaire et industriel…, porté à la vie par capture potentielle sinon virtuelle d’un des leaders mondiaux de l’automobile alors en déconfiture (Dodge-Chrysler-Viper) via ses ingénieurs concepteurs de talent…, ainsi surtout grâce à une parfaite maîtrise des relations publiques et à l’audace de Scott Devon et ce qu’il a gagné en millions de dollars à la Cole’s Quality Food…, la Devon GTX était prête à revendiquer le droit d’exister comme étant la prochaine grande supercar américaine…, elle n’attendait que l’arrêt définitif de la Viper…, Scott Devon n’avait-il pas offert de racheter la firme Viper ?
Il n’était alors en effet pas garanti que la Viper, le roadster de Chrysler, ait beaucoup d’avenir…, Bob Nardelli, le président de Chrysler avait mis en vente, pour seulement 10 millions de dollars, la marque Viper et l’usine de Detroit qui fabriquait la voiture sport…, mais personne n’avait répondu formellement à l’offre au rabais pour la Viper, selon des documents déposés par Chrysler au tribunal devant juger de la faillite potentielle dans le cadre de sa déclaration d’insolvabilité.
Ces documents rapportaient que Chrysler n’avait reçu aucune offre : “Le marché de ce genre d’actif est extrêmement déprimé en ce moment“, était-il écrit dans la déclaration sur l’état de Chrysler…, mais le document indiquait que l’hameçon mis à l’eau par Chrysler avait au moins été mordillé par deux acheteurs, sans que ces manifestations d’intérêt donnent des résultats tangibles…, d’autant qu’il n’était pas possible d’évaluer le sérieux des démarches faites pour la Viper.
Quoi qu’il en soit, le 15 mai, Chrysler a reçu une offre de 5,5 millions de dollars de Devon Motor Works, qui voulait toutes les opérations de Viper sans les dettes ni aucun autre passif…, à ce prix, Devon voulait aussi un bail d’un an pour l’usine Viper de la Conner Avenue, à Detroit.
Pour le géant Chrysler, Devon Motors n’était qu’une petite firme fondée par Scott Devon, qui dirigeait Cole’s Quality Foods Inc., à Grand Rapids, au Michigan, qui fabriquait du pain et des croûtons à l’ail…, la honte !
Les détails concernant la Viper, dans les documents déposés au tribunal, provenaient essentiellement d’un rapport de la firme de conseillers financiers engagée par Chrysler : Capstone Advisory Group, qui expliquait que la firme avait contacté Fred Hubacker de Devon Motor Works (qui avait été successivement président d’un sous-traitant qui fabriquait des transmissions pour Chrysler et GM et président de Textron Automotive Co).., pour savoir comment Devon voulait procéder et entendait financer la transaction…, c’est comme si un groupe de touristes polonais, après avoir donné des coups de pied dans les pneus d’une Viper, se présentait comme un groupement d’investisseurs, envoyant un émail à Chrysler pour signaler son intérêt pour la marque et l’usine…
En fait, Dodge comptait construire 500 Viper en 2010 avant de mettre la bête au V10 définitivement au garage…, elle n’avait alors aucun successeur-repreneur… et Scott Devon comptait là-dessus soit pour racheter l’affaire encore moins cher que son offre, soit en misant sur l’arrêt de production de la Viper pour vendre sa Devon GTX…, mais si l’usine Viper fermait définitivement, comment Scott Devon allait-il faire pour fabriquer sa GTX puisqu’elle était re-carrossée et motorisée, au départ d’une Viper ?
Il faut garder en tête ce qu’avaient fait Malcom Bricklin et John Zaccharie DeLorean…, ils ont tous deux monté des usines, Brickin aux USA, DeLorean en Irlande, ils s’en sont mis plein les poches avec les subsides des Etats, par centaines de millions, puis… Hop… Terminé !
En automobile, la règle d’or, c’est de ne jamais payer d’acompte, il faut toujours : “l’argent d’une main, la voiture et les documents valides et certifiés de l’autre”…, il n’empèche que…, quel superbe design que cette Devon GTX…, elle avait été dessinée en s’inspirant des travaux du designer suédois Daniel Paulin et de son concept “Paulin-VR”..., côté design, le style ultra-sportif de la Devon GTX, une structure entièrement en carbone et des appendices aérodynamiques tels un énorme extracteur et un imposant aileron en option, annonçaient immédiatement la couleur…, côté motorisation, ce n’était pas très écolo de reprendre le V10 de la Viper, mais terriblement efficace.
Généralement quand on pense voiture de luxe, on pense surtout aux marques de voitures italiennes. Ferrari, Lamborghini, Bugatti, Maserati, ce ne sont que quelques exemples de voitures que seuls les millionnaires et milliardaires peuvent se permettre, dans ce monde (burlesque, mais pourri) la Devon GTX n’était pas une vraie voiture d’exception, ni même une vraie voiture de milliardaire (il suffit de voir la tête que fait Jay Leno sur les photos de cet article, pour s’en rendre compte)…, ce n’était qu’une Viper de moins de 100.000 dollars recarrossée en mieux, avec une meilleure finition…, en réalité elle voulait jouer dans la cour des grands en affichant un prix de 500.000 dollars, alors qu’elle valait industriellement 5 fois moins…
C’est typique d’une démarche d’artiste de la trempe d’un Jeff Koons, un ancien Trader qui a compris qu’il gagnerait plus dans l’esbrouffe kitch que dans la finance…, où d’un Win Delvoye dont ses fameux cochons tatoués ne sont que des porcs surévalués…, mais si des milliardaires payent un cochon tatoué comme de l’or, c’est à la fois du lard pour les cochons payants mais aussi de l’art pour les cochons…
Il devait donc sûrement exister au moins 20 tirelires cochonnes pleines de conneries à ras-bord pour acheter ces voitures…, les milliardaires américains étant ravis qu’un des leurs pouvait aussi faire des voitures offrant du luxe et du confort “mieux que Rolls, Bentley, Aston Martin, Ferrari et Maserati réunis” sous le label des vraies valeurs américaines…, en effet, la Devon GTX, offrait le luxe et les performances, le tout dans un package faisant tourner les têtes de non seulement le commun des mortels, mais aussi des personnes possédant déjà des voitures de luxe.
Devon Motoworks annonçait fièrement que la carrosserie possédait une superstructure en fibre de carbone et que celle-ci était faite en une seule pièce…. et en ce qui concerne le moteur, celui-ci n’avait pas vraiment changé…, on retrouvait sur la Devon GTX le même V10 8,4L que sur la Viper SRT10 sauf que Devon Motorworks avait musclé un peu plus celui-ci : alors que le V10 original ne pouvait fournir que 600 chevaux, ce moteur révisé offrait 650 chevaux de puissance….
Lors des essais sur le fameux circuit Laguna Seca, la voiture avait d’ailleurs établi un nouveau record pour les voitures d’usines sur ce circuit et Devon annonçait que ce n’était là qu’un aperçu des véritables performances de la GTX…, mais, ce record avait été de courte durée, puisqu’une Viper a repris ce titre…, un message de Chrysler, comme quoi, une Viper était meilleure pour bien moins cher…
Toutefois, comme la Devon GTX était une auto pour méga-milliardaires qui n’en avaient rien à cirer de ce que ça coûtait, ce genre de démonstration réservée à la plouquesque, n’avait aucun autre sens que rassurer les clients lambda de Viper… !
Pour justifier cette mirobolante différence de prix, le design et les performances n’avaient pas été oubliés dans cette voiture, ni le confort intérieur du conducteur et de son passager…, ainsi, ils pouvaient s’installer sur des sièges en cuir et disposaient des instruments de la plus haute technologie… et, pour avoir le package Racing, un petit supplément de 25.000 dollars était nécessaire…, même en en vendant peu, Scott Devon pensait se faire des couilles en or !
La 2010 GTX Devon a été présentée en ce sens au concours d’élegance de Pebble Beach, Scott Devon était fier d’utiliser ce Concours “sanctifié” comme lieu de promotion de son oeuvre…, chaque année, cet événement constitue un hommage vivant aux automobiles de luxe…, toujours debout, Scott Devon n’y a pas arrêté de raconter des histoires de pouvoir, de manipulation par la beauté…, son classique étant de promettre aux acheteurs de son engin, une expérience incroyable…, soulignant que la conception avait été dirigée par Scott Devon sur base des créations du designer Daniel Paulin… et que leur approche du véhicule avait été de mélanger hardiment puissance, sensibilité tactile et esthétique dans une forme singulière…
L’ancien cadre-ingénieur de chez Ford, Andy Benoît dirigeait l’équipe de développement, tandis que la fabrication et l’assemblage étaient dirigés par Clive Hawkins, le fondateur de l’ARIA Group…, les essais étaient supervisés par le Dr Joseph Katz, de la San Diego State University… et le marketing dirigé par le vétéran de l’automobile Jerry Deeney appuyé par une équipe d’experts-ingénieurs…, tous contribuant à ce que Devon Motorworks produise 36 voitures par an à l’usine située dans le sud de la Californie…, de plus, le bruit courrait qu’ils allaient commercialiser des montres !
Le début de la vente était prévu au premier trimestre de 2010…, les véhicules devant être vendus et entretenus directement par Devon Motorworks…, les clients intéressés étaient pré-invités à visiter www.devonmotorworks.com pour en savoir plus…, mais, ils ne commercialisaient pas que les Devon GTX, ils proposaient des blousons, des sacs, des casquettes et autres fariboles pour gogos…, les montres étaient très avant-gardistes affichant un curieux système d’affichage des dates et de l’heure au moyen de bandes de caoutchouc entrainés par des rouleaux…
Il faut maintenant que je vous cause du Boss, Scot Devon…, la GTX porte le nom de Devon…, pour le départ, c’est simple… et Scott Devon n’y est pour rien…
L.Carroll Cole a démarré son entreprise Cole’s Quality Foods au départ d’une simple et petite boulangerie en 1943…, il va mettre plusieurs décennies pour arriver à un échelon semi-industriel. En 1972, l’entreprise embauche Wes Devon au poste de vice-président du marketing pour aider l’entreprise à se démarquer de ses concurrents, et Wes Devon va directement suggérer de créer une version gelée du pain à l’ail italien.
Au début des années 1980 la distribution s’est élargie à la plupart des Midwest et sud-est des États-Unis, faisant de Cole’s Quality Foods un fabricant leader de produits de boulangerie congelés, y compris les “Gressins” typiquement Yankee (du pain au fromage, du pain à l’ail et des “Texas toast“)…, disposant de deux installations de fabrication, une dans le Michigan et une autre dans l’Iowa.
Entre 1984 et 1989, les ventes de l’entreprise vont tripler, et le Cole’s Frozen (le pain à l’ail italien surgelé) est devenu la troisième meilleure vente de produits de pains congelés aux États-Unis, derrière les croissants Sara Lee et Bagels.
En 1995, Wes Devon dont la santé déclinait et qui entrait dans un stade précoce de la maladie d’Alzheimer, a réussi à faire nommer son fils Scott Devon Jr pour le remplacer.
Scott Devon s’étant hissé PDG et président du conseil, il a, en 1995 nommé comme vice-président : John Sommavilla, 45 ans dont près de vingt ans dans le secteur de l’épicerie en tant que vice-président exécutif de Spartan Stores…
En août 2004, Betsy Devon, la seconde épouse de Wes Devon, a déposé une plainte pénale et entamé des poursuites pour récupérer plus de 30 millions de $ contre Scott Devon et la directrice financière de l’entreprise Cole’s Quality Foods : Cynthia Havard…, alléguant qu’ils l’avaient injustement privée de ses moyens financiers en plaçant d’office son vieux mari (et donc le père de Scott), dans un asile en 2003…
Betsy Devon a également demandé d’invalider l’entente prénuptiale qui avait été appliquée sans son accord, toutes malversations qui, selon elle étaient la raison de l’enrichissement de Scott Devon…
Aaaaaah !
Evidemment, vu sous cet angle et avec mes infos, ce n’est plus aussi idylique…, donc, au moment de m’asseoir dans la Devon GTX, j’ai senti un genre de gène et de panique emballer mon cœur comme un bout de cellophane tout serré, avec quelqu’un qui tirait dessus (le fantôme de Wes Devon)… et mon coeur, pour se défendre, il battait fort, fort, de plus en plus fort, mais pas plus rapidement, juste plus fort, comme s’il allait gonfler et exploser sous ma poitrine.
J’ai pris mon téléphone portable, il fallait que j’appelle quelqu’un d’autre que moi-même via mon moi profond…, quelqu’un de rassurant, pour exorciser…, j’ai fait défiler les noms de mon répertoire , mais entre les ex-faux-amis que j’avais perdu de vue et les potes que j’imaginais sagement dans leur lit avec leur bobonne, je n’avais confiance en personne à qui témoigner mon bonheur mêlé à une profonde détresse existentielle… et c’est finalement la voix de L.Carroll Cole que j’ai entendu maugréer que s’il le pouvait encore, il ferait perdre le goût du pain à Scott, tout comme ce dernier lui avait fait perdre le sien…
Ne dit-on pas qu’à l’origine de toutes les grandes fortunes, il y a souvent des cadavres dans les placards…, une sensation de lassitude parvint à percer mon insensibilité notoire…,afin de reprendre un peu la main sur mes émotions, je me suis demandé si je comprenais quelque chose à la vie, à la mort, au monde moderne ou passé.
La Devon GTX avait sans nul doute tout pour devenir un mythe avec son gargantuesque V10…, sans le moindre antipatinage pour les préserver, les énormes 345/30R19 partant en fumée dès que l’on écrasait l’accélérateur… et ce bruit !
Vous l’avez compris, la Devon GTX était un dragster destiné aux pilotes avertis et fortunés dont la particularité était d’avoir un réservoir d’essence toujours vide… en opposition à un trop plein des sens…, en clair, une voiture à ne pas mettre en toutes les mains et qu’il fallait prendre avec des pincettes…, tellement l’animal pouvait vous mordre douloureusement à la moindre distraction…., sans contrôle de la traction, sans système de stabilité et 650 chevaux fous furieux sous le pied droit…
Née en 1992 sous la forme d’un roadster, la Viper est apparue l’année d’après sous les traits d’un coupé plus aérodynamique, malgré son peu de raffinement et un confort primitif, elle s’est taillée une place auprès des purs et durs de l’automobile qui tournaient le dos à la Corvette, sa conception était d’une autre époque avec un volumineux V10 à soupapes en tête (deux par cylindre) et un arbre à cames central.
Scott Devon a malgré tout réussi à extraire 650 chevaux de son effarante cylindrée de 8,4 litres et a rhabiller le châssis de la Viper d’une parrure qui se voulait avant-gardiste, mais qui pourtant comportait des tas de “gimmicks” rappelant les voitures des années ’60 et ’70…
Outre une surabondance de puissance, la Devon GTX était dotée d’une boîte de vitesses manuelle à six rapports (Tremtec) en raison de l’inexistence chez Chrysler d’une transmission automatique assez costaude pour encaisser le couple du moteur, fort heureusement, on avait eu la sagesse de doter la voiture d’un différentiel autobloquant et d’un système de freinage ABS… et, à part la présence d’un gigantesque quatuor de pneus Michelin Pilot PS2 conçus expressément pour elle, là s’arrêtait la fantaisie…, cela ne signifiait pas pour autant qu’on avait à faire à une vulgaire imitation de voiture sport émettant un bruit de camion et destinée à une clientèle préhistorique, quoique, en réalité, c’était exactement ça, puisque c’était une Viper relookée…, la Devon GTX était malgré cela, unique et rien ne lui était comparable en style, voire en performances…, il n’est pas faux de dire, en plus, qu’elle ne négligeait pas toutes les civilités possibles pour se rapprocher d’une voiture de course.
Inutile de relever que l’accès au poste de pilotage était difficile, que la visibilité était quasi nulle ou que le coffre à bagages était plus près d’un coffre à gants…, mais les milliardaires fanatiques n’en avaient que faire de ces détails…, mais c’est vrai que les portes “Gullwing” ne s’ouvraient pas assez vers le haut, obligeant à des contorsions ridicules, burlesques et inutiles pour y entrer et surtout pour en sortir…, de plus, si les portes “Gullwing” de la Mercedes SLS AMG disposaient d’un système permettant d’auto-exploser les charnières afin de dégager les occupants en cas de retournement, la Devon GTX, malgré qu’elle était annoncée deux fois plus cher que la Mercedes SLS AMG, ne proposait rien de tel…
Cela ajouté à la cabine “claustrophoborisante” donnait une impression de malaise…, une fois installé, j’ai été toutefois renversé par le confort des sièges, tandis que le pédalier ajustable permettait d’adopter la position de conduite idéale…, le levier de vitesses n’étant toutefois pas le plus commode au monde : grand, haut et massif… et il arrivait souvent que je passe la cinquième au lieu de la troisième, ce qui gâchait le petit sprint improvisé dans un lieu sûr.
Ces menus détails…, difficile de les oublier, car ce sont les points de contact entre l’homme et la machine !
Au Laguna Seca, j’ai frôlé les 299,9 km/h…, cela m’a prouvé que les virages intimidaient davantage le pilote que la voiture…, ainsi, en seconde ou en troisième, il ne fallait surtout pas enfoncer l’accélérateur à fond en sortie de virage si la voiture n’était pas parfaitement en ligne droite…, autrement, le tête-à-queue m’attendait, et pourquoi pas les rails de sécurité ?
Les accélérations étaient foudroyantes et le couple si imposant qu’on pouvait limiter le régime à 5000 tours et obtenir pratiquement les mêmes résultats qu’en le poussant à 6500 tours/minute.
Avec la raideur de la suspension, le confort ne faisait pas partie des attributs de ce modèle…, en revanche, quand on avait réussi à faire un tour parfait sur le fil du rasoir, on était envahi d’une sensation d’accomplissement qu’on ne retrouvait plus dans d’autres voitures.
Sans programme de développement, la bête du groupe Dodge se dirigeait sur la voie de garage et plutôt rapidement, les ventes s’étiolaient et la concurrence autant américaine qu’allemande ou asiatique prenait une sérieuse longueur d’avance…, les Corvette ZR-1, Audi R8 et Nissan GT-R obtenant la faveur du public fortuné…, de plus, aussi curieux que cela puisse paraître, la Challenger allait aussi faire de l’ombre à la Viper et donc à la Devon GTX.
Comment entretenir une quelconque appréhension vis-à-vis de ce genre de choses alors que notre qualité dissociative leur revient ?
Non, il nous faut poursuivre… et ce, malgré les faiblesses du réel… enfin, faiblesses… preuve que la voie empruntée est la bonne, plutôt la moins inintéressante, peut-être…, l’oubli entraîne souvent un repos bien mérité…, le rapport au réel est instable tout en conservant un aspect monolithique… quoique le paradoxe ne m’impressionne jamais, il me rassure…, la distance initiale que j’entretiens face à la vie se creuse un peu plus à chacun des mots que je dépose, jusqu’à devenir infinie…, je ne commande ni les mots ni ma supra-confiance affichée, je suis pour être et continuer à le faire malgré mes faibles probabilités de survie à terme en milieu franchement hostile.
Des bars, des verres, des gens, des trains, des hôtels, des textes…, ce sont des objectifs respectables, à mon goût. .., mais tout le monde ne peut pas en dire autant, on fait ce que l’on peut pour rester cocasse, sinon, on se jette sous les ponts pour régler les incongruités…, une solution qui m’inspire moyennement sans pour autant développer chez moi une hostilité qui n’aurait aucun lieu d’être…, partir en étant drôle, c’est une bonne manière de faire.
Les mots s’échappent un peu moins après quatre Mojitos…, c’est aussi dû à mon taux d’adrénaline quand je vois ma main que je ne sens quasiment pas se mouvoir tel un tourteau saisi de spasmes sur le clavier de mon ordinateur…, il y a des gens qui ont pour but majeur de passer leur cap-petite-enfance en allant bouffer de temps en temps avec leurs amis un peu fades et aussi terre-à-terre que des bousiers en plein travaux de réaménagement…, mais je ne suis pas un emplacement de planning hebdomadaire !
Gagner des peluches en forme de poissons-lunes sur les sites Internet, c’est ça qui est plus fondamental qu’être soi selon les gens qui s’accrochent à leur petit univers pour devenir des bipèdes sans âme.., des êtres inaptes à la vie de manière générale…, ça ne m’étonne pas que les gens se tirent des obus dans la tronche pour échapper à toute aberration comportementale…, loin de l’extase synchrone, c’est une donnée de positionnement triangulaire…, on sait de quoi on est loin… et en proportion, on se rapproche de quoi ?
S’il y a un loin et un près, une erreur et sa réparation, un vide et un peu de matière, le sens n’est pas épargné par son contraire… et si nous nous efforçons d’en inventer de façon permanente, c’est bien la preuve qu’il n’y en avait pas au départ.
La conclusion concernant la Devon GTX ?
Je vais résumer… :
– Confort inexistant !
– Consommation démentielle !
– Prix astronomique !
– Finition hors pair !
– Design étrange !
– Seulement 2 Devon ont été construites !
– Les montres Devon sont toujours fabriquées et vendues entre 15.000 et 30.000 $ selon la complexité du modèle (préférez la “Star-Wars à rouleaux et bandes” qui est la plus chère)
Voilà, c’est (enfin) fini…, ça commence à devenir un peu bouffon, l’ambiance sur ce site, comment dire que c’est plus cool sur Chromes&Flammes…
Même si c’est un vrai site avec des vrais gens dessus, je ne vois pas comment on pourrait faire pire, pourtant le compteur indique 35 millions de visites en 3 ans…, 35 millions de gens qui sont venus lire mes aventures…, c’est jouissif, d’un autre coté, Google-Analytic m’indique le nombre de visiteurs (et visiteuses) en temps réel, soit 7.000/jours… et cette juxtaposition de chiffres n’a aucune concordance !
Pour réaliser ce web-site et le remplir, je passsais des heures et même des journées de travail bénévole pour parvenir à écrire ces articles, alors que le moindre figurant de n’importe quelle pièce de théâtre miteuse, le plus insignifiant gratouilleur de guitare du plus insipide groupe de rock, peut prétendre à une rémunération par son statut d’intermittent du spectacle…, je devais faire grève pour la peine…, j’ai préféré rendre GatsbyOnline accessible à ceusses qui ont l’envie de me lire et ont les moyens financiers de payer moins de 5 euros par mois…, moins cher que le magazine Chromes&Flammes que j’ai relançé après 35 ans d’absence pour cause de voyages dans le monde… et certains lecteurs (et lectrices), ont en conséquence, surement, le cortex passablement ramolli par l’absorption journalière de mes textes !
Un grand nombre sont surement stupéfaits de ma créativité capable de donner naissance à tant d’articles…, pour en créer de nouveaux, il suffirait de réduire le contenu des articles existants pour en tirer la substantifique moëlle, m’injecter le contenu d’un jerrican de six litres de neuroleptique pour tenter de comprendre… et lorsque j’aurai tout compris je reviendrai pour mieux repartir !
Ok ?
A plus…, oui ! A pluche…
Pour ce qui est de la technique, la Devon GTX est un coupé deux places à moteur avant qui possède un châssis en aluminium extrudé et une carrosserie en fibre de carbone.
Elle mesure 4374 mm de long, 1994 mm de large et 1230 mm de haut alors qu’elle repose sur un empattement de 2509 mm.
Elle est motorisée par un gros V10 de 8.4 Litres de cylindrée issu de la Viper SRT-10 atteignant 650 chevaux à 6100 tr/min, sans aucune suralimentation.
Pour en savoir plus, relisez cet article…