2010 Dodge Viper V10 SRT…
Dialogue entre deux “fondus” d’automobiles extraordinairement stupides…
Quelqu’un – Parfois je regarde autour de moi, bien que la faune actuelle n’en vaille pas la peine… et je me dis qu’il faudrait que j’écrive un article afin que cette même faune prenne conscience de la réalité des choses. Le monde qui m’entoure se laisse vivre ! Au lieu de mesurer ce qu’ils vivent vraiment, ces gens-là qui m’horripilent, sont blasés de tout, lassés de tout… et moi-même je me lasse d’eux. Toutefois, Hosannah, Alelouiiiiiia…, Chrysler à voulu mettre un peu d’aventure dans leur triste vie… Si, si… Peut-être est-ce ce qu’ils attendaient en grommelant : “Faîtes-nous gober un taz et laissez-nous rouler à donf la caisse dans les rues, en plein délire, en Viper V10 SRT… Nous passerons pour des fous, mais ça amusera la galerie”…
Quelqu’un d’autre – En parlant de taz, je vais aller me taper une ligne. Oui, je sniffe parfois, mais c’est exceptionnel.
– Je pars de réflexion en réflexion, tout ça va bien trop vite pour mon esprit que la télé déglingue jour après jour. En fait, plutôt qu’un article, je me dis que je devrais trouver un moyen de squatter une chaine publique et de pousser une gueulante afin de faire prendre conscience de la réalité des choses à la population.
– Ah ouais, un bon gros buzz, c’est ça qu’il faut ! De toute manière les gens ne vous lisent plus vraiment, préférant surfer sur les photos.
– C’est beau le progrès. Vraiment ! Brûler une Viper V10 SRT sur le parking de je ne sais quel bâtiment important, afin de mettre un peu d’animation chez ces ramollis du bulbe serait une solution possible pour créer un évènement…
– Mais ça resterait mineur, petit, sans emphase ni grandeur !
-Pas sûr que ça amuserait la galerie, effectivement…, mais ça mettrait un peu d’action et tout le monde sait que les gens n’attendent que ça.
– Je commence à ramollir, moi aussi. Je vais me taper un rail, ça me réveillera sûrement.
– Je viens de balancer ma télé par la fenêtre tant le flot de conneries que baragouinait je ne sais quel présentateur à la con, me sortait par les trous du pif. De toute manière je ne la regardais pas, je m’abrutissais juste devant, en exprimant des bêlements de circonstance.
– Donc, terminé la télé ?
– Je ne veux plus jamais entendre parler d’elle.
– Pourtant l’idée du buzz est bonne.
– Il reste toujours internet, surtout les blogs débiles ou de pauvres adolescents en mal de vivre exposent leur vie comme de la viande crue. Un énorme buzz sur internet, où les jeunes en plein formatage de cerveau pourraient voir et enfin prendre conscience de la réalité des choses…
– Mais qu’est-ce que la réalité déjà ? Eclatez-moi le crâne contre un mur de béton histoire d’y mettre un peu de couleur. Je me perds. Je vais aller me tirer une bonne grosse poutre.
– Mon Mojito se vide à vue d’oeil et, au fur et à mesure qu’il se vide, ma tête se remplit… et les idées affluent les unes après les autres. Je me dis que le meilleur moyen de faire prendre conscience de la réalité des choses à la foule moutonnière, serait de faire quelque chose en rapport avec la vraie vie. Plus rien de virtuel, rien que du réel. Quelque chose de choquant, violent.
– Oui, la violence, c’est le seul moyen d’accrocher les gens maintenant, avec leurs gosses lobotomisés nourris aux films d’horreur ou pornographiques, les deux se rejoignant peut-être, tant qu’il y a du sexe et de la violence, pas besoin de scénario de toute façon.
– Faîtes-moi boire de l’encre et foutez ma putain de tête dans une saloperie de micro-onde dernier cri, ça fera un arc-en-ciel quand elle explosera.
– C’est pas une poutre qu’il vous faut, c’est l’autoroute que vous allez prendre là.
– Je dois, pour exorciser, prendre un tas de considérations sociologiques banales, les grouper en fagôts (pas besoin de cohérence) et poster le tout… Mais, comme toujours, on va me jeter à la figure que je me suppose au-dessus de la masse et rêve de dévoiler “La Vérité” au bon peuple moutonnier, principalement composé d’abrutis méprisables… On m’excusera des Mojitos et de la confusion mentale assumée, cela dit.
Mes textes, eux, sont en plein dans la masse : très bons en eux-mêmes, écrits avec soin, relus plusieurs fois avec l’amour du travail bien fait…, d’un grand intérêt, jamais oubliés. On me parle encore de mes magazines Chromes&Flammes ainsi que Calandres… alors que les premiers numéros remontent à presque 30 ans !!! C’est une réalité des choses… ! Donc, je philosophe… : est-ce la réalité qui fait les choses ou les choses qui font la réalité ?
– Je ne sais pas, ou je ne sais plus, avec vous je ne sais rapidement plus ou j’en suis…
– Il faut donc de la violence, selon vous…, les gens veulent du trash, du sexe et des histoires de thunes maintenant ?
– Du sadisme.
– C’est tentant… Quoique… Un scénario du genre débilitant, mettant en scène un loustic passablement crétin, qui, parce que sa Dodge Viper V10 SRT est en panne grâve…, se trancherait la jugulaire avant de se jeter du haut d’un immeuble… atterrissant aux pieds d’un putain de môme avec une sucette à la main, qui, de ce fait, se rendrait compte de la réalité des choses et penserait que si sa grand-mère est atteinte d’Alzeihmer, il en profiterait pour lui demander 5 euros tous les jours… Je ne sais pas si ça a un rapport avec mon idée principale… mais mon délirium me plaît bien.
– Tout s’embrouille dans votre tête !
– Et alors ? Pourquoi chercher à avoir les idées claires dans un monde qui ne l’est pas ?
– Je vous emmerde !
– Et je, je… Bon… Chrysler, écrivais-je en ce début d’article, à moins était-ce sur un autre panneau, je m’y perd…, va continuer à fabriquer des Viper V10 SRT… Pour célébrer la dernière année de production de la génération actuelle de Viper V10 SRT, Chrysler-Dodge propose une série limitée de cette voiture de sport emblématique américaine depuis 1992. Le cœur de la Viper V10 SRT reste le vénérable 8,4 litres (510cu.) V-10 qui produit 600 chevaux (450 kW) et 560 lb-pi (760 Nm) de couple, permettant le 0 à 100km/h en moins de 4 secondes, le 400 m départ arrété en 11-secondes… et une vitesse maximale de 340 km/h, continuant à démontrer le “Punch” de cette bi-place, inspirée de la course. Environ 500 véhicules seront construits pour 2010.
– Vous êtes un puits de savoir et de sciense infuse…
– Avec l’introduction de deux nouveaux coloris extérieurs “toxiques” : Orange Pearl Coat et Bright Silver Metallic Clear Coat…, la Dodge Viper V10 SRT est désormais disponible en 12 couleurs différentes.
Et avec six options de bandes décoratives dans une nouvelle configuration plus large, cinq différentes combinaisons de couleurs d’intérieur et quatre possibilités différentes de jantes et pneus…, les Viper SRT10 seront disponibles dans plus de 7.600 combinaisons. Un rapport de boîte plus court pour la cinquième vitesse (changement de 0,74 à 0,80) a été créé pour une meilleure accélération, le 0 à 100 km/h étant amélioré de 3 secondes (11 au lieu de 14 secondes). C’est le résultat direct de l’expérience Racing Technology sur le circuit du Nürburgring Nordschleife en Allemagne où, pendant le “tour-record” en 2008, il a été constaté qu’un rapport de 5 ième vitesse amélioré aurait entraîné une hausse de l’accélération et un meilleur chrono au tour. Les Viper V10 SRT sont pourvues d’un embrayage ZF Sachs qui ; réduit l’inertie en rotation de 18 pour cent, réduit l’effort à la pédale d’embrayage effort et améliore les sensations ! Pouvoir arrêter l’engin fut un autre challenge soigneusement mis au point pour cette partie de l’équation, via des disques Brembo 44/40 double pistons opposés à l’avant… et Brembo 42/38 à double étriers arrières.
– Et, question design ?
– Les options de couleur pour l’intérieur comprennent : standard noir…, bicolore noir et rouge avec surpiqûres rouges…, bicolore noir et bleu avec couture bleues…, deux tons ardoise noir et gris moyen avec surpiqûres gris ardoise moyen accentué. Sur le modèle Roadster, la capote peut être de n’importe quelle couleur…. La Dodge Viper V10 SRT ACR reçoit un nouveau levier de vitesses à course réduite pour une expérience de conduite améliorée et de meilleures performances. Le profil d’aile arrière et est remanié pour optimiser l’aérodynamisme et améliorer l’appui. Les suspensions à quatre roues indépendantes sont caractérisées par des bras en aluminium haute performance. Le package aérodynamique doté d’un répartiteur réglable à l’avant est en fibre de carbone…
– Fascinant…
– De nombreux modèles en édition limitée sont prévus pour 2010, dont la Dodge Viper ACR Edition 1:33, qui rendra hommage au nouveau record de vitesse réalisé le 24 novembre au Raceway Laguna Seca, seulement 33 voitures seront produites dans cette configuration.
– N’aviez-vous pas essayé cette voiture ?
– J’ai tout essayé dans ma chienne de vie, de la 2CV à la Rolls Phantom Coupe en passant par la Chrysler-Dodge Viper V10 SRT… Je me souviens parfaitement de cette Viper, justement…J’étais arrivé chez Chrysler dans une tenue peu orthodoxe. Ça n’était pas trop la veste de smoking sur le pantalon de para, c’était plutôt l’explosion de ketchup sur le tout… Avec ses yeux globuleux et ses cheveux électrostatiques le chargé de presse a grommelé un truc que je n’ai absolument pas compris… Il a encore dit un magma de mots improbables, je l’ai excusé… et plein d’a propos j’ai rétorqué “Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtaghn“… et ce sans faute d’accord, du moins le croyais-je. Mais bon, ce qu’il nous restera à toutes et tous quand on aura tout oublié, ce n’est pas la culture, mais rien du tout, puisqu’on aura tout oublié.
– Si vous avez tué quelqu’un d’autre en route on m’a épargné l’annonce…
– Moi, moi, moi…, je savais très bien ce qui m’arrivait. J’avais eu plus que d’habitude eu envie de m’arracher la tête la veille au milieu de la nuit précédente… et grâce aux cachetons, ampoules et gélules que j’avais découvert dans le tiroir de la table de nuit…,, je m’étais élevé au dix huitième ciel, un peu pissé dessus, fait une crise oculogyre et une de contracture, suis sorti dans la rue en pyjama de pilou, vu plein d’inconnus et inconnues me parler et me sodomiser dans ma chambre durant la nuit sans m’indiquer l’interrupteur, dormi dès 6h sur le carrelage de la salle de bain pour me réveiller à 7h dans la cuisine de l’hôtel, d’où le ketchup, car j’aime les pâtes à la crème et au ketchup… Les gens riaient beaucoup, non de ma tenue très adaptée mais sans doute du ketchup, puis j’avais du mal à tenir ma tête et mon dos, alors j’ai poussé mon menton vers la gauche avec ma main droite, pour avoir l’air de rien. Toujours est-il qu’une grosse pute m’a dit un truc incompréhensible, mais par contre montré la porte…, ce que j’ai compris… Parmi mes fulgurances de sabre laser et de balles traçantes j’ai repris ma mobile-auto de location et suis allé chez Chrysler pour l’essai presse…
– C’est là que vous avez rencontré des petits bonshommes bleus avec des tentacules ?
– Il y a eu une rupture dans l’espace temps, rupture qui a duré puisque j’ai été propulsé dans un bâtiment carrelé aux couloirs étroits, dans un bureau aux murs chiasseux, avec un tableau représentant une Viper V10 en course…, face à un gus au costard à vingt-mille dollars, avec, en main, un super stylo très très brillant qui me rappelait un Mont-blanc. Content de voir un visage à peu près sympathique, c’est là que j’ai déclamé : “Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn“… en américain pur jus… et ce sans faute d’accord, du moins le croyais-je…
– Oui…, vous êtes un inconscient !
– Il avait une telle gueule, que je ne doutais pas qu’il eut pu avoir été psychiatre… donc je souriais, mais lui, beaucoup moins. C’est pas facile comme métier, pourtant je l’aidais. Il tapotait son très beau stylo… et m’a tenu un très long discours plein de borborygmes et de magma apaisant. Il me fallait le mettre dans ma poche, c’était sans doute un mâle alpha dans la hiérarchie de leur établissement.. J’ai donc composé un très beau sourire et dit : “Aaaaah. Je pense que vous parlez français, mais je ne vous comprends pas“…
– Vous auriez pertinemment jugé bon de préciser : Je ne vous comprends pas parce que je ne comprends personne…
– Vous auriez du faire diplomate. Je vous vois bien Casque Bleu ou dans des missions délicates avec des afghans…
– Un brillant avenir de “testeur de Viper V10 SRT” s’ouvrait donc à vous…
– Brillant comme son bureau en marbre qui explosait d’étincelles superbes, je souriais encore et encore, ça continuait, d’accord, d’accord, sacré défonce que je m’étais payé, ça faisait des heures… Il a finalement téléphoné et on est venu me chercher pour le test…
– Et ? C’était comment cet essai de la Viper V10 SRT ?
– Je n’était pas très glop glop glop glopy après l’essai. En gros je me suis rendu compte que j’avais certainement perdu mon taff…, ma santé mentale…, que je ne pesais plus que 95 kg…, que j’étais en manque d’alcool et de benzo… et que, de gré ou de force, absolument personne n’avait pris de mes nouvelles lorsque j’étais en dérive sur le circuit ou lors de mes dérapages incontrolés. Je suis resté assez éprouvé, dans une sorte de salle d’attente avec des yeux comme des soucoupes, à répondre vaguement aux demandes de clopes, de fric, de sucré, de pipes, de benzo, de paroles…, à écouter les journaleux parler entre-eux de leur déité, de la conquête du monde, de trajectoires, de moteur V10 et de carrosseries retouchées avec des bandes racing… et autres bétises que je connaissais pour avoir fait vingt fois le même modus operandi…
– Et l’essai, parlez-moi de votre essai…
– “Je veux pas crever !“…, a crié quelqu’un d’une voix très cassée, et ce quelqu’un était moi… et, dans ma tête parlaient douze flics, des femmes et des hommes qui partouzaient sous benzos et autres toxiques, mais c’est ma voix à moi, que j’avais à peine reconnue, très rauque et grave…, qui a dit que je voulais pas crever. Ça m’a surpris et fait de la peine pour moi-même tellement c’était authentique, ce n’était pas moi qui m’exprimait mais quelqu’un d’autre.
– Comment puis-je enlever l’intelligence de vos textes et la remplacer par de la cohérence ? Ne vous en faites pas, vous voyez votre psy demain…
– Le truc bien avec le monde des bagnoles, c’est qu’on finit par en sortir. A partir du moment où on est lobotomisé de la tête, tout le temps pareil, on est considéré comme un vrai journaleux, on est ré-invité pour un autre essai…. J’ai eu droit a plein de courriers qui disaient que j’étais pété de la tête et en arrêt longue durée d’essais divers d’automobiles… et que je devais me démerder seul pour essayer moi-même…, une idée assez plaisante. Mais bon, je continue à écrire des texticules dans GatsbyOnline… et quand on me demande ce que je fais dans la vie je dis : je suis trisomique, mais bientôt bi…
– A force de vous lire, je rêve parfois de la vie en übercolor, des fois comme d’un Walhalla des fois comme de l’enfer, je dirige plus ou moins mes rêves ou je plane dans des voitures de “ouf” et ça me donne la migraine avec pouvoirs psychiques associés pour tuer la terre entière.
– Mais ça c’est parce que vous n’avez pas d’AK47. Ou en étais-je ?
– L’essai de la Viper V10 SRT… Please !
– Viper est un nom évocateur pour une sportive de folie. Dodge qui a lancé ce serpent en 1992 sur le marché des roadsters l’a voulu brutale, sans concession et inaccessible avec son V10 de 8 litres et 400 chevaux. Bob Lutz, le Président de Chrysler et instigateur du projet la voyait comme une réincarnation de la fameuse A.C Cobra 7 litres des années 60… Mais avec un V10 de 8L4 et 600 chevaux, elle est devenue pire…
– Ahhhhhhhh, c’est mieux, là, enfin…
– Une fois que j’ai enjambé le large ponton et me suis glissé dans l’espace exigu réservé à la conduite au prix de quelques contorsions, d’autant que le pédalier ne se trouve pas tout à fait dans l’alignement exact du siège, je me suis demandé comment j’allais faire pour en sortir… tant la position de conduite n’est jamais vraiment idéale. Une fois installé dans ce cockpit, j’ai découvert le pire, la pauvreté des instruments, boutons, aérateurs, cocottes de commandes et surtout un plastique basique de console. A l’américaine, la finition laisse à désirer. Dépouillée et volontairement plus sportive que luxueuse, la V10 SRT ne dispose pas d’une capote électrique, encore moins d’un toit rigide escamotable. Pour ouvrir, il convient d’ouvrir le couvercle du coffre puis de déverrouiller la poignée centrale de la capote, avant de la basculer manuellement derrière les appuis-tête et de refermer le coffre. Seul, la manœuvre inverse s’avère plus virile surtout en raison de la dureté de la poignée de verrouillage et de la difficulté à aligner la capote en haut du pare brise. Une capote de piètre qualité et bruyante à haute vitesse… Sans être archaïque, le châssis tubulaire de la Viper avec poutre centrale profite néanmoins d’un empattement rallongé de 6,6 cm par rapport au modèle précédent et de suspensions à deux triangles superposés.
– Et au volant ?
– La Viper réclame une attention de tous les instants et surtout sur un circuit privé d’essai. Je n’ai pu compter que sur moi-même pour contrer les brutales pertes d’adhérence. Ici, pas d’ESP ni d’antipatinage ni de contrôle de freinage en courbe… A la fois monstrueux et consternant, le V10 8,3 litres de la Viper V10 SRT bat des records de cylindrée. Ceci s’explique par le fait qu’il a été conçu, au départ, à partir d’un bloc prototype destiné à un pick-up lourd de chez Dodge. Même en sortant aujourd’hui 600 chevaux, son rendement au litre reste médiocre et inférieur à celui d’un Berlingo Renault 1200 cm3 16 soupapes de 75 chevaux !
– Vous exagérez, là !
– Pas du tout, les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Ce rustique moteur de camion à deux soupapes par cylindres reçoit néanmoins une gestion électronique intégrale et ses cordes vocales passent par deux échappements latéraux du meilleur effet visuel mais pas sonore… La magie teintée d’appréhension commence par une impulsion sur le bouton start. Un grondement sourd atteste du réveil du fauve. Commence alors la séance de body building avec l’enclenchement de la première. Curieusement, la résistance de la pédale d’embrayage reste convenable. Autres déceptions : un rayon de braquage des plus longs et un gabarit encombrant…, la boite tire long et on reste sur les trois quatre premiers rapports, le V10 tournant presque au ralenti…. En route, après dix minutes, le pare brise se transforme en mirage tant la chaleur dégagée par le capot perturbe l’image de la route. Une chaleur qui gagne aussi l’habitacle le rendant similaire à un sauna sur roues.., même avec la capotte baissée. L’instabilité du ralenti du V10 et ses bruits de crécelle sont aussi franchement énervants… La tension nerveuse, la position de conduite inconfortable, la suspension ferme et surtout les fréquences de bourdonnement du moteur parfois insupportables rendent la conduite épuisante. De plus, au rythme où se vide le réservoir, il est quasi impossible d’abattre 300 kilomètres d’une seule traite.
– Vos conclusions ?
– Exclusive, sauvage et redoutable lorsque sa cavalerie se déchaîne, la Dodge Viper V10 SRT n’est envisageable que si l’on possède déjà dans le garage des modèles plus civilisés. Chrysler-Dodge l’estime sans réelle concurrence. C’est absolument vrai… Personne n’a fait pire ! Sur ce… je ne vous retient pas… A pluche…
– A plus…
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