2010 Ferrari Sbarro Autobau expérimentale…
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Autobau est un centre d’exposition automobile crée par Mr. F.Lienhard, ancien pilote suisse ayant gagné, entre autres, les 24 heures de Daytona en 2002, c’est aussi un homme d’affaire qui a créé Lista Office, une entreprise de meubles de bureau qui finance Franco Sbarro, créateur Suisse d’automobiles hors du commun.
En cette suite qui lui apporte à boire et à manger…, Franco Sbarro a voulu poser un geste de totale reconnaissance en dénommant “Autobau”, une Ferrari futuriste de son invention : “Autobau est un hommage à mon ami Freddy Lienhard pour sa réussite dans la compétition internationale ainsi que dans sa vie professionnelle et privée. J’espère que cette interprétation sera digne des merveilles qu’il a su réunir il y a une année, à Romanshorn. Toute une vie de passion et de travail”…
En matière de Ferrari spéciale, cette Autobau mérite la couronne de la plus dingue…, Franco Sbarro a ainsi réussi à détrôner Scaglietti au panthéon des carrossiers déjantés…, mais il ne faut pas oublier que Ghia a quand même conçu, en 1956, la Ferrari la plus ringarde qui soit :
https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=1304&cat=auto…, en comparaison, réalisée 54 ans plus tard (en 2010), la Ferrari Sbarro Autobau expérimentale est gentiment “cheap” malgré son appellation grandiloquente… et, dans le genre, on peut dire que c’est là un coup de maître particulièrement incohérent !
Je vais essayer de vous livrer vaille que vaille la genèse qui a permis sa création en 6 points/phrases :
1 – En Suisse, Mr. Freddy Lienhard papote avec Franco Sbarro qui a soudain un éclair de génie qui le traverse de part en part… et s’évanouit…
2 – C’est alors que l’enfer se déchaîne : une boule de feu tombe du ciel et Enzo Ferrari se met soudain à lui parler…, oui… enfin…, bon…
3 – Lorsqu’il se réveille, Franco s’aperçoit qu’une idée est occupée à germer dans son cerveau, celle d’une Ferrari révolutionnaire qui aurait la propriété de rouler sur les routes Suisse sans qu’il soit nécessaire d’essayer de comprendre à quoi elle sert…
4 – Cette machine qui serait internationalement connue sous le nom de “Autobau”, aurait un design sobre mais de bon goût…
5 – Immédiatement il fait part à Mr Lienhard de la vision qu’il vient d’avoir… et, émerveillé par tant d’audace, Freddy signe un (gros) chèque d’acompte à Franco…
6 – Ayant reçu de son financier suprême (Mr Lienhard) les moyens (financiers) et l’ordre (contractuel), de réaliser la vision que le fantôme (d’Enzo) est venu lui distiller dans la tête, Franco fonce en ses ateliers et se met au travail…
C’est-y pas une belle histoire ?
L’Autobau est déroutante et ne ressemble à rien de connu, certains lui trouveront un air de Pininfarina Modulo, d’autres critiqueront le style qu’ils trouvent chargé et, pour une création de 2010, trop daté années ’70…, bref, comme à chaque fois en ce qui concerne les créations de Franco Sbarro, la (mauvaise) critique est facile.
Allez hop, autant vous l’avouer maintenant : l’Autobau ayant été démolie par la critique merdiatique mise sur le grill par des hordes de tifosi enragés, Franco a manqué de peu faire une dépression nerveuse suivie d’une tentative de suicide…, mais heureusement, il s’en est sorti et pu créer d’autres monstruosités (une demi-douzaine d’autres)…, ahhhh ! j’allais oublier un dernier réglage pour buller tranquille : Franco Sbarro m’a assuré qu’en fonction du budget qui lui avait été alloué, c’était le mieux qu’il pouvait faire !
Certes la voiture ne gagnera pas un concours de beauté, à cause essentiellement de son avant pour le moins torturé en forme de trident (au début Franco pensait à installer un moteur Maserati), mais à ce sujet, il existe bien d’autres voitures qui ne brillent pas via leur plastique (c’est un double sens que peu comprendront)…, mais qui ne laissent pas indifférent.
C’est toutefois une auto spectaculaire qui s’assume : d’abord par la teinte orange de sa carrosserie, soulignée de touches gris mat…, ensuite par sa prise d’air sur le toit qui intègre une caméra remplaçant les rétroviseurs… et également par les arêtes latérales qui divisent les cotés au niveau des vitrages…, sans oublier les ailerons latéraux à l’avant et à l’arrière…, pour terminer par l’accès à bord qui se fait grâce au basculement vers l’avant de l’ensemble toit-pare-brise-vitres latérales.
L’Autobau, comme beaucoup de Sbarro, est une auto qui possède sa propre personnalité, hors du temps et des modes, un exemple d’automobile en voie de disparition qui ne s’occupe pas de marketing, de sens pratique, de rationalité, une automobile plaisir, unique, loin des crises.
L’intérieur est en alcantara rouge et métal noir, au centre duquel trône un levier de vitesses évoluant dans la fameuse grille qui a longtemps été la marque de fabrique de Ferrari…, car la surprise se cache à l’arrière, en position centrale : un V12 Ferrari développant près de 550 chevaux.