2010 Hartung Sparta Nature…
Je suis ici, via GatsbyOnline.com, censé apporter un peu de fraîcheur de ton…, à ne pas confondre avec la fausse fraîcheur de ton des thons journaleux…, en tentant d’éviter l’habituel gloubiboulga hi-tech qu’ils publient dans les mag’s “papier” (qui assurent plus ou moins leur pain quotidien)…, dont les termes, en circonvolutions hectiques, sont volontairement décomposés…, afin qu’ils demeurent à jamais incompréhensibles au commun des mortels, dans une multitude de “copiés-collés” qui insupportent car comportant : des plans foireux dans des décors sans vie, une incapacité à apporter des réponses à des questions même pas posées… et mille autres choses qui enlèvent toutes dimensions épiques et valorisent une galerie de personnages de leur entourage, tellement fake, qu’à côté, même les nains de Fort Boyard semblent plus habités…
L’incapacité à se renouveler pose forcément cette question bête : s’agit-il d’une entreprise strictement mercantile ?
C’est plus grave, il y a, en eux, une espèce de masochisme “automobilistique” qui les pousse à s’enfermer dans le ressassement d’un univers dont ils n’ont plus rien à faire… et qui n’a plus autant besoin d’eux !
En effet, depuis quelques années, s’ils n’arrivent plus à assurer leurs fins de mois et courent des petits jobs complémentaires, c’est qu’à force de les actionner…, les pompes à fric se sont taries, les “PR” (Public Relation) n’ayant plus les budgets d’avant, qui permettaient sous le principe d’une obligation qu’ils écrivent positivement ce qui leur était pré-remâché dans les fardes de presse…, de leur offrir des parapluies (gag !), des ordinateurs, des voyages tous frais annexes payés (des putes pour leur assurer divers bonds des sens en sus d’essais dans des pays lointains)… et des bons d’essence gratis déposés délicatement dans la boîte à gants des bolides mis à disposition pour leurs week-ends… C’est fini…
C’est cela qui explique leur actuelle impuissance (c’est tragique) au moindre lyrisme et à la moindre ampleur, cette inspiration complètement en berne rappelle combien l’académisme et la balourdise, surtout quand ils se prennent pour de la virtuosité, demeurent les pires ennemis du merveilleux. Pour ma part, loin de tout cela, j’essaie de trouver les engins les plus étranges qui se cachent soit dans les recoins du cerveau de divers fous, soit dans des granges ou hangars en ruine, soit dans les coins sombres de quelques salons automobiles ou plus personne n’ose s’aventurer puisque de plus en plus, les journaleux doivent raquer sec : les prix d’entrées, les frais d’aller-retour en ce compris les frais de séjour sans putes (trop cher, maintenant ils en sont réduits à se branler), ainsi que les déjeuners et dîners aux cotés de créatures lascives…, maintenant toutes aussi inaccessibles que les voitures de rêve qui les font (encore, mais pour combien de temps ?)…, bander !
Il n’y a plus guère que quelques irréductibles ayant un changement de vitesse en place de leur pénis… et n’habitant pas très loin d’un salon, qui finissent par obtenir le quart d’heure de gloire souligné par Andy Warholl, en réalisant un reportage photo dans un forum avec mini-légendes (car incapables d’écrire un texte plus long que trois lignes dans des réponses à d’autres réponses d’un sujet ou aucune question n’est utile ou posée)… Dans le genre…, mis à part quelques shows en Californie et à Paris, Top Marques Monaco a été créé en tant que salon automobile de l’excentrique lorsqu’il y avait encore des fous vraiment fortunés qui venaient sur la Riviera française flamber une partie de leurs avoirs (souvent malhonnêtes et détaxés) dès l’arrivée du printemps et ce jusque juin, date à laquelle ils émigrent à Saint-Barth’ ou aux Caraïbes, voire dans l’alentours de quelques îles du Pacifique… traditionnellement… C’était alors et ça l’est temporairement resté…, un des seuls évènements automobiles où la vision d’une Pagani Zonda ou d’une Ferrari ne suscite pas l’excitation la plus extrême. On peut ainsi toujours baver là bas en se branlant devant des engins que l’on ne voit nulle part ailleurs… et c’est bien là tout ce qui fait son intérêt.
Problème, son statut de Salon exclusif et son tarif d’entrée fixé à plus de 50 €uros…, l’interdit à la majorité d’entre vous, chers beaufs.
Même si le salon expose une petite centaine d’autos de constructeurs en quête de clients, l’investissement n’est pas très rentable, quoiqu’il assure un certain “volume” de gens, laissant croire qu’il demeure un succès…
Mais ces beaufs et péquenots qui salivent et font des photos-GSM-12 pixels avec mémé au premier plan…, qui graissent les carrosseries avec leurs grosses paluches pleines de doigts et piquent les catalogues et parfois un pommeau de changement de vitesse…, un volant…, ou les logos de carrosserie (avec un canif ou un couteau de cuisine)…, ne sont pas les clients capables de commander une des voitures exposées. Et ceux-ci ne viennent plus à Monaco, préférant le salon auto de Dubaï et d’autres du Moyen-Orient… Il reste bien quelques oligarques Russes qui ont racheté Cap d’Ail et surtout Saint-Jean Cap-Ferrat, mais leurs choix se portent sur des valeurs sûres, des limos blindées, des yachts de 100 mètres et des jets biréacteurs privés… Monaco se meurt donc…
Le dernier “vrai” Top-Marques a eu lieu en avril 2010, sous le regard du couturier Kenzo en personne dans le Forum Grimaldi.
Celui de 2011 à amorcé le début d’une fin que celui de 2012 malgré la présence à prix d’or de Paméla Anderson (qui se trouvait en vacances sexuelles à Saint-Tropez) n’a pas enrayé…
Jugez-en, plus personne n’en cause !
Aux côtés des marques classiques du luxe, du sport (Gumpert, Lamborghini, Pagani, Lexus, Lotus), de quelques tuners allemands vouant un Kulte Kolozal au Blingbling Sarkozien finissant…, quelques concept-cars éternellement en gestation (Savage, Hartung, Fisker…) étaient encore présent en attente de riches clients peu regardants…
Déjà en 2010, plus de Spyker (qui va vivre peu après des déboires apocalyptiques suite à la faillite de Saab), ni de Koenigsegg (qui va aussi passer à la trappe peu après)… et si un Prombron Dartz (le 4×4 vedette 2013 du dernier Opus de Die hard 5, qui devait faire oublier la mort de Hummer), était bien là pour attirer les milliardaires Russes de St-Jean Cap-Ferrat…, ce fut un flop car les rares chauves bedonnants, un téléphone vissé à l’oreille, accompagnés de quelques blondes partiellement dénudées…, furent horrifiés de leur décoration à base de stickers au look carboné et de l’absence du cuir de pénis de baleine qui avait tant fait parler de lui.
Par contre, la Vodka coulait à flot derrière le Prombron, ce qui au milieu des conversations téléphoniques incessantes et braillardes des représentants de l’engin, donnait une idée assez précise de ce qu’était un conseil d’administration ou un brainstorming d’une entreprise russe.
Illusionnés de leurs propres délires, les dirigeants de Top Marques avaient décidés quelques exposants particulièrement naïfs… de proposer à ceux qui avaient l’air très riche (gag !) de prendre le volant de quelques-uns de leurs engins présentés en statique, ce qui permettait aux beaufs éberlués restés à l’extérieur car ne souhaitant pas débourser 50 euros d’entrée, de se rincer l’œil et les oreilles gratis.
Quoiqu’après vingt mètres, ces engins, dans la circulation monégasque, entre les Range Sport et les Cayenne embouteillant les rues de Monaco, le spectacle ressemblait à un soufflé qui retombe, tout mou, tout flasque…, un pathétique désastre, si ce n’est la venue (payante) de Paméla Anderson, dans le but de faire remonter l’intérêt (et les pénis mous) !
A coté de Gemballa dont le boss était tout “chose” à coté de la bombe d’Hollywood, Ruf, en prévision de la future présentation de la Lycam (en exclusivité planétaire dans GatsbyOnline.com), exposait sa surprenante RGT-8, une Porsche 911 à moteur V8…
Il y avait également la présence de l’Excalibur et de la Shark vues il y a déjà longtemps (ces exercices de style réalisés à la tronçonneuse sur base de Mercedes CL et BMW Série 6 sont lituaniens et pas russes)…, leur intérieur en cuir, paillettes et Cristal Swarovski, ainsi que leurs jantes en 24 pouces avant et 30 pouces arrière laissant un souvenir impérissable sur l’avenue Princesse Grâce, alors même qu’elles étaient au milieu d’engins au pedigree reconnu et aux formes nettement plus sensuelles et viriles (j’ai entendu des pré-ados s’extasier furieusement sur ces engins lunaires… voilà comment on pourrit une éducation automobile en 3 minutes) !
En discutant avec la vendeuse de la Rolls Royce Hyperion by Pininfarina, j’ai appris qu’elle était toujours un modèle unique (elle aussi) appartenant désormais à un magnat russe souhaitant la revendre au prix de 3,5 millions d’euros (elle finit maintenant ses jours dans le mini show-room d’un vendeur d’occasion à Dubaï en attente d’un Emir fortuné)…
Dommage, son décoletté m’avait envouté…
La Famille Hartung était une nouvelle fois présente avec sa Sparta aux caractéristiques très fluctuantes.
Le patriarche, natif et résident d’Andorre, qui avait décidé en 1973 de construire sa propre voiture, avait de nouveau payé quinze mètres carrés pour la présenter à un public qui s’en battait les couilles comme les autres années.
Pensez donc, un machin hideux et mal-foutu avec trois turbos revendiquant (sans preuve) 2000Nm de couple…, ne fait pas très sérieux… Même qu’Helmet m’a dit : “Et elle fait le 0-100km/h en moins de quatre secondes…et c’est tout à toi pour 380.000 euros”…
Du moins, c’est ma compréhension, parce qu’il ne parlait pas bien anglais et que je ne parle pas allemand.
Où est l’Andorre ?
J’ai découvert que c’est un petit pays net d’impôts, un paradis fiscal enclavé, situé dans les montagnes des Pyrénées orientales, bordé par l’Espagne et la France.
C’est seulement 468 kilomètres carrés d’avantages fiscaux !
La langue officielle est le catalan, bien que l’espagnol, le français et le portugais sont aussi couramment parlé, mais la famille Hartung parle le Bavarois…
La voiture s’appelle “Hartung Sparta Nature” et le mec en question se nomme Helmet Hartung, 61 ans, un professionnel de la santé reconverti en constructeur automobile après avoir été fabricant de casques… qui, avec l’aide bénévole de quelques copains avait décidé en 1973 de construire la première automobile d’Andorre.
Équipée d’un moteur GM 6,6 litres V8 diesel boosté par trois turbocompresseurs, cette chose qui a mis 40 ans pour être réalisée, fonctionne sur une combinaison d’huile végétale et de diesel !
Pesant 1400 kg ce modèle est décrit comme un véhicule tout-terrain de sport, une sorte de Hummer pensé avant que le vrai Hummer n’existe et a été terminé après que Hummer a été mis en liquidation…
Cela dit, son originalité sans bornes, de même que la gentillesse et l’enthousiasme de ses deux créateurs (le père et son fils, à ne pas confondre avec l’expression “le fils de son père”)…, ne pouvait qu’attirer l’attention.
Après quelques réflexions, voici quelques cas dans lequel la Hartung Sparta pourrait être utile :
– Vous voulez séduire la fille dun dictateur militaire ? Choisissez la version blindée
– Vous avez besoin dune voiture bélier pour forcer un distributeur de billets ? Evitez la version carbone.
– Vous voulez partir en exploration dans le désert de Gobi ? Cool, les trois sièges alignés vous permettent de vous allonger entièrement (Si vous mesurez plus d1m85, choisissez la quatre places).
– Vous êtes excédé qu’une Logan squate votre place de parking tous les soirs ? Vous n’aurez aucun mal à la repousser.
– Vous voulez faire une blague à votre neveu pour Halloween ? Arrivez déguisé en Dracula au volant de la Sparta…, effet garanti.
Helmet Hartung que j’ai recontacté hier avant de mettre cet article en ligne, m’a dit être étonné qu’il n’avait pas encore vendu la moindre “Hartung Sparta Nature”…
Il est toutefois resté positif me disant qu’il avait enregistré beaucoup d’intérêt durant 40 ans…, de ce qu’il décrit comme des acheteurs sérieux… et non de yuppies et geeks qu’il redoutait.
Outre le côté grotesque de l’affaire, ce choix d’être, dénote assurément sa volonté de faire passer sa baudruche pour un produit dernier cri.
Mais le public n’est plus vraiment dupe de l’aspect mensonger de ce genre de gadget ! Si l’on compare son enthousiasme resté intact après quarante ans… là ou le plus abruti d’entre-vous décrètera qu’il a perdu son temps et vient de lui en faire perdre aussi à lire ce qui précède…, on pourrait se poser des questions sur le culte voué à d’autres réalisations fantasques s’avérant de pures catastrophes industrielles…
Pourtant, c’est là que se situe la perversion !
Jusqu’à quel sommet d’arrogance mégalo faut-il aller pour inciter tout le monde à clore une bonne fois pour toutes ce massacre en règle ?
Il y a bien sûr quelques exceptions mais dans l’ensemble, toutes les tentatives ont laissé derrière elles un grand cimetière de projets aberrants. La liste est longue de ces engins frelatés uniquement réalisés dans le but d’engranger des montagnes de billets… tout en flattant l’égo de leurs concepteurs…
Jusqu’à présent, aucun ne s’est suicidé…
Voilà, il n’y a plus rien d’autre à ajouter…