2010 Hulme CanAm…
Rien de pire que ceux qui nomment leur création du nom d’une personnalité qui n’a strictement aucun point commun avec celle-ci, dans le seul but d’obtenir une notoriété…
Dans l’automobile, c’est assez répandu…, un exemple à vomir étant d’avoir nommé “Picasso” un engin bâtard qui n’a en commun avec Picasso, que la laideur de son dessin.
Ferrari a aussi joué à cette partie planétaire du mensonge en surnommant “Daytona”, la 365GTB…, alors que cet engin assez pataud, voire grotesque à conduire pour qui n’avait pas de permis poids lourd, n’a jamais rien gagné sur le circuit de Daytona…
Elle fut surnommée “Daytona” en hommage au triplé des 330 P4 aux 24 heures de Daytona 1967…, ce qui n’avait aucun lien…, les 330P4 étant des berlinettes de course à moteur central arrière… et la 365GTB étant un coupé à moteur avant !
A l’époque, Ferrari désignait ses voitures par la cylindrée unitaire du moteur…, la 365GTB disposait donc d’un V12 de… 4390cm3 de cylindrée (apparemment, les maths, c’était en option)…, d’où d’inévitables problèmes d’homonymie avec les 365 GTB/4 et 365 GTS/4 “Daytona”…, la 365 GTB/GTS n’étant qu’une version 4L4 de la vieillotte 275GTB/GTS…, la 365 GT4 étant la première née de la famille 400/412… et la 365 GT4 BB (qui succéda à la “Daytona”), disposant d’un 12 cylindres à plat de même cylindrée mais disposé au centre arrière…
Je pourrais vous citer des centaines d’autres exemples, comme la Buick “Riviera” qui n’a jamais eu le moindre lien avec la Riviera Italienne, ou la Chevrolet “Monte Carlo” sans aucun lien ni avec un quelconque Carlo ni avec la Principauté de Monaco…
Mais…, si ce ne sont là que des esbroufes destinées aux candides, voire aux poseurs débiles et débilitants…, il en est un qui à non seulement nommé sa création du nom d’un champion du monde de Formule1, mais qui s’évertue à fabriquer un lien entre elle et ce bonhomme… alors qu’en réalité, mis à part que la voiture est construite en Nouvelle-Zélande et que Denis Hulme y était né, strictement rien, absolument rien, abyssalement rien, rien de rien, n’est à y rapprocher !
C’est une escroquerie intellectuelle du même niveau que celle perpétrée par le milliardaire Christian Augier, roi de la loque “à-la-mode”, lorsqu’il a volé, pillé, vandalisé, l’œuvre de “Von Dutch”, sans jamais rien payer à quiconque de ses descendants…
Denis Clive Hulme dit Denny Hulme, né le 18 juin 1936 à Nelson, Nouvelle-Zélande, décédé le 4 octobre 1992 à Bathurst, en Australie, était un pilote de course automobile néo-zélandais, qui a notamment disputé 112 Grands Prix de Formule 1 en dix saisons de 1965 à 1974…, a remporté 8 de ces Grands Prix, est monté 33 fois sur le podium et a terminé 61 fois dans les points, décrochant une pôle position, neuf meilleurs tours en course…, marquant 248 points au championnat du monde de Formule1 et obtenant le titre de champion du monde en 1967 sur Brabham-Repco.
Il a débuté en course automobile en 1956 lors d’une épreuve de montagne, en pilotant une MGTF…, déjà talentueux, il a ensuite participé pendant quatre ans aux différentes compétitions organisées en Océanie.
A partir de 1960 Denny Hulme va briller sur les circuits européens, en Formule Junior, puis en Formule 2.
En 1961, il va rencontrer Jack Brabham, qui l’engagera pour travailler dans son garage, ce sera le début d’une longue amitié entre les deux pilotes.
En 1964, Denny Hulme va remporter la victoire lors de sa première course dans les Tasman Series, le championnat d’Océanie de F1… il remporte également deux courses de F2.
Dès lors, Brabham, qui venait de créer sa propre écurie de Formule 1, va décider d’engager son ami Denny Hulme au Championnat du monde de Formule1 1965.
Lors de sa deuxième course, au Grand Prix de France, Denny se classera quatrième.
En 1966, il va disputer sa première saison complète, mais ne terminera que quatre courses dans la saison, à chaque fois sur le podium, tandis que Jack Brabham va remporter sa troisième couronne mondiale.
1967 sera la grande année de Hulme, il décrochera deux victoires, à Monaco et en Allemagne ainsi que six autres podiums pour s’attribuer, à la surprise générale, le titre mondial, devant les favoris : Brabham, Clark, Stewart et autres.
Cette année-là, Denny gagnera en outre trois courses en Can-Am.
Pour le championnat 1968, après avoir couru vingt-six Grands Prix pour l’écurie Brabham, Denny Hulme rejoindra, auréolé de son titre de champion du monde, celle fondée deux ans plus tôt par son compatriote Bruce McLaren, qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de sa carrière en 1974 et pour laquelle il courra 86 Grands Prix.
Le 4 octobre 1992, lors des 1 000 kilomètres de Bathurst en Australie, la voiture de Denny Hulme a, petit à petit, ralenti dans la ligne droite des stands avant de s’arrêter, sans violence, contre les glissières de sécurité : Denny venait de décéder d’une crise cardiaque pendant l’épreuve.
De quel droit peut-on voler, s’approprier une telle légende, un tel nom, une telle vie… pour nommer une voiture ?
Pour profiter de l’aura de Denny Hulme, point…
C’est du business… et c’est sordide !
Pour tenter de bétonner toute critique, le boss de Hulme CanAm a embauché Greeta Hulme, la veuve de Denny (décédé en 1992), pour prétendre que l’annonce de la production de la Hulme CanAm était chaleureusement accueillie par elle : “Jock Freemantle, le directeur de Hulme CanAm a voulu honorer la vie de Denny avec cette voiture unique. Cette quète a été accompagnée par son enthousiasme irrépressible et la passion pour le créer. Je suis à la fois fière et immensément impressionnée par ce que lui et l’équipe de Hulme Supercars ont accompli”…
La brave vieille veuve a été de surcroit mise à contribution en posant à coté… et dans cette voiture…
Ceux qui se seront demandés pourquoi on photographiait une “mémé” à coté de cet engin orange, auront maintenant compris la raison de ce délire !
Sans nul doute que “Mémé Hulme” a été embarquée financièrement dans cette aventure, l’égo de voir le nom de son ex-cher et tendre, aidant à laisser partir au moins un ou deux millions de dollars pour contribuer à la réalisation de ce projet “grandiose”…
La soif de paraître, tout comme le sexe est un des moteurs de l’économie !
Cette arnaque intellectuelle vient de loin !
Cette Supercar nous arrive de Auckland, en Nouvelle-Zélande, un pays que je n’ai jamais visité et qui ne disposait d’aucune usine automobile.
Mais voilà que ce manque est maintenant comblé par cette chose orange terrifiante de 600 chevaux !
Si le nom de Hulme a été volé…, l’appellation CanAm qui y est accolée, est destinée à rappeler les incroyables monstres qui firent trembler les circuits américains dans les années ’60 et ’70.
Pratiquement aucune règle ne venait brider ces monstres qui étaient généralement généreusement motorisés par des V8 d’environ 8L de cylindrée pour des puissances avoisinant les 800 chevaux !
Une discipline dans laquelle McLaren excellait !
Le rapport avec cette Supercar ?
Aucun !
Sauf que Bruce McLaren, fin pilote et talentueux team manager, par ailleurs fondateur de l’écurie qui porte son nom, était néo-zélandais !
Idem avec le mot CanAm…, cette voiture n’a jamais couru en CanAm et n’est en rien une descendante des voitures de course qui étaient engagées dans cette discipline…
Idem également concernant l’utilisation du nom de Bruce McLaren, qui n’a en rien contribué à créer quoi que ce soit concernant cette voiture !
Ca fait donc beaucoup d’emprunts… et c’est intolérable !
Concernant le design…, c’est beau, mais c’est gratuit, à l’exact inverse du prix de l’engin…
Pourquoi le design est-il gratuit ?
Simple, regardez l’avant, sans nul doute la plus belle partie de la voiture, quoique totalement pompée sur la Caparo (fouillez dans les articles de la section automobile de www.GatsbyOnline.com pour visualiser le plagiat)… et bien c’est justement cet avant qui est mal pensé…
Le porte à faux est inutilement gigantesque, impossible de franchir le moindre casse-vitesse, la moindre dénivellation (accès aux garages souterrains, accès aux parkings à étages, bordures, plot central de fermeture de double-portes de garage ou de propriété) et j’en passe…
Il eut été infiniment plus judicieux de terminer la carrosserie à l’aplomb des pneus avant, le look général étant sûrement plus typé et original… et cela rendant la voiture réellement utilisable !
Ce point, ajouté à tous les autres, démontre que cette Hulme CanAm est une fumisterie hors de prix qui se moque bien des acquéreurs potentiels, du moment qu’ils payent très cher cet engin qui ne manquait pas à leur bonheur !
Sous le capot, rien de bien particulièrement correct, mais un bon gros V8 de 7L, dérivé de la Corvette Z06, dont la puissance a été relevée à 600 chevaux ce qui donne des performances météoriques : 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes et une vitesse de pointe de près de 320 km/h !
Pour les plus audacieux, une version sans toit est également disponible…
Cette furie orange ahurissante et quasi surnaturelle, cette supercar épicée a l’instinct nostalgique pesant moins d’une tonne, cette Hulme CanAm… décape tout sur son passage !
Vendue à un peu moins de 600.000 euros hors taxes diverses et sans aucun document de conformité européen (donc inutile de rêver en acheter une pour l’immatriculer dans la Communauté Européenne…, sauf via le Royaume uni d’Angleterre si les fonctionnaires de l’immatriculation sont bien-léchés)…, l’engin ne connaîtra de toute façon pas les affres de la grande diffusion : 20 exemplaires et pas un de plus sont prévus !
L’acompte demandé s’élève malgré tout à 20.000 euros, petit constructeur oblige…
Les commandes sont ouvertes…
Les dépôts seront détenus dans un compte d’affectation spécial, en attendant une visite privée de l’acquéreur à Auckland, au solde de laquelle une expérience de conduite de la voiture sur route et circuit est prévue.
Par la suite, si quelqu’un ne veut pas confirmer sa commande, la totalité du dépôt sera remboursé ultérieurement….
Ceux qui confirmeront leur achat sont promis à vivre une expérience aussi unique que la CanAm Hulme !
Après avoir déterminé le cahier des charges de leur voiture, les clients recevront deux billets aller/retour “Air New Zealand Business Premier” pour Auckland, Nouvelle-Zélande, comprenant un hébergement de luxe d’une semaine, période ou ils pourront assister au montage final de leur voiture avant qu’elle ne soit expédiée à la destination de leur choix.
Toutes les voitures de production seront numérotées, avec un certificat de garantie d’authenticité et livrées avec une réplique exacte à l’échelle 1/8, réalisée dans la même livrée (couleur) et les mêmes spécifications, plus un dossier photo et vidéo complet de leur voiture en construction.
Pour commander cette voiture, contactez : Hulme Supercars, par e-mail à : jock.f@hulmesupercars.com ou par courrier à : Hulme Supercars Limited, PO Box 97853, Manukau City 2241, Manukau, Nouvelle-Zélande…