2010 Lamborghini Murciélago Roadster…
Je ne vous le cacherai pas : la Lamborghini Murcielago Roadster est mon gros coup de cœur !
Il y a deux ans, j’avais essayé une Lamborghini Murciélago Berlinette (Coupé) avec un certain enthousiasme…, mais envisageant invariablement, avec inquiétude, que je ne pouvais véritablement évoluer dans la circulation si les jeunes femmes assises tour à tour dans le siège passager se cantonnaient à me chantonner des bluettes post nouvelle vague dans l’esprit de “Zazie Fait de la Bicyclette” (ce qui les enfermait à jamais dans le gouffre sans fond de la chanson française où finissent trop de punkettes vaginales et de rockeuses clitoridiennes)…, j’étais à chaque fois obligé d’écourter les balades (en double sens), pour tout autant jouer avec leurs appâts qu’elles avec mes coucougnettes…
Voilà en tout cas un piège qu’une batteuse de mou aux artifices replastiqués pendouillants, a su éviter, en prenant son billet pour le septième ciel, seul endroit à s’intéresser encore aux artistes talentueuses du gode à double tête vibratoire, même si elles sont françaises.
C’est donc avec plaisir que j’ai dernièrement redécouvert Katty, Marine, Louise et Anaïs que j’ai envoyées balader au terme de balades perverses dans une Lamborghini Murciélago nouvelle mouture…, un Roadster orange métallisé à qui je dois divers glapissements jouissifs…
La Lamborghini Murcielago Roadster n’est pas revenue : piercée, tatouée, recoiffée, remaquillée à la truelle et relookée façon années ’60 et ’70 comme la dernière abomination dorée de Maranello.
La mission de tous les Ferraristes bien nés, si ces andouilles l’acceptent, étant de faire oublier cette odieuse étiquette de barbie et ce look sage de bonne famille remis au goût du jour, dans une tentative pas très crédible de transformer un pot de moutarde plutôt cool en lampe de chevet décadente.
Désormais, l’heure est au glamour trash, à la “bitch” attitude, quelque part entre l’enfer et la néantisation des masses….
Miss Lamborghini Murciélago métamorphose le design binaire et s’ouvre à une power attitude qui fleure bon le politiquement incorrect.
Le coup est audacieux : depuis près de quinze ans, toutes les marques fabriquant des “sportives” de haut niveau, se sont laissées aller, se sont vautrées dans la facilité des repompages grandiloquents.
Et pourtant l’impossible devient possible, le miracle se produit : la Murciélago Roadster est une petite merveille.
Il faut y voir le tour de force d’un motoriste chevronné (Audi), mais aussi celui d’un jeune designer qui confirme de manière bluffante ses talents.
A l’image du coupé, le design de la Lamborghini Murciélago Roadster est exclusif, agressif et extrême.
En créant le Roadster, le designer Luc Donckerwolke ne s’est toutefois pas contenté de “décapiter” la voiture d’origine, il l’a sublimée en en accentuant son exceptionnelle apparence, faisant de la Murciélago Roadster un modèle unique.
Un modèle qui conserve en série tous les aspects émotionnels du concept lui-même.
Le design extérieur est caractérisé par une musculature très développée et des lignes acérées comme celles d’un avion furtif, perpétuant ainsi des valeurs propres à Lamborghini.
Le pare-brise et les vitres latérales présentent une ligne de toit très basse et droite, permettant un déploiement malaisé de la capote qui s’intègre alors parfaitement avec la ligne du roadster.
Au sujet de la capote, je me dois de vous conter une anecdote émouvante :
Je circulais à tombeau ouvert, lorsque l’envie me prit de rouler à tombeau fermé…
Sitôt pensé, voilà t’y pas que je vois arriver vers moi (sic !) un grand-magasin…
Ola !, me dis-je, je vais demander aux manants et ouvriers qui peuplent ce milieu dédié au commerce de denrées de survie, de déployer la capote, car ces gens, habitués au camping, sauront que faire…
Et bien, non, ils n’y sont pas arrivés, cette capote s’avérant d’une complexité inouïe…
Je m’adresse dès-lors aux ingénieurs de Lamborghini et d’Audi : Si des spécialistes du camping n’arrivent pas à mettre la capote en place, comment voulez-vous que des épicuriens richissimes habitués des palaces, s’en sortent ?…
Je referme cette parenthèse vécue et en reviens à la description laudative de cet engin…
Pour ne pas briser cette beauté sculpturale, les éléments aérodynamiques ne se découvrent qu’en cas de nécessité, soit pour refroidir le bouillant V12, soit pour ajouter de l’appui à grande vitesse.
Le capot moteur est également inédit et vu de dessus, sa forme fait penser à une aile d’avion.
La double sortie d’échappement centrale est inédite avec une section plus grande que sur le coupé, laissant rugir plus audiblement encore la furie du mythique 12 cylindres.
On retrouve dans l’habitacle ce style unique, caractéristique des Lamborghini, avec un cockpit tourné vers le pilote.
A cause de l’énorme tunnel central de la transmission intégrale, la forme des sièges est asymétrique afin de ne plus se retrouver décalé par rapport au volant comme c’était le cas dans la Diablo.
Sobre et bien finie, la planche de bord présente une ergonomie qui trahit les influences d’Ingoldstat. L’instrumentation est claire et précise, la Murcièlago faisant l’impasse sur les écrans qui envahissent de nombreuses automobiles modernes, bien que le navigateur GPS soit proposé en option.
Une commande bien pratique permet d’agir sur la hauteur du train avant qui peut se soulever de 45 mm à basse vitesse, afin d’éviter d’arracher le sublime (et onéreux) spoiler avant !
Comme quoi, la Lamborghini Murciélago Roadster pourrait presque évoluer naturellement sur nos vieilles routes d’Europe…
Animée par un coeur gros comme ça, la Lamborghini Murcielago roadster s’en remet bien évidemment au 12 cylindres en V à 60°, avec une cylindrée totale de 6192 cm3, développant la puissance faramineuse de 580 ch (426 kW) à 7500 tr/mn et un couple maximum de 650 Nm à 5400 tr/mn, dont la valeur de rendement spécifique de 105 Nm/L est assez peu ordinaire sur un moteur atmosphérique.
L’admission à calage variable des arbres à cames passe par 24 soupapes et 24 autres se chargent d’évacuer les gaz vers les grosses sorties d’échappement centrales.
La gestion électronique intégrale Lamborghini L.I.E. se charge de gérer tout ce petit monde.
En série, la Murciélago roadster est livrée avec la boîte de vitesse maison à 6 rapports, au maniement relativement “viril”, tandis qu’en option on pourra lui préférer la transmission à commande séquentielle “e-gear”, plus dans l’air du temps, quelle que soit la configuration choisie, on pourra aussi opter pour un étagement plus rapproché des rapports 4, 5 et 6.
Malgré tout, la vitesse maximum de ce cabriolet peu ordinaire atteint 320 km/h…, de quoi vous arracher tous les poils de la tête !
En effet, la capote ne peut être utilisée au-delà de 160 km/h.
Quand on sait que la Lamborghini Murcielago roadster passe de 0 à 100 km/ en moins de 4 secondes, on perd assez vite les notions de “limitation de vitesse” du code de la route, surtout lorsqu’il reste encore 4 rapports à passer en sortie de péage et que l’on est déjà au-dessus du seuil de tolérance…
Le roadster s’est montré aussi performant que le coupé, mais les sensations sont, elles, totalement décuplées !
Des douze cylindres de ce bloc, chacun est une totale réussite dans son genre, à la frontière d’une énergie infinie qui n’est pas sans évoquer un véritable appel du destin.
C’est en effet un peu de magie, qui donne à ce moteur un caractère particulièrement épanoui, vivant, éclatant de santé et d’énergie.
La musique de l’échappement est de celles qui remontent le moral, qui chassent le stress et qui donnent envie de bouger, de piétiner, de gratouiller deux tétons érigés comme quand j’avais 14 ans.
Les dimensions générales de la Lamborghini Murciélago Roadster sont identiques au coupé : longueur de 4580 mm et largeur de 2045 mm.
Plus basse en revanche de 70mm que le coupé, le roadster est aussi plus lourd de 15 Kg seulement (soit 1665 kg à sec) avec une répartition de poids de 42% à l’avant et 58% à l’arrière.
Le supplément de poids trouve bien sûr sa cause dans les renforts de structure.
Car en dépit de l’absence de toit, les modifications de structure et d’amortissement sont censées garantir une rigidité et une maniabilité proches de celles du coupé.
Le Roadster diffère ainsi de la Murciélago “à toit” sur un certain nombre d’éléments de châssis en acier et en carbone…, en particulier par un cadre supplémentaire implanté au-dessus du moteur.
Pour une question évidente de sécurité, tous les propriétaires n’étant pas nécessairement des pilotes aguerris, la Lamborghini Murciélago Roadster est équipée d’arceaux automatiques, pilotés électroniquement, qui se déploient depuis l’arrière des sièges en quelques millisecondes en cas de retournement.
La transmission demeure aux quatre roues et vu le potentiel du moteur, on s’en réjouit !
La répartition (45% ar, 25% av) passe par un viscocoupleur central et un différentiel à glissement limité sur chaque train.
L’amortissement piloté Koni FSD (pour Frequency Selecting Dampers) permet ainsi de préserver un certain confort ou, au contraire, une efficacité maximale.
Les jantes en alliage d’aluminium accueillent de généreuses enveloppes signées Pirelli (PZero Rosso) de 245/35 à l’avant et 335/30 à l’arrière, le tout en 18″ de diamètre, ce qui permet d’abriter de nouveaux freins, faiblesse révélée du coupé.
En effet, la Murciélago Roadster s’offre un système de freinage, plus résistant à l’épreuve, toujours complété par une centrale ABS.
En parcourant diverses routes au volant de cette Lamborghini Murciélago Roadster, j’ai constaté que c’était un remède aux questions d’orgueil froissés, de disputes stupides, de bad-trip, de séparations douloureuses et de retrouvailles amères…, toute la galerie des amourettes acides et complexes, exprimées en mots simples et sans aucune prétention poétique.
La Lamborghini Murciélago Roadster exorcise le mal-être et les sentiments troubles y deviennent des forces libératrices…, une balade à son volant est émouvant pour n’importe quel cœur d’homme transfiguré par la fréquentation assidue de la sensibilité féminine, c’est un peu de cet éternel féminin qui nous intrigue tant, nous déconcerte souvent, mais dont nous ne saurions jamais nous passer.
Cependant, on aurait tort de s’arrêter à ces simples considérations hormonales, tant il est vrai qu’elle vaut avant tout par ses qualités routières, aussi conformistes puissent-elle parfois être.
Elle frôle la perfection, tout au plus pourra-t-on lui reprocher un capote totalement indigne, complexe et longue à placer et fixer…
Si vous vous ennuyez un peu au volant de votre coupé Lamborghini Murciélago, troquez-le contre le dernier roadster !
Le V12 magique résonne directement dans les tympans et même aux allures légales, le plaisir prend une nouvelle dimension.
Bien sûr, il est toujours difficile de ne pas s’en tenir au compteur, mais sur la croisette, la Lambo en jette !…
Le bruit de son échappement est une nuée vocale presque onirique et, là aussi, terriblement sensuelle.
Quand je vois le temps qu’ont consacré diverses jeunes dames à voleter dans le siège passager à destination des soirées “hype” des quartiers chics pour s’y risquer comme “DJettes” en pleine semaine, à militer activement pour un pendentif rigoureusement importable, je me demande si ces jeunes sirènes ne seraient pas en train de céder à mes cotés…, à une “peoplisation” progressive, certes fort agréable et valorisante pour elles, mais peu compatible avec mon emploi du temps…
Certes, GatsbyOnline étant un site déjanté et branché, on devine à demi-mots que le contrat tacite de se malaxer les parties du corps là ou ça fait du bien…, inclus pour elles de devenir des ambassadrices modèles de l’idéal hautement subliminal du site.
Mais ces demoiselles ne se seraient-elles pas un peu trop prises au jeu avec cette Lamborghini ?
Est-ce que toute cette poudre aux yeux n’occulte pas leur talent sexuel, bien plus essentiel au fond que leur grisante fonction de ravissants portes-manteaux ?
J’avoue émettre des doutes, étant de nature plus enclin à croire à la corruption des âmes qu’à l’improbable mélange des genres.
Mais ceci est une autre histoire, et après cet éssai dantesque, je dois bien reconnaître que tout est possible.
Dans l’immédiat, et pour conclure cette longue chronique, je ne saurais trop vous inviter à faire du vélo plutôt que de la Murciélago… et à vous plonger dans la relecture de l’intégralité de mes articles…
Quoique vous pensez…, n’hésitez pas à trouver un moyen de tout conserver par vous même…
On reparlera de ce site dans un quart de siècle, croyez-en ma vieille expérience de Chromes&Flammes, alors ne loupez pas le coche.