2010 Mazda Furai…
Cette Mazda saura retenir toute votre attention avec son design hors du commun et sa grande particularité, plutôt rare pour une voiture de course : son carburant.
La Mazda Furai est en effet 100% écolo puisqu’elle a été conçue pour rouler à l’éthanol E100, ce qui ne l’empêche pas de s’avérer très performante.
Cela fait déjà pas mal d’années que Mazda a adopté son slogan “Zoom-zoom” et orienté ses voitures vers un dynamisme de conduite assez marqué, en s’inspirant de l’héritage du roadster MX-5.
Mais le constructeur d’Hiroshima ne s’était risqué jusqu’alors jamais sur le terrain de la super sportive, même avec le chapelet de concept-cars (Nagare, Ryuga, Hakaze et Taiki) sur le thème du vent et des éléments naturels dont nous gratifie Mazda depuis fin 2006.
La Mazda Furai est donc l’élément qui faisait défaut à toute lignée de concept-cars digne de ce nom.
Mais pour le constructeur nippon, la Furai réalise également le lien entre les modèles de compétition (en American Le Mans Series) et les voitures de série.
“L’état d’esprit d’une voiture de route est très différent de celui d’une auto de course”, m’explique Franz von Holzhausen, directeur du design de Mazda USA… “L’objectif de la Mazda Furai est de trouver un point de convergence entre ces intérêts disparates. La Furai s’inscrit donc à mi-chemin entre la voiture de circuit inapte à la route et la supercar de route pas vraiment équipée pour l’utilisation sur piste… et célèbre à sa manière la victoire de la Mazda 787B aux 24 Heures du Mans il y a presque 17 ans déjà !”…
La face avant est tout simplement sublime, tout en mouvement et en finesse.
Les flancs sont puissants et délicats à la fois, leurs prises d’air s’intégrant naturellement à la ligne d’ensemble au lieu de lui nuire.
L’arrière intimide, avec son échappement reprenant la forme d’un piston rotatif.
C’est en position centrale arrière que se trouve le cœur de cette voiture de compétition.
Équipée du moteur rotatif Renesis R20B tri-rotors, qui n’est autre que celui de la Courage C65 LMP2 qui a couru en 2005 et 2006 dans le championnat ALMS, la Mazda Furai délivre une puissance de 450 chevaux à 9000 tours/min.
Le rotatif Mazda a souvent été loué pour sa mélodie reconnaissable entre toutes.
Cependant, il a parfois aussi été raillé pour son “retard” dans la course à la puissance face aux moteurs classiques, la motorisation qui équipe ce concept risque par conséquent de susciter de l’admiration voire de la jalousie chez la concurrence.
Dérivé du célèbre moteur Wankel à piston rotatif introduit pour la première fois en 1967 sur la Cosmo Sport, il est toujours d’actualité puisqu’il équipe notamment les Mazda RX7 et RX8.
Il a connu son apogée aux 24 Heures du Mans en 1991 avec la Mazda 787B qui a littéralement dominé la course.
Après les multiples pressions des équipes rivales suite à cette épreuve, le moteur Wankel fut d’ailleurs définitivement banni des compétitions dans la Sarthe.
Le châssis de la Furai provient également de la Courage C65 LMP2, et sa monocoque en fibre de carbone est vraiment sublime.
Dessinée par Franz Von Holtzhausen, cette œuvre d’art dispose pourtant de toutes les options d’une voiture de course.
On retrouve par exemple derrière les jantes BBS en aluminium de gros freins signés Brembo avec des disques en carbone.
Pour passer la puissance du moteur aux seules roues arrière, la Mazda Furai dispose également d’une boite de vitesse séquentielle à six rapports.
Coté suspensions, c’est Sachs et Eibach qui ont planché dessus.
Et comme toute voiture de compétition qui se respecte, la Mazda embarque un boitier d’acquisition des données et des contrôleurs du groupe motopropulseur fabriqués et accordés par Motec, un des leaders dans le monde de l’électronique de course.
Toyota est certes devenu le premier producteur automobile mondial mais il peut frémir, tant un manufacturier beaucoup moins doté, comme Mazda semble avoir trois Shinkansen d’avance, notamment sur le design inédit de ses derniers concept-cars qui à l’échelle planétaire apparaissent tout simplement révolutionnaires !
Les choix de Franz von Holzhausen apparaissent à cet égard de plus en plus prodigieux.
Dans la continuité de la Taiki, mais en le portant presqu’à son paroxysme, le design à la fois aérien et avant-gardiste de la Furai impressionne d’emblée.
Ces dernières années, Mazda fourmille d’idées, et la pléthore de concepts du Nagare au Hakaze en passant par le Ryuga dénote une créativité et une force de proposition qui manquent à bien des constructeurs.
La Taiki semblait surfer sur l’air tel un cerf-volant, reprenant les références à la faune et à la flore des études précédentes.
On retrouve ces influences sur la Furai.
Ainsi, l’arrière du cockpit recouvert de panneaux qui semblent inspirés d’ailes d’insectes sorties d’une collection d’entomologie.
Alors que l’accent avait été mis sur la fluidité de l’air pour l’élaboration de la Taiki, la Furai comme son nom l’indique vise à dégager une impression de puissance et de vélocité.
Le souffle du vent semble avoir sculpté la carrosserie d’un bolide prêt à bondir.
Selon Franz von Holzhausen qui préside au design des dernières créations Mazda : “La Furai brouille les limites traditionnelles entre les voitures conçues pour la course et les voitures de route. Il y a toujours eu un fossé entre les vraies voitures de course et les voitures de route qui veulent les évoquer autrement dit les supercars. La Furai comble ce fossé comme aucune voiture ne l’a fait avant elle”…
Les ingénieurs de chez Mazda entendent donc clairement proposer une voiture plus authentiquement sportive que la Mc Laren F1 GTR qui trône dans le garage du sultan de Brunei.
Basée sur un châssis Courage C65 engagé en 2005 et 2006 par Mazda en championnat American Le Mans Series (ALMS), la Furai entend bien ne pas faire de la figuration.
Elle rappellera ainsi les heures de Gloire de Mazda aux 24 heures du Mans qui avec sa sensationnelle 787B remporta une mémorable victoire en 1991 et fut le premier constructeur nippon à inscrire son nom au palmarès des constructeurs.
Dès qu’on s’installe à bord de la Furai, on découvre une voiture vraiment hors du commun et les premiers tours de roues font tomber amoureux de la bête.
La première chose qui surprend, c’est la sonorité du Tri-rotor vraiment spectaculaire, on est bien loin du bruit du vent !
Et ce n’est pas là son seul atout, puisque la voiture se conduit comme sur des rails, les virages défilent sans problème et le freinage est tout bonnement impressionnant.
Les rapports de boite sont courts et le passage des vitesses est très rapide.
Le gros point noir de la Mazda Furai est sa vitesse de pointe.
En effet, il m’a été impossible de dépasser les 282 km/h à fond de 6ième, cependant, le bolide s’avère très maniable et bien plus à l’aise sur tracés sinueux, où on prend du plaisir à son volant.
Avec un look terrible, des performances plus que correctes, une tenue de route sans défaut et un prix vraiment très abordable comparé à d’autres voitures de sa catégorie, la Furai à tout pour plaire et saura facilement se faire une place de choix dans votre garage…
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