2010 Mini Countryman…
Ces photos de la nouvelle Mini Countryman (prévue pour cet été 2010), accompagnée de la Morris Mini originelle de 1959, montrent tout ce qui est détestable dans la mode du retro-design.
Ci-dessus à gauche, la Mini, la vraie.
Une voiture d’ingénieur, avec son moteur transversal avant, une première en si grande série.
Une voiture de designer, avec une exploitation maximale de l’espace ainsi libéré dans l’habitacle.
Le dessin de la carrosserie ?
Une conséquence de tout cela, une simple enveloppe dont le dessin reprend le style de l’époque.
À droite, la Mini Countryman, première automobile 4×4 de la marque.
Une voiture née du marketing BMW, qui a parfaitement senti les besoins d’une clientèle avide de produits urbains premiums.
Une voiture de styliste, qui applique une ligne pleine de nostalgie à toutes les carrosseries imaginables…, toutefois, au vu des proportions affichées, ce n’est plus une “Mini”…
La Countryman est sans doute une excellente voiture, amusante à conduire comme toutes les Mini modernes, et son look lui assurera la sympathie de tous, mais quel que soit son succès commercial, on voit mal comment elle pourra marquer l’histoire.
D’ailleurs on a déjà oublié qui en a signé le concept, ou la ligne…, mais l’a t-on jamais su ?
Le nom de Sir Alec Issigonis, lui, est à jamais gravée au panthéon de l’automobile.
Si la Smart est une bien plus digne héritière de la Mini, on attend surtout avec impatience la géniale T25 de Gordon Murray.
Il existe heureusement encore de vrais designers automobiles, qui privilégient le concept au style.
Mini, n’oubliez pas : un jour, il faudra bien passer à autre chose…
La réaction des journalistes face à la Countryman dévoilée à Genève, a été tiède, soulignant qu’elle était trop grande, trop grosse, trop laide, trop haute… et manquait de charme.
Et, plaçée à coté de la Morris Minor Mini, ses dimensions sont encore plus gonflées.
La Countryman mesure 4,11 mètres, soit plus d’un mètre de plus que son ancêtre.
Et tandis que le toit de la Mini originale se trouve à seulement 1,35 m du sol, la Countryman se situe dans les nuages à 1,56 mètres de haut.
A côté d’elle, la “vraie” Mini de 51 ans paraît minuscule et fragile, les jantes de 18 pouces du “monstre” ont presque deux fois le diamètre de ses enjoliveurs modestes. 
Elle n’a pas seulement été élargie en tour de taille, elle est la première Mini à cinq portes et 4 roues motrices…, qui plus est, elle ne sera pas construite à Oxford, mais chez Magna Steyr à Graz, en Autriche !
Cela écrit, élargir la gamme attire non seulement de nouveaux clients, mais abaisse les coûts de production en même temps… et c’est la clé de la Countryman…, ce n’est pas le ciblage d’irréductibles fans de MINI, mais de pêcher un tout nouveau type de clientèle !
Finie l’époque où la MINI était invoquée pour ses traditions et origines…, la famille actuelle de BMW, conçoit des modèles marketing après étude du style de vie global des clients potentiels afin de fabriquer des produits qui plaisent à un large éventail d’acheteurs.
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