2010 Nissan 350Z by Simoni Racing…
Lors de la présentation officielle de la Nissan 350Z il y a un presque dix ans, Carlos Ghosn, alors président & CEO de Nissan Motor Co, était fier de cette voiture de pur plaisir : “Le coupé 350Z est le symbole du renouveau de la marque, il séduit à la fois la raison et les sens. C’est le signe le plus fort de la renaissance de Nissan”.
Il avait de quoi pavoiser, car c’était (et c’est toujours) une vraie petite bombe.
Le plus incroyable c’était son prix d’alors : entre 35.000 et 39.000 euros, une belle performance…
C’est en 1969 que tout a commencé : Nissan présenta alors la 240Z, un coupé aux lignes élégantes et équipé d’un six cylindres en ligne placé à l’avant.
Un modèle reconnu qui entraîna cinq générations de Nissan Z, jusqu’à l’actuelle 350Z.
Celle-ci est apparue fin 2002 et fit d’emblée figure de référence dans son segment.
Certes sa finition a souvent été critiquée, mais son V6 de 3.5 l bourré de couple et son châssis équilibré doté d’un auto-bloquant firent rapidement l’unanimité.
Cette voiture est une sportive affirmée et qui a été conçue comme telle.
Elle revient aujourd’hui avec un moteur plus puissant, une finition améliorée et un capot bossu !
MAIS LA Nissan que j’essaie aujourd’hui est une 350Z, la génération précédente, totalement “tunée” par Simoni Racing en Italie…
Malgré que sa ligne va bientôt avoir 10 ans, elle est restée belle et agressive avec son design et ses jantes à 5 branches, en alliage de 18 pouces, surtout dans sa préparation “Tuning”... et l’entrée dans le cockpit n’est pas trop scabreux, j’ai déjà eu plus difficile.
Évidemment la visibilité est typique d’une voiture de sport, je suis entouré de tôle.
Bien assis dans le siège sport, j’ai par contre du mal à régler sa hauteur la molette étant difficile d’accès.
Ce qui impressionne aussi ce sont les enceintes acoustiques du système audio Bose, en particulier le sub-woofer derrière le siège conducteur…, en l’essayant je peux profiter des vibrations (c’est peu dire !) qu’il donne dans le siège mais aussi au rétroviseur intérieur !
Le pommeau de vitesse en cuir tombe parfaitement dans la main.
Contact !
Première surprise, le moteur n’est pas omniprésent à faible vitesse.
Le levier de la commande à tringle permet des passages de rapports très courts et très rapides.
Il faut juste un peu d’accoutumance pour ne pas sauter de vitesse, d’autant que la course de la pédale d’embrayage est assez longue.
Elle arrache mais je m’habitue vite à l’auto.
L’accélération est progressive mais je roule encore avec une plume sous le pied.
Par contre, je sursaute à la première indication du GPS.
La madame elle parle pas, elle gueule.
Dire que le système est réglé avec le volume sonore minimal !
La conduite en agglomération et à un rythme de sénateur, se fait sans peine.
C’est confortable et maîtrisable.
Le couple généreux de 363 Nm y est sans doute responsable.
J’ai juste un manque de visibilité vers l’avant droit.
On the road again…, je sais pas pourquoi ça me revient, là, dans la tronche, quand, soudain, j’arrive à la cause de l’embouteillage sur ma route : un papet habillé comme une grenouille et qui part à la chasse pêche nature, harnaché avec ses cannes à pêche et tout çà, le papet, ses bottes, ses cannes et tout le barda sur sa mobylette, une bleue de la grande époque des mob.
On the road again, c’est sur quand j’écoutais ça j’avais pas en tête l’image d’un route tortueuse comme ma tronche de décérébré.
C’est qu’il en faut de l’imagination pour refaire le chemin à l’envers et se poser la question, la seule qui vaille… et je vous la laisse.
Le papet à 35 à l’heure, la guêpe qui s’engouffre par la fenêtre ouverte, un virage, une musique incongrue…
Je double le papet et hop au même moment, Paris Texas, Ray Cooder, c’est bon la musique quand t’es morose quand tu te demandes pourquoi tant de bêtise et de méchanceté dans le monde, c’est beau pourtant, ça devrait suffire.
France Cul, hop le temps de comprendre ce qui s’y dit, tiens le syndrome français, un certain Pétain qui hante encore nos placards et notre inconscient collectif, y a de ça et je repense à ce con, couic, crac, dans un virage, je remets la musique, je ne suis pas d’humeur à faire don de ma personne aujourd’hui, j’ai juste le cœur un peu à l’étroit au milieu de nulle part.
On the road again…
Je monte sur l’autoroute histoire de la lancer un peu plus sur la bretelle d’accès.
Je me délecte de la poussée procurée par la Japonaise.
Une fois lancé, le régulateur de vitesse permet de limiter ses ardeurs.
Bouchon !
Je découvre que le bouton pour allumer les warnings est mal placé.
L’embouteillage disparaît et je repars avec un peu plus d’entrain.
Les vitesses sont vraiment très proches et je n’ai pas de mal à passer directement de la deuxième à la cinquième ou de la troisième à la sixième.
Ça y est, je l’ai en main cette voiture au style et caractéristiques sans concession.
L’essai peut vraiment commencer.
Du temps de Datsun il y avait la 240Z et ses trois petits cadrans centraux tournés vers le conducteur.
La 350Z en a aussi.
Héritière d’une lignée racée, la cinquième génération de la série Z a gagné une ligne et un dynamisme appartenant au XXIe siècle.
Son développement a tiré les leçons de la R390 au Mans et les versions de course de la Skyline GT-R.
La tenue de route est étonnante, la voiture colle au bitume sans roulis.
La suspension ferme joue bien son rôle mais l’amortissement montre ses limites dans les virages pris à vive allure avec un phénomène de pompage.
La propulsion donne aussi de sérieux coups de pied aux fesses.
Le moteur V6 3,5 litres 24 soupapes sous le capot donne toute sa puissance pour décoller de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes.
280 chevaux (206 kW) pour 1545 kg, cela donne forcément de l’accélération.
La position du moteur à l’avant assure une répartition optimale des masses avant-arrière de 53/47.
En plus, son centre de gravité est très bas.
Lors de l’accélération en sortie de virage, le poids repasse sur l’arrière pour rétablir l’équilibre 50-50.
Comme c’est très souvent le cas maintenant, la vitesse de pointe est limitée électroniquement à 250 km/h.
L’ESP veille au grain lorsqu’on se prend à donner du gaz en virage.
Mais il n’agit pas au premier soupçon, il laisse un peu de dérive avant de remettre les choses au point.
Ne croyez pas qu’en le désactivant je peux faire ce que je veux.
Non, non, il est toujours là, plus discret, mais toujours là.
Le seul moyen de m’en séparer définitivement c’est d’enlever le fusible !
Mais ça, je vous le déconseille formellement.
Le voilà ce putain de fusible…
Je proclame en vertu des pouvoirs qui eux ne me sont pas conférés, que la journée qui manque à notre calendrier des journées intentionnées ou bien à thèmes, à mon avis…, c’est la journée du con.
Notez au passage, que je n’ai pas dit de la conne.
Bien que certains attestent en avoir rencontrées, personnellement je n’arrive pas à imaginer qu’une conne soit une femme, il s’est certainement passé quelque chose en elle, genre elle a rencontré un con et elle a muté ou bien elle joue au con, voire à le con et c’est son droit et puis de toute manière, c’est arbitraire et c’est ainsi, con c’est du genre masculin et c’est pas bien malin et çà ne manque pas de me faire rire.
Bien sur, on est toujours le con de quelqu’un…, dira celui qui ne se prend pas pour un con, mais les autres, mais qui se doute bien qu’en fait il est un peu con et qu’on ne manquera pas de lui dire.
Eh oui du con, la journée du con c’était à faire, bien qu’on puisse remarquer d’emblée que c’est peu, une journée, vu le nombre de cons.
On remarquera aussi, que le nombre de jours dans l’année n’y suffirait pas.
La tache est énorme et l’ambition nous mènerait à proclamer tout un siècle, ce qui finalement au regard de l’histoire est déjà arrivé, c’est con, c’est ainsi.
C’est un début et comme tout début, il est modeste mais ne manque pas d’ambition vu que mettre tous les cons dans une journée c’est un défi à la con qui serait surhumain sans un sens organisé de la prouesse qui n’est pas sans rappeler la célèbre phrase de Michel Audiart : “les cons çà ose tout c’est même à çà qu’on les reconnaît”.
Bon, j’en reviens à l’essai de cette Nissan 350z, dont la conception et la mise au point ont été réalisées à partir de bases entièrement nouvelles.
L’échappement a été travaillé pour donner une réelle sonorité lors de l’accélération.
Présent, le ronronnement du moteur manque toutefois un peu de gravité et de présence à vitesse normale.
Le moteur de 3498 cm³ 6 cylindres en V est en position centrale avant.
Il entraîne les roues arrière au moyen d’une boîte manuelle six vitesses à faible débattement.
L’arbre de transmission est en carbone monobloc et le châssis à voies larges est muni d’une suspension multibras indépendante comprenant des composants en aluminium forgé, tandis que la suspension avant et arrière est montée sur de faux châssis…, les ingénieurs Nissan se sont surpassés.
Par contre, le système de freinage a été confié à Brembo, cette marque italienne a d’ailleurs signé les étriers de frein visibles sans peine à travers les jantes.
Mordants, les freins assurent une décélération efficace et un arrêt court, l’ABS est évidemment de la partie.
La rigidité torsionnelle de la caisse me permet vraiment de profiter d’une conduite sportive sur petites routes.
Une barre anti_rapprochement avant, en tube d’acier rempli d’uréthane armé, traverse tout le compartiment moteur.
Des raccords renforcés au niveau du plancher ainsi qu’un dédoublement de la structure au-dessus du réservoir d’essence placé en position centrale augmentent la rigidité.
Enfin, une imposante barre anti_rapprochement barrée d’un Z traverse l’espace bagages de gauche à droite.
Visible de la lunette arrière, cette barre renforce le faux châssis plutôt complexe de l’auto.
Outre son rôle dans la rigidité de la structure, cette barre est également un point d’ancrage pour le filet à bagage du coffre.
Le compartiment à bagages a un volume utile de 235 L, de plus, le hayon, équipé d’un essuie-glace qui ne nuit pas au design général, permet de charger facilement la voiture…, surtout qu’en Europe 58 % des propriétaires de voiture de sport l’utilisent régulièrement pour des déplacements domicile-lieu de travail et pour partir en week-end, contre 27 % aux États-Unis.
Et nous les Européens on a droit à une version remaniée pour l’adapter aux vitesses moyennes plus élevées et aux conditions de conduite plus exigeantes de l’Europe.
En tout cas, la 350Z est la voiture de sport la plus vendue au Japon et en Amérique du Nord.
Le vent qui souffle sur la terre sèche.
Rien.
Ces putains de nuages qui courent poussés par le vent du nord.
Rien…
Cette radio avec ces niouzes à décerveler.
Rien…
Le champ d’oignons doux fraichement plantés le long de la route et la vigne vierge sur le mur en contrebas qui crève à cause des produits toxiques.
Rien…
Un connard qui se fait appeler la lumière du vingt et unième siècle parce qu’il affame tout un peuple et joue avec une bombe nucléaire.
Rien…
Le président de mon pays qui justement s’en va en vendre du nucléaire et puis des rafales, enfin les rafales…
Rien…
Un esprit tordu qui propose que les gens en maladie puissent travailler de chez eux en faisant passer cela pour un droit des travailleurs.
Rien….
Une grève “barbe-cul” pour syndicats en déroute.
Rien…
La journée du conducteur rendu fou par les contraintes, il est pas là et c’est tant mieux.
Rien…
Des élections pour élire des députés qui ratifient ou amendent des textes concoctés par des lobbies.
Rien…
15 milliards d’années pour rien.
Ma tronche de con au milieu de nulle-part ailleurs.
Rien…
Je crains qu’Hubert Reeves ai raison : nous sommes des poussières d’étoiles, à peu près rien…