2010 Tazzari Zéro…
2010 devait être l’année “électrique“. Il fallait s’attendre en effet à un foisonnement de nouveautés, notamment dans le segment des citadines. La dernière à rejoindre la bande n’était autre qu’une petite italienne répondant au doux nom de Tazzari Zéro. Sitôt présentée elle est tombée dans l’oubli !
Le groupe Tazzari était un important acteur industriel italien, spécialiste de l’aluminium, voici qu’il a décidé de se lancer dans la fabrication de voiturettes électriques. L’information n’était pas à prendre à la légère, parce que s’il n’avait pas d’expérience dans l’industrie auto, le groupe Tazzari, à la différence d’une entreprise virtuelle comme Tesla, qui a l’époque était obligé de sous-traiter la fabrication de ses autos à Lotus puisqu’il ne possèdait aucun outil de production…, alors que le groupe Tazzari possédait, entre autres choses, des presses pour emboutir des chassis. Et c’est ce qu’ils projettaient d’en faire, en aluminum pour que la voiture complète, mais sans batteries, ne fasse que 400 kg.
L’équipe réunie par Tazzari avait conçu la Zero (0 émissions de CO2), c’était une biplace de 2.88 m de long, 1.55 m de large et 1.40 m de haut, disposant d’un coffre de 160 litres. Animée par un moteur électrique de 15 kw, elle recevait 140 kg de batteries Lithium. Mais c’était une stricte urbaine, avec une vitesse maximale de seulement 90 km/h. Elle aurait du fort à faire face aux BMW Isetta, Fiat Topolino, Think City, Pininfarina Bluecar et autre Toyota iQ électrique.
On vous l’accorde, son design, notamment de profil, n’était pas des plus avenants mais côté technique la Zero (pour zéro émission de CO2) avait plusieurs arguments, largement de quoi satisfaire un usage urbain et péri-urbain. Ce fut un échec ! Les batteries de type lithium-ion se rechargeaint complètement en 9h sur une prise domestique standard ou à 80% en 50 minutes sur une alimentation triphasée. L’idée était de vendre la Tazzari Zero pour moins de 20.000€