2011 Audi R18, l’inutilité de l’utile…
Regardez les gens courir, affairés, dans les rues.
Ils ne regardent ni à droite, ni à gauche…, l’air préoccupé, les yeux fixés à terre, comme des chiens, ils foncent tout droit, mais toujours sans regarder devant eux, car ils font le trajet connu d’avance, machinalement.
Dans toutes les grandes villes du monde c’est pareil.
L’homme moderne, universel, c’est l’homme pressé, il n’a pas le temps, il est prisonnier de la nécessité, il ne comprend pas qu’une chose puisse ne pas être utile ; il ne comprend pas non plus que, dans le fond, c’est l’utile qui peut être un poids inutile, accablant.
Où il n’y a pas d’humour, où il n’y a pas de rire, il y a la colère et la haine.
Si on ne comprends pas l’utilité de l’inutile et/ou l’inutilité de l’utile, on ne comprends pas l’art ; et un pays où on ne comprends pas l’art est un pays d’esclaves et de robots, un pays de gens malheureux, un pays, de gens qui ne rient pas, ni ne sourient…, qui jouissent derrière un masque à gaz, comme pour se protéger des odeurs d’un pays sans esprit !
Car ces gens affairés, anxieux, courant vers un but qui n’est pas un but humain ou qui est un mirage, peuvent tout à coup, aux sons de je ne sais quels clairons, à l’appel de je ne sais quel fou ou démon, se laisser gagner par un fanatisme délirant, une rage collective quelconque, une hystérie populaire.
Les rhinocérites, à droite, à gauche, les plus diverses, constituent les menaces qui pèsent sur l’humanité qui n’a pas le temps de réfléchir, de reprendre ses esprits… ou son esprit, elles guettent les hommes d’aujourd’hui qui ont perdu le sens et le goût de la solitude.
L’obsession de nos sociétés pour l’aspect “pratique”, voire, encore plus trivial, “utile” des choses, devient quasi insoutenable.
N’avons-nous donc plus le droit de vivre avec des objets dont le charme provient, précisément, de leur parfaite inutilité ?
Serons-nous bientôt obligés de nous justifier de tout en cibles consentantes ?
Tellement pratique !
Tellement utile !
Tellement pathétique…
Déjà que la dictature hygiéniste du “politiquement correct” ambiante (je pèse mes mots et je suis hilare rien qu’à imaginer la réaction des bien-pensants à la vue des photos illustratives)… nous interdit peu à peu…, à peu près tout… et piétine, avec un emballage (recyclable évidemment), de citoyenneté, les quelques libertés individuelles qui nous restent.
Il devient aujourd’hui quasi impossible d’échapper à cette maladie profonde de l’utilité à tout prix qui prend des allures de pandémie.
A une époque où le concept de convergence règne en maître et où l’on peut faire des films HD avec un téléphone (ou téléphoner avec une caméra, on ne sait plus trop)… et transformer ce dernier en générateur de fréquences anti-moustiques, cette manie de détourner les objets de leur fonction première pour leur ajouter une ou plusieurs fonctions, souvent très éloignées de l’esprit initial de l’objet, représente une dérive qui n’a rien d’indolore, philosophiquement parlant.
Car cette obsession de l’utilité est en train de contaminer les quelques objets qui faisaient de la résistance et qui représentaient les rares derniers bastions de l’esthétisme (et donc d’une autre forme de pensée, laissant la place à l’esthétique pure, l’émotion, la pensée conceptuelle, la transcendance).
Il est loin le temps, poétique, où Max la Menace nous faisait rêver en téléphonant avec sa chaussure et où James Bond nous bluffait avec ses stylos-armes à feu et ses gadgets élégants d’officier de la Couronne Britannique…
Aujourd’hui nous touchons le fond !
Lorsque nous posons une question qui concerne quelque chose qui se passe “en général”, nous posons une question qui fait appel à notre expérience de cette chose, qu’elle soit directe ou médiatisée par l’expérience d’autrui.
Une telle question nous invite donc à nous tourner vers une situation telle qu’elle se produit normalement, dans la plupart des cas, c’est-à-dire à réfléchir aux cas les plus fréquents beaucoup plus qu’aux cas minoritaires ou exceptionnels.
Une chose utile est une chose qui sert valablement de moyen à la réalisation d’une ou plusieurs fins.
A l’inverse, une chose inutile est : soit une chose qui ne sert pas efficacement de moyen à la fin qu’on veut lui voir accomplir… : soit une chose qui ne sert à strictement aucune fin.
L’inutilité est un critère définitoire de la beauté…
Si une chose cesse d’être belle en devenant utile, c’est parce que l’utilité est par définition l’inverse de la beauté et que cette dernière consiste précisément dans l’inutilité.
En effet, pour tout un courant de la pensée artistique, l’art est non utile, c’est-à-dire qu’il n’est jamais destiné à remplir une fonction de moyen, mais il est également inutile, au sens où il ne remplit aucune sorte de fin.
Telle est la théorie de l’art pour l’art énoncée par Théophile Gautier dans la Préface de Mademoiselle de Maupin : l’homme de lettre nomme une pluralité de choses utiles (par exemple, les latrines…) pour arriver à l’idée que la beauté consiste exclusivement dans le non utile.
L’utile est le laid, l’inutile est la beauté, par conséquent l’art n’a d’autre nature que l’ inutilité et doit se garder d’être instrumentalisé, c’est-à-dire abaissé à des fins utiles : par exemple, l’art doit se garder de remplir des fins politiques, sociales…
Par conséquent, il est parfaitement vrai qu’une chose cesse d’être belle lorsqu’elle devient utile, dans la mesure où la beauté et l’utilité sont radicalement incompatibles, au point que la beauté n’est pas autre chose que l’inutilité.
Le design produit des objets qui marient esthétisme et utilité, cependant, il semble que certains objets remettent en cause une distinction trop définitive entre beauté et utilité, de sorte qu’une chose pourrait fort bien ne pas cesser d’être belle en devenant utile.
Pensons au design, qui produit des objets au croisement de l’esthétisme et de l’utilité : par exemple, des sièges qui se fondent harmonieusement dans un décor, en épousant le corps de l’homme, de sorte que nous n’hésitons pas à les qualifier de beaux.
Et l’automobile, qui est le sujet qui intéresse le plus les internautes qui viennent me lire sur GatsbyOnline…
Cette Audi qui sert de fond à ce texte de réflexion sur l’utile et l’inutile…
Pourquoi ?
Parce qu’elle est inutile dans l’absolu, mais aussi parce qu’elle est utile à la marque Audi pour briller au firmament automobile “sportif” (qu’est-ce qui peut donc être sportif dans une automobile ?)… afin d’entrainer les idiots dans un cercle vicieux qui tend à faire croire a l’utilité de l’inutile…
Dès-lors que cette Audi est utile, elle n’a strictement aucune valeur artistique, donc elle n’a aucun intérêt…, c’est pour cela qu’elle est laide…
Que ses géniteurs viennent se montrer à ses cotés dans une séance de masturbation collective, rend l’engin aussi pathétique qu’une péripatéticienne exhibée en vitrine en attente de client…
Je vous livre brut les commentaires officiels (en anglais), n’ayant pas le courage de traduire ce salmigondis débilitant qui ne sert qu’à promouvoir une marque plutôt qu’une autre, qui plus est cette voiture est équipée d’un V6 turbo diesel de 3L7 destiné à anoblir le diesel à une époque on les gens se rendent compte, de plus en plus, qu’on les a leurrés avec les automobiles énergivores qui les rendent dépendant du pétrole et des pétroliers qui en tirent des profits mirifiques tout en détruisant l’environnement…
Audi aims to continue its string of victories at the Le Mans 24 Hours with a completely new LMP1 sports car development. Since its debut in 1999, the brand with the Four Rings has won the world’s most important endurance race as many as nine times with the R8, R10 TDI and R15 TDI models. In doing so, Audi has equaled this feat in the race’s roll of honor with Ferrari. With the new R18, which was presented at the Audi Sportpark in Ingolstadt on the evening of Friday, December 10, 2010, Audi is aiming for its tenth Le Mans success in 2011.
For the first time since 1999, Audi will contest Le Mans with a closed coupe again. “In the future, aerodynamic efficiency will be even more important at Le Mans than it was in the past,” says Head of Audi Motorsport Dr. Wolfgang Ullrich. “A closed car has clear advantages in this respect. Our computer simulations have been confirmed in the wind tunnel and during initial track tests.”
Significantly smaller engines than those used before will be prescribed at Le Mans in 2011 as the rule makers aim to achieve a substantial reduction of engine power. By opting for a 3.7-liter V6 TDI unit, Audi retains the diesel concept that saw its first victorious fielding in 2006. “From our point of view, the TDI continues to be the most efficient technology,” says Ulrich Baretzky, Head of Engine Development at Audi Sport. “There are good reasons why the share of TDI units among Audi’s production models is as high as it is.”
Through the innovative V6 TDI engine for the Le Mans 24 Hours, motorsport is yet again performing pioneering work for the production arm at Audi where there is a growing trend towards smaller, more economical but yet powerful engines.
Another new development is the six-speed transmission in the R18 which has been specifically modified for use with the smaller engine.
With regard to the chassis Audi Sport wants to live up to its promise, expressed in the brand’s “Vorsprung durch Technik” tagline. Unlike those of the closed Le Mans prototypes, the carbon fiber monocoque of the R18 does not consist of two halves but features a single-component design. This saves weight and increases stiffness.
For the development of the closed R18, engineers at Audi Sport were able to draw on the experiences gained in 1999 with the R8C and in 2003 with the LMP1 of the corporate “sister brand” Bentley that was victorious at Le Mans. “Also the Audi A4 DTM, which for example, features a heated windshield, allowed us to shorten the development cycle with respect to the ventilation of the cockpit, the doors and the heating of the windshield,” explains Dr. Martin Mühlmeier, Head of Engineering at Audi Sport.
The chassis and aerodynamics package contains a lot of know-how from the R8, the R10 TDI and the R15 TDI whereas the fitting of identically sized front and rear wheels is new to an Audi Le Mans sports car. This configuration allows a more balanced weight distribution.
The R18’s headlights, which are the first to completely consist of LEDs with optimized amount of light, are a technical highlight. The new generation of headlights was developed in close cooperation between Audi Sport and the Technical Development (TE) division of AUDI AG and by using at Le Mans, will be prepared for future use in production vehicles. Audi’s light designers had the chance to make their mark on the development as well: The LEDs of the daytime light form the shape of a “1” which is intended to inspire associations with Audi’s historic brand logo.
The Audi R18 has been designed for progressive electrification, which Audi Sport is planning to drive forward step by step. “But efficiency is always the crucial factor for us,” says Dr. Wolfgang Ullrich. “No matter which form of energy recovery we may choose the key aspect for Audi – in motorsport as well as on the production side of the house – is that it provides a true advantage.”
The development of the new Audi R18 started in mid 2009. The V6 TDI engine has been running on the dynamometers since the summer of 2010. The R18, with Allan McNish at the wheel, completed its first test on a racetrack at the end of November.
The racing debut of the Audi R18 is planned for the Spa-Francorchamps (Belgium) 6 Hours on May 8. Prior to the event, the new prototype will be able to do its first laps on the race track at Le Mans during the official test day on April 24 and gather important data for the race on June 11 and 12.
Audi is planning to field three Audi R18 cars at Le Mans, which will be entered by Audi Sport Team Joest, the most successful Le Mans team of all time. In addition, Audi Sport Team Joest will contest the Intercontinental Le Mans Cup (ILMC), consisting of a total of seven endurance races on three continents (including the Le Mans 24 Hours) with two cars. At the opening race at Sebring on March 19, the team will use two “R15 plus plus” cars. “Sending the R18 into a race at such an early point in time would be difficult in terms of logistics and interfere with our development program,” explains Head of Audi Motorsport Dr. Wolfgang Ullrich.
In parallel to the commitment with the R18 in the sports prototype class, Audi aims to bring the DTM title back to Ingolstadt and Neckarsulm. As the DTM technology freeze continues in 2011 the main focus for the engineers at Audi Sport during the winter will be placed on development work with the DTM’s new exclusive tire partner. “In 2010 the tires were a really crucial topic which caused us to fall a little behind our competitor,” says Dr. Martin Mühlmeier. “This mustn’t happen again.”
As before, Audi Sport is again planning to field a total of nine vehicles entered by the proven Audi Sport teams Abt Sportsline, Phoenix and Rosberg. The driver line-up will only be decided in January of next year.
But not only the twelve DTM events (including one show race at the Olympic Stadium in Munich) have to be tackled in 2011. In addition, Audi Sport is working on the successor model of the current Audi A4 DTM, internally designated as the “R17,” for the new Technical Regulations that will come into effect in 2012. The first tests are planned for next summer.
AUDI AG’s customer sport program that was launched in 2009 will be expanded and restructured. The responsibility for the further development of the Audi R8 LMS, sales of the vehicles and technical support for the worldwide customer and importers teams has been delegated to quattro GmbH.
Whereas the main focus was previously on Europe, the Asian market will be served as well in 2011.
The participation in the 24 Hour races at the Nürburgring (June 25/26) and at Spa-Francorchamps (July 30/31) spearheads the customer sport commitment with the Audi R8 LMS. Audi will also support entries at other endurance races such as the 12 Hours at Bathurst (Australia) as part of its customer sport commitment.
In addition, Audi is planning a modular customer sport concept that will include an endurance version of the TT RS and a GT4 version of the Audi TT. The TT RS has already successfully completed first runs on the Nürburgring-Nordschleife and will continue to be developed during the winter. A concept of the TT GT4 was presented at the DTM race meeting in Shanghai. Delivery of the first customer vehicles is planned for 2012.
Comme l’âge révolu, la jeunesse évanouie mais vécue, l’ongle coupé, la seconde passée, la cigarette fumée…, c’est comme la rupture, comme l’instant qui suit le choix, comme l’instant de la chute, l’instant de la venue au monde, comme la strate sur le tronc de l’arbre, l’océan qui avale le soleil, la pénétration, la maladie qui s’installe…, comme la ride, comme le suicide, comme une touche de noir appliquée sur un visage blanc.
Voilà, c’est comme le sillon creusé dans une terre qu’aucune pluie ne viendra mouiller.
Dans le premier froid de l’hiver, à la vue de cette laide utilité à générer du fric à la tonne pour vendre de la pollution…, j’ai saisi l’inspiration.
J’ai violé ma nausée ; maudit…, je suis l’homme, je meurs de la main de mes créations textuelles, j’ai trop créé, je suis le saint martyr, je suis les autres, personne, le monde, je suis la contemplation, je suis la transformation, je suis global, masturbatoire, la fraîcheur et le moisi !
Je meurs !
Je n’ai jamais existé, j’ai tout gâché, non…, j’apprends, je me façonne, je façonne, je suis l’oubli, le début…, je suis la découverte, je suis toujours, le concept, je suis le caractère, la pitié, je suis beau, je bouge, parasite, au secours, aidez-moi, vous.
Qui êtes-vous ?
Ahhhhh…, c’est beaucoup trop.
Pensez-vous pouvoir héberger l’absolu en vous interessant à ce que fait Audi “Sport”… ou la sado-masochiste au masque à gaz ?
Je regarde cette Audi R18 tout comme je regarde cette adepte du sado-masochisme affublée d’un masque à gaz…, l’une et l’autre si utiles à l’inutilité…, simagrées, vacuités vaniteuses… et je ne vois que quelques centimètres de matière !
Il y a de quoi rire de l’inutilité de l’utile… ou l’inverse ?
Tout est futile dans ce cas…
Mais où sont les réponses, où sont les maîtres, où sont les drogues ; c’est une hallucination, c’est le vin plasmatique qui s’écoule, qui est pompé dans vos veines…
Mais dites-moi, est-ce encore de l’invention ?
Dois-je chercher la perle, inventer l’unique ?
Ahhhhhhhhhhhhhhhh !
Nous y sommes !
L’écriture en information !
Rires…
Mais qui lit encore ?
Moi, j’ai déjà tout oublié…