2011 BMW Vision EfficientDynamics…
Pourquoi les bijoux automobiles que sont les véhicules électriques tels l’Audi e-tron et la BMW Vision, ne sortent-ils que maintenant à des prix himalayens et pour des véhicules de niche, alors qu’en 1900, des voitures électriques franchissaient déja les 100 km/h et étaient utilisées comme taxis dans tout Paris, avec système de récharge et garages spécialisés ?
La réponse est simple, depuis que Rotschild, qui avait investi dans le pétrole, a financé Ford pour qu’il fabrique la Modèle T moins chère que les voitures électriques de l’époque…, la voiture à moteur thermique à pris le pas sur les voitures électriques… uniquement pour consommer des produits pétroliers…
Divers lobbies freinent depuis lors, des quatre fers, la marche vers le tout électrique : les pétroliers qui veulent continuer à nous vendre leur poisons, les états producteurs de pétrole pour la même raison, les gouvernements pour les taxes diverses sur le gasoil et autres produits pétroliers, les constructeurs et réseaux d’entretien qui veulent continuer à nous fourguer des pièces de rechange au prix fort (sachant que les véhicules électriques peuvent fonctionner sans entretien et sont plus fiables car moins de pièces en mouvement…, pas de vidange huile ni de liquide de refroidissement, pas de demarreur, pas d’alternateur, pas de radiateur, pas de courroie de distribution, récupération de l’énergie du freinage donc moins de plaquettes de freins, etc.etc.) !
L’addition de tous ces intérêts représente des sommes titanesques… et la disparition des véhicules à moteurs à explosion aurait pour conséquence une catastrophe économique.
Dans cette optique, les grands constructeurs ont attendu l’extrème limite du supportable pour débuter leur aventure électrique, présentant le plus souvent des solutions hybrides (en double-sens) qui ne tiennent aucun compte de la simplicité des solutions électriques, préférant des pseudos ingéniosités très complexes, très coûteuses, donc hyper-rentables lors des entretiens et réparations, qui vont de plus perpétuer la fabrication de composants mécaniques sur leurs chaînes industrielles…
En finale, le consommateur est dupé, lobotomisé par la presse aux ordres et par les journaleux qui diffusent de faux articles d’informations débiles qui ne sont que des communiqués de presse déguisés (camouflés), cadeaux à la clé en remerciements !
C’est le cas pour cette BMW Vision, bien plus perverse qu’il n’y parait !
Avant d’aller plus avant dans le renouveau de la Bayerische Motoren Werke, il est utile et nécessaire à la bonne compréhension de ce qui suivra ce qui suit (gag !) de connaître le socle sur lequel BMW a bâti sa réputation…, une réputation qui lui fait sortir la Vision d’un chapeau…
Tout d’abord, BMW c’est le moteur des Focke-Wulf, célèbres chasseurs de la dernière guerre… qui se battaient à mort avec les Spitfire motorisés par des Rolls-Royce Merlin…
Contrairement aux livres d’histoires qui nous instruisent que l’Allemagne a perdu cette guerre, la réalité économique est que BMW a finalement pris possession de Rolls Royce et VW de Bentley… tandis que Jaguar est devenu propriété de Tata et Aston-Martin d’un oligarque Russe…
Pas de quoi continuer à fleurir la tombe du soldat inconnu ni de médailler les anciens-combattants d’avoir combattu pour sauver leur patrie !
Leur patrie, elle s’est vendue et prostituée la paix revenue… n’hésitant pas à vendre les bijoux de famille, les grands symboles, aux prédateurs des années quarante…
Ce qui signifie qu’en leçon de choses, il n’y a aucune raison de s’en laisser conter et d’accepter d’être lobotomisé…
Il n’y a aucune passion automobile dans ce grand charivari, seulement des parts de marché qu’on gagne ou qu’on perd !
Ensuite, c’est à dire quelques années après cette guerre qu’on nous a annoncé être la dernière mondiale, pour ce qui est de l’image, un bon coup de fer à repasser BMW sur la gueule des beaufs, a permis de lisser leurs idées reçues par obligation…
De la classe VIP à la case ZUP a sévit un implacable processus de dégradation sociale que la BMW E30 a accompli dans une lente descente au fin fond des cotes des occasions perdues.
Icône déchue des années fric, acquise neuve par de jeunes cadres aux canines rase-moquette, elle aura disputé aux 205 Turbo 16 et Countach Quattrovalvole, les pans de mur de toute une génération de boutonneux aujourd’hui plus que trentenaires.
Vingt ans après, même les marchands d’esclaves d’Europe de l’Est et autres tenanciers de vaseux lupanars n’en veulent plus.
Périmées par l’E36 et l’E46, laminées par les kilométrages astronomiques, massacrées par les affreux du tuning, jetées en pâture à des troisième ou quatrième mains telles des os trop rongés, les survivantes trouvent encore à tapiner dans de miteux garages périphériques.
Il faut bien reconnaître que la Bayerische Motoren Werke exerce un tel magnétisme sur les déclassés que nombre de petits caïds de gouttière achèteraient n’importe quelle poubelle exhibant les trois lettres magiques : B.M.W.
Snober plus mal loti que soi, voilà le réconfort des petits.
En somme, à l’exception de culturistes et cultissimes M3 première mouture, le chemin des BMW E30 vers la reconnaissance en collection semble encore long.
A moins que les plus que trentenaires lassés des dernière E90 aseptisées redécouvrent leur première Béhême à travers les miroirs déformants de la nostalgie.
Ce qui m’est arrivé le jour où je ne sais quel prodigieux hasard m’a fait introduire la clé d’une 3.25i dans son neiman attitré.
Les six cylindres en ligne n’avaient pas exécuté leur plus belle partition que je me pâmais déjà.
La simple audition en sourdine de ce ronron grave, caverneux, obsédant, m’ôta bien vite toute l’ire que m’inspire d’ordinaire cette pauvre caisse carrée.
Pour ce bruit, cette exquise gourmandise de mélomane reconnaissable entre mille cliquettements de moulins rasants, j’aurais à peu près tout excusé à l’E30.
Son design n’était plus atrocement cubique mais délicieusement eighties, son allure, non plus étriquée mais féminine, son habitacle, pas seulement sépulcral, mais d’une sobre distinction.
Changer en un quart de tour une boîte à chaussure en boîte à musique, c’est ça aussi, la magie BMW.
Ce n’était donc plus une image porteuse… et pour la faire oublier, BMW a sorti rapidement ses séries Z…
La Z1 avec ses portes télescopiques à courroies crantées à été la bête à cauchemars de beaucoup de fanatiques… que la Z3 n’a pas fait oublier, jusqu’au moment ou le design “cocotte en papier” de la Z4 et des séries 6 et 7 aux coffres “rapportés”, à donné l’illusion que ces voitures étaient furtives aux radars…
Donc, maintenant que le marketing BMW tente de faire oublier les choses anciennes… et qu’existent des instructeurs chargés de donner des cours sur l’utilisation de la molette centrale unique multi-fonctions aux acquéreurs âgés (faut-il l’être pour disposer des ressources suffisantes à l’achat et à l’entretien), tout est plus clair, il suffit de tenter de comprendre pourquoi cette entreprise vouée aux moteurs thermiques prétend que ses prochaines réalisations seront des engins extraordinairement écologiques…
Il y a électrique et électrique.
Pour s’en convaincre, il m’a suffit d’aller voir BMW qui, en hommage à peine dissimulé à la M1, a fait une interprétation futuriste à la sauce mégawatts : la BMW Vision…
Et c’est un véritable coup de tonnerre qu’a déclenché BMW en concevant, à sa manière, une voiture beaucoup moins réaliste et écologiste qu’elle ne parait et beaucoup plus mercantile qu’il n’y parait…
Le design est saisissant et laisse, par des jeux de lumières sur la carrosserie, transparaître la vocation de la Vision, celle d’entuber les masses de gnous…, bien profond !
Les portes s’ouvrent en élytres sur un habitacle 2 + 2 places et l’on s’extasie déjà sur sa capacité à passer de 0 à 100 km/h en 4,8 s ou de rouler à 250 km/h…, toutes choses parfaitement inutiles, alors que l’autonomie du bestiau est passée sous silence, la disparition providentielle du panneau “Arbeit macht frei” aidant à changer de sujet de conversation… (on l’a retrouvé depuis, ce qui va donc aider à y voir plus clair et plus loin en suite de cet article désopillant)…
Consommation officielle annoncée : 3,76 litres et 99 g en émissions de CO2.
En tenant compte de la façon dont l’électricité a été produite selon une moyenne européenne, les émissions descendent à 50 g.
Pour réaliser cette “performance”, BMW a sciemment compliqué tout ce qui pouvait l’être…, en combinant un 3 cylindres diesel turbo de 1,5 l, placé en avant de l’essieu arrière et deux moteurs électriques, un sur chaque train.
Le premier fournit 163 ch (couple 290 Nm) aux roues postérieures par une boite double embrayage à 6 rapports.
Un moteur électrique de 25 kw (34 ch) est intercalé pour soutenir ou se substituer au moteur thermique.
Par ailleurs, l’autre moteur électrique, déposé sur le train avant, fournit 60 KW (81 ch) et même, durant 10 secondes, 104 kw (141 ch).
La puissance maximale cumulée peut atteindre, de ce fait, 356 ch et pas moins de 800 Nm de couple.
Les batteries, disposées dans la poutre centrale du châssis, sont des lithium-polymère semblables au système Bolloré.
Elles se rechargent en 2 h 30 sur du 220 V ou 44 minutes sur du 380 V et permettent une autonomie de 50 km en tout électrique…, ce qui est minable…
Minable est même en dessous de la réalité…, tant de complication pour en arriver à 50km d’autonomie en tout électrique !
De qui se moque t’on ?
En comparaison, les artisans de Tesla sont des génies !
Le problème avec cette solution hybride, c’est que tout l’avantage de la simplicité du moteur électrique est jeté volontairement aux orties !
En réussissant à faire croire au public que l’hybride est une solution d’avenir, l’industrie automobile peut ainsi continuer à fabriquer des composants coûteux et va alimenter ses garages en réparations diverses…
C’est un calcul industriel sordide et hypocrite qui trompe volontairement, avec la complicité des médias automobiles habituels, les aspirations profondes de la population et de ceux et celles qui voudraient enfin sortir d’un système qui ne fonctionne que vicieusement… en cercles vicieux et fermés !
De plus, cette hybridation avec un moteur diesel est contre nature et anti-écologique !
On commence à se rendre compte que les moteurs diesel, surtout les plus récents, avec leur combinaison température/pression hallucinante, nécessaire pour obtenir des rendements très élevés…, constituent un danger majeur pour l’humanité en raison des substances (dioxine, hydrocarbures aromatiques polycycliques, nano-particules échappant au FAP) qui n’ont rien à envier, respectivement, à tout ceci :
– Les transformateurs au pyralène (pour la dioxine)… surnommés Seveso…
– Les incinérateurs de première génération (pour les HAP)…
– L’amiante (pour les nano-particules échappant au FAP…
Alors, oubliez le diesel, ou il faudra, peut-être, un jour, réactiver les installations du tribunal de Nuremberg…
Tous les constructeurs travaillent à développer des voitures hybrides, BMW comme les autres, puisque c’est la seule voie industrielle permettant de conserver les complications des moteurs thermiques !
BMW a donc demandé à ses ingénieurs de concevoir une voiture hybride qui rejetterait moins de 100 g/km de CO2… et a fixé un “benchmark” pour les performances : la M3.
Cette voiture hybride accélère dès-lors aussi fort qu’une BMW M3, a la même vitesse de pointe, soit le 0 à 100 km/h en 4,8 s, et atteint 250 km/h en pointe… mais si on l’utilise en tant que voiture électrique, après 50 kms, elle s’arrète !…
La M3 possède aujourd’hui un moteur V8, une mécanique exceptionnelle, capable de prendre plus de 8000 tr/mn, mais avec ses 4 litres de cylindrée, ce n’est évidemment pas un moteur réputé pour sa sobriété.
La M3 avait auparavant un 6 cylindres en ligne et elle était apparue avec un 4 cylindres.
BMW aurait pu revenir à l’une de ces architectures moteur, mais pour descendre en dessous des 100 g/km de CO2, il fallait faire plus.
Ce concept Vision EfficientDynamics, utilise donc un moteur 3 cylindres diesel, le type de mécanique qui n’a jamais fait vibrer le coeur d’un amateur de belles voitures.
Pour contourner cet obstacle et faire oublier cette incongruité, tout dans la BMW Vision a été fait pour atteindre visuellement à l’extraordinaire, à commencer par son design.
Il s’agit d’abord de la première BMW depuis plus de 10 ans dans laquelle Chris Bangle, démissionnaire, n’a eu aucun input.
Le designer de cette auto est Adrian van Hooydonk, le nouveau directeur du design de BMW, qui a succédé à Mister Bangle.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’était lui qui avait signé la série 7 génération 2001, qui avait fait couler tant d’encre…
Bien que beaucoup plus innovant, ce modèle est globalement plus attractif, il est aussi aérodynamique, avec un Cx de 0.22.
La BMW Vision EfficientDynamics n’est pas une petite auto, elle a la même longueur qu’un coupé série 3 (4,60 m), mais elle est 12 cm plus large (1,90 m), et surtout 15 cm plus basse (1,24 m).
Concentré de tout le savoir-faire de BMW désireux de péréniser son outil industriel, elle réunit divers matériaux “high-tech” avec une carrosserie en fibre de carbone sur un chassis en aluminium, pour contenir le poids en dessous de 1400 kg.
La BMW Vision est une 4 roues motrices, avec un moteur électrique pour les roues avants, et l’association d’un second moteur électrique avec le moteur diesel à l’arrière.
Très compact, ce moteur de 1,5 litres est positionné juste en avant de l’essieu.
Grâce à un turbocompresseur à géométrie d’admission variable, il délivre une puissance de 120 kW (163 ch), avec un couple de 290 Nm.
Il pourrait donc motoriser seul une série 3… et les clients peuvent déjà se préparer à l’idée…
Ce moteur transmet sa puissance aux seules roues arrières, il n’y a pas de liaison mécanique entre les 2 trains.
La répartition de la puissance est totalement gérée par électronique.
Avec un moteur électrique avant 2 fois plus puissant que celui de l’arrière, la puissance totale disponible est de 262 kW (356 ch), avec un couple de 800 Nm.
Cela dans une architecture en série-parallèle, où selon le besoin, le diesel assure la propulsion ou la recharge, la batterie étant une Lithium-Polymère.
D’une capacité de 10,8 kWh, utilisables à 80 % et rechargeable en 2 h et demie, elle permet de parcourir 50 km en mode électrique, ce qui se remarque par l’allumage des naseaux de la calandre.
Les naseaux BMW sont, soit fermés pour des raisons aérodynamiques quand l’auto roule à l’électrique, avec des diodes bleues pour le signaler, soit ouverts, pour refroidir le radiateur juste derrière quand le diesel tourne.
Un diesel dont ce concept sait aussi récupérer la chaleur grâce à la technologie Turbosteamer, pour aboutir à cette performance inédite d’un 250 km/h en pointe dans une auto qui ne rejette que 99 g/km !
Qui aurait imaginé qu’une voiture diesel à 3 cylindres puisse faire rêver ?
Un moteur thermique dégage de la chaleur, c’est avec elle que nous chauffons les habitacles de nos voitures en hiver, mais il serait plus appréciable de pouvoir la récupérer pour la convertir en une énergie capable de mouvoir le véhicule.
Les ingénieurs sont d’accord sur ce plan, mais ils sont tout aussi unanimes sur le fait que convertir de la chaleur en une force motrice utilisable par la transmission d’une voiture, ce n’est pas simple du tout.
Des chercheurs ont déjà imaginé de récupérer la force du mouvement des gaz d’échappement, mais récupérer de la chaleur est encore plus complexe.
Un défi pour les ingénieurs de BMW, qu’ils relèvent en présentant le Turbosteamer.
Ce système consiste en l’ajout de circuits d’eau, eau qui est transformée en vapeur quand les circuits passent contre les canalisations brûlantes de l’échappement, avant d’être dirigée vers une unité d’expansion reliée au vilebrequin.
Voilà pour l’explication sommaire du principe !
D’une certaine manière, on peut imaginer que ce système aboutit à doter le moteur d’un petit piston supplémentaire, mais sans que ce piston soit actionné par la moindre explosion d’un carburant.
C’est la chaleur récupérée lors des explosions dans les cylindres qui suffit à le mettre en mouvement, le vilebrequin se chargeant ensuite d’associer sa force à celles des pistons normaux.
Et cela marche, c’est applicable à tous les moteurs à allumage commandé, quelque soit le carburant, essence, éthanol ou hydrogène, mais pas vraiment au diesel, puisque le moteur à allumage par compression chauffe beaucoup moins (écrivons même qu’il perd moins de son énergie en chaleur, c’est une des raisons pour laquelle il est globalement plus efficient).
Enfin, un motif de satisfaction pour de nombreux ingénieurs qui craignaient que les voitures électriques allaient représenter tous les progrès à venir et pousser les moteurs thermiques vers les solutions d’une autre époque…
Non, grâce aux complications inventées comme autant d’emplâtres sur des jambes de bois, telle l’électronique qui a elle seule remplit 50% des ateliers de réparation des divers concessionnaires, le Turbosteamer 100 % mécanique des fluides, va générer des complications encore plus fabuleuses, qui vont permettre de continuer la gabegie actuelle qui a donné son plein rendement avec la grande crise de 2008…, il y en a qui vont être content…
Mais pour les clients, ce n’est pas pour tout de suite.
Le système marche au banc, mais il faudra probablement 10 ans de marketing pour le rencontrer en concession.
Prétextant qu’il faut améliorer (quoique BMW indique parvenir à récupérer 80 % de la chaleur qui serait autrement perdue, c’est excellent), alléger, miniaturiser (il n’y a pas beaucoup de place sous un capot), le fiabiliser, l’homologuer, l’industrialiser… et entre temps continuer a fabriquer et vendre du thermique…
Beaucoup de travail en perspective, mais du travail intéressant.
Le nombre d’ingénieurs jeunes diplômés qui envoient des candidatures spontanées à BMW ne va pas faiblir…
www.GatsbyOnline.com
www.ChromesFlammes.com