DeVaux Spyder & Coupé…
Malgré son apparence, ce n’est pas une grande routière des années 1930, mais une automobile extraordinaire fabriquée en Australie par la société DeVaux.
Que ce soit en version coupé deux places, ou en version cabriolet deux places, la qualité de fabrication des automobiles DeVaux est exceptionnelle.
David Clash, jeune cinquantenaire, est fasciné depuis plus de trente ans par la période Art-Déco, surtout les automobiles avec leurs formes allongées comme des gouttes d’eau, le problème, pour lui et quantité de gens, est qu’elles sont financièrement devenues inabordables et rares.
Diplômé en 1988 du RMIT (Royal Melbourne Institute of Technology), il se lance dans le design industriel, et peu à peu, se spécialise dans la création de mobilier pour bateaux de luxe et pour des limousines allongées, y apportant une touche de design des années 1930, des années qui sont à la fois le symbole des “années folles” et du design extravagant…, mais aussi, simultanément, l’exact contraire, une décennie de misère des suites de la grande crise de 1928, ou l’utilitarisme était une qualité.
C’est en 2002 que David Clash a enfin les moyens financiers pour construire la voiture de ses rêves, renouant avec le style d’une époque où les voitures étaient conçues par des artistes et construites par des artisans…, l’apparence, le raffinement et le confort étant tout aussi importants que les performances !
Pour la DeVaux Numéro un, prototype de son devenir…, il récupère un châssis de Riley 2.5 raccourci, re-motorisé par un 6 cylindres 3L4 Jaguar de 1956, équipé d’une boîte Moss…, ensuite, avec sa future épouse Lynn, il édifie une carrosserie en platre à taille réelle, à partir de laquelle il fabrique des moulages pour les panneaux de carrosserie en fibres de verre.
Son père, ingénieur en électricité… et son frère Chris, fanatique d’automobiles anciennes, le secondent dans cette entreprise.
– Je prenais du plaisir à bricoler. Avoir terminé ce prototype me suffisait, mais un ami, amoureux des voitures des années trente, Geoff Bott, m’a dit qu’il la trouvait belle et que je devais la peaufiner pour la commercialiser.
David Clash présente son prototype au salon de Melbourne en 2004… et sa vie bascule !
Plus de 75.000 demandes de renseignement affluent sur son site-web www.devauxcars.com en provenance du monde entier…, mais toute production pose problème : David Clash n’a, en fait, jamais envisagé de vendre sa DeVaux…
Et au fait, pourquoi employer ce nom à consonance bien française ?
– J’ai toujours porté beaucoup d’intérêt aux carrossiers Français et je me suis dit que ma voiture devait avoir un nom Français. Devaux est simplement le nom de jeune fille de ma mère. J’ignorais en le choisissant qu’une compagnie américaine l’avait utilisé dans les années ’20.
Beaucoup d’argent et de larmes plus tard, David Clash réussit enfin à présenter une voiture dont la qualité de fabrication est compétitive.
Ce travail de fourmi l’occupe deux ans !
Par la suite il construit trois Coupés destinés à des tests, puis vendra une carrosserie complète à un client habitant le Comté de Victoria dans le sud-est de l’Australie.
Celui-ci assemble cette carrosserie sur un même châssis Riley 2.5 et une mécanique Jaguar 6 cylindres 3L8…, ensuite, c’est un client allemand de Hambourg qui achète une voiture roulante, complète.
Depuis 2009, DeVaux Cars réalise un Spyder qu’il peut équiper sur demande, d’un V8 Corvette LS1 5L7 de 360 chevaux avec une boîte automatique ou manuelle à 4 rapports.
Traité dans l’esprit des années ’30, il y a de nombreux plaquages d’aluminium et de bois exotiques, ainsi que de la moquette et du cuir à profusion…
Les jantes à rayons fil de 16 pouces, chaussées de Dunlop 215 et des disques de frein de 300mm se chargent de stopper les 1125kg de l’engin.
La climatisation est livrée de série, en version Coupé et Cabriolet (Spyder).
Il est possible de reconnaître dans les DeVaux, des éléments de certaines voitures des années 1930, comme comme la Bugatti 57 SC Atlantic, l’Alfa Romeo 8C 2900 B Lungo, ou la Bentley 4 ¼ litre Streamline.
De face, le long capot élancé comportant 128 “louvers” et deux grandes “ailes pontons” dominent…, une calandre de forme ovale et quatre projecteurs externes finissent le nez et ajoutent à l’apparence sophistiquée classique…, la vue latérale de la DeVaux est tout aussi impressionnante, avec son profil bas et sa ligne de toit fuyante.
Les DeVaux sont montées sur un châssis ERS en acier tandis que les éléments de carrosserie sont en fibres de verre.
La suspension avant à double bras triangulés en acier, est entièrement réglable… et l’essieu arrière est maintenu à l’aide de 4 bras oscillants et des barres Panhard…, toutes les pièces d’accastillage, phares et écussons, sont en aluminium poli, faisant écho au thème d’une grande routière pour promenades du dimanche !