2011 Ferrari FF…
Quatre places, quatre roues motrices et une carrosserie de shooting break !
Voilà un mariage inédit pour une Ferrari qui surprend plus d’un aficionado !
Présenté comme concept, ce modèle va remplacer la 612 Scaglietti.
Pour la seconde fois dans l’histoire de la marque, un modèle carrossé en camionnette de luxe pour chasseurs émérites (de jeunes femmes ?)… mais ici pour la première fois équipé de quatre roues motrices (pour circuler à pas d’homme dans les rues de Monaco ?) va tenter d’attirer quelques déjantés nostalgiques d’une époque qui n’a jamais existé… !
De quoi choquer les fans ?
Pas du tout : d’abord parce que ceux-ci connaissent l’existence de la première tentative, la Ferrari Breadvan dont j’avais publié un reportage (1961 Ferrari-Serenissima 250 GTs Breadvan #2819…)…
Ensuite parce que les tifosi basiques n’ont de toutes manières pas les moyens d’acheter une Ferrari, même une 308 d’occasion… et ceux (et celles) qui avaient les moyens risquent d’en avoir moins au fur et à mesure que la crise s’installe…
On gardera en mémoire la destruction des Ferrari du dictateur Tunisien Ben-Ali, ces actes de destruction massive vont en effet refroidir l’ardeur des divers autres dictateurs, principaux clients de Ferrari…
Si les Ferrari deviennent ainsi des symboles à détruire, c’est que le monde change vraiment…, mais pas dans le sens que l’imaginent les dirigeants de la firme de Maranello…
On peut, sous cet angle, voir la Ferrari Concept FF qui a servi aux essais “incognito” (sic !), une nouvelle voie vers une Ferrari moins symbolique et pré-endommagée, cabossée de partout, qui attirerait (forcément) moins les regards haineux des populations…
Un tel concept me parait bien plus dans l’air du temps et rencontrerait sans nul doute un franc succès, en France tout particulièrement !
De toutes manières, à quoi bon créer des Ferrari extraordinaires, lissées à la perfection, puisqu’en finale près d’un cinquième des Ferrari brûlent… plus de deux cinquième ont des accidents dont la moitié irréparables…
Quant aux deux cinquième restants une petite partie des Ferrari est volée, une autre est saisie par le fisc… et ce qui reste est en panne…
Les Ferraristes n’ont jamais vraiment été fans des versions à 4 places qui n’ont existé que de manière tarabiscotée, telle les infâmes 308 Bertone et les 375, 400 et 412 qui n’ont jamais eu de valeur dans le marché de seconde, troisième et quatrième main (et plus)… et ensuite, parce qu’une GT si elle s’appréciait il y a 30/40 ans pour sa capacité à voyager loin dans toutes les conditions, il faut reconnaitre que ces temps-là ont changé et que quasi plus personne de sensé n’utilise plus une telle voiture pour des voyages au long cours, préférant le TGV et/ou l’avion et l’hélicoptère en fonction de ses moyens…
Ferrari précise malgré tout avoir créé un système extrêmement léger, qui ne perturbe en rien la répartition des masses (53 % de la masse totale sur le train arrière), tout en précisant (avec lourdeur) qu’il s’agit d’une GT, non d’une sportive pure et dure…
Pas de sprint sur les chapeaux de roues, donc, mais plutôt de l’endurance et du souffle !
L’esprit de fuite plutôt que d’attaque…
Ce qui implique une certaine notion de confort : Ferrari annonçant 4 vraies places (sic !) et un coffre de 450 à 800 litres !
Car oui, la banquette arrière peut se rabattre, comme sur une “vulgaire” Twingo !
Mais où va le Monde ?
Idéale donc pour dictateurs ou hommes d’affaires en fuite (du peuple ou fisc, peu importe), avec confort, incognito et les économies des autres dans le coffre…
Génial…
Sous le capot, on trouve bien un V12 et non un diesel comme Audi…
L’honneur est sauf !
Ce V12 est déjà connu : 12 cylindres en V, injection directe, cylindrée de 6.3 l et puissance de 660 chevaux à 8.000 tr/min.
Quant à la boîte de vitesses, Ferrari a opté pour une transmission à double embrayage et l’a collée au pont arrière.
Les performances ?
335 km/h et un 0 à 100 km/h en 3,7 secondes !
Le prix ?
300.000 euros plus taxes et frais divers…
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