2011 Maserati GranCabrio:une bouse !
Alors c’est donc ça, la Maserati GranCabrio, la grande Maserati tant attendue, tant désirée, qui promettait beaucoup mais n’apporte rien, sinon un ennui et un rejet difficilement mesurables devant tant d’accablement à la regarder ?
Perdue quelque part entre un design resucé pour faire Italien, avec des courbes dessinées comme celles d’un vase bon-marché “pour faire joli-joli”… et une bonne couche de romantisme commercial d’inspiration Ferrari pour attirer les gogos-pépères de famille en mal de justifications inutiles…, ce bateau d’une autre époque, louvoie sans imagination, du drame psychologique, avec une pincée de “comédia del arte”…, à une nature démiurge révélant le désastre de la non-évolution de Pininfarina, qui en a fait faillite.
Et elle sait s’y prendre, la bougresse, pour, sous prétexte d’un design de pâte molle sauce bolognaise…, amener les plus acharnés du style éculé, dans les tréfonds de l’emmerdement puis de l’agacement.
C’est bien simple : si le premier quart d’heure à la regarder laisse pantois…, si le second quart d’heure à la conduire rend incrédule…, le troisième temps de la valse est in-ter-mi-na-ble !
Et encore…, pour les passagers avant…, car à l’arrière, dans les tourbillons, il ne faut pas cinq minutes aux torturés exposés au vent et à toutes les avanies, pour réclamer un casque intégral ou pour exiger de recapoter…, ce qui est, vous en conviendrez, le “C.Q.F.D.” de l’imbécillité et de l’inutilité de cet engin.
Sauf pour les gogos-pépères de famille, qui ont besoin de ces places pour obtenir l’adhésion de Madame à la signature du crédit : “pense aux enfants, ma chérie”…
Toutefois, pour faire passer, comme du sucre dans un café amer…, quelques détails et petits éléments disparates sont magnifiques…, ces quelques éclats d’un génie passéiste, viennent de temps en temps raviver l’intérêt…, en général en dessous du niveau minima de l’apoplexie quand, par exemple on se rend compte : “qu’ils n’ont même pas réussi à mettre les trois ouïes des ailes avant, horizontales, en ligne avec le design général”…
Le dire, pire, l’écrire, c’est la certitude que ces éléments, pourtant si beaufs…, gâcheront définitivement le regard de la chose, comme des tétons mal positionnés sur des seins siliconés…
Sans oublier la position de conduite et le pare-brise qui se termine à hauteur du front !
L’inconfort visuel de cette conception stupide, reprise par bon nombre de cabriolets “modernes”, enlève tout plaisir de nonchalance au volant et rend étrangement irritable…, un comble pour une voiture “de loisirs” !
A force de constater toutes ces inepties (la liste est longue), on en vient finalement à crier pitié et à se tordre sur son siège :
Quand ce périple va-t-il se terminer ?
Quand allons-nous passer aux choses sérieuses ?
Quand vais-je enfin pouvoir rentrer chez moi ?
Impossible de s’imprégner de l’ambiance proprement hideuse de la surabondance de cuirs façonnés par des amateurs… de grandes répliques américaines des seventies…, la palme de l’immonde (nous sommes quand même en 2011), revenant au tableau de bord très simpliste, ramené des Enfers (ou du caniveau de chez Logan) !
Difficile aussi de rentrer dans les calculs “putassiers” qui ont du précéder la mise en chantier d’une telle automobile… et jusque dans ses noires entrailles, de s’intéresser aux enjeux commerciaux et aux psychologies à l’œuvre, d’une densité “Ferrari” rabougrie…
Il aurait presque fallu un trop d’emphase, pour créer au mieux cette tragédie roulante entremêlant l’intime (l’habitabilité) à l’infiniment grand (la carrosserie paquebot), tout comme la dépression à la destruction, le céleste au terrestre.
Encore sous influence dogmatique, Maserati semble avoir du mal à se renouveler et à se réinventer, prisonnier d’une image vieillotte, d’un design suranné qui ne siéent pas vraiment au gigantisme du sujet et à certaines visions, dantesques ou même plus simples.
L’effet tombe à plat si ce ne sont les “Hourrah” des journaleux faux-culs… et, un comble, reste beaucoup trop terre à terre et finit par s’autodétruire et ne plus rien proposer, ne plus rien explorer.
Une sorte d’opéra-automobile pour pauvres-cons friqués, minés par une vacuité sans nom.
D’ailleurs, un designer de chez Maserati que j’ai coincé dans les toilettes, m’a lui-même avoué en préambule du dossier de presse qu’il voulait me remettre :
– Ça a l’air merdique, je sais, pourtant, j’ai travaillé pendant deux ans sur cette voiture, mais je me suis peut-être fait des illusions ! Qu’ai-je fait ?”.
– Une bouse, ça s’appelle une bouse…
Les frères Maserati dans la dèche essayant de prendre en main leur destin…, quel cliché !
Calez-vous bien dans votre fauteuil, sur votre siège, ouvrez une boîte de Kleenex, je vais vous faire pleurer en résumant la pathétique histoire de Maserati…
C’est parti !
La marque est créée en 1914 à Bologne par Alfieri Maserati, né dans une famille de sept frères, dont cinq furent impliqués dans le développement d’automobiles.
Le sixième frère, Mario, un artiste, est supposé avoir dessiné l’emblème de la marque : un trident.
Carlo, l’aîné, avait été le premier à se lancer dans le commerce, il fabriquait des vélos, puis des motos, plus tard il devint pilote d’essai chez Fiat et Isotta Fraschini… et finit par se tuer en course en 1910.
En 1917, Alfieri s’est lancé dans la fabrication de bougies d’allumage.
On ne sait trop s’il existe un lien avec ces bougies, toujours est-il qu’Alfieri et Ettore sont engagés en 1922 par la firme Diatto pour réaliser une première voiture de course : la Tipo 20.
Malheureuse en Grand Prix, la Diatto s’avèrera ensuite être une voiture rapide et fiable, en enlevant son premier gros succès, en course d’endurance, aux 24 Heures de Monza, en 1924.
La seconde voiture, une 2 litres à moteur 8 cylindres, conçue par Alfieri, fut moins brillante… et son échec conduisit Diatto à se retirer de la course.
En 1926, les deux frères décidèrent de construire leurs propres voitures de course, c’est à cette date qu’est vraiment lancée la marque automobile Maserati.
La première voiture Maserati fut développée sur la base de la Diatto et prit l’appellation de Tipo 26 en 1926.
C’est la première vraie Maserati.
Elle devient vite la redoutable rivale des Bugatti… et en 1926 elle gagne la Targa Florio.
J’abrège pour ne pas que vous y passiez trop de temps…
Alfieri meurt en 1932.
Avec son décès la firme perd son ingénieur et surtout son gestionnaire.
Les trois frères Bindo, Ernesto et Ettore, continuent l’affaire.
Bindo prend la Direction Générale, Ernesto la Direction Technique et Ettore a la responsabilité financière.
Il s’avérera être le maillon faible de l’organisation qui malgré des succès sportifs et commerciaux sera vendue à Adolfo Orsi un grand industriel de la région de Modène qui a la passion de la course automobile.
Conscient de ses limites il prend soin de signer avec les trois frères Maserati un contrat qui les lie à la marque pour dix ans…
En 1947 le contrat que les frères Maserati et la famille Orsi avaient signé vient à terme.
Ettore continue sa carrière chez Maserati, tandis que Bindo et Ernesto fondent, le 1er décembre, la firme OSCA qui développera des voitures de course et des modèles de sport.
Après avoir été reprise par le groupe MV Agusta en 1962, celle-ci disparaîtra en 1967 !
En 1968, Maserati passe sous le contrôle de Citroën.
Abandonnée par Citroën en faillite en 1975 à la suite de l’échec commercial de la SM à moteur V6, Maserati change une fois de plus de mains pour tomber sous la houlette du GEPI, une société d’État italienne chargée de la relance d’entreprises en difficulté.
Reprise ensuite pour un montant très modique par Alejandro de Tomaso, qui surprend le monde automobile en produisant l’étonnante berline Biturbo et toutes ses descendantes, la firme Maserati n’est pas au bout de ses peines…
En 1983, c’est Chrysler, qui souhaite offrir une gamme de véhicules haut de gamme, qui vient rencontrer Maserati.
De ces discussions sortiront deux modèles à moteur Chrysler préparés par Maserati, à la finition luxueuse, pour les consommateurs américains : la Chrysler TC Touring Convertible cabriolet : un panaché de technologies pas toujours très glorieux.
Lee Iacocca, alors Président de Chrysler et vieille connaissance de Alejandro De Tomaso, investit (inutilement), 35 millions de dollars dans l’entreprise.
Mais Chrysler prendra trop de temps pour introduire le modèle sur le marché américain… et se retire quatre ans plus tard, tandis qu’Alejandro De Tomaso décide lui aussi de vendre ses parts.
En 1987, l’entreprise est reprise par Fiat qui essaye dans un premier temps de faire fonctionner les équipes Ferrari et Maserati ensemble, chose hasardeuse attendu que les deux marques ont toujours été de sérieuses concurrentes.
Ensuite, en 1997, le groupe Fiat décide de fusionner Maserati et Ferrari, les adversaires d’hier.
En 2006, Fiat a constitué un pôle sportif milieu-haut de gamme avec Alfa-Romeo et Maserati pour permettre à Ferrari de briller au firmament des marques automobiles…
Quelle histoire !
Et tout cela se déroule dans le nord de l’Italie, dans toujours les mêmes villes mornes et économiquement épuisées, dans la misère sociale, comme ces vieux drames sortis des tiroirs d’existences contrariées, tandis qu’une musique très spleen est jouée au fond des cerveaux pour bien insister sur le caractère réaliste et dur de cette chienne de vie, à la limite du trop-plein, de la caricature, épuisant tout le monde à la longue, mais finalement emballant.
C’est bourré à mort de clichés, de poncifs (en établir la liste exhaustive relève du suicide rédactionnel), de pathos, de scènes tire-larmes, de violons et d’envolées aux instants les plus bandants… et pourtant, par un coup du sort inexplicable, par une sorte de “et vas-y que j’t’embrouille” qu’on ne sent pas venir, sauf si on se laisse aller à acheter une voiture de la marque…, ça fonctionne presque totalement.
Tout ce que l’on peut généralement conjurer, détester dans l’automobile, le plus grand panier de crabes du monde…, est ici utilisé, amplifié, matraqué parfois, sans qu’on trouve beaucoup à y redire parce qu’on est vite ferré, vite accroché par le design des Maserati et par les imbécilités crasses débitées par les journaleux de sévices qui recopient servilement les communiqués de presse reçus en même temps que les parapluies-cadeaux !
Je l’ai déjà écrit dans un autre de mes articles, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi, tous les “nouveaux” petits constructeurs se croient obligés de raconter des sornettes aux journalistes invités à “publier” leur génie…
Les “grands”..., passe encore…, il faut bien que leurs patrons à 500.000 euros par mois plus le reste…, puissent s’occuper, en snobant tout le monde et en jouant les bateleurs de la “retape” commerciale !
N’empèche…, descendre si bas dans le pathétique des clowns en quète de piécettes, révèle par trop l’image du cirque automobile qui continue d’offrir des parapluies publicitaires en cadeaux de dix sous aux journaleux qui sans chiens écrasés à raconter vivraient la misère !
Il est vrai que quand on connait le dessous des cartes, truquées, ce qui est publié (et ce n’est pas qu’en automobile) n’est qu’un fourre-tout misérable de lèche-culs et bottes, destiné à perdurer un système qui a trompé tout le monde, ruiné les espoirs et saccagé notre planète sous l’étendard des vanités…
L’histoire de l’automobile, n’est qu’une suite de souffrances ayant toutes abouti à des redressements judiciaires, des escroqueries et des faillites (comme Tucker, Bricklin, DeLorean), voire à des disparitions complètes (la liste est longue comme un jour sans pain : Duesenberg, Pierce-Arrow, Bugatti, Hispano-Suiza et des centaines d’autres marques de prestige)…, même les grands noms ont du se faire aider, refinancer ou se sont fait absorber (Ferrari, Lamborghini, Maserati, Jaguar, Rolls-Royce, Bentley)…, tandis que la totalité des petits constructeurs tous plus arrogants les uns que les autres (Excalibur, Clénet, DeLaChapelle, Vector, sans oublier les kit-cars), se sont ramassés la gueule plus bas que terre…
Même mon ex-concurrent d’édition dans la lutte Chomes&Flammes versus Nitro, Michel Hommel, avec sa Berlinette, a fini par faire comme moi avec mes Minari : arrêter les frais… pour ne pas couler !
Il n’y a que Morgan qui est resté en place, toujours propriété de la même famille.
Tout le reste, c’est catastrophe au milieu du strass et des paillettes éphémères.
L’Amérique, pays ou vivent la majorité des clients de la marque au Trident, aime les jeux d’arène, le courage, les bons sentiments, les braves soldats et les success stories : les stratèges de Maserati mixent allègrement tout cela pour en faire un leitmotiv lourdaud et simple qui finit par prendre aux tripes.
Allez savoir pourquoi la simple évocation des petits constructeurs italiens inspire spontanément le génie.
Il faut bien reconnaître que leur talent à improviser des chefs-d’oeuvre dans le plus absolu dénuement financier n’a d’égal que leur art consommé de la désinvolture.
Pour le meilleur et pour le rire.
Prenez donc la Biturbo, la première Maserati produite en masse (et également finie à la masse), à l’époque ou Maserati appartenait à Alejandro De Tomaso qui est le responsable de l’abominable DeTomaso Pantera créée par un ingénieur incompétent (rien ne fonctionne jamais dans ce four auto-carbonisant sur roues, à l’habitabilité douteuse et à la disposition mécanique ridicule)…
Certes, la latinité exacerbée de la Maserati Biturbo, n’a pas fait d’elle une icône de la beauté universelle, mais elle lui a valu la consécration d’une 37ième place au classement des 50 pires voitures de tous les temps établi par le vénérable Time Magazine !
Quelle reconnaissance méritée pour cette Maserati dont le sobriquet sonne comme une émanation gastrique après la succession des oniriques Ghibli, Khamsin, Bora !
Et quelle juste célébration du rayonnement italien sur la planète automobile durant les années ’80 !
La même “génialité” se retrouve dans l’invraisemblable imbroglio des dénominations commerciales.
Mais la suprême noblesse de l’engin vient qu’il s’agit d’une “voiture d’homme” (gag !).
Et un homme, un vrai, tire sa supériorité sur la femme par sa soumission aux caprices d’une bête à chagrin rassemblant à peu près tout ce qui peut rouiller, fuir, rompre, lâcher, brûler sur une automobile.
A ce stade, le courage seul ne suffit plus.
La plus inébranlable bravoure s’impose.
On applaudit ceux qui furent candidats à cet esclavage, reste qu’au moment de franchir le pas, les vrais hommes dignes de leurs organes, se rappellaient aussi qu’ils avaient un cerveau et s’enfuyaient illico.
Musique Maestro !
La marque au Trident aime les cabriolets.
L’histoire de la firme à la sauce bolognaise, a en effet été ponctuée de véritables bijoux tels l’A6G Frua Spyder de 1956, la 3500 GT Vignale Spyder de 1960 ou la Mistral Spyder de 1964.
Toutefois, jamais Maserati n’avait développé de grand cabriolet offrant 4 vraies places.
Il aura donc fallu patienter jusqu’au Salon de Francfort 2009 pour que le constructeur italien dévoile la GranCabrio, qui n’est autre que la version découvrable du coupé GranTurismo.
Oeuvre assez pathétique du bureau de design Pininfarina (qui a fait faillite peu après et a été repris par Fiat-Ferrari), la ligne de la Maserati GranCabrio n’est pas particulièrement inspirée.
Il y a tout d’abord cette tête de proue, inutilement travaillée, agrémentée d’une gueule béante et ornée d’un trident chromé démesuré…
Il y a aussi cet empattement de péniche, l’inclinaison du pare-brise et la très faible hauteur sous capote qui donnent à la diva transalpine un profil singulier (gag !), heureusement plus proche du canot Riva des années ’60 que du chalutier…, qu’il est inconfortable de conduire à tous ceux qui dépassent la taille d’un grand nain…, le haut du pare-brise coïncidant avec le front…, ce qui outre l’inconfort d’une vision “tunnel du Mont-Blanc”, donne plus que l’impression qu’en cas d’accident on a le crâne fracassé !
Majestueuse, la Maserati GranCabrio l’est toutefois en terme de dimensions, puisqu’elle atteint pas moins de 4,89 m en longueur et 1,91 m en largeur.
Un gabarit plus important que celui d’une Mercedes Classe E, qui boxe, faut-il le rappeler, dans la catégorie des grandes routières !
Ce gabarit King Size ne profite pourtant pas vraiment à l’habitabilité, qui est plus ou moins égale à celle d’une BMW Série 6 Cabriolet ou à celle d’une Jaguar XK Cabriolet.
Les places arrière ne sont donc pas une totale punition pour les adultes, pour autant qu’ils ne sont pas très grands, taille 10/12 ans si possible…, qui jouissent d’espace aux genoux et aux coudes, mais aussi de véritables accoudoirs !
En revanche, les tourbillons de vent sont épouvantables… et le constat est encore plus sévère en ce qui concerne les commodos et autres commandes de climatisation et de radio, prélevés chez Fiat et Peugeot…
J’ai été plus que surpris en effet, de retrouver des accessoires repris de modèles de grande diffusion, comme la radio bien connue des clients Peugeot !
Enfin, si un fou envisage un long trajet en famille à bord de la Maserati GranCabrio, qu’il prévoit de voyager léger.
Avec seulement 173 litres, le volume du coffre est symbolique…
L’alternative : le train avec une voiture de location sur place…, est préférable !
Même une Volkswagen New Beetle Cabriolet fait mieux sur ce point, c’est dire !
Les familles qui se sont piégées dans cette affaire, généralement se consolent avec la moquette épaisse qui recouvre admirablement le fond du coffre…
Certains la fument pour oublier…
La Maserati GranCabrio abrite un V8 Ferrari dans ses entrailles…, un V8 4.7 développant 440 chevaux et 490 Nm de couple à 4.750 tr/min.
Au démarrage, le grondement est évocateur, mais reste assez contenu.
Pourtant, pour les mélomanes-masochistes…, les irréductibles qui de toutes façons sont sourds à force de se branler…, Maserati a pensé à la fameuse touche Sport : une petite pression sur cette dernière et les échappements sont libérés.
C’est à ce moment que le monde bascule dans une autre dimension, certains/certaines, n’en reviennent pas, moi non plus, mais c’est un double-sens…
La dimension où les Diesel seraient bannis, où les autoroutes ne seraient pas limitées et où l’essence serait facturée au maximum 0,10 € / litre.
Vous comprenez, ainsi, que l’usage du bestiau est assez limité, à destination de personnes qui le sont tout autant…
Seul le transfert d’argent compte, le reste n’est qu’un emballage qui cache un chat crevé tout au fond…
La sonorité du V8 Ferrari sert de Joker aux afficionados, puisqu’elle fait office d’antidépresseur du tonnerre, dans certaines occasions ou ils ont furieusement envie d’emmerder le reste du monde.
Telle une Formule1, la Maserati GranCabrio jappe alors comme un chien fou qu’on a envie de flinguer d’une balle dans la gueule, dans les ruelles étroites, alors qu’elle s’adonne aux envolées lyriques tel un barrissement éléphantesque dès que la route se libère.
L’expérience est grisante…, croyez-moi !
Une drogue dure dont les fan’s de Maserati ne peuvent se passer, tant et si bien que le moindre demi-tour devant des beaufs photographes à un endroit “à la mode”, une manoeuvre qui relève d’habitude de la corvée…, est ici un véritable plaisir.
Mais n’allez pas croire que la Maserati GranCabrio soit juste une diva capricieuse et démodée.
Elle l’est, certes, mais elle peut s’avérer redoutable face à un chronomètre, en particulier grâce à sa boîte automatique particulièrement réactive.
Il faut quand même “offrir” un petit quelque chose, pour faire passer la pilule à ceux qui en ont acheté une…
Histoire que les familles “se sentent vivre” de temps en temps, le 0 à 100 km/h n’est que l’affaire de 5,3 secondes, alors que la vitesse de pointe est fixée à 283 km/h.
Par contre, la manœuvre de capotage/décapotage est très longue (28 secondes).
Alors que l’on pouvait espérer un comportement sportif, la tenue de route de la GranCabrio n’est pas 100%conforme à l’image que l’on se fait d’une Maserati….
La masse élevée, avoisinant les 2 tonnes, mérite quelque vigilance en courbe… et c’est peu dire…
De même, l’amortissement piloté fait peur dès lors que l’on quitte le billard de l’autoroute, pour des départementales mal revêtues.
La Maserati GranCabrio chante comme anciennement LaCallas, divinement bien pour qui aime LaCallas et les vieux opéras, mais elle monnaie ses charmes (134.868 euros) pour quatre adultes, dont les deux arrières regrettent plus vite que les deux de devant…, d’être entré dans cette galère.
Que demander de plus ?
Une Fiat 500 de plage !