Ralph Lauren Cars Collection…
Ralph Lauren est né Ralph Lifschitz, le 14 octobre 1939 à New York, de parents immigrés juifs de Russie : Frank Lifschitz (peintre en bâtiment) et Frida Lifschitz (femme d’ouvrage)…
Dès son plus jeune âge, Ralph qui avait soif de paraître et était désireux de donner l’illusion qu’il était d’une classe sociale supérieure, commença à travailler après l’école pour s’acheter d’élégants et onéreux costumes.
Il était scolarisé à la DeWitt Clinton High School, au 42 Mosholu Parkway, dans le Bronx.
À l’âge de 16 ans, Ralph et son frère ainé Jerry changèrent leur nom de famille : Lifschitz … en Lauren.
Certains membres de leur famille considérèrent cela comme un déni de leur héritage juif…, mais Ralph et Jerry, tout comme les membres religieux de leur famille considérèrent cela nécessaire pour pouvoir pénétrer le monde des affaires avec succès, selon le principe du Kol Nidré : masquer sa Judaïcité, avancer caché pour mieux surprendre et vaincre, puis réciter Kol Nidré à la Synagogue pour être pardonné de ne pas respecter ses engagements avec les Goys…
Un ange descend du ciel apporter quelques explications…
Voici traduite en français la prière Kol Nidré… qui annule les vœux, serments, obligations, promesses et contrats : << En présence du Tribunal d’en haut et en présence du Tribunal d’ici bas; nous déclarons, au nom de notre assemblée: Il est permis de prier avec les pécheurs. Kol Nidré. Tous les vœux, les serments, les interdictions, les anathèmes que nous avons pu prononcer contre nous-mêmes, les renonciations que nous nous sommes imposées par vœu ou par serment ; depuis ce Yom Hakipourim jusqu’au prochain, puissions-nous l’aborder dans les meilleures conditions ; délie nos vœux, annule nos serments, ôte leur toute vigueur, oublie même leur existence. Car nos vœux n’avaient pas valeur de vœux, et nos serments n’étaient pas des serments. Pardonne aux enfants d’Israël, à l’étranger qui se trouvent parmi eux, oui, car tous ils ont failli >> :
http://www.lesprotocolesdesion.com/main.aspx?page=viewPosts&threadId=395&rubId=2
Il étudia ensuite la gestion commerciale au City Collège de New York, qu’il quitta après deux ans.
De 1962 à 1964, il servit dans l’Armée américaine.
À son retour à la vie civile, en 1964, il se maria avec Ricky Low-Beer.
Contrairement à tout ce qui s’est dit, à tout ce qui a été dit bien après, Ralph Lauren Lifschitz n’a jamais étudié entre 1964 et 1967 dans une école de stylisme, mais a travaillé chez Brooks Brothers en tant que vendeur.
Après son licenciement, sans ressources mais fort de ses amitiés religieuses, il emprunta 50.000 dollars à un ami juif, Norman Hilton, en fin 1967, ce qui lui permit d’ouvrir une boutique de cravates sous le label : Polo…
L’argent se déversant rapidement dans son tiroir-caisse, il pu rembourser cet emprunt en 1969 en même temps qu’il rachetait le nom “Polo” à Norman Hilton et, depuis lors, son petit commerce va lentement se transformer en une multinationale.
En 1970, Ralph Lauren gagne le City Award pour la création exclusive d’une ligne d’habillement pour homme pour Andrew McLean.
Durant cette période, il crée une ligne de vêtements pour les femmes, taillée dans un style masculin.
Cette ligne vit pour la première fois sous l’emblème de la marque : le cavalier joueur de polo.
En 1972, il crée ses fameux polos à manches courtes sortis dans plus de 24 coloris.
Les polos deviennent bientôt un classique ce qui le fait remarquer de la jet-set Hollywoodienne.
En cette suite, Ralph Lauren gagne la reconnaissance du public en fournissant la garde-robe du film “Gatsby le Magnifique”… (ce qui, avec sa soif de collectionner les plus chères automobiles extraordinaires au monde, crée un lien avec notre site “GatsbyOnline”)…
En 1984, il transforme la “Rhinelander Mansion”, l’ancienne maison des photographes Edgar de Evia et Robert Denning, en vitrine pour sa marque : Polo Ralph Lauren.
Au cours des années 1980, il se lance dans la production d’accessoires, afin de diversifier la gamme de produits de sa compagnie.
C’est plus tard dans les années 1990, qu’il lance la ligne “Polo Sport” avec laquelle il connaît immédiatement un grand succès mondial.
De cette marque “Polo Sport”, vont naître divers “incontournables” comme la chemise “Oxford” dont la caractéristique est le col à pointes boutonnées, les pantalons et vestes en tweed “Chinos” et les chemises et jean’s “Denim” et “Chambray”.
Le 11 juin 1997, “Polo Ralph Lauren” entre en bourse, au New York Stock Exchange.
En 2007, Ralph Lauren possède 35 boutiques aux États-Unis ainsi que dans 23 villes dans le reste du monde distribuant exclusivement les produits “Ralph Lauren Purple Label”...
Petite anecdote, à cette période, Ralph Lauren apparaît dans un épisode d’une série télévisée “Friends” (Saison 6, Épisode 8), où il joue son propre rôle (la “Rachel” du feuilleton joue le rôle d’une vendeuse qui travaille pour sa marque) !
Ralph et sa femme Ricky ont deux fils et une fille : Andrew, David, et Dylan.
David est maintenant cadre chez “Ralph Lauren Média” et il est fiancé à Lauren Bush, la nièce de George Walker Bush (ex-président des États-Unis d’Amérique), .
Ralph Lauren est aussi connu pour être un collectionneur d’automobiles de collection.
Ses voitures ont gagné de multiples fois le prestigieux “Pebble Beach Concours”.
Il possède, entre-autres… : une Ferrari 250 GTO, une Bugatti T57SC Atlantic, une McLaren F1 GTR LM et plus récemment, la voiture la plus chère au monde, une Bugatti Veyron.
Sa collection a été présentée en 2005 au musée des Beaux-Arts de Boston, ce qui lui a donné l’idée (lucrative) de créer des expositions semblables dans toutes les capitales du monde…
En 2009, la fortune de Ralph Lauren-Lifschitz était évaluée à 2,8 milliards $, ce qui le classait comme la 224e personne la plus riche au monde.
Fin 2010, sa fortune était estimée à 4,6 milliards $, ce qui le classait à la 173e personne la plus riche au monde.
S’il avait reçu en 1991 le prix Geoffrey Beene du Conseil des créateurs de mode américains… et en 2007, le prix du meilleur vêtement masculin…, en avril 2010, il fut nommé par Nikolas Sarkozy, chevalier de la Légion d’honneur…, sans que Ralph Lauren ai fait quoique ce soit en France pour la mériter, si ce n’est d’avoir les mêmes ferveurs…
Selon certains journaleux qui écrivent sur le luxe dans leur réalité que sont les médias “papiers” qui appartiennent aux possesseurs de l’industrie du luxe (rien ne se perd)… : “Ralph Lauren est un épicurien de grande classe qui apprécie les belles choses”…, dont la Lamborghini Gallardo fait partie…
Ralph Lauren a, en effet, acheté une Lamborghini Gallardo pour ses déplacements quotidiens entre ses propriétés des environs de New York…, au même titre que d’autres achètent une Smart pour une utilisation semblable…
Un ange passe, entendez le Flop-Flop-Flop de ses ailes…
Han Nan, un industriel de la ville de Qingdao en Chine avait lui aussi acheté une Lamborghini Gallardo pour ses déplacements quotidiens.
L’ange repasse, Flop-Flop-Flop…
Mais, toujours selon les mêmes journaleux, si Ralph Lauren sait dans quelle pièce il joue…, Monsieur Han Nan n’aurait pas réalisé dans quelle pièce il jouait…
Toujours l’ange en arrière plan : Flop-Flop-Flop…
Je rappelle que, quand cette voiture n’a pas rempli ses promesses les plus basiques (démarrer, rouler, freiner), c’est-à-dire transporter Mr Han Nan d’un point A à un point B…, il est entré dans une rage terrible.
La Lamborghini était immobilisée devant la porte de son usine et l’est restée.
Un amateur épicurien masochiste d’automobiles sadiques aurait été ravi ; pas Mr Han Nan…
Il a fait sortir l’équipe de l’après-midi du hall de son usine, leur a fourni à chacun une masse… et leur a donné l’ordre de la réduire en miettes.
“Lapidation” d’une Lamborghini Gallardo jugée coupable de pannes incessantes…
http://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=821&cat=auto
C’est ça la toute grande classe, à mon sens…, pas la lâcheté de ne rien oser dire…, voire tout aussi pire, vite vendre la “bricole” à un idiot qui n’en connait rien d’autre que les articles laudatifs des journaleux de sévices (“Au suivant”…, chantait Jacques Brel)…, qui peinent à leur tache avec un salaire chiche proche du smig, mais survivant à leur enfer grâce aux cadeaux offerts par les “grandes marques” à l’appui de communiqués de presse pré-mâchés…
Selon eux…, il y aurait un malentendu…., à savoir qu’une Lamborghini, tout comme une Ferrari et une Bugatti, sont des produits de luxe qui ne sont pas censés rouler !
L’ange repasse encore : Flop-Flop-Flop…, mais il ricane !
En effet, comme le luxe automobile serait, par une définition écrite par les commerçants du luxe…, inutile, il lui suffit d’être splendide et de se laisser admirer…, l’aspect “inroulable” pour causes variées (pas de fiabilité, fragilité, pannes incessantes, incendies chroniques, malfaçons, etc.etc.), exempterait les automobiles de luxe…, à fonctionner.
Plus besoin de garantie…
Voilà une stupidité de plus que divers médias colportent pour justifier l’injustifiable !
Notez que Ferrari avec l’Enzo FXX a été jusqu’au bout de ce principe en commercialisant une “chose” sans possibilité d’immatriculation, car sans certification d’homologation, ni sur routes ouvertes, ni sur routes privées, ni sur circuits…
Sous cet angle, les crèmes de beauté anti-rides et autres miracles qui ne sont que des placebos psychologiques vendus à des prix stratosphériques à des imbéciles, ne peuvent pas être considérées comme des sortes d’escroqueries…
Idem pour les accessoires hors de prix fabriqués en Chine pour trois fois rien (ce qui n’est pas grand chose) et vendus griffés par une Maison “Parisienne” pour 1000 fois leur coût…, les contrefaçons issues du même circuit étant pourchassées !
Voilà pourquoi Ralph Lauren ne roule que très rarement dans ses automobiles de collection (gag !)…
Mais pourquoi se priver d’en faire de l’argent, tout en assurant la promotion des marques “Ralph Lauren”, ce qui est déductible d’impôts !
Il se contente donc de faire embarquer 17 voitures sur les 60 qu’il possède, dans un avion pour les emmener de New York à Paris (puis ailleurs), pour que tout le “beau” monde puisse venir les admirer au Musée des Arts Décoratifs du 28 avril au 28 août 2011, 107/111 rue de Rivoli 75001 Paris : www.lesartsdecoratifs.fr .
L’ange repasse encore une fois, perplexe…
Car, objectivement, “Monsieur” Lauren (s’il vendait ses chemises dans les marchés le “Monsieur” ne serait pas de mise), qu’est-ce qu’il en a vraiment à f… qu’un tiers des voitures de luxe qu’il a acheté grace à ses profits mirobolants, soient “admirées” (ou non), par des péquenots qui resteront incapable de comprendre quoi que ce soit à ces affaires…, si ce n’est bien sur de capter la grosse part du ticket d’entrée (à quand un ticket aussi pour sortir ?) et d’inciter ces mêmes à acheter des vêtements Ralph Lauren…
Que du business…, aucune passion !
A la base, tout comme une toile de VanGogh peinte avec peu de moyens (en double sens) pour la contrevaleur d’un bout de bidoche et un morceau de pain…, ces autos de luxe ne valent pas grand chose…
Toutes ces choses valorisées uniquement par une valeur abstraite et commerciale, lorsqu’elles quittent “l’alimentaire basique”… ne profitent qu’aux spéculateurs qui ne vivent que sur et pour “le paraître” des autres…
Dès-lors, lorsque les journaleux, pour survivre, écrivent (mal) pour compte de divers médias aux sévices du commerce de luxe, que : “Monsieur Ralph Lauren, avec sa prestigieuse collection d’automobiles, a intégré la notion de luxe dans toutes ses subtilités”…, ils louent non pas le génie éventuel de leurs créateurs (comme on loue VanGogh), mais le milliardaire qui n’a rien fait d’autre qu’en acquérir…
Quoique ce ne soit pas à la portée de tout le monde, cette démarche, objectivement emplie d’orgueil, de morgue, de suffisance et de mépris des autres (essayez de téléphoner à “Monsieur” pour lui conter vos frustrations), est-ce décent ?
J’ai ma petite idée…., une chose est sûre : le capitalisme sauvage est une plaie béante dans la soif de justice, d’équité, de liberté et de fraternité humaine…, mais les subtilités de la chose ne sont pas encore entrées dans les mœurs…
Au moins, Ralph a payé les automobiles qu’il collectionne, tandis que l’État Français s’est approprié la collection Schlumph pour quasi rien…, on en reste donc à une moralité douteuse qui, quand elle est gouvernementale, démontre qu’on est vraiment loin dans la déglingue générale !
Le reste de l’article, je vous le préviens, va partir “en couilles”, car si je continue à philosopher, vous allez préférer écrire diverses bêtises sur un des innombrables “murs” de FaceBook…
“Si ce n’est la plus grande collection du monde, c’est une des mieux composées”, m’a affirmé Paul Russell du Comté d’Essex, Massachusetts, l’un des restaurateurs d’automobiles les plus respectés…
Vous aurez deviné que Ralph était son meilleur client et que, dans ce “milieu” (qui est plus un extrème qu’un juste milieu), c’est normal qu’on ne dise jamais la réalité…
Depuis 1980, il entretient onze voitures de Ralph Lauren.
Bien entendu, il n’est pas seul : son équipe compte 22 collaborateurs.
Ca vous donne une idée des capacités financières de Ralph Lauren en vendant des chemises griffées…
C’est un aspect qui me séduit d’avantage que le geste que fait Ralph en signant un chèque pour acquérir une voiture déjà reconnue comme étant un “milestone”…
La Ferrari 250 GTO de 1962 est une des voitures de sport les plus légendaires et les plus chères du monde : elle est donc, bien sur…, dans le garage de Ralph Lauren.
Idem pour la Ferrari 250 Testa Rossa de 1958… et la Bugatti 57 SC Atlantic Coupé de 1938… et l’unique Mercedes- Benz SSK “Count Trossi”, de 1930 (qui porte le nom de son premier propriétaire, un banquier italien et gentleman-racer qui la dessina de sa propre main)…. et une Alfa Romeo 8C 2900 Mille Miglia de 1938 (la première de quatre fusées super légères, construites dans un seul objectif: gagner la mythique course sur route entre Brescia et Rome où elle termina troisième).
La collection comporte également des voitures plus contemporaines, comme une Ferrari 288 GTO…, une F40…, une Porsche 959…, une McLaren FI LM…, une Bugatti Veyron…, une Lamborghini Reventon…
Puis des Morgan, Jaguar et Aston Martin …
Enfin du “populaire”…, la liste est loin d’être terminée.
Lauren “possède”…, c’est un “possesseur”, pas un “collectionneur”…, c’est rien de plus et de moins…
Mais, ce qui est original, c’est qu’on n’achète pas ce genre d’automobiles “comme ça”, même lorsqu’on est milliardaire.
“Cela prend du temps”, explique Russell, qui est payé par Ralph pour lui estimer la valeur des classiques à plus de 200 millions de dollars…,“Nous avons effectué tout un parcours ensemble, Monsieur Lauren ne n’a jamais raisonné en tant que trader, il achète les meilleures pour les conserver. Et, indépendamment des moyens financiers, on n’a pas tous les jours l’occasion d’acheter ce genre de voitures. Généralement, elles ne sont pas proposées publiquement. Elles sont cependant tracées et il existe des short-lists d’acheteurs potentiels. Même lorsqu’un collectionneur meurt, les pièces exceptionnelles sont rarement vendues aux enchères. Le propriétaire d’une autre Bugatti Atlantic est décédé en 2008. Son décès n’a été connu que l’année passée, et la voiture a été vendue hors enchères. 35 millions de dollars”…
Vous l’avez compris, le critère de Ralph Lauren n’est pas la beauté, ni même la beauté du geste, surement pas un quelconque devoir de conservation…, c’est la valeur.
Toute sa collection le reflète sous les fallacieux prétextes de goût personnel et de la “gratuité” d’un amateur doublé d’un connaisseur éclairé !
“Et toutes ses voitures sont historiques”, surenchérit Paul Russel…, “Il a acheté une Mercedes 280 SE de 1971, lorsqu’il était à court d’argent. Il s’est précipité chez le concessionnaire, Park Avenue, et a déclaré qu’il voulait cette voiture, mais en gris argenté, avec une capote beige et des sièges en cuir. On ne la livre pas ainsi, lui a-t-on répondu. Mais voyez plutôt… Deux ans de restauration”…
Deux ans de restauration pour une Mercedes 280 SE de 1971, comme “foutage de gueule”, on n’a pas fait mieux depuis longtemps !
Et qu’est-ce qui est “historique” dans une Mercedes 280 SE de 1971 ?
“Les voitures sont parfaitement entretenues et entièrement restaurées”, continue Paul Russel…, “La restauration de l’Alfa Romeo 8C Mille Miglia a duré deux ans. Comme certaines pièces n’existaient plus, c’est mon entreprise Paul Russell and Company qui les a fabriquées, souvent en recourant à d’anciennes techniques, comme pour l’échappement complet modelé par sand-bending (qui consiste à remplir le tuyau avec du sable, puis à chauffer). Cet ancêtre a alors participé au Concours d’Elégance de Pebble Beach, la grand-messe annuelle des automobiles classiques en Californie, où il a remporté le premier prix dans sa catégorie”…
Fier comme un paon, Lauren a surement roulé sur l’herbe avec un sourire ravi…, en compagnie de Paul Russel.
“Certaines voitures ont été améliorées”…, me dit Paul Russel en me donnant une petite claque amicale sur l’épaule…, “Elles ont été dotées d’un cuir de meilleure facture ou d’une autre couleur. Au gris argenté des Mercedes- Benz 300 SL Gullwing et Roadster, j’ai fait ajouter une pointe de crème. Et le bleu de la plupart des Bugatti est devenu noir. La légende veut que l’Atlantic était à l’origine réalisée en Dark Sapphire Blue, pour l’assortir avec la pierre de l’alliance de l’acheteur, Richard B. Pope. Monsieur Lauren voulait du noir. A juste titre, c’est la bonne couleur pour cette voiture. Cela lui confère un côté démoniaque. Cette Bugatti a subi un véritable remanufacturing-process, tout comme la MercedesBenz “Count Trossi”. Résultat: ces voitures sont comme neuves ! L’Atlantic a gagné un Best of Show à Pebble Beach en 1990 et la Count Trossi en 1993. Ralph Lauren est très impliqué dans ce genre de restauration. Pas tant par souci du détail ou d’avancement quotidien, mais au niveau philosophique, dans la compréhension du caractère, du feeling et de l’historique de chaque modèle”…
Elles ne respectent donc même pas leur origine, aucun respect de l’authenticité…
Business là encore !
“Pendant longtemps, cette collection a été dispersée entre sa propriété à Westchester et sa maison à Montauk, d’autres encore dans son ranch à Telluride”…, me dit Paul Russel…, “Mais, depuis quelques années, les modèles sont réunis au D.A.D. Garage, Westchester County, New York, tout près de chez lui. Le garage, qui porte les initiales des enfants de Ralph Lauren, David, Andrew et Dylan, n’est pas reconnaissable de l’extérieur, comme s’il s’agissait d’un laboratoire secret”.
Renseignement pris, c’est Mark Reinwald, technicien automobile et manager de la collection, qui a trouvé cet endroit, où vivait autrefois un concessionnaire de voitures de luxe.
Alfredo Paredes, vice-président de l’empire Lauren, a participé à la décoration du garage.
Derrière le lobby se trouve une bibliothèque : table de réunion laquée noir flanquée de chaises Herman Miller Aeron, écran plat, modèles réduits, trophées et armoires où se trouvent pratiquement tous les documents disponibles concernant chaque voiture !
Le “créateur de mode” emploie également un archiviste…
Plus loin, se trouve l’atelier pour l’entretien et les petites réparations.
Mais le véritable sanctuaire est dans le lobby : on appuie sur un bouton et elles apparaissent toutes, sur deux étages.
Murs immaculés et tapis noir, voitures présentées sur des plateaux blancs, on se croirait plus dans un musée que dans un garage.
Seulement, contrairement aux musées, toutes les voitures sont prêtes à rouler, c’est, pourquoi Ralph Lauren insiste : “C’est bel et bien un garage, elles sont utilisées”…
De vrais coureurs automobiles expérimentés et médiatiques, peuvent aussi faire un tour avec ses voitures et les évaluer.
“Il y a des années, un samedi matin, nous avons livré la Gullwing à Long Island” …, me dit Paul Russel…,”Lorsque nous sommes arrivés, toute la famille Lauren est venue voir. Nous avons d’abord un peu discuté, puis fait un essai le long de la côte est. Il était satisfait et, pour finir, il m’a invité à choisir entre la Ferrari 250 GTO, la TR 61 Spyder Fantuzzi, la Porsche 550 Spyder… Un véritable honneur, mais j’ai décliné. Il a insisté : Si tu as un accident, tu pourras réparer la voiture toi-même ! La convivialité de cette GTO est époustouflante. Une voiture de course, mais adaptée à la route. Et quel son ! Sur le chemin du retour, j’ai croisé la police à 160 km/h ! Il était trop tard pour freiner et j’ai eu peur de ramasser une amende salée. Mais l’agent a fait signe de la main. Il savait à qui appartenait la voiture, je pense”.
En 2005, des voitures de Ralph Lauren ont été exposées au Museum of Fine Arts de Boston.
Dans le documentaire “Speed, style and beauty” tourné par “Discovery Channel”, le “maître” explique qu’il ne s’est jamais considéré comme un collectionneur : “J’étais trop passionné pour ça. Cette passion a commencé tout simplement: peu après ma naissance, en 1939, dans le Bronx, en tant que benjamin de trois garçons. Au coin de la rue, nous regardions les voitures qui passaient, nous les connaissions toutes”.
De même les voitures de Ralph Lauren sont indissociablement liées à son business !
Lorsqu’il a lancé “Polo Fashion”, en 1967, avec 50.000 dollars empruntés, il vendait des cravates qu’il sortait du coffre de sa voiture.
Des collections pour homme et pour femme suivirent, puis des lignes pour enfant, des collections home, des accessoires, des parfums …
“Polo Ralph Lauren Corporation” représente aujourd’hui un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars.
Il reconnaît que l’industrie automobile et la mode ne cessent de s’emprunter mutuellement des idées, même dans ses collections.
La gracieuse courbe d’un logement de roue devient pour lui le pli d’une robe…
Dans la soie rouge d’une cape, il voit les courbes d’une carrosserie Ferrari…
Un pare-brise lui inspire une élégante paire de lunettes de soleil…
Les sièges en cuir d’une Mercedes- Benz, lui font songer à une veste ou un canapé …
Le “créateur”, qui se targue de ne pas être intéressé par les tendances ou les saisons, voit ses voitures comme des sculptures vivantes à la beauté intemporelle : “On ne sait pas de quelle période elles datent, elles sont à la fois modernes et anciennes, mais on ne fait pas que les porter : on prend le volant, on roule, on entend le moteur, on prend des virages. C’est une double expérience que l’on ne vit pas avec d’autres formes artistiques”…
Ralph Lauren en est convaincu : la passion des voitures se joue à de nombreux niveaux : “Les voitures ne font pas seulement appel à notre sens de l’esthétique et de l’ingéniosité. Il y a aussi le bruit, les odeurs et le feu d’artifice chimique qui se déclenche dans notre cerveau et que nous appelons kick, lorsque la chose se met à prendre vie en hurlant. Il y a l’histoire, la culture, la liberté, l’érotisme. Et l’héroïsme de la vie dramatique et romantique, tel qu’il jaillit de la Blower Bentley datant de 1929. Un outil fulgurant conçu pour d’intrépides Britanniques qui, dans l’euphorie des années vingt, faisaient la course et la fête à tout rompre, impressionnaient, se riaient de la mort. La plupart de mes voitures ont été conçues pour la course, pas pour les showrooms. Le fait qu’elles aient avant tout.une fonction m’attire…, mais par hasard ce sont aussi les plus belles voitures du monde”…
Imaginez, réunies dans une sorte de cathédrale, sous la nef du musée des Arts déco, les plus rares et belles automobiles du monde, des années 30 à nos jours.
Au pied de l’escalier monumental, une rutilante Bugatti Atlantic de 1938 accueille les visiteurs.
Parmi les voitures les plus convoitées et inestimables, la Bugatti 57 SC Atlantic, qui incarnait à l’époque vitesse et modernité.
On la reconnaît à sa fameuse “épine dorsale”, constellée de rivets.
Courez l’admirer, car, des quatre exemplaires construits, il n’en reste aujourd’hui plus que deux.
“Cette voiture est aussi très controversée. Certains considèrent que c’est la plus belle voiture jamais créée. D’autres la trouvent composite avec sa face avant très années 30 et son arrière fluide qui préfigure ce que l’on verra dans les années 50 en termes de design automobile”, analyse le commissaire de l’exposition, Rodolphe Rappetti.
Une volée de marches plus loin, on tombe nez à nez avec la doyenne de l’expo : une Bentley Blower de 1929 !
Si Ian Fleming l’aurait bien volontiers mise entre les mains de son sémillant James Bond, cette redoutable sprinteuse fit la fortune des pilotes britanniques les plus chevronnés du moment, les fameux “Bentley Boys”. Le parcours se poursuit avec la Mercedes SSK “Comte Trossi” de 1930.
Une pièce unique imaginée par son propriétaire italien, le richissime comte Carlo Felice Trossi.
Entre les années 30 et 60, les carrosseries se font de plus en plus aérodynamiques et profilées, c’est à cette période que les changements sont les plus perceptibles en termes de design.
Autre clou de l’exposition, la Jaguar XKD de 1955, qui a les honneurs de l’affiche de l’exposition, flanquée d’un gigantesque aileron.
Un peu plus loin, on peut admirer la Ferrari 375 Plus de 1954.
Cette bête de course écarlate et dessinée par Pininfarina remporta les 24 Heures du Mans la même année. Sans oublier une mention spéciale pour la sculpturale Ferrari 250 GTO de 1962.
L’expo présente ainsi dix-sept voitures de rêve, exposées comme des oeuvres d’art.
Chaque modèle exposé a été soigneusement sélectionné par Rodolphe Rappetti, conservateur général du patrimoine.
L’idée du commissaire de l’exposition était aussi de retracer les grandes étapes de l’histoire automobile européenne à travers l’une des plus remarquables collections de voitures de course au monde.
La mise en scène est signée Jean-Michel Wilmotte.
“L’art de l’automobile. Chefs-d’oeuvre de la collection Ralph Lauren”, du 28 avril au 28 août 2011.
Musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, Paris 1er.
Du mardi au dimanche de 11h à 18h (nocturnes les jeudis jusqu’à 21h).
Entrée 9 euros (et 7,50 euros en tarif réduit).
www.lesartsdecoratifs.fr