2012-2018 Arrinera, l’auto des zozos !
Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi, tous les nouveaux petits constructeurs se croient obligés de raconter des sornettes aux journalistes invités à “publier” leur génie…, les “grands”..., passe encore…, il faut bien que leurs patrons à 500.000 euros par mois plus le reste…, puissent s’occuper, en snobant tout le monde et en jouant les bateleurs de la “retape” commerciale…
Mais les “petits”…, descendre si bas dans le pathétique des clowns en quête de piécettes, révèle par trop l’image du cirque automobile qui continue d’offrir des parapluies publicitaires en cadeaux de dix sous aux journaleux qui, sans chiens écrasés à raconter, vivraient la misère !
Il est vrai que quand on connaît le dessous des cartes, truquées, ce qui est publié (et ce n’est pas qu’en automobile) n’est qu’un fourre-tout misérable de lèche-culs et bottes, destiné à perdurer un système qui a trompé tout le monde, ruiné les espoirs et saccagé le monde sous l’étendard des vanités…
L’histoire de l’automobile, n’est qu’une suite de souffrances ayant toutes abouti à des redressements judiciaires, des escroqueries et des faillites (comme Tucker, Bricklin, DeLorean), voire à des disparitions complètes (la liste est longue comme un jour sans pain : Duesenberg, Pierce-Arrow, Bugatti, Hispano-Suiza et des centaines d’autres marques de prestige)…, même les grands noms ont du se faire aider, refinancer ou se sont fait absorber (Ferrari, Lamborghini, Maserati, Jaguar, Rolls-Royce, Bentley)…, tandis que la totalité des petits constructeurs tous plus arrogants les uns que les autres (Excalibur, Clénet, DeLaChapelle, Vector, sans oublier les kit-cars), se sont ramassés la gueule plus bas que terre…
Même mon ex-concurrent d’édition dans la lutte Chomes&Flammes versus Nitro, Michel Hommel, avec sa Berlinette, a fini par faire comme moi avec mes Minari : Arrêter les frais… pour ne pas couler !
Il n’y a que Morgan qui est resté en place, toujours propriété de la même famille…, tout le reste, c’est catastrophe au milieu du strass et des paillettes éphémères.
J’en parle, j’en écris et n’en pense pas moins, parce qu’en 50 ans d’automobiles, j’ai tout vécu, tout connu… et j’en apprends encore.
Des grands coureurs (dont j’en ai employé quelques-uns, dont Jacky Ickx), aux chefs d’industries en passant par toute la clique de ceux et celles qui suivent en bêlant…, j’en ai trop vu, trop vécu, trop connu…, c’est ce qui m’a fait ainsi !
Mais dans tous les cas, il n’y a pas de vraie passion de la part des constructeurs de voitures de rêves hors de prix…, ce sont en réalité des affaires sordides de blanchiment d’argent, de spéculation, voire de faux expertisés comme vrais par la ligue planétaire des escrocs du genre : les experts en automobiles de collection…, qui je vous le souligne est une soi-disant profession qui ne requiert aucun diplôme…
Comme les tableaux des peintres maudits morts dans la famine et l’abandon…, ce n’est que longtemps après la disparition des prétendus génies de l’automobile…, que leurs œuvres commencent à valoir des fortunes.
Ou est le génie dans un moteur borgne ; dans un V12 qui explose tous les 10.000 kilomètres ; dans une carrosserie qui rouille ; et dans un habitacle ou quiconque finit par hurler de douleur à cause du bruit, des crampes et des brûlures aux pieds et aux jambes…, sans oublier le plaisir masochiste de consommations apocalyptiques, d’usage quotidien impossible… et de problèmes incessants suite aux pannes et défauts structurels ?
Que celui qui possède une GT-40, une Ferrari 250GTO et surtout une Bugatti Veyron, me jette le premier boulon.., qu’il sorte ses factures, ses notes, montre ses plaies, ses cicatrices, ses illusions perdues…
Elles finissent toutes en ferrailles ou en potiches de “collection” dans un hangar, avec des coupes en fer-blanc en prix de remerciement pour leurs propriétaires, d’avoir tant et tant dépensé en conneries inutiles, en parades d’alligators préhistoriques, à faire des courbettes et recevoir des niaiseries calculées pour flatter les égos démesurés…, accessoirement pour se faire draguer par quelques jolies qui, devenues maîtresses de formes (sic !) coûteront tout autant…, sans pouvoir spéculer autrement que divorcer pour bien plus encore que la valeur vénale de la belle carrosserie…
“Croyez-moi, chers amis”…, comme dit Maître Hervé Poulain quant il est en verve à la chasse aux requins dans ses vacations…, “c’est de la folie”…!
J’ajoute personnellement : Fuyez loin…, là bas…, comme moi… et apprenez à rire de tout ce monde d’abrutis qui se la pètent, qui nous emmerdent et qu’on se doit d’emmerder tout autant…, j’en fait des articles, des texticules ou je me branle de contentement de les voir si pathétiques…, bref…, pourquoi se lancer dans un tel fourbi, vivre dans un tel panier de crabes ?
Pire, comment est-il encore possible que des gens puissent s’émouvoir de telles bricoles qui n’apportent que des emmerdements (techniques et fiscaux), particulièrement maintenant au début d’une crise apocalyptique ?
Regardez-moi, comme je suis devenu : j’ai pris plus de trente ans ans depuis mes joies automobiles de mi des années ’80, alors que je devais rajeunir de bonheur…, c’est pour moi, devenu un sujet majeur qui m’amuse : décrypter les conneries, regarder la bêtise humaine en action…, mais il n’y a aucune énigme, c’est purement financier, le rêve de paraître tout en faisant les poches des andouilles qui ne sont que des cibles.
Pour célébrer l’évènement, un journaliste plus malin que les autres, écrivait récemment, (j’ajoute mes commentaires entre-parenthèses) : “Plus célèbre pour la production de champignons de Paris que pour celle d’automobiles, la Pologne ne dénombrait jusqu’alors aucune supercar…, toutefois, la petite société Arrinera Automotive compte bien y remédier, avec le soutien tacite de Detroit (le moteur), l’aide quelque peu allusive de Sant’Agata (le plagiat) et divers fonds financiers récoltés selon un schéma assez classique (Qui ne présage rien de bon, du moins pour les beaufs et les gnous)… La firme polonaise affirme (prétend) en effet, qu’elle va produire dès la fin de l’année 2012, une sportive destinée aux quatre coins du monde”…
Les quatre coins du monde…, rien que ça…, la quadrature d’un cercle longuement caressé et qui en devient vicieux…, un projet d’envergure rocambolesque visant l’Europe, la Chine, le Moyen-Orient et les Etats-Unis…, pas le Soudan ni les terres abandonnées, déserts ou des millions meurent de faim !
Pour attirer l’argent, car c’est de ça uniquement qu’il s’agit…, l’affaire est soigneusement emballée !
Suivez le (la en vidéo ci-après) guide !
De 2012 à 2016 les “ceusses” d’Arrinera ont besogné leur prototype et récolté des fonds financiers, ce qui leur a permis de fabriquer la suite, encore plus folle… en faire une voiture de courses dingues (les courses et l’auto) sous des traits fermement inspirés (sic !) du style Lamborghini, une propulsion biplace à moteur central arrière, qui repose sur un châssis tubulaire en acier et se couvre d’une carrosserie réalisée en carbone Kevlar…
Avec dans le dos des téméraires contorsionnés comme des sardines dans une boite en fer-blanc…, le (sempiternel) moteur (Yankee) V8 6.2 de la Corvette ZR1, ici dans une déclinaison à compresseur qui “offre” jusqu’à 647 chevaux avec un maximum de 819 Nm au train arrière (avec l’avantage de ne pas coûter la peau des fesses au constructeur)…
– Rapport poids/puissance : 1,1-2,9 kg/1HP,
– Accélération : 0 à 100 km/h en 04 secondes,
– Accélération : 0 à 200 km/h en 10 secondes,
– Accélération : 0 à 300 km/h en 30 secondes,
– Décélération au freinage : 1,1-1,3 g – 10,79-12,75 m/s²,
– Freinage de 300 à 0 km/h en 7 secondes,
– Test : 0-300-0 km/h : 40 secondes,
– Test : 0-400 mètres : 12 secondes,
– Longueur mm : 4450,
– Largeur mm : 2056,
– Hauteur mm : 1190,
– Voie avant mm : 1594
– Voie arrière mm : 1744,
– Empattement mm : 2695
– Jantes alu de 19 pouces,
– Pneus : 255/35 R19 avant et 335/30 R19 arrière.
– Poids (kg) : 1300,
– Prix : Un minimum de £100.000 (plus options, taxes et frais)…
– Homologation : A prévoir (dans un avenir incertain)…
C’est Lee Noble, un designer automobile britannique (relativement) célèbre (dans le monde des Kit-Cars) et qui n’est pas noble du tout…, qui a élaboré et concrétisé cette voiture sur base d’un design de Pavlo Burkatsky, un Polonais de souche, qui pour l’instant n’existe qu’en quelques exemplaires.
Lee Noble qui est connu pour ses kit-cars éphémères, est actuellement membre du conseil de direction et actionnaire de Arrinera Automotive SA, société basée en Pologne… il a également été bombardé “responsable des aspects techniques liés à cette supercar”, ce qui inclus la production des châssis roulant.
Avec l’achèvement du prototype, le projet est entré en 2016 dans la phase cruciale (gag !) de la préparation d’une version de production (sic !) de la voiture, ce qui va prendre 12 mois pour fabriquer quelques voitures de courses dingues (re-sic !) : “un délai habituel compte tenu des conditions liées à la production de voitures artisanales” selon Lee Noble (quoique généralement après un an, on n’en entend plus parler)…
Sur trois décennies, Lee Noble a (se vante d’avoir) fabriqué près de 2.000 voitures basées sur ses propres dessins”..… ce qui n’engage que lui…
Je continue, accrochez vous…
STOP !
Ayant bien connu cette aventure au milieu d’autres, je me dois de préciser que presque toutes les autos de Lee Noble étaient de style flashy, rarement innovantes… et toutes d’un confort inexistant.
La première d’entre-elle, l’Ultima, qui fut présentée en première mondiale dans les pages de mes magazines AutoChromes, mi des années ’80, a été utilisée comme “un mulet de test” pour la finalisation de celle qui allait devenir la voiture la plus rapide du monde de l’époque : la McLaren F1…, c’est bien là, sa seule gloire… et ça diminue celle de la McLarenF1…
Il y a un zéro ajouté au chiffre de la quantité d’autos fabriquées (sic !)…, car même en ces temps révolus de la fin du siècle passé (que j’ai très bien connu, sic-bis !), les Kit-Cars (et l’Ultima en était une assez complexe), n’ont jamais battu aucun record, ni de design, ni de vitesse, ni de fiabilité… et encore moins de production.
Dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie de vente et de gestion (excusez-moi, mais c’est tellement cocasse que je devrais faire une pause)…, Arrinera Automotive a signé un accord d’achat d’une participation de 50% dans la société Fenix Automotive Ltd basée en Grande-Bretagne…
Dernière ligne droite de la lecture du publi-reportage…
Waouwwwww !, criez-vous de stupeur à cette lecture !
Attendez mes chéris, c’est ici que la jouissance arrive…
Cet investissement avec Fénix Automotive Ltd, qui est en réalité un regroupement… (au plus on est de fous, plus on s’amuse), devrait selon Lee Noble (toujours lui) permettre à Arrinera, d’acquérir une position plus forte sur le marché mondial, plutôt que chaque firme isolément, dans le segment des voitures de sport en séries (très) limitées.
Fenix Automotive est (vous vous en doutez), contrôlée entièrement par Lee Noble”…
Wouafffff !…, je vous avais prévenu !
Arrinera Automotive prévoit donc de commencer en 2018 la production des voitures en Pologne, exclusivement par le biais de sous-traitants (ce qui dilue d’autant plus les risques commerciaux) sélectionnés…
Vous sentez le génie de John Z.DeLorean et de Malcom Bricklin réunis là-dessous…, le moyen de ne pas mettre un jeton dans l’aventure et de se servir de la peine et de l’argent des autres…
Histoire de rassurer tout le monde qui n’en a cure, moi compris, Lee Noble prétend en cette suite indigeste, que des pourparlers avec des partenaires potentiels (qui ?) ayant l’expérience nécessaire (sic !) dans la construction automobile, sont bien avancés !
Nous aussi, on est “bien avancés” de lire tant de conneries publicitaires !
Wouaffff !…, c’est du délire…
Donc, entendre, en sus de ce laïus imbuvable, Lee Noble me dire d’un air enjoué de vieux pépé bonhomme : “Arrinera Automotive SA se prépare pour sa première cotation d’actions sur le marché du New Connect…, dont l’actionnaire majoritaire est la VENO SA, un fonds de capital risque… et ce pour 3 ans”..., là j’ai pouffé de rire…
Lee Noble a ajouté en me regardant au fond de mes yeux verts : “La prochaine étape sera une nouvelle-nouvelle voiture (sic !), cette fois dans le segment de la voiture plaisir (ce qui laisse supposer que celle qui est illustrée dans ce reportage pourrait ne pas procurer autant de plaisir que celle en projet utopique)… “Ce sera une voiture à deux places, sans espace pour les bagages, pesant moins de 500 kg et avec une puissance raisonnable dans la gamme des 200-300 chevaux, pour un prix ne devant pas excéder £70.000″… (L’affaire du siècle en somme, la voiture que tout le monde attend désespérément depuis 30 ans)…
Arrinera Automotive affirme ( prétend) via Lee Noble à destination des merdias habituels que : “Le volume cible de production de chacun des modèles sera de 600 à 700 voitures par an (ce qui est en réalité un appel du pied pour les investisseurs, perdants d’avance, du premier projet)..., le carnet de commande étant grand ouvert”…
Une nouvelle affaire est en marche…, sonnez trompettes, roulez tambours, préparez la monnaie, les billets, l’or, les diamants…, il n’y aura qu’une seule représentation avant le départ du cirque vers l’au-delà…
Après une année de développement, et de nombreuses séances de tests menées par le pilote écossais Anthony Reid, l’Arrinera Hussayra GT va finalement effectuer ses débuts en compétition GT3 en 2018… avec une écurie officielle et des voitures clientes attendues dès cette saison.
L’Hussayra GT, conçue selon la réglementation GT3, est toujours dotée du même moteur V8 LS7 d’origine GM (Corvette), mais ne produisant plus qu’une puissance de 500 chevaux (sic !), associé à une boîte de vitesses séquentielle Hewland à six rapports, avec commande par palettes au volant…, la voiture dispose également de suspensions à poussoirs Öhlins spécialement développées, et de freins Alcon avec des disques de 380 mm.
Arrinera précise que la voiture a été conçue pour mettre en confiance les pilotes amateurs, tout en permettant aux pilotes confirmés de pousser leurs limites.
Gag final : “L’Arrinera est également conçue avec deux sièges à l’avant, afin de constituer l’outil idéal pour des exercices d’instruction au pilotage. Nous sommes très excités d’avoir reçu les premières commandes pour l’Arrinera Hussayra GT”, se réjouit Piotr R. Frankowski, le directeur d’Arinerra Racing…”Il s’agit d’un très bon début pour 2018, après des années très remplies (sic !) avec du développement et des essais en piste. Il y a eu beaucoup d’intérêt pour cette voiture depuis son lancement. La GT compte un vrai pedigree en compétition et offre des performances de tout premier ordre, avec des coûts relativement bas par rapport à ses rivales sur la grille en GT. Nous avons hâte d’assister à ses débuts en course dans un futur proche. À noter qu’une version route de l’Hussayra GT sera présentée à la fin de l’année 2018″…