2012 Bentley EXP 9F…
La marque de luxe anglaise avait surpris en présentant un concept sous forme de SUV au dernier salon de Genève…, mais il faut l’avouer, l’EXP 9F n’était pas le modèle le plus réussi du salon…, son design lourd et massif n’avait pas fait l’unanimité…, néanmoins, selon Bentley, la formule du SUV avait séduit de nombreux clients.
Le constructeur a remis le couvert une seconde fois en présentant une variante légèrement revue de cet EXP 9 F.
Je ne me fatiguerai pas à vous faire une description minutieuse du concept Bentley EXP 9F (je risquerais de finir plus las de la vie que le plus las des koalas).
J’écrirai simplement, pour être le plus fidèle possible à la réalité, qu’il s’agit d’un sempiternétunième fantasme sur l’ambiguïté de l’humain, des rapports humains, de ce qui nous lie et nous délie, de nos failles et de nos forces qui peuvent parfois se confondre lorsqu’alors de cet acte absurde et destructeur autant que salvateur, jailli la beauté la plus pure…
Alors, “héroïsme ou escroquerie” ?
En voilà une question qu’on s’en f…
Le look n’est pas vraiment catastrophique, mais, mettant mon groin dans le pédiluve de cet engin morne et déprimant sans aucune forme de préambule présentatif…, j’affirme que ça se gâte très vite, au fur et à mesure qu’on détaille le bestiau… et plus ça avance moins j’y crois…
Si les gimmicks habituels des gros SUV sont tous assurés, y compris les excès de jeux débilitants typiquement high-class…, on peut craindre autant qu’espérer que cette énorme armoire qui ne semble destinée qu’à transbahuter un nécessaire de pique-nique de luxe…, incarne parfaitement son symbole, avec une crédibilité et un naturel de chaque instant !
Je pouffe pourtant gras devant cette étrange représentation anti-sociale à gros sabots, sorte de parodie d’un très terne Porsche Cayenne, dans lequel les cas sociaux, cons, naïfs mais fortunés quoique mals fringués et fumant du shit (j’exagère un peu, en fait ça ne concerne pas, mais j’en connasse une douzaine), croient à un miracle et se confient tout entier dans les mains du messie providentiel qui leur délivrera un visa non moins providentiel destiné à approuver leur achat…
Un messie sous forme de directeur des ventes était d’ailleurs sur place pour présenter la mammouth, un messie en attente d’une crucifixion sexuelle pour sévices rendus à la communauté…, un messie qui avait pourtant l’air (sans la musique idoine), dès le début aussi enthousiaste et pétant d’entrain qu’un suicidaire endeuillé sans domicile fixe venant de subir une quadruple ablation des bourses.
L’un des prolos-disciples, vaguement intéressé par l’engin, un peu moins con et naïf que le reste de la meute, va pourtant créer une nuance, résumant finement sa pensée hautement philosphique : “Au moins on aura vécu quelque chose même si c’est pour de faux”…
Ensuite se fut la ruée…
Le capot étant vérouillé à quadruple tour, personne n’a pu voir le changement le plus flagrant qui s’effectuait précisemment sous le dit capot !
Bentley (dans sa farde de presse), évoque plusieurs motorisations pour une éventuelle commercialisation.
Un V8 de 4,0l de cylindrée développant 500 chevaux serait à l’étude au même titre qu’un V6 hybride rechargeable (gag !).
Ce dernier permettrait de rouler pendant 30 kilomètres (re-gag !) en tout électrique et limiterait les émissions de CO2 à 130g/km.
Que les fidèles de la marque se rassurent, les performances seraient toujours présentes (sic !).
Ce concentré de mauvais goût totalement assumé, est sans nul doute, l’archétype de l’humour british, même si en roue libre, il marche sans doute mieux que dans le surréalisme, tellement par endroits, le design lorgne vers le n’importe quoi.
Les phares ont été copiés sur une machine-à-laver turbo-vapeur…, l’étrange rappel de ceux-ci situés dans le pare-choc, également…, tandis que la partie arrière des flancs est torchée comme un cochon et ne ressemble à rien d’avant-gardiste, vu que ça tombe comme un cheveu dans le bouillon d’onze heure sans donner un peu de corps à tout ça !
Voilà pour les regrets.
Cette Bentley est une sorte de totem érigé à la gloire de tout ce que l’automobile a de plus criard et abrutissant pour les pauvres crétins baveurs !
Un concept jamais poussé très loin, mais avec assez de matière pour 3 ou 4 thèses bien tassées.
Chers amis piétons, le pourri-gâté, qui s’achète un EXP 9F, pour s’amuser avec son beau joujou tout neuf, en fait c’est exactement lui, c’est tellement ça : c’est un fils à papa se sentant obligé de s’accouder a la portière en lançant des regards faussement désinvoltes, alors qu’en général, pas besoin de frimer dans une belle voiture puisque la classe s’impose d’elle même aux yeux de tous !
Le fils à papa, c’est sa nature, il est humain et homme avec ce que l’on en dira toujours de faiblesses (quel homme normalement constitué, par exemple, ne résisterait pas à faire le beau au bras d’une beauté presque nue, quitte à se faire jouir tout seul et se pisser dessus d’autosatisfaction pathétique ?)…
Il y a pourtant des enfants qui meurent de faim dans le tiers-monde, même si la frime ça passe ou ça casse !
Là aussi on sera soit séduit soit amusé et un peu désolés pour lui, au pire on lui tapotera gentiment sur la tête en lui rappelant que le rétro ne sert pas qu’à se repeigner la moustache…, mais la jolie tuture sauve l’affaire… et le boulet superstar gominé attachant/relou qui la conduit a beau grimacer s’extasier, jubiler et tenter de lui faire prendre des virages trop slalomesques…, ou s’acharner à caser du latino où il n’y en a pas besoin, bref à s’accouder à la portière avec une margarita quand un simple gin-perrier ferait amplement l’affaire, ça roxe avec classe, c’est quand il ne fait que ronronner de plaisir au son du doux moteur qu’on l’aime le plus, finalement, le petit cousin.
C’est vraiment dommage pour tous ceux qui auraient encore tellement aimé lui en coller une, à cet enculé de fils de pute de petit branleur de copain de mes couilles de prétentieux créatif jazzeux pisseux…, pour le coup il n’est déjà plus à portée de griffes, trop loin, trop haut.
Regardez avec vos jumelles, vous verrez peut-être un majeur bien tendu.
Avec la configuration hybride, ce SUV transportera son ensemble pour pique-nique, de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes.
L’offre se complètera par le W12 bi-turbo de 6,0l développant 600 chevaux et 800 Nm de couple, moteur à la base du projet EXP 9 F et symbole de la puissance de la marque.
Pour le reste malgré un communiqué très détaillé, difficile de voir la différence entre l’ancien et le nouveau concept…, sauf que l’ensemble serait plus affiné et moins grossier (gag !).
Les références aux origines de la marque, à savoir la science-fiction historique, restent présentes, avec, à l’avant, les blocs optiques qui ont été revus avec un style plus fin (re-gag !), mais le changement n’est pas flagrant.
La partie arrière reçoit le même traitement de type “OVNI”, au niveau des feux.
Il faut toutefois avoir des yeux avertis afin de percevoir ces changements.
A l’intérieur, l’ambiance luxueuse domine toujours… et le panier pique-nique se retrouve une seconde fois dans le coffre.
Les matériaux utilisés mélangent le bois précieux, le cuir ou encore l’aluminium.
La technologie reste très présente.
Les passagers disposent tous d’un écran tactile.
Bentley fait état d’une simplification des commandes pour le conducteur.
L’ensemble des informations est regroupé une nouvelle fois sur un écran tactile, de nombreuses informations peuvent d’ailleurs être projetées via l’affichage tête haute.
Bentley n’a donc pas radicalement revu ce concept EXP 9 F.
Il faudra toutefois s’attendre à l’arrivée de plusieurs modèles sur ce segment chez le constructeur anglais.
Wolfang Dürheimer, directeur de Bentley a déclaré : “Tout le monde semble d’accord, le SUV est un choix naturel pour Bentley. Une gamme intéressante d’options, y compris de groupes motopropulseurs sont en cours d’examen, mais une chose est sûre, tous les autres SUV Bentley offriraient la performance tonitruante pour lesquels la marque est renommée”.
Le constructeur s’invitera donc sur le marché des SUV de luxe au milieu des BMW X6, Audi Q7, Porsche Cayenne et Maserati Kubang …ou même Lamborghini Urus.
Pachydermique, ce nom soit-disant blagueur mais révélateur, par sa sobriété faussement monolithique en vérité, est le terme adéquat pour qualifier cette Bentley qui est en réalité un condensé très lisse de ce que certains peuvent faire avec leur pognon : démolir des villes, ratiboiser des montagnes, faire jouir les océans à coup de tsunamis… et préserver tant que faire se peut dans ce gros bordel les gentils toutous, car le chien est le meilleur ami de l’homme m’a-t-on dit quand j’étais petit…
En fait, même niveau action c’est pas terrible : tout ça est bien pépère… et rien ne dit que la mécanique ne sera pas alimentée par de l’huile de friteuse…, ce qui va m’achever dans ma terrible et implacable certitude : je risque de ramollir sérieusement du gland si je devais specialement l’acheter !