2012 BMW Zagato Coupe, tellement belle qu’elle en devient laide !
BMW a fait appel au carrossier italien Zagato pour donner au bon peuple l’impression de renouer avec la tradition des carrosseries sur-mesure en vogue autrefois.
C’est devenu une habitude, BMW profite de son partenariat avec le concours d’élégance de la Villa d’Este, sur les rives du lac de Côme, pour réaliser un concept car et en tirer un profit médiatique…
Il est moins coûteux d’agir de la sorte, que d’investir encore plus que 15% du prix de vente de chaque BMW dans les habituelles “diarhétiques” campagnes publicitaires.
Surprise, le véhicule présenté cette année, le dernier week-end de mai, ne sort pas du bureau de style de Munich, mais de l’atelier de l’artisan milanais Zagato…, BMW n’est ainsi que semi-responsable des critiques…
Car l’engin est tellement beau, qu’il en devient très laid…
Tout y est trop beau…, tout y est voulu trop parfait…, en ce compris les lignes générales…, belles mais fades…, le design…, beau mais sirupeux jusqu’au visqueux… et la couleur choisie…, rouge mais plutôt brun-caca, comme un bel étron qu’on regarderait dans le pot…, soulagé qu’il soit sorti…, fier qu’il soit si beau…
Mais ce n’est que de la merde !
Fondée en 1919, la maison Zagato a connu son heure de gloire dans les années 20-30 avec les Alfa Romeo 6C et 8C grimées en voitures de course… et durant les années 50-60.
Le designer Ercole Spada a signé quelques chefs-d’oeuvre comme l’Aston Martin DB4 GT Zagato mais aussi les Alfa Romeo TZ1 et TZ2.
Esthétiquement parlant, car question technique et aspect pratique, là, Ercole Spada peut aller se faire cuire un oeuf…
Si l’on avait déjà vu par le passé des BMW réalisées notamment par Bertone, Frua, Michelotti Vignale et Touring, c’est la première fois que BMW et Zagato collaborent ensemble.
Le carrossier italien s’est retrouvé à devoir rhabiller un coupé Z4… et comme il lui faut assurer son ordinaire, boire, manger, baiser et en chier un max…, il a fait de l’alimentaire, du design passe-partout, aucune audace, du chic-toc-nouille pour gâteux sans dents en attente que leur assurance santé leur paye une prothèse amovible…
C’est bien là le drame de cette BMW, elle est aussi… amovible !
Mais elle n’est pas remboursable…
On ne sera ainsi guère surpris de retrouver les gènes de l’artisan milanais à travers ce dessin mêlant rondeurs obsolètes et arêtes vives qui se retrouvent en travers de la gorge.
Faut-il saluer cette initiative tombée en désuétude mais qui renvoie à l’âge d’or de la carrosserie ?
Dans les années 20-30 surtout… et dans une moindre mesure durant la période de l’immédiat après-guerre, il n’était pas rare d’acheter un châssis nu chez un constructeur et de le confier à un carrossier qui se chargeait de l’habiller.
Le problème dans cette mascarade, c’est que la BMW Z4 n’a pas de châssis à l’ancienne, que donc tout ce cinéma a consisté à des jeux de soudures et de rajouts de plastique selon les matériaux de la voiture donneuse..
Comme pour les Kit-Cars…
La BMW Zagato Coupé devrait rester une pièce unique, aucun riche amateur, ne va tomber sous le charme de sa silhouette et décider d’en commander une copie auprès de Zagato…
Pour en faire quoi ?
Rien…
Et une copie, quelle horreur, encore plus laide que la laide, un cauchemar !
Même la Rolls Royce Hypérion n’a pas trouvé de pantoufle à son pied, ni même de babouche…, quant aux tongs, ils ont d’autres préoccupations…
Elle va finir brûlée dans un accident, l’assurance paiera et resteront les photos en souvenir…
Dans des brocantes…, 5 euros la pochette BMW Zagato Villa d’Este : pathétique !