2012 Citroën Numéro IX…
Le prix des carburants ne cesse d’augmenter, il faut se saigner aux 4 veines pour pouvoir rouler, c’est suicidaire…, d’ailleurs, les avez-vous bien regardées de face, les pompes, avec leurs pistolets verseurs, lorsqu’elles sont en attente d’un plein des sens ?
On dirait qu’elles ont chacune le canon du pistolet sur la tempe pour se tirer une balle dans la tête…, heureusement, c’est sans plomb…, parce qu’avec de tels tarifs, on peut dire que les stations sévissent…, oui…, le plein est devenu un signe extérieur de richesse, si bien que les gens en sont souvent réduit à pomper en catimini (c’est pas une marque de voiture, c’est une expression), un pneu comme les cyclistes qui carburent au dopage…, les gens se rendent aux stations sévices, plus de force que de gré, à l’insu de leur plein…
Mais trêves de digressions pétroleuses…
En 2010/11/12…, chez Citroën, les ingénieurs automobiles restaient passionnés par divers vieux thèmes métaphysiques, d’autant plus que les responsables commerciaux de la marque aux chevrons, montraient l’horizon théoriquement indépassable du sud-est asiatique, comme étant le but à atteindre pour transcender la marque qui les payait…
Tout cela, avec une perversité commerciale magistralement mise en scène, prétextant aux naïfs crédules et/ou aux ordres…, que la Citroën Numéro IX, sorte de Lagonda modernisée en carrosse de roi du bling-bling…, avait été créée en fonction de l’amour que les milliardaires Chinois portaient envers la France et ses produits de luxe…
La Citroën Numéro IX, dans cette voie céleste, avait été créée comme une automobile-fiction d’un luxe royal ramenant aux fastes de Louis XVI…, cherchant à marier la Grandeur (l’énormité) de la Rolls-Royce Phantom…, la transparence friquée de la défunte Maybach… et l’écologie naïve et paranoïaque de la Citroën “Visa pour le monde d’ailleurs”…
Surement férus de chinoiseries éroticomanes, les gens de la direction de Citroën avaient dû rencontrer pas mal de monde pour créer à la fois cette Numéro IX et toute cette histoire digne d’un baratin de Mandarin dynastique…, des potes, des ex-copines, papa et maman, divers pilotes… et même un légiste qui avait dû examiner divers ossements qu’on avait ressorti du musée consacré à la croisière jaune…
Le plan considérait par ailleurs, comme un argument majeur à destination des financiers et investisseurs d’actions limites…que “La IX” serait fabriquée en Chine par de la main-d’œuvre payée moins de 20 euros par semaine de 6 jours !
Héros tragique, laissant mes écrits en témoignage derrière moi, je ne me gêne jamais pour dénoncer ceusses qui modèlent le réel à leur bon vouloir… et pour ce, je ne m’abaisse pas aux chiens écrasés, fussent-ils chinois…, préférant mettre en œuvre un coté théâtral Desprogien de l’ubuesque de la vie…, ce qui fait aussi tout le sel de mes commentaires par rapport à un article lambda à peine recomposé sur base d’un communiqué de presse pré-payé par divers cadeaux d’usage…
Je tente de comprendre l’homme… et jamais la bête en lui, qui n’est à mes yeux qu’une machine.
Je m’arrange donc avec l’objectivité requise, quand il le faut, ménageant quelques regards contradictoires, ce qui est toujours bon à prendre, mais reste en même temps dix millions de fois plus subjectif que le seraient des boulets, comme certains journaleux de sévices.
Et…, en ce qui concerne cette Numéro IX…, j’ai eu beaucoup à faire, à penser, à cogiter…
Je n’ai pas cru grand chose des baratins emplis d’illusionnements, même si la très belle vidéo commerciale publicitaire (réalisée par Laurent Nivalle, filmée par Arthur Cemin et produite par Pixies Films), tendait à vouloir le démontrer en abusant d’un acteur d’allure chinoise (Alexandre @ Sport Models), qui surjouait un milliardaire aux allures de chauffeur de Maîtresse eurasienne penchant vers l’occidentalité (Marine @ Ford Models) habillée par la Maison Guy Laroche et Sprung Frères)…
Je dois avouer qu’à la vue de cette Numéro IX, ce que j’ai préféré, ce sont peut-être…, plus que l’attachante et narcissique carrosserie aplatie et étirée…, plus que cette odeur tenace de mascarade et de mythomanie copiée sur l’essence du parfum Chanel Numéro 5…, plus que le délice coupable de sentir le méticuleux travail de manipulation des masses pour leur faire oublier le prix de l’essence et le goût de la crise ayant fait main basse sur toutes les ressources, avec le minimum syndical de respect…, c’est l’allusion non cachée que cette merveille sous-motorisée, pour avoir bonne conscience… serait exclusivement réservée aux milliardaires Chinois et leurs chinoiseries…, tantôt glaciales, tantôt exaltées, en surlignant le pathos au gros feutre…, on s’y serait perdu si je n’avais eu l’illumination que les chinoiseries se dégustent avec des baguettes !
Venant d’une génération qui a adulé le feuilleton “Le Prisonnier”, Numéro IX est davantage en prise avec Numéro VI (“Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre”), qu’avec le luxe pour poules faisanes qui s’aspergent de “Chanel numéro 5”… et s’habillent en pékin pour plaire à des chinois qui les culbutent au Georges V…
A chacun ses chiffres et valeurs !
Cette Numéro IX était tellement caricaturale, que j’ai, l’espace d’un instant, bloqué le responsable des relations-presse afin de dialoguer…
– Trop heureux de vous voir, cher Quelqu’un…
– Vous pensez bien que j’eusse préféré 1.000 fois être ailleurs…
– Que pensez-vous de notre chinoiserie ?
– Hélas !
– Je vous emmène en balade…
– Ca ne peut pas être pire à l’intérieur…
– Et que dites-vous de notre appel du pied envers les milliardaires chinois inspirés par le décorum français ?
– Je crois n’avoir jamais vu quelque chose d’aussi écœurant que ces courbettes !
– Vous n’allez pas partir sans nos cadeaux de remerciements par avance, prenez au moins le parapluie chinois !
– Sans façon, merci ! J’ai suffisamment de choses à aller vomir…
– Cette Numéro IX se veut être l’image de l’automobile Française en Chine…
– Je suis subjugué par cette désorientation alors que la France profonde, elle, crève… et le ciel m’est témoin que j’ai déjà beaucoup vécu…
– Merci de votre franchise…
– C’est rare, avouez…
– Deux ans après son lancement, la ligne DS, composée des Citroën DS3, DS4 et DS5, totalise déjà plus de 200.000 ventes.
– En termes un peu crus, on appelle cela un carton.
– Ce cas à part dans l’histoire commerciale et mercatique de l’automobile française, vaut à l’aventure Citroën DS de figurer au programme des écoles de commerce.
– Cocorico ! Il est bon de savoir laisser chanter le coq, de temps à autre…
– Ce succès devrait s’amplifier avec la commercialisation cet été de la “Ligne DS” en Chine. Un marché qui se montre très friand de tout ce qui a trait à la France, à Paris et au luxe plus particulièrement.
– Oui…
– Les Chinois trouvent naturel qu’une voiture française mette en avant ses origines et le prestige de la culture française…, nous préférons souligner le côté moderne et universel de la Ligne DS, aussi nous devons trouver un juste équilibre entre ces deux richesses.
– D’où le thème très “vieille France” de cette séance photo organisée en plein cœur de la Capitale ?
– Au cours de laquelle la Citroën DS Numéro IX s’est offerte à la contemplation de tous, sans précaution particulière.
– On est loin du déploiement de force qui accompagne la sortie en grand secret de la moindre nouveauté allemande, en préparation d’un Salon ! Au fait, j‘ai été traumatisé, par la Citroën Azam, plus encore par l’Ami-6…
– Evidemment, mais même compte tenu du temps passé, il apparaît qu’elles ne méritent pas le souvenir que vous en avez gardé…
– Comme souvenir en Ami-6, j’ai surtout gardé en tête la traque de collégiennes en boîte de nuit, avec ambiance bleutée, visions kaléidoscopiques, flashs sournois et final en n’importe-quoi d’inespéré… en forme de Enfer versus Paradis…, j’en suis resté les yeux comme deux ronds de flan, techniquement, j’ai risqué ma santé mentale…
– Trois nouvelles DS sont attendues dans les mois à venir : une berline compacte trois volumes construite sur la plate-forme de la Citroën C4, un SUV de luxe pour concurrencer Audi et BMW… et un modèle d’apparat pour la Chine.
– Attention ! Malgré ses belles mensurations (longueur : 4,93 m ; largeur : 1,94 m ; hauteur : 1,27 m ; empattement : 3 m), le concept-car Numéro IX ne me semble pas préfigurer le haut-de-gamme que Citroën entend réserver au marché chinois.
– En revanche et c’est officiel, il donne à voir les codes stylistiques que partageront ces trois nouvelles DS.
– Mais aussi belle soit-elle, avec sa mise en valeur par de véritables photos de mode avec mannequins style Vogue et Elle…, elle est distante et ne se mélange pas à la foule industrieuse…
– Autant que vous l’avouez de suite : la Numéro IX a un certain charisme étourdissant…, j’espère que vous écrirez cela comme les éminents journalistes invités…
– Aplatie comme une crêpe, elle voudrait pourtant avoir l’épaisseur de l’histoire ainsi qu’il convient, toujours à qui n’a pas l’humilité du collectif, pour trop y saillir dans la touffeur trouble des endroits stratégiques, dans les nuits moites et aigres des dédales de rues les plus décrépites…C’est du rentre-dedans.
– Eh ! il peut s’y passer ce qu’on veut, ça fait déjà forcément une histoire…
– Il n’y a même pas besoin de s’y passer grand chose, pour que ce soit fascinant, tel le grouillement de vie, tranquille et prédatrice, d’une nuit d’été où s’affairent toutes sortes d’insectes stridulants, chuintants et chafouinants, dans leur environnement naturel, une tiède soupe d’air seulement brassé par le vide !
– Un peu osé votre remarque !…
– Ne manque que la bonne pipe au coin du feu… La passe, toute galanterie bue, pour maîtriser l’engin érigé tel un monument d’envergure est de quel prix ?…
– Elle est d’un million d’euros, plus frais…
– Une tarification qui spermet toutes les audaces et exige eau, gaz, doigté et convulsions… à tous les étages de la jouissance !
– Le 4-cylindres 1.6 THP de 225 ch (165 kW et 275 Nm) est appuyé par un moteur électrique de 70 chevaux (51,5 kW et 200 Nm) qui entraîne le train arrière.
– On l’attendait au tournant, mais le dernier concept-car Citroën évite la facilité : point de motorisation Diesel + électrique, mais une hybridation essence + électrique rechargeable (Plug-In).
– Il suffit à propulser la DS Numéro 9 lourde de 1.500 kg en mode tout électrique sur 50 km environ, à vitesse modérée…, cinquante kilomètres d’autonomie…
– C’est grâve docteur ?
– Oui et non, puisque le moteur 4 cylindres essence de 1.600cc prend le relais !
– C’est pas relais et châteaux, mais l’auberge espagnole, non, un 1.600cc, oui ?
– Ben ! Oui…, c’est grâve à vos yeux ?
– Surtout dans les immensités chinoises… Comment revenir d’un tel périple de 50 km ? Electrifier les sens en se mettant à plat !
– Côté performances, le 0 à 100 mètres est abattu en 25,3 secondes (0 à 100 km/h en 5,4 secondes) et la consommation moyenne s’établit officiellement à 1,7 l/100 km en cycle mixte MVEG (39 g/km de CO2). Un chiffre qui s’explique par la capacité de recharger les batteries au lithium-ion à l’arrêt !
– Accessoirement, par une méthode de calcul qui prête encore à débat…, puisqu’on n’en connait strictement rien !
– Autre particularisme, la suspension active hydraulique typique de notre marque française, qui optimise le comportement dynamique comme la motricité de l’engin. Parce qu’elle loge son moteur électrique au-dessus du train arrière, la Citroën DS Numéro IX dispose à la demande d’une traction intégrale.
– C’est dans l’hypothèse où ce concept-car, modèle unique d’un million d’euros, irait s’aventurer loin des podiums ?
– C’est à dire, là où reprendre les faits tels quels, parce que cette Citroën Numéro IX, c’est une histoire vraie, j’ai oublié de le préciser…
– Et cela aurait été bien plus efficace que de nous enfoncer dans un délire, vu que cette voiture de luxe, on ne voit pas très bien à qui ça va se vendre au final… et comment les gars prospectés (des chinois milliardaires), progressent en réalité… Tout est trop bling-bling, trop confus, trop flou, au début il y a du chic franchouille et après on voit du bitume et des beaux lampions chinois, mais ça fait pas tout…, à moins que ça ne soit précisément ce qui fait l’originalité du délire, cette course effrénée vers l’inutile, le travail vers le rien…, c’est d’un chiant peu commun, de toutes les façons !
– L’empattement de trois mètres a permis aux designers d’imaginer un habitacle faisant la part belle à l’aisance et à la lumière. Sous ses traits de shooting brake, la DS Numéro IX offre une nouvelle vision du haut de gamme, au côté de la berline traditionnelle. Pour autant, la Numéro IX conserve certains des traits que le public a appris à associer à l’identité de la ligne DS.
La robe de la DS Numéro IX se lit-elle comme le menu des codes stylistiques des Citroën DS à venir ?
– Parmi les plus expressifs : le pavillon flottant, souligné par une signature chromée et sur lequel apparaît en discret filigrane la trame DS, ou encore les surfaces vitrées latérales rejoignant la lunette arrière.
– Le gros problème, car il y en a un et de taille, tient dans la décision de matérialiser cette chose purement subjective et psychique, en faisant de son client chinois potentiel un être bondissant qui pousse des cris ridicules…, c’est la déconfiture, la redescente (sans jeu de mot) au niveau des années ’60 (l’Ami-6), le gâchis d’une idée de départ bandante, heureusement relevée avec une hystérie visuelle !
– Glup !
– Mais, il faudra s’accrocher, ou avoir fantasmé sur un film de Kung-fu pour pleinement apprécier… Moi ça m’a plongé entre le fou rire et la stupeur, la nausée, pas loin de la terreur sourde. A retenter dans la condition sine qua non éventuellement.
– Reste à définir laquelle… Quoiqu’il en soit, rien n’a filtré quant à l’aménagement intérieur, les photos se contentant de faire admirer le style extérieur.
– Citroën a précisé que la technologie hybride rechargeable offrait l’avantage “non négligeable” de conditionner l’habitacle avant chaque utilisation du véhicule…, un autre machin “culte” dont l’aperçu de bribes volées aux toilettes…, m’a beaucoup marqué !
– La Citroën Numéro IX mérite son statut…
– Malgré son côté bancal et inachevé, son absence de vécu sans épaisseur… et les communiqués de presse scientifiques indigestes et aberrants ! Presque tout l’intérêt, réside évidemment dans les hallucinations qu’elle dégage…, ou plutôt leurs interprétations organiques, puissantes, abruptes, grotesques et sans équivalent…
– C’est pourtant, sans nul doute une des très rares automobiles dont la vision marque, questionne, qu’on soit attiré ou non.
– La substance chamane est nécessaire pour en apprécier la densité…, car elle mérite plusieurs visions sous drogue pour avoir un effet beauf… A part quelques séquences hypnotiques sous Ayahuasca…, j’ai noté aussi de sévères déformations physiques, type tumeurs mouvantes et phlyctènes géants..;
– Que puis-je vous répondre ? Je préfère en rester là…
A ceux qui me considèrent comme une connaissance proche ou lointaine qui poinçonne leur quotidien de connections éparses sur le réseau sataniste mondial qu’est le Web…, sachez que tout ceci a été écrit sous l’influence néfaste de produits hallucinogènes !
Par paresse ?
Non, ça c’est justement une des raisons qui me pousserait logiquement à y zoner.
Par lucidité ?
C’est clair comme un lac de montagne et c’est tranchant de lucidité.
1. Je déteste les hôpitaux, je ferai tout mon possible, jusqu’à la fin de ma vie, pour éviter d’y séjourner, pas tellement à cause des autres malades, ni de l’appréhension de la mort ou de la douleur…, mais simplement du décor.
2. L’esthétique de cette Citroën me rappelle plus que tout celle d’un hôpital, le plus impersonnel et kubrickien qui soit : le décorum est lisse, vide…, j’y sens l’odeur de produits antiseptiques, antibactériens et antibiotiques qui corrodent mes narines et s’emparent de mon âme, une infirmière au visage outrageusement photoshopé s’avance vers moi, me dictant d’une voix monocorde des slogans effrayants et secrètement malsains aux structures volontiers polymorphes…
3. Mon âme s’évapore dangereusement au contact du fluide cryogénique ultra-moderne et ultra-dans le coup, je suis dos au mur, recouvert de post-it de mêmes tailles et de mêmes couleurs disposés en colonnes parfaites, en face d’un peloton d’exécution dont les tireurs portent des masques pâles arborant le large et bienveillant sourire du patron de Citroën…, les dernières miettes de conscience subsistant sur la nappe cirée de mon cortex se dérobent lentement à l’emprise de la raison et du sentiment, au contact glacial de ce background de self-service dévasté par le nucléaire et la modernité, au contact de ces gimmicks robotiques, slogans droïdes et messages volatiles qui rongent ce qu’il me reste d’humanité, de passion, de vie…
4. Je ne Suisse plus ici…, tout le monde comprendra donc, je l’espère, à quel point ceci est sérieux et combien il faudra que je me préserve, le plus longtemps possible, d’un contact avec les gens de Citroën dont j’ai, ici, cassé le jouet.
Ceci étant écrit, il m’arrive – très rarement mais ça arrive – de découvrir que des groupuscules aussi secrets et malveillants qu’indispensables font leur nid dans le cortex des autres… et que leurs desseins ont, parfois (ça arrive) quelque chose à voir avec l’attente d’un futur meilleur ou l’argent se ramasse avec un tractopelle conduit par un psychopathe qui se cache quelque part, dans une présentation presse, dans un salon automobile, dans un show-room, ou dans les pages de magazines…
Il est quelque part, tapi dans l’ombre… et il va revenir… je le sais, je l’ai vu en rêve…