2012 Dacia Lodgy : Pour le prix d’une Scénic d’occasion !
Par Marcel PIROTTE
Véritable Success story depuis 2004, Dacia a déjà fabriqué près de deux millions de véhicules !
La filiale low cost de Renault (comme je n’aime pas ce terme anglais, je vais plutôt parler de voitures bon marché), a vraiment tout compris mais surtout anticipé la crise !
Aujourd’hui avec Lodgy, le constructeur roumain enfonce à nouveau le clou avec déjà le septième modèle de la gamme, un monovolume compact 5/7 places proposé à un prix d’ami !
La concurrence va une nouvelle fois “déguster”, elle aura bien du mal à s’en remettre car la marche en avant de Dacia, ce n’est pas encore fini…
Chaque matin, tous les actionnaires Renault doivent brûler un cierge à l’adresse d’un certain Louis Schweitzer.
C’est lui, alors Président de Renault, qui va racheter en début juillet 1999, l’entreprise roumaine d’assemblage automobile Dacia, dont les équipements étaient totalement dépassés, obsolètes…
Une fameuse partie de poker, mais qui va s’avérer payante, car après avoir injecté près de 500 millions d’euros dans le renouvellement des équipements, notre homme, en véritable visionnaire, va miser à fond sur la production locale de voitures “bon marché”.
Et ça va réussir au-delà de toutes les espérances, Schweitzer raflant littéralement la mise, remettant sur pied une firme à l’agonie qui depuis 1966, entretenait des relations industrielles avec le constructeur français.
L’idée de Schweitzer était de rebâtir une usine ultramoderne, d’utiliser une main d’œuvre abondante et pas chère, tout en introduisant tous les standards de production Renault, afin d’assembler et de vendre à bon marché ces produits roumains qui vont emprunter la technologie éprouvée de modèles Renault, mais un peu plus anciens, pas de la dernière génération.
L’aventure débute en 2004 avec la berline Logan, empruntant bon nombre d’éléments provenant des Clio II/III… et d’autres modèles Renault (Mégane/Kangoo/Modus) !
Comme son design n’est pas très emballant (le mot est faible), les autres constructeurs se moquent littéralement de cette “franco roumaine”, tout en faisant remarquer qu’elle n’a vraiment aucun avenir commercial !
Et le plus grave, c’est que certains dirigeants et concessionnaires Renault ne veulent pas, non plus, vendre cette berline qualifiée de “trop moche”.
Mais afin de faire passer un peu mieux la pilule, Dacia propose une garantie de trois ans ou 100.000 km alors que Renault s’en tient “au minimum syndical”, avec deux ans…
Après des débuts chaotiques et très hésitants, la sauce commence pourtant à prendre, les acheteurs découvrent qu’ils n’ont pas été roulés et qu’en plus, la fiabilité est au rendez-vous !
Bien vite, la gamme se complète avec le break Logan 5/7 places particulièrement bien conçu pour les familles nombreuses et pas cher en plus !
Ensuite, la berline Sandero, nettement plus jolie, permet à Dacia de littéralement décoller dans les ventes et surtout de faire le plein d’acheteurs en provenance des pays de l’Europe de l’Ouest.
Du coup, les autres constructeurs généralistes ne rient plus du tout et comprennent, mais un peu tard, que Renault avait vu juste…
D’autant que cette Success Story se poursuit avec les utilitaires légers, Logan pick-up et Van, alors que le SUV Duster, deux ou quatre roues motrices, avec son look de baroudeur, permet, grâce à la traction intégrale, de sortir des sentiers battus, mais également d’afficher de bonnes capacités de franchissement.
Aujourd’hui, Dacia poursuit son incroyable marche en avant avec Lodgy, un monovolume compact de 4,5 m de long livrable en 5/7 places.
Non content de lancer un monospace à un prix plancher, Dacia propose également des motorisations essence et diesel de la toute dernière génération, sans oublier des équipements inédits au sein de cette catégorie comme un système multimédia assez innovant.
Et ce n’est pas fini, car au second semestre, la gamme va une nouvelle fois s’enrichir avec une sorte de Kangoo familial suivi de sa version utilitaire.
En 2011, Dacia a vendu 814.000 véhicules (dont 15.000 en Belgique) !
Cette année, le constructeur des Balkans devrait approcher le cap du million d’exemplaires…
Sans commentaires !
Lodgy, assemblé au Maroc…
Certains esprits chagrins du “Fait en France”, n’ont pas manqué de reprocher au PDG de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, d’avoir une nouvelle fois délocalisé la production d’un modèle important, au Maroc…, où une usine flambant neuve a été érigée près de Tanger.
Avec une capacité initiale de 170.000 véhicUles par an pouvant être facilement portée à 400.000 unités, ce complexe représente tout de même un investissement colossal d’un milliard d’Euros.
Si le Maroc a été choisi, ce n’est pas par hasard !
Les autorités du pays ont tout d’abord offert “un pont d’or” à Renault, avec toutes les facilités que cela sous-entend (régime fiscal hyper intéressant, main d’ouvre abondante et nettement moins chère que dans l’Hexagone), sans oublier l’ouverture du marché nord-africain.
En plus de la Roumanie, des usines Dacia sont aussi implantées en Russie, au Brésil mais également en Inde…, partout où les marchés vont se développer…De quoi ratisser très large !
La recette Lodgy s’exprime en quelques mots !
Sympa…, pas d’esbroufe ni de fioritures…, du bons sens…, facile d’accès à toutes les places…, importante surface vitrée…
Pratique, La Lodgy est l’amie de la famille, avec un choix de 5 ou 7 places (supplément de 500 €) sur trois rangées de sièges (2+3+2)…, des sièges qui ne sont pas indépendants mais solidaires de deux banquettes asymétriques (1/3 -2/3) au second rang, qui se rabattent contre les deux sièges avant alors qu’au troisième rang, une banquette elle aussi rabattable et même démontable peut accueillir des enfants ou des adolescents, deux adultes également mais pour de très courts trajets.
Bravo également pour la garde au toit pouvant convenir à tous les (grands) gabarits.
En outre, la capacité du coffre a de quoi étonner plus d’une famille : un peu plus de 200 L en version 7 places (c’est le volume de la Twingo), 634 à 827 L en 5 places… mais plus de 2.600 L en configuration deux places !
Amplement suffisant pour dévaliser Ikea ou ramener une commode normande !
Ajoutez un hayon ayant de belles dimensions, ainsi qu’un seuil de chargement particulièrement bas…
Lodgy est un déménageur né…
Lodgy, pas cher en plus !
Moins de 10.000 €…, la concurrence ne peut faire aussi bien !
A ce tarif-là, l’équipement correspond au minimum syndical, basique mais fonctionnel avec double airbag frontal, deux airbags latéraux, direction assistée, ABS et système ISOFIX afin d’accrocher des sièges pour enfants aux trois places de la seconde rangée.
A ce prix-là, c’est malheureusement le moteur essence 1,6 l de 85 chevaux d’une ancienne génération, qui équipe Lodgy…
Il n’est pas très vaillant, un rien poussif, il manque aussi de couple…, difficile d’avoir le sourire de la crémière et tout ce qui vient avec elle : vache, lait, crème, beurre et la ferme…
En revanche, deux autres niveaux de finition et d’équipements se voient aussi proposés : Ambiance et Lauréate.
Avec ces versions, la Lodgy devient nettement plus attrayante, plus complète également : phares antibrouillard, lève-vitres avant, verrouillage centralisé, rétros extérieurs électriques, airco manuel, barres de toit, siège conducteur et volant réglables en hauteur…
Et en mettant encore un peu plus la main au portefeuille, Dacia propose de belles jantes en alu (450 €), des vitres arrière électriques (150 €), mais surtout le système Media NAV avec écran tactile de 7 pouces incluant, moyennant un supplément de 450 €, une radio CD, un excellent système de navigation couvrant l’Europe entière, des branchements USB ainsi qu’un kit mains libres Bluetooth pour GSM.
A ce tarif-là, c’est donné…
En faisant un petit calcul, la version la plus puissante, dCi de 110 chevaux, la mieux finie tout en étant richement dotée, se négocie à moins de 17.000 €…, la concurrence ne peut faire aussi bien.
Même chez Renault où un Grand Scénic lui aussi entraîné par la même motorisation tout en bénéficiant d’équipements à peu près semblables vaut au bas mot un peu plus de 25.000 €.
A moins de 17.000 €, Dacia fait cependant l’impasse sur le capteur de lumière et l’essuie-glace automatique, pas non plus de thermomètre de température extérieure ni de crochets pour pendre les vêtements à l’arrière…, mais bravo pour la finition tout à fait correcte ainsi que l’assemblage des différents matériaux, malgré la présence de plastiques durs et d’une planche de bord qui ne respire pas vraiment la joie !
Avec de tels prix… où chaque euro a été soupesé…, difficile de faire des miracles et de proposer une finition de Renault Laguna !
Je l’ai déjà dit (écrit), le tableau de bord aurait pu être un rien plus attrayant, de même que les trois cadrans circulaires mais l’ergonomie est de mise.
En revanche, les sièges avant manquent de soutien latéral, c’est encore plus flagrant à l’arrière…
Quel moteur choisir ?
Tout dépend bien évidemment du kilométrage annuel parcouru et du nombre de places occupées !
En dessous de 20.000 km, je vous conseille le tout nouveau bloc essence ultramoderne, quatre cylindres, injection directe et turbo, mais avec seulement 1,2 l de cylindrée !
Ce qui n’empêche pas ce 16 soupapes de revendiquer 115 chevaux mais surtout 190 Nm de couple dès 2.000 tr/min…, la transmission aux roues avant s’effectuant via une boîte mécanique 5 vitesses.
Un petit moteur qui ne manque jamais ni de pêche, ni de puissance, ni de couple, à bas régime.
Rien que du bonheur avec ce moteur vivant et surtout très vaillant qui en moyenne devrait se contenter de moins de 7 l/100 km.
Pour les grands rouleurs, deux blocs diesel au choix à partir du bloc Renault 1,5 l dCi particulièrement éprouvé et déjà fabriqué à plusieurs millions d’exemplaires : 90 chevaux et 200 Nm à 1.750 tr/min ou 110 chevaux et 240 Nm au même régime mais avec en prime une boîte 6 vitesses encore mieux étagée.
Là aussi, un moteur particulièrement généreux et coupleux dès les plus basses rotations, plutôt silencieux et bien insonorisé (surtout avec la boîte 6) qui devrait en moyenne consommer nettement moins que 7 l/100 km.
Le plus puissant étant à recommander avec la version 7 places ou bien à ceux qui effectuent régulièrement de très longs déplacements.
D’autant que le comportement routier de Lodgy reposant sur une plate-forme de Logan avec un train arrière issu de Kangoo, correspond à ce qu’une famille attend d’un tel véhicule, c’est-à-dire se déplacer en toute sécurité.
A ceux-là, je ne saurais trop conseiller l’option ESP à 300 €, cela permet d’aborder les courbes avec davantage de sérénité tout en constatant que le roulis n’est finalement pas trop important et que sa stabilité s’avère irréprochable, les trains roulants n’étant cependant pas aussi élaborés que ceux de Scénic, le prix explique cela !
En revanche, la direction assistée de manière hydraulique s’accorde bien avec le train avant plutôt dynamique, mais rappelons-le, la vocation de Lodgy n’est pas de faire “un temps” lors d’une étape du Monte Carlo, mais bien de faire voyager plutôt confortablement tous ses passagers.
Contrat rempli…
Le mot de la fin…
Lodgy, un véritable casse-tête pour la concurrence…, qui ne peut faire aussi bien à des prix aussi bas !
Sous un design passe-partout mais pas du tout rebutant, avec ses lignes toutes en courbes, ce monovolume compact réussit à transporter et de manière plutôt confortable, ses occupants qui n’ont jamais à se plaindre du manque de place ni du comportement de ce monospace “roumain”…, dont la mécanique ainsi que les trains roulants sont estampillés Renault !
Avec en plus une garantie longue durée de trois ans, un équipement fonctionnel et moderne, une modularité bien pensée ainsi qu’un coffre “giga”, la Lodgy 1,5 l diesel dCi de 110 chevaux constitue une véritable aubaine pour les familles nombreuses.
Un achat raisonné, intelligent, qui devrait garantir son succès, surtout en ces temps de crise…
Mini fiche technique Dacia Lodgy dCi 110 :
Dimensions en m : Lxlxh : 4,5 x 1,75 (2 m avec rétros) x 1,68 – empattement : 2,81 m
Poids: 1.200 à 1.262 kg (5/7 places)
Moteur : turbo diesel common rail, 4 cylindres, 1461 cm3, 110 chevaux à 4.000 tr/min, 240 Nm à 1.750 tr/min.
Transmission aux roues avant, boîte manuelle 6 rapports
Vitesse maxi : 175 km/h. 0 à 100 km/h en 12 secondes
Consommation moyenne, usine : 4,4 l/100 km
CO2 : 116 gr/km
Prix de base : version Ambiance 5 places TVAC : 13.890 € (supplément 7 places : 500 €)
Autres versions disponibles :
Essence : 1,6 l (version base ) 85 chevaux : à partir de 9.990 €
1,2 l TCE turbo injection directe, 115 chevaux Ambiance à partir de 12.890 €
Diesel : 1,5 l dCi, 90 chevaux Ambiance à partir de 13.190 €
Souvenirs et expériences en Dacia 1300 des années ’70 !
Inutile d’en remettre une couche, tout le monde aura compris à travers cette prise en mains de Lodgy que les Dacia d’aujourd’hui occasionnent à bon nombre de constructeurs généralistes de sérieux maux de tête.
Mais comment Renault et ces Roumains font-ils pour proposer des modèles aussi fiables ?
Car il n’en a pas toujours été ainsi dans les années ’70 !
Certains se souviennent-ils que les Dacia de l’époque caractérisaient à merveille la production automobile de certains pays de l’Est tout en étant de véritables poubelles sur quatre roues ?
Je sais de quoi je parle, j’ai vécu cette période en essayant une Dacia 1300, ça m’a suffit…
Quelle expérience !
Au milieu des années soixante, bon nombre de constructeurs généralistes de l’Europe de l’Ouest veulent s’implanter à l’Est !
Fiat fait les yeux doux aux Russes, Renault se tourne vers la Turquie tout en signant avec le groupe roumain IAP un accord de coopération permettant à cette entreprise d’assembler des versions destinées au marché local.
L’aventure débute en 1968 avec une certaine 1100, copie de la Renault 8 à moteur arrière.
Un an plus tard, changement de décor, on passe au tout-à-l’avant avec la Dacia 1300…, en fait, une Renault 12 qui ne se vend qu’en Roumanie et dans quelques pays limitrophes.
Mais ici, cette version est inconnue au bataillon, à part certains modèles que l’on découvre munies de plaques corps diplomatique de l’ambassade de Roumanie.
Et pourtant, mi des années ’70, l’aventure Dacia va tenter un importateur de renom, la société International Motor Company (IMC) installée à Diegem en Belgique qui à l’époque distribue Toyota et Daihatsu.
Le jour où les membres du conseil d’administration ont pris cette décision, ils auraient mieux fait “d’aller aux fraises”…, ou de dépenser leur pognon au casino…
Vous lirez le pourquoi plus loin !
C’est donc en grandes pompes, à l’occasion du salon de Bruxelles, en janvier 1978, que cette Dacia 1300 débarque, les dirigeants tentant de persuader le public, que cette berline low cost avant l’heure est une véritable aubaine pour les petits budgets…
Cette Dacia 1300, berline ou break ressemble étrangement à la Renault 12 de la première génération, et pour cause, c’est une Renault 12 mais assemblée en Roumanie !
C’est là qu’est toute la différence !
Oh oui, j’allais presque l’oublier, la présence de l’insigne roumain sur la calandre et le monogramme roumain à l’arrière précisent qu’il s’agit pourtant d’une Dacia !
Cette version, berline de luxe, n’a sans doute que quelques milliers de kilomètres au compteur, mais elle a déjà beaucoup vécu : de nombreuses taches de rouille ont déjà envahi la carrosserie alors qu’à l’intérieur, les sièges avant sont mal fixés, les ceintures de sécurité sont difficilement réglables, il n’y a pas non plus d’appuie-tête, ni de dégivrage de la lunette arrière (et pourtant, c’est une version luxe), la ventilation de l’habitacle laisse à désirer… et de plus, la radio de série ne sert à rien, sinon à émettre quelques crachotements…
Par la voie de l’importateur qui doit tenter de vendre cette camelote, Dacia rétorque que cette 1300 est commercialisée l’équivalent de 1.000 €uros de moins qu’une Renault 12… ça me fait une belle jambe…
En outre, la farde de presse annonce que ce quatre cylindres essence en provenance de la 12TL, un 1108 cm3 de 54 ch et 9,7 kgm de couple avec boîte 4 vitesses…, revendique des performances honnêtes !
Sur papier certes oui, mais sans la moindre saveur !
En revanche, je l’ai chronométrée à 136 km/h en pointe…, mais que de patience pour passer de 0 à 100 km/h en 17 secondes pour un peu moins de 10 l/100 km !
Pas de miracle !
Autres surprises du genre et cela ne figurait pas dans le dossier de presse, les très nombreux bruits de roulement et de mobilier sont aussi inclus dans le prix, tout comme la boîte 4 vitesses bien difficile à manier. Et cerise sur le gâteau, les pneus roumains n’ont aucun grip sous la pluie.
Qu’à cela ne tienne, je l’ai donc emmenée pour une balade d’une semaine en Allemagne !
J’aurais mieux fait de rester à la maison !
Durant ces quelques jours, j’ai pu me farcir plusieurs pannes importantes.
Elle a d’abord manqué de prendre feu…
Heureusement que j’avais un extincteur !
La pompe à eau à eau a fait des siennes, la carburation s’est complètement déréglée, tout comme d’ailleurs l’allumage ainsi que la géométrie du train avant…
Bref, la totale !
En Allemagne pas le moindre garage Dacia, il a fallu toute ma persuasion pour que le concessionnaire Renault de Siegen daigne se pencher sur cette cousine de la Renault 12 !
Tout l’atelier est d’ailleurs venu constater combien cette Dacia était réellement mal assemblée.
En outre, le chef d’atelier qui ne devait sans doute pas porter les Roumains dans son cœur, m’a tout simplement déclaré, avec un air pas très réjouissant que ce n’était pas une Renault, mais bien une poubelle des pays de l’Est !
Sans commentaire…, mais ça, je le savais déjà !
C’est donc avec une joie non dissimulée que j’ai remis cette Dacia à l’importateur…
Autant vous dire que mon article n’a pas été tendre, pas tout à fait dans la norme de certains confrères qui eux aussi avaient vécu certains expériences avec cette voiture…, mais n’en avaient rien écrit…
Mais comme en très peu de temps, les problèmes d’après vente et de garanties s’accumulaient et commençaient à coûter très cher à la société importatrice, celle-ci a décidé de prendre le taureau par les cornes… et d’envoyer à l’usine roumaine un technicien avec comme mission de n’accepter que des versions bien assemblées, exemptes du moindre défaut…
C’était bien mal connaître la mentalité du coin et surtout la motivation des ouvriers.
Car à l’issue de la première semaine, notre homme est rentré dare-dare chez l’importateur.
Il ne voulait surtout plus retourner là-bas “chez les sauvages“, comme il disait !
Notre brave technicien, très consciencieux, avait en effet refusé tous les modèles.
Cela n’a pas plu à la direction qui a menacé de lui faire la peau !
Véridique !
Autant dire que quelques semaines plus tard, l’aventure Dacia prenait fin, avec à peine une centaine de modèles vendus.
Mais qui auront coûté “un pont d’or” à une société pourtant très sérieuse, mais qui avait misé sur un bien mauvais cheval…
Le temps a passé…, les Dacia actuelles ne sont plus ainsi… elles sont comme les Renault de France…, mais “moins cher, Monsieur, beaucoup moins cher ! Alors, tu achètes ?”…
Marcel Pirotte, pour www.GatsbyOnline.com